1

Maître et esclave

Illustration Harith Ekneligoda

Tu es un être humain comme moi

Mets-toi à ma place, pourquoi me traites-tu ainsi ?

Arrête de te vanter de ton pouvoir de me priver de mes droits

Vas-tu cesser de violer mes sentiments et mon corps déchiré ?

N’est-ce pas assez ?

Quel plaisir ressens-tu à me torturer en laissant ces traces douloureuses

et ces peines ?

N’as-tu pas pitié du nombre de drames qui pèsent sur mes épaules ?

Que puis-je dire ? !

Je suis comme un oiseau. Je ne peux pas chanter dans une cage

Prends le prestige et les châteaux, mais laisse-moi libre

Mon cœur hurle et saigne, ô toi qui m’as épuisé et as tari mes larmes

Arrête ton injustice et méfie-toi du jour du jugement

 Tu vas récolter les fruits de tes actions

 N’est-il pas grand temps pour toi de réfléchir

A la manière dont tu vas pouvoir échapper au châtiment qui s’annonce

A cause de ce que tes mains ont commis ?

Ô mon bourreau, la douleur m’a rendu plus fort

Ma patience te défie

Le silence n’est plus une de mes armes de défense

Wael Afana

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

 




Harcèlement sexuel dans l’espace public

Photo: Ahmad Mohammad / Voix d’Exils

Le ras-le-bol des femmes d’ici et d’ailleurs

Hors de leur foyer, les jeunes Iraniennes courent le risque de se faire lourdement draguer, insulter, voire agresser par des hommes qui règnent en maîtres dans l’espace public. Leurs comportements déplacés et violents pèsent sur la liberté de mouvement des femmes et leur équilibre psychique. Moins touchée, la Suisse n’est pourtant pas épargnée par ce phénomène. Notre rédactrice iranienne Zahra raconte.

En Iran, les hommes se sentent supérieurs aux femmes. Ils nous embêtent soi-disant pour rire et pour le plaisir. Ils prétendent que ce qu’ils appellent des « taquineries » sont un moyen de communiquer avec nous et que nous aimons être taquinées. De notre point de vue, c’est complètement faux ! Les hommes n’ont rien à gagner avec des comportements sexuellement agressifs et des paroles déplacées. Mais ils ne nous écoutent pas ! Pour eux, la parole des femmes ne compte pas. Pour illustrer cette réalité, je vais vous raconter trois situations vécues par des amies et par moi-même.

Zahra, 15 ans, victime d’un violent attouchement dans la rue

J’habitais la ville iranienne de Sardasht. C’était la fin de l’année scolaire et, après avoir passé un examen, je rentrais à la maison à pied en compagnie d’une camarade. Nous étions deux adolescentes sans histoires et complices qui papotent tout en marchant. Alors qu’on traversait une ruelle, deux garçons à moto nous ont dépassées et le passager m’a frappée sur les fesses. Cet acte à la fois sexuel et violent m’a profondément choquée. Après, j’en ai longtemps tremblé de peur.

En arrivant chez moi, je n’ai pas osé parler avec mes parents de ce qui m’était arrivé. Je n’avais rien fait et pourtant je me sentais coupable. J’avais peur qu’ils se fâchent et me grondent… C’était inutile aussi de dénoncer ces violences à la police. En Iran, la police prend généralement le parti des agresseurs: « Si tu t’étais bien comportée et si tes habits t’avaient couverte décemment le corps, alors il ne te serait rien arrivé… », voilà la réaction habituelle.

On attendrait de la police qu’elle se montre compréhensive, qu’elle soutienne les femmes qui portent plainte, qu’elle dise que les hommes qui les harcèlent sont des malades, qu’ils n’ont pas d’éducation, mais la plupart des policiers ne valent pas mieux que les harceleurs.

Personnellement, je n’avais rien à me reprocher, je n’étais pas provocante du tout, j’étais habillée avec une longue robe et je portais le voile. Cela n’a pas empêché un inconnu de se sentir autorisé à me donner une fessée. Après cet épisode, je me suis sentie très vulnérable. A chaque fois que je sortais dans la rue, je regardais autour de moi pour m’assurer que je n’allais pas à nouveau me faire agresser.

