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Revue de presse n°27

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Graves accusations d’Amnesty contre Malte / Malgré un énorme soutien, Sangar A. sommé de quitter la Suisse / Décision du SEM annulée par le Tribunal administratif fédéral

Malte accusée de refoulements illégaux

rts.ch, le 08.09.2020

Amnesty International s’en est pris au gouvernement maltais qu’elle accuse d’avoir «  eu recours à des mesures dangereuses et illégales pour faire face aux arrivées de réfugiés et de migrants en mer ». Dans son rapport rendu public le 8 septembre 2020, l’ONG de défense des droits de l’homme condamne la tactique adoptée par Malte, soit « l’organisation de refoulements illégaux vers la Libye, le détournement de bateaux vers l’Italie plutôt que le sauvetage de personnes en détresse et la détention illégale de centaines de personnes dans des ferries mal équipés au large des eaux maltaises ».

La signature, à la fin mai, d’un accord entre La Valette et Tripoli pour empêcher les migrants d’atteindre Malte les aurait encore plus exposés à un traitement brutal lors de leur retour dans les camps de réfugiés libyens. « Certaines des mesures prises par les autorités maltaises peuvent avoir provoqué des actes criminels, entraînant des morts évitables, des détentions arbitraires prolongées et des retours illégaux vers la Libye déchirée par la guerre », assure Amnesty.

Malgré ses nombreux soutiens, Sangar A. doit quitter la Suisse

msn.com, le 08.09.2020

Le Grand Conseil vaudois a classé début septembre une pétition qui avait recueilli plus de 10’000 signatures contre le renvoi de Sangar A., kurde irakien habitant à Vevey. Soutenu par la gauche et le centre, le texte demandait au canton d’intervenir auprès du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) pour que Sangar A. puisse rester en Suisse. Mais cela n’a pas suffi. Au terme d’un débat à huis clos, par 69 voix contre 65 et une abstention, les députés ont refusé de transmettre la pétition au Conseil d’État.

Sangar A. était arrivé en Suisse en 2017, où il s’était rapidement intégré. Il avait collaboré bénévolement à divers festivals et travaillait depuis octobre 2019 pour une entreprise de nettoyage. Le rejet de sa demande d’asile par le SEM, en 2018, avait été confirmé en janvier dernier par le Tribunal administratif fédéral (TAF).

De confession zoroastrienne, Sangar A. avait été victime d’une fatwa et de menaces de mort proférées par des islamistes radicaux. Ce danger, qui rendait sa vie quotidienne intenable en Irak, l’avait poussé à demander l’asile en Suisse.

Les autorités fédérales n’ont pas été sensibles à ces arguments. Elles ont estimé qu’un renvoi était possible, dans la mesure où Sangar A. n’avait pas été persécuté par l’État irakien.

Refus de naturalisation : la décision du SEM annulée

tdg.ch, le 09.09.2020

La décision du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de rejeter la demande de naturalisation d’un couple algérien en raison des liens qu’avait eu l’homme avec un groupe islamiste a été annulée par le Tribunal administratif fédéral (TAF).

Le TAF reproche au SEM de s’être basé sur un dossier incomplet pour prendre sa décision. Outre l’ancienne appartenance du mari au Front islamique du salut (FIS), le SEM avait également invoqué un risque pour les relations entre la Suisse et l’Algérie. La demande de naturalisation était restée en suspens pendant cinq ans, avant que le SEM n’informe les requérants, en 2019, qu’ils ne remplissaient pas les conditions nécessaires.

Mais, dans un arrêt publié le 9 septembre dernier, le TAF a annulé cette décision et renvoyé le dossier au SEM avec pour instruction de le compléter avant de trancher à nouveau.

Les juges rappellent que le rôle du SEM, dans la procédure de naturalisation, consiste à vérifier que les requérants se conforment à l’ordre juridique suisse et qu’ils ne compromettent pas la sécurité intérieure du pays.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Revue de presse #14

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Réseaux criminels démantelés en Éthiopie / Massacre de migrants bengali en Libye / Réfugiés expulsés de leur appartement en Grèce

Trafiquants de migrants arrêtés en Éthiopie

Rfi.fr, 20.03.2020

L’Éthiopie mène une opération de grande envergure contre les réseaux criminels qui organisent la traite de migrants vers la Libye. Début mars, la police nationale capturait un célèbre chef de réseaux de passeurs d’origine érythréenne: Kidane Zekarias Habtemariam. Peu après, c’était au tour de « Walid » Tewelde Goitom, autre trafiquant érythréen, d’être arrêté avec son frère et quatre autres complices dans un café éthiopien. Cette arrestation a pu se faire grâce à la dénonciation d’une de ses victimes qui avait alerté la police après l’avoir reconnu dans la rue.

