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Une journée de l’égalité pour apprendre à mieux vivre ensemble

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L'atelier photolangage de la journée de l'égalité. Photo: Sara, Voix d'Exils.

L’atelier photolangage de la journée de l’égalité. Photo: Sara, Voix d’Exils.

Dans le but de maintenir des relations harmonieuses, de prévenir les conflits entre les requérants, de favoriser la réalisation d’objectifs qui tendent à l’égalité entre individus et de prévenir toute forme de discrimination, les collaborateurs du foyer Evam de Crissier ont organisé, le 26 juin dernier, une journée d’échanges et de réflexions sur le thème de l’égalité.

Abdellah Essaidi. Photo: Sara, Voix d'Exils

Abdellah Essaidi. Photo: Sara, Voix d’Exils

«L’idée de cette journée était d’aborder en commun certains thèmes délicats qui concernent directement nos résidents» explique l’assistant social Abdellah Essaidi, responsable de l’animation au foyer de Crissier. «Certains thèmes ont été relevés pendant les entretiens individuels, d’autres proviennent de la vie quotidienne au foyer: les désaccords, les conflits familiaux, les problèmes de couple ou les tensions entre communautés, sans oublier les difficultés de cohabitation. Plus de 120 personnes ont répondu à notre invitation et nous en sommes très satisfaits» enchaîne-t-il. Outre les résidents du foyer, des représentants de diverses associations, des collaborateurs de l’Evam et des migrants extérieurs à Crissier se sont réunis pour partager cette journée de l’égalité.

Conférence «Les relations interpersonnelles et la violence»

Paella au soleil. Photo: Sara, Voix d'Exils.

Paella au soleil. Photo: Sara, Voix d’Exils.

En début de matinée, devant un auditoire composé notamment de migrants répartis en petits groupes s’exprimant dans la même langue et accompagnés d’un interprète afin de faciliter la communication, Jean-Gilles Boula, psychologue et philosophe chargé de cours à la Webster University à Genève, s’est exprimé sur «les relations interpersonnelles et la violence». Ce qui a donné lieu à des échanges nourris entre lui et les participants. En substance, Monsieur Boula a fait l’éloge de la critique constructive, du dialogue, de la souplesse et de la curiosité intellectuelle. Florilège : «Ne nous prenons pas pour le centre du monde!» «La critique est bonne lorsqu’elle s’adresse à quelque chose que je peux améliorer en moi.», «Les difficultés sont les conséquences de notre incapacité à nous poser des questions», «Les autres m’aident à me poser des questions que je ne me serais pas posées autrement.», «Chacun est le gardien du monde. »

Après cette conférence très riche, hors des sentiers battus et par moment déconcertante, les participants se sont retrouvés sur l’esplanade de la Salle de spectacles de Renens pour partager une copieuse paella sous un ciel d’azur. Puis chacun a été invité à choisir un atelier.

Atelier «Mieux vivre ensemble»

Animé par Joel Atitsogbe et Yawo Abotsi de l’association Co-habiter, ONG basée à Lausanne, cet atelier a proposé le scénario suivant : un groupe de gens se retrouve sur une terre étrangère… L’idée directrice était que quel que soit notre pays de provenance et nos différences culturelles, on doit vivre ensemble et s’accepter les uns les autres. Le thème a été illustré par des dessins faits par les participants de l’atelier et par la projection d’un film.

Atelier partir ou rester. Photo: Sara, Voix d'Exils.

Atelier partir ou rester. Photo: Sara, Voix d’Exils.

Atelier «Partir ou rester»

Animé par Nicole Heusch, art-thérapeute, l’atelier a incité les participants à répertorier les avantages et les inconvénients d’avoir quitté leur pays d’origine. Les requérants ont exprimé par la sculpture sur argile ou le dessin leurs sentiments sur ce qui leur manquait le plus; par exemple les repas traditionnels, la famille, leur langue et leur culture d’origine.

Atelier «Égalité dans l’intimité»

Animé par Pascale Delafont, infirmière au CSI Centre des santé infirmiers (CSI), Claude Isofa et Sandra Orozco du programme «Migration-intimité» de la fondation PROFA à Lausanne, l’atelier a abordé des sujets particulièrement délicats –

voire tabous – dans certaines cultures ayants traits à la santé et à la sexualité. Les participants se sont notamment exprimés sur les rôles dévolus aux hommes et aux femmes, l’homosexualité ou, encore, la loi sur l’interruption de grossesse.

Atelier photo langage. Sara, Voix d'Exils.

Atelier photo langage. Photo: Sara, Voix d’Exils.

Atelier Photolangage

Animé par Johannes Chri Sala et Abdoulah Amedi, l’atelier a présenté aux participants un vaste choix de photos parmi lesquelles ils étaient invités à en choisir une ou plusieurs puis à les commenter en donnant une vision personnelle à partir d’expériences vécues, d’images intérieures, ou selon un point de vue spécifique.

Cette première édition de la journée de l’égalité organisée par le foyer de Crissier a drainer plus d’une centaine de personnes, ce qui dénote d’un succès certain. Cependant, il serait souhaitable qu’à l’occasion d’une éventuelle nouvelle édition de l’événement, davantage de citoyens et citoyennes suisses participent à l’événement, étant donné qu’ils ont aussi leur part de responsabilité quant à l’accueil des personnes migrantes sur leurs terres.

Pastodelou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils



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