Farzaneh, 25 ans, victime d’un rodéo-drague sur l’autoroute

Les hommes de mon pays se font un plaisir de harceler aussi les femmes qui conduisent. Il y a quelques temps, mon amie Farzaneh, qui habite dans la ville d’Ouromiye, avait pris sa voiture pour se rendre au travail.

En entrant sur l’autoroute, elle s’est aperçue qu’un homme la suivait. Il se comportait comme s’il était fou : pendant tout le trajet, il se déplaçait à sa hauteur sur la piste de dépassement, lui faisait de grands gestes obscènes et puis revenait derrière elle en la collant pare-chocs contre pare-chocs, il allumait et éteignait ses phares, il la klaxonnait…

Au début, elle a juste pensé que c’était une mauvaise plaisanterie sans importance, puis le comportement et les gestes de cet homme lui ont vraiment fait peur. Elle s’est sentie en danger. En sortant de l’autoroute près de son travail, elle a pensé qu’il allait laisser tomber. En fait, il l’avait suivie discrètement dans les ruelles et lorsqu’elle s’est garée, elle l’a vu surgir devant sa voiture.

A ce moment-là, elle s’est sentie impuissante, elle ne savait pas comment réagir. Et puis, elle s’est reprise, elle a fait marche arrière et elle est partie. Cette fois, l’homme ne l’a pas suivie. Il avait probablement atteint son objectif : lui faire peur et lui montrer qu’il était le plus fort…

Mon amie n’a même pas pensé à noter la plaque de la voiture de cet homme pour le dénoncer à la police. De toute façon, ça n’aurait probablement servi à rien.

Bafrin, 22 ans, victime de gestes déplacés dans un taxi

Alors qu’elle rentrait à la maison en taxi, Bafrin, étudiante à l’université de Khoy a vécu une mésaventure particulièrement stressante.

C’était le début des vacances scolaires et, après 6 heures de bus elle était enfin arrivée à la gare principale. Elle avait encore un peu de chemin à faire et elle a opté pour le taxi. Il était 19h, il faisait déjà sombre en cette fin d’après-midi d’automne et elle ne voulait pas marcher seule dans la rue. Elle pensait être en sécurité à l’arrière du taxi dans lequel elle était montée. Mais lorsque le chauffeur a démarré, il a commencé à lui caresser la jambe et lui a proposé des relations sexuelles.

Heureusement, Bafrin n’a pas perdu tous ses moyens. Elle a eu le réflexe d’appeler discrètement son père et de mettre sur haut-parleur sa conversation avec le chauffeur sans que ce dernier ne s’en rende compte.

Le père, qui entendait tout ce qui se disait dans le taxi, a compris que sa fille était en danger. Il a pris sa voiture et sur la base des indications que sa fille lui donnait indirectement, – elle citait les lieux par lesquels le taxi passait -, il a pu les retrouver.

Quand le chauffeur de taxi s’est rendu compte qu’il était suivi, il a aussitôt fait descendre Bafrin. Mais son père avait eu le temps de noter le numéro de plaque et il a porté plainte au commissariat au nom de sa fille. D’homme à hommes, le courant est passé. La police a pris la situation de ce père outragé au sérieux. Elle a arrêté le chauffeur et l’a emprisonné en attente de sa comparution devant le juge.

Lors de son jugement, il a prétendu qu’il était innocent, mais le père de Bafrin qui avait enregistré la discussion dans le taxi a pu prouver le contraire. Comme le chauffeur avait menti, il a été frappé en plein tribunal devant Bafrin… Pour elle, cette pénible expérience suivie par des actes de violence jusque dans un tribunal ont été très traumatisantes. Elle n’est plus jamais montée seule dans un taxi.