Comme le précise la journaliste érythréenne Meron Estefanos, Walid est un caïd à la sinistre réputation parmi les migrants de la Corne de l’Afrique. Devenu millionnaire grâce au trafic d’êtres humains, il se plaisait à parader avec des armes de guerre et se vantait de violer toutes les femmes qui passaient par ses réseaux. « Son arrestation est enfin un réconfort pour toutes les victimes et leur famille. Un réconfort pour ceux qu’il a kidnappés et torturés et un message envoyé à tous les autres trafiquants qui exploitent des réfugiés innocents d’une manière inhumaine », relève la journaliste.

Les autorités éthiopiennes étudient actuellement la meilleure option pour juger ces criminels qui disposent de plusieurs passeports : les extrader vers un pays européen où ils sont poursuivis ou les juger sur place.

Migrants originaires du Bangladesh massacrés en Libye

Rfi.fr, 30.05.2020

Le massacre fin mai de vingt-six Bengalis, près de Tripoli, a attiré l’attention sur les filières de migrants originaires du Bangladesh qui gagnent la Libye dans le but d’y trouver du travail ou d’atteindre les côtes européennes.

Le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh a dénoncé le fait que les migrants massacrés avaient été enlevés, détenus et torturés en Libye par des passeurs, en vue de leur soutirer des rançons.

Peuplé par plus de 162 millions d’habitants, le Bangladesh est l’un des principaux pays d’origine des migrants qui cherchent à gagner l’Europe via la Méditerranée selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des difficultés économiques, dues notamment à la sécheresse, expliqueraient le déplacement annuel de 700’000 personnes à l’intérieur du pays ainsi qu’une forte émigration. A choisir, beaucoup de Bengalis préfèreraient l’exil aux bidonvilles de Dacca, la capitale.

Profitant de cette détresse, des réseaux de passeurs ont monté à Tripoli des sociétés fictives pour l’emploi de main d’œuvre étrangère. Ces réseaux proposent des contrats de travail fictifs en Libye et promettent aux candidats de leur faciliter le voyage.

Attirés par la perspective d’une vie meilleurs, les migrants soit prennent l’avion sur la ligne Dacca-Dubaï-Istanbul-Tripoli, soit passent par l’Égypte d’où ils traversent ensuite les frontières terrestres vers la Libye.

Une fois sur place, le scénario est le même qu’avec les migrants africains, à savoir qu’ils sont enlevés par les mêmes personnes qui ont organisé et facilité leur voyage. Une rançon est alors réclamée à leurs familles. Si ces dernières ne la paient pas, ils seront torturés et devront effectuer pendant des mois toutes sortes de travaux forcés. Chaque migrant paie à ces réseaux bien rodés entre 7’000 et 15’000 euros, soit vingt ans de salaire moyen au Bangladesh.

Les activités criminelles de ces sociétés de trafiquants d’êtres humains ont également été dénoncées par l’Égypte qui a arrêté des médiateurs de bureaux d’emplois fictifs en activité au Caire.

Réfugiés expulsés de leur appartement en Grèce

Tribune de Genève, 01.06.2020

La nouvelle législation grecque a réduit de six mois à un mois la période pendant laquelle les réfugiés ayant obtenu l’asile peuvent rester dans les appartements sociaux. Plus de 11’000 réfugiés vont donc devoir quitter le logement qui leur avait été attribué pour laisser la place aux demandeurs d’asile en provenance des camps insalubres des îles de la mer Égée.

Le gouvernement grec juge cette politique d’expulsion nécessaire pour que les hébergements bénéficient aux plus de 32’500 demandeurs d’asile qui vivent dans des conditions sordides dans les camps surpeuplés. Selon le secrétaire du service d’asile grec « Il est normal que ceux qui sont en Grèce depuis plus longtemps puissent laisser leur place. Il faut mettre une limite et que les réfugiés s’intègrent et trouvent un travail ».

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés se dit préoccupée par cette décision : « En théorie, les réfugiés ont droit à des aides, mais en réalité pour ceux qui ne parlent pas la langue, naviguer dans la bureaucratie grecque peut être extrêmement difficile ».

Le gouvernement grec, quant à lui, soutient que les réfugiés peuvent s’inscrire au programme HELIOS, mis en place par l’Organisation internationale pour les migrations, qui leur permet de suivre des cours de grec et de bénéficier d’une allocation pour leur logement.

Mais l’action d’HELIOS est jugée peu efficace par l’ONG Solidarity Now : « Les réfugiés sont censés trouver eux-mêmes un logement, or ils font face à des attitudes xénophobes des propriétaires, à des démarches administratives peu compréhensibles et au manque d’offre d’appartements bon marché. »

Oumalkaire / Voix d’Exils




La fabrication d’un dealer

Daniel Lofredo Rotta "Drug dealer from Golden Gate Park" (CC BY-NC-SA 2.0)

Daniel Lofredo Rotta
« Drug dealer from Golden Gate Park »
(CC BY-NC-SA 2.0)

Le trafic de drogues obnubile les médias et la figure du dealer hante aujourd’hui la population suisse. Qui se cache derrière le dealer posté au coin de la rue ? Quelles sont les raisons qui peuvent pousser à dealer? Comment se sortir de la spirale du trafic de drogues ?