En Suisse aussi…

En parlant autour de moi de cet article sur le harcèlement dans l’espace public vécu par mes compatriotes, j’ai réalisé que cette problématique dépassait le cadre de mon pays. A Lausanne, mon amie Julie a, elle aussi, été victime de harcèlement. Elle a accepté de témoigner d’un épisode qui l’a durablement marquée.

Julie, 18 ans, victime d’un harceleur au petit matin

Après avoir fait la fête à Lausanne, Julie descendait seule la rue très pentue du Petit-Chêne en direction de la gare. A un moment, elle a senti une présence derrière elle. Elle s’est retournée, elle a vu un homme et s’est demandée avec un début d’inquiétude s’il avait l’intention de la draguer. Elle a continué sa route en se disant qu’elle se faisait un film dans sa tête et qu’elle ne risquait rien.

A cette heure avancée – il devait être près de 3 heures du matin – le seul souhait de Julie était de pouvoir prendre son train sans être molestée et de rentrer à la maison.

Mais, en continuant son chemin, elle a compris que cet inconnu la suivait réellement. Il s’était rapproché d’elle et lui faisait des propositions sexuelles. Elle avait beau lui répondre qu’elle n’était pas intéressée en espérant qu’il allait laisser tomber, il insistait.

Plus elle avançait, et plus il se rapprochait. Elle accélérait, il faisait de même. Ils étaient seuls dans la rue. Elle avait tellement peur qu’elle s’est mise à courir jusqu’à la gare pour rejoindre un endroit avec du passage et des personnes qui pourraient éventuellement l’aider.

Arrivée à la gare, elle avait constaté que l’individu ne la suivait plus. Aujourd’hui encore, elle se souvient du tremblement de ses mains et de son cœur battant. Pour trouver du réconfort, elle avait appelé un ami qui était avec elle en ville ce soir-là. Elle avait besoin de lui raconter sa mésaventure et de lui demander de la rejoindre au plus vite afin d’être rassurée.

Zahra Ahmadyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

EyesUp: une application pour lutter contre le harcèlement

Le harcèlement sexuel s’invite partout : dans la rue, dans le bus, en soirée, mais également à la salle de sport ou au travail. Et ses victimes sont nombreuses. A titre d’exemple, 72 % des jeunes Lausannoises ont été confrontées, au moins une fois, à un épisode de harcèlement de rue au cours des 12 derniers mois.

La plupart du temps, pour les femmes harcelées, il est impossible de réagir sans se mettre en danger. Elles baissent les yeux, rasent les murs, accélèrent le pas et tentent d’oublier au plus vite ces pénibles moments… D’où des sentiments d’injustice, de colère et d’impuissance.

Pour aider les femmes à relever la tête, un groupe de bénévoles Lausannois a mis au point EyesUp: une application pour smartphones qui permet de signaler les comportements déplacés à caractère sexuel, tout en restant anonyme. Plus largement, l’objectif de EyesUp est de documenter, sur la base des signalements reçus, le phénomène du harcèlement pour que les pouvoirs publics réalisent son niveau de gravité et prennent des mesures pour en libérer les femmes.

Sur son site, EyesUp regroupe des ressources pour soutenir, informer et sensibiliser. Elle rassemble des articles de vulgarisation scientifique, des fiches d’informations, des astuces ainsi qu’un recueil des associations actives dans les domaines pouvant toucher au harcèlement sexuel.

Z.A

Pour aller plus loin :

Consultez le site internet de Eyesup:

eyesup – l application contre le harcèlement (eyesupapp.ch)

 

 




نساء الانقاض في سوريا

Photo: rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils

Photo: rédaction neuchâteloise de Voix d »Exils

( اليد التي تهزُّ مهد الطفل الصغير هي اليد القادره على تحريك العالم ) وليام روس والاس . ستنتهي الحرب في سوريا في يومٍ من الأيام ويلتقي جنرلات الحرب وأمرائها ، يتصافحون يشربون الأنخاب ويتقاسمون الغنائم …. أو ما تبقى منها وتخلو الجبهات من المقاتلين الذين ينصرفون كلٌ الى شيطانه او كابوسه . وحدها المرأة تبقى تداري حزنها ودموعها في ركن البيت او على النافذة تتصفح الخراب على جانبي الطريق وحيدةً تنتظر ابنها الشهيد ( الذي لن يعود ) خلال المقابلة التي أجريتها مع المحاميه والناشطة الحقوقيه  » لمى عنداني  » وهي معتقلة سياسيه سابقه قضت ٩ سنوات في سجون نظام القمع والدكتاتوريه في سوريا. قالت : في سوريا اكثر من ٢٣٥٠٠ ضحيه قضوا تحت اسقف البيوت المنهارة من جراء قصف طيران النظام الأعمى وحلفائه ، او من جراء القنص على الطرقات اثناء رحلة ( الرغيف ) المرعبه . في سوريا ٤٢٤٠ معتقلة في اقبية السجون وأفرع التحقيق الرطبه التي لا تراها الشمس يعانين اقسى حالاتِ الرعب والمعاناة على الصعيدين النفسي والجسدي ، وأقسم لك ان فحيح صوت الجلاد المرعب ما زال صداه في أذني وما زالت رائحة انفاسه الكريهه تخترقني وتشعرني بالغثيان الى هذا اليوم ، وفوق كل هذا تتعرض المرأة في تلك الأقبيه والزنازين كما هي في حواجز التشبيح ، للتحرش والإغتصاب . فالإغتصاب في بلدي لم يعد مجرد ردة فعلٍ لجنود غاضبين بل اصبح سياسةً ومنهجاً اثناء التحقيق او عند اقتحام البلدات والمدن من اجل كسر شخصيتها أو ارغام زوجها أو أخيها أو أو …على الإعتراف أو الإقرار بما يريدون ، وأؤكد لك ان الإغتصاب لم يعد مقتصراً على الفتيات والنساء الشابات بل تعداه الى نساءٍ فوق الخمسين كما حدث مع الحاجه ( رفقيه ) من حمص القديمه بل اكثر من ذلك فقد توثق لدينا الكثير من حالات الاغتصاب التي وقعت على الرجال والشباب اليافعين . أطرقت برأسها وأشاحت بوجهها عني لتخفي دموعاً تحاول ان تهرب من قبضة جفنيها …. صمتت قليلاً ثم قالت  » ستنبت الأحلام بين الركام ويرقص الحبُّ فوق جراح الحرب  » وسترى عندما تنتهي هذه الحرب القذره و ينقشع غبارها كيف ان النساء في سوريا وكما فعلت نساء الأنقاض ( les femmes de ruines ) في المانيا بعد الحرب العالميه الثانيه ونتيجة الدمار الشديد والنقص الكبير في أعدادالرجال ….. تحملت المرأة الألمانية مسؤولية ازالة آثار الحرب وإعادة الإعمار والبناء …كعادتها بصمتٍ وإصرار . كذلك النساء في سوريا المستقبل سيبنون وطناً جديداً يغسلون جراحه بالدمع ويجبلون اسمنته بالحبّ والأمل . ولكي اعطي الموضوع حقه اتجهت ببحثي نحو الشمال السوري العزيز على قلوبنا جميعاً وبالتحديد الى مدينة الحسكه أم الإنتفاضات ، فالمرأة الكرديه كانت اسبق من مثيلاتها على امتداد الوطن السوري اذ استطعن تنظيم أنفسهن عبر تنظيمات وجمعيات مدنيه بل وعسكريه ايضاً بسبب الظروف الموضوعيه الخاصه بالشعب الكردي وحالة الاستهداف من كل الأنظمه التي يرزحون تحت حكمها!!