Témoignage exclusif d’un ex-dealer – également rescapé d’un massacre perpétré par les djihadistes de Boko Haram – qui a réussi à s’extraire des tentacules du deal.

Né au sud du Nigeria, plus précisément dans la région de Calabar de parents chrétiens, Edouard a aujourd’hui 40 ans et a suivi dans son pays des brillantes études universitaires couronnées par un diplôme d’ingénieur. Par la suite, il est engagé par une importante société basée au nord du Nigeria. Il s’installe alors dans la ville de Kano et mène une vie très paisible et confortable. Marié et père de trois enfants, il est parmi les membres influents d’une église locale qu’il fréquente chaque dimanche accompagné de sa famille. Jusqu’à ce fameux jour en printemps 2004 où, en plein culte, l’église est attaquée par la secte islamiste nigériane Boko Haram. Le bilan est lourd : l’église est brulée, plusieurs fidèles sont assassinés, des femmes et des enfants sont massacrés, et sur la liste des victimes figure sa belle-sœur !

La route vers l’exil forcé

Édouard, qui ne comprend pas encore les raisons de cette attaque, et encore moins qui sont les assaillants (comme la quasi-totalité des Nigérians à l’époque) réussit à se mettre à l’abri avec sa femme et ses trois enfants. Il se faufile dans la brousse pour regagner son domicile et se rend compte que sa maison a été pillée et brulée, comme la majorité des maisons appartenant aux chrétiens de cette ville à majorité musulmane. Pris de panique, il profite de la nuit et de l’obscurité pour fuir avec sa famille. Il juge alors plus prudent de rejoindre le Niger – pays voisin limitrophe, accessible à pieds et dont le trajet est moins exposé à d’éventuelles embuscades des assaillants – que de se rendre dans sa ville d’origine qui se trouve au sud du Nigeria, ce qui nécessiterait, pour l’atteindre, de traverser tout le nord avec les risques que cela entraîne.

 Talatu Carmen (CC BY-NC-SA 2.0)

Talatu Carmen
(CC BY-NC-SA 2.0)

Traverser le désert et la mer

Ainsi, Édouard se retrouve du jour au lendemain avec sa famille au Niger, et pose ses valises à Agadez, une ville connue comme une véritable plaque tournante de l’immigration vers l’Europe par le désert. Édouard n’a plus assez d’argent pour continuer la route avec sa famille et, surtout, il ne veut pas risquer la vie de ses enfants dans le désert. Il se confie au prêtre de l’unique Eglise catholique de la ville et ce dernier accepte d’héberger ses enfants et sa femme pour «le temps qu’il faudra». Edouard affronte alors le Sahara dans un pick-up 4×4 dans lequel les passagers sont «entassés comme des bagages», avec la peur au ventre d’y laisser sa peau, mais aussi avec l’espoir de se retrouver sur un continent qui, selon lui, respecte les droits de l’homme et où règne la paix. Après une semaine passée dans le désert, le convoi arrive en Libye. Édouard se débrouille pour regagner Tripoli dans un autre pick-up, toujours par le Sahara, pour déjouer les contrôles de police car il est à présent un clandestin. Une fois à Tripoli avec ses compagnons de fortune, ils sont conduits dans des ghettos où habitent d’autres Africains tous dans l’attente de traverser la mer pour l’Europe… «l’Eldorado».

Six mois plus tard, à Tripoli, Édouard a déjà réussi à rassembler la somme d’argent exigée par le passeur, lui qui n’avait plus rien à son arrivée, notamment en travaillant dans des chantiers. Il embarque en pleine nuit dans une pirogue de fortune avec une centaine d’autres immigrés clandestins venus des quatre coins du monde (dont l’Afrique de l’ouest, le Maghreb et l’Asie). Après avoir passé toute une nuit d’angoisse en pleine mer, ils arrivent enfin à l’île italienne de Lampedusa. Ils sont arrêtés par les garde-côtes italiens et transportés dans un camp de réfugiés. Certains sont emmenés à l’hôpital. Il décide alors de quitter l’Italie car, dit-il, «je voulais aller au cœur de l’Europe, là où je raconterai mon histoire sans peur d’être rejeté, au pays connu de par le monde pour son hospitalité légendaire, au pays connu pour son respect des droits de l’homme, le pays qui symbolise le respect des droits des réfugiés : la Suisse!»