ومن تلك التنظيمات وعلى سبيل المثال -) اتحاد النساء الكرد في سوريا (HJKS) -) وحدات حماية المرأه (YPJ) وغيرهم كثير من اجل هذا كله اجريت مقابلةً مع الناشطه الكرديه الشابه (N-H) والتي تقيم حالياً في سويسرا وقد قالت لي : انهيت المرحله الثانويه من دراستي رغم كل المصاعب والعراقيل التي تضعها السلطه امام الأكراد بشتى الوسائل لكي تبقيهم فريسةً للجهل والتخلف ولكني تابعت دراستي في الاقتصاد وعملت في صفوف الهلال الأحمر السوري والذي هو اشبه ما يكون بالصليب الاحمر في اوروبا … عملت مع فريق الدعم النفسي لضحايا الحرب في سوريا وكان عملي يتركز بالدرجة الأولى مع الحلقة الأضعف في هذه الحرب ( النساء والأطفال ) وكل ما يعانونه من آثار ناتجه عن فقدان المأوى تحت قصف المدافع والطائرات إضافةً لليتم وما يعنيه من فقدان احد الأبوين بل الأسرة كلها في بعض الحالات وصولاً للإغتصاب والعنف الجسدي والنفسي وحتى تعرضهن للبيع كعبيدٍ وسبايا في سوق النخاسه في القرن الحادي والعشرين !! تعاملت مع كل الحالات التي وصلتني بمهنيةٍ ولم افرق بين كردي أو عربي ولأن قناعتي كانت دوماً ( أن الحريه والديمقراطيه ) هما الطريق الأفضل للوصول الى الوطن القومي ( الحلم ) الذي رضعناه من صدور امهاتنا ، سأذكر لك حادثه لها الأثر البالغ في نفسي صادفتها في منطقةٍ بعيده عن مسقط رأسي بحكم ظروف عملي ، هي عن فتاة في ريعان الصبا (١٩عاماً) اسمها  » منال  » اعتقلت في الجامعه لأنها رفعت علم الثوره على مبنى احدى الكليات مع زملائها وبقيت رهن الإعتقال اكثر من ٨ أشهر ثم اُفرجَ عنها بعد ذلك لتواجه نوعين من المصاعب والتحديات -الأول هو الآثار الناجمة عن ظروف اعتقالها من عنفٍ جسديٍ وتحرش من قِبَلِ الجلٌادين والمحققين -ثانيهما نظرات الشك والإتهام الذي تراه في عيون وعلى السنة أبيها وأخيها والتي تصل الى العنف في كثير من الأحيان وصولاً لتخلي خطيبها عنها وتركه إياها حتى أنّه لم يكلف نفسه عناء البحث عن أعذار ! وفِي آخر مرةٍ التقيت منال فيها قالت لي بصوتٍ اقرب للهمس يخنقه الألم ( أنا ما زلت في السجن لم أخرج منه بعد ، جدران السجن هي التي تبدلت بجدران غرفتي في البيت ، والسجان الذي لا أعرفه هناك الى سجانٍ بتُّ لا أعرفه الآن وهو اخي وأبي ) وفِي اليوم التالي سمعت أنَّ منال قد ألقت بجسدها من شرفة البيت في الطابق الرابع لتنهي معاناتها وترسل بموتها رسالةً صادمه الى الجميع بأنَّ على الظلم والتخلِّف أن يتوقف قصَّة منال قد انتهت ولكنَّ المأساة السوريه ما زالت مستمره وأعداد الضحايا في ازدياد وفِي مواجهةِ أصوات المدافع وهدير الطائرات تخبو أصوات الضحايا وتصبح مجرد ارقام في إحصائيات على شاشاتٍ بلا قلب أو مجرد أسماء على الحيطان … من اجل هذا تراني هنا ، ولكي لا ننسى منال وحتى لا تصبح رسالتها بلا معنى فلنحفظها في قلوبنا ولنكتبها بحروفٍ من دمِ ودمعِ ضحايانا : الشعب السوري لا يحتاج الى اسلحةٍ وقنابل ليتحرَّر ولكنه بحاجةٍ الى كل الشرفاء ومناضلي المجتمع المدني في العالم ليساعدوه على تحرير الأرواح والعقول أولاً وقبل كل شيء.
Informations

Version de l’article en français parue le 24 juillet 2017 sur Voix d’Exils disponible ici