L’Eldorado Suisse…

Il arrive en Suisse et dépose une demande d’asile dans le centre d’enregistrement basé à Vallorbe. Il est ensuite transféré dans un centre pour demandeurs d’asile du Canton de Vaud. Là-bas, le jeune ingénieur africain sombre dans la dépression ou presque. Après toutes ses tentatives pour décrocher un emploi il baisse les bras. Il s’ennuie à longueur de journées et fait la rencontre de quelques compatriotes. Tous ou presque ne travaillent pas en raison de leur statut. On lui explique que sa demande d’asile ne va pas aboutir, comme la majorité d’entre eux, «car il est Nigérian». Il n’arrive pas à en croire ses oreilles. Il se dit qu’avec ce qu’il a vécu, il mérite la protection de la Suisse: «et puis, c’est mon histoire qui compte et non mes origines» se dit-il en y croyant dur comme fer. Ses compatriotes tentent de lui expliquer qu’ici, ils sont tous «associés à des dealers, à de vulgaires vendeurs de drogues». Quel que soit son parcours académique en Afrique, ici il n’est plus rien. Des propos qui ont le mérite de le choquer. Il met ces allégations sur le compte du fait que la plupart des compatriotes qu’il a rencontré au centre n’ont pas son niveau d’éducation et donc ont peu de chances de s’en sortir. Lui croit avoir plus de ressources… Mais il n’arrive toujours pas à décrocher un travail pour envoyer de quoi vivre à sa famille restée à Agadez à cause de son statut de demandeur d’asile.

(CC BY-NC-SA 2.0) Drugs Elle Kay "Drugs" (CC BY-NC-SA 2.0)

Elle Kay
« Drugs »
(CC BY-NC-SA 2.0)

La tentation

Chaque matin, certains de ses compatriotes sortent du centre et ne rentrent que le soir. Ceux-ci ont de l’argent. Certains envoient «de grosses sommes» pour soutenir leurs familles restées au pays. Edouard reste toute la journée couché. Un matin, il reçoit un coup de fil de sa femme depuis le Niger qui lui annonce une terrible nouvelle : sa fille est tombée gravement malade. Il lui faut urgemment de l’argent pour la soigner, mais il n’a rien pour lui venir en aide. Il essaie de faire un emprunt auprès de certains de ses compatriotes qui sont toujours «bourrés de fric», mais personne ne veut lui donner un coup de main. Ils lui reprochent d’être «un peureux qui ne veut pas prendre de risques, un saint». Un seul lui propose de lui venir en aide, mais avec…cinq grammes de cocaïne. Faudra-t-il «mettre de côté ses valeurs, risquer de perdre sa liberté pour avoir de quoi soigner sa fille?» Cette question taraude son esprit toute une nuit. Le matin suivant, il décide d’accepter l’offre et entre alors dans l’engrenage du deal. Il se retrouve dans le centre-ville de Lausanne pour «tacler» (ndlr : tacler signifie dans le jargon des dealers «accoster les clients de différentes manières»). Avec «une peur olympique au ventre», il réussit à écouler la fameuse marchandise. Lui qui méprisait auparavant les dealers, bizarrement, il prend goût  au «métier». Édouard sent alors qu’il est «transformé par le système».

«Je n’avais jamais imaginé qu’un jour je vendrai de la drogue. Je ne savais même pas à quoi ça ressemblait. A force de chercher du travail en Suisse j’étais prêt à faire n’importe quoi et à laisser tomber ma profession d’ingénieur. J’ai vraiment fait tout ce qui était possible. A force de recevoir des réponses négatives à cause de mon statut temporaire en Suisse, je me suis retrouvé le dos au mur».

Marco Gomes "Crack” (CC BY-NC-SA 2.0)

Marco Gomes
« Crack”
(CC BY-NC-SA 2.0)

La rédemption par la foi

Mais, après des mois de «taclage» sous le soleil, la pluie et la neige; à courir devant les gendarmes en civil, Édouard est fatigué de cette vie gagnée dans l’illégalité. Dans son cœur, il sait que cette vie ne lui convient pas et qu’elle ne reflète pas ses valeurs. Malgré le fait qu’il parvienne maintenant à envoyer régulièrement de l’argent à sa famille, il décide de couper court avec sa vie de dealer ! Il dit être aidé dans cette «difficile décision» par «sa foi en Dieu». Il «s’est rapproché de Dieu», il prie beaucoup et croit fermement que «Dieu à un plan plus propre, plus juste pour lui». Aujourd’hui, Edouard n’a toujours pas une situation stable, il ne vit qu’avec l’aide donnée aux demandeurs d’asile, il a des problèmes pour subvenir aux besoins de sa famille restée en Afrique, mais il vit au moins dans la légalité !

*Nom d’emprunt

FBradley Roland

Journaliste-éditorialiste, contributeur externe de Voix d’Exils