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FLASH INFOS #122

Flash Info n°122

Illustration: Kristine Kostava – Voix d’Exils

Sous la loupe : Liban : 100 morts dans le naufrage d’un bateau de migrant.e.s / En Tunisie, la migration devient un projet familial / Migration illégale : « La Suisse devient de plus en plus un pays de transit »

Liban : 100 morts dans le naufrage d’un bateau de migrant.e.s

Courrier international, le 23.09.2022

Depuis le 22 septembre, une centaine de corps de migrant.e.s clandestin.e.s ont été retrouvé.e.s mort.e.s au large de la ville de Tartous en Syrie. Parmi ces derniers des libanais, syriens et palestiniens. Une vingtaine de survivant.e.s ont déjà étaient secouru.e.s. En plus de la charge extrême et de l’agitation de la mer, une fuite d’eau dans le bateau serait à l’origine du naufrage.

D’après le Haut-Commissariat des Nations unis pour les réfugiés (UNHCR), le nombre de personne tentant de quitter illégalement le Liban par la mer a énormément augmenté en 2022, en raison de la dégradation de la situation socioéconomique dans le pays d’origine.

L.B.
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Flash Info n°122

Illustration: Kristine Kostava – Voix d’Exils

En Tunisie, la migration devient un projet familial

France24, le 25.09.2022

Plus de 13000 personnes migrantes tunisiennes ont atteint illégalement les côtes italiennes depuis le début de l’année 2022. Tous et toutes cherchent à fuir un pays ravagé par une crise politique et économique sans précédent. Après avoir vu leurs amis et proches profiter de leur vie en Europe via des réseaux sociaux, ils vendent tous leurs biens et prennent le risque d’une traversée clandestine.

Selon Wael Garnaoui, psychologue et auteur, ils partent en famille car ils ont une grande communauté là-bas. Étant donné que les procédures de visa sont très restreintes et inaccessibles, la majorité des personnes traversent la Méditerranée en bateau de fortune jusqu’à la frontière italienne. Réussir ce voyage est désormais considéré comme une réussite sociale. L’échouer est par contre synonyme d’échec familial.

Dhondup Tsering Banjetsang
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils

Flash Info n°122

Illustration: Kristine Kostava – Voix d’Exils

Migration illégale : « La Suisse devient de plus en plus un pays de transit »

RTS Info, le 20.09.2022

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a participé le 20 septembre 2022 à la deuxième édition du dialogue en matière migratoire à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine. Elle a souligné que les pays des Balkans sont devenus un passage très important du flux migratoire parce que certains pays comme la Serbie permettent l’entrée sans visa pour certaines nationalités sur leur territoire. Des ressortissants tunisiens et indiens, Burundais ou Cubains, en particulier, poursuivent fréquemment leur route de la Serbie vers l’Autriche, la Hongrie ou la Suisse puis transitent ensuite vers le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la France.

La Confédération suisse appuie l’hébergement des migrants dans certains pays comme la Bosnie-Herzégovine avec qui elle a déjà un accord et prévoit, d’ailleurs, d’étendre son aide à d’autres États de la région comme la Macédoine du Nord avec qui elle signera un partenariat de migration.

Elvana Tufa
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils




FLASH INFOS #84

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Dix migrants Syriens débarquent sur une plage Corse à bord d’un voilier / Un nouveau traité Europe-Afrique sur l’immigration / Une diminution inédite des flux migratoires

Dix migrants syriens débarquent sur une plage corse à bord d’un voilier

lematin.ch, le 03.11.2021

Dans la nuit du 2 au 3 novembre, un voilier transportant à son bord six femmes – dont une enceinte de sept mois – deux hommes et deux enfants en bas âge a accosté sur la plage de Porto-Vecchio en Corse à la suite d’une panne. Ces derniers étaient accompagnés d’un skipper allemand qui déclare les avoir récupérés dans un port de Turquie sans contrepartie financière.

Une fois à quai, la préfecture de la région, les services de la municipalité, les médecins ainsi que les gendarmes ont pris en charge les personnes réfugiées. Aujourd’hui, ils sont toutes et tous en bonne santé et logé.e.s dans un hôtel de la région. Selon Jean-Christophe Angelini, maire de Porto-Vecchio, c’est « un geste d’humanité indispensable et naturel ». Il est à noter que les débarquement de personnes migrantes sont extrêmement rares dans cette région.

Annaelle

Contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Un nouveau traité Europe-Afrique sur l’immigration

Le Monde, le 27.10.2021

En raison d’une pression migratoire de plus en plus forte ces dernières années, Emmanuel Macron a annoncé, le 26 octobre dernier, vouloir œuvrer à la signature d’un nouveau traité Europe-Afrique sur l’immigration, dès sa prise de fonction à la tête de la présidence de l’Union européenne en janvier 2022. Le président de la République française dit vouloir améliorer l’intégration des personnes migrantes, y compris pour les personnes qui sont là depuis longtemps, tout en essayant de prévenir les nouvelles arrivées qui s’avèrent lourdes en termes politiques et administratifs pour les États européens. En cause, une grande partie des réfugiés ne sont pas éligibles à l’asile.

Emmanuel Macron souhaite également accélérer l’examen et l’adoption du « pacte global pour la migration » qui demeure en stand-by depuis sa présentation par la Commission européenne il y a un an de cela. Il souhaite trouver un consensus autour de ce pacte en assurant un « filtrage » aux frontières extérieures et un « contrôle rigoureux » comme « condition de solidarité ».

Justine

Contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Une diminution inédite des flux migratoires

24 Heures, le 04.11.2021

La publication du rapport annuel de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à la fin du mois dernier a permis de mesurer l’impact de la pandémie du Covid-19 sur l’immigration. Selon les statistiques, les flux migratoires auraient diminué de 30% durant l’année écoulée. Parallèlement, cette situation sanitaire particulière mettrait fin à une décennie d’amélioration du statut des immigrés sur le marché du travail en affectant négativement leur intégration. Cet impact pourrait avoir de graves conséquences sur la cohésion sociale et économique. Les perspectives des migrations internationales en 2021 indiquées par l’OCDE anticipent néanmoins une nouvelle hausse de la migration à venir, en lien avec la stabilisation de la situation sanitaire.

Erika Alcivar

Contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant.e.s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°83 du Flash INFOS qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils entre octobre et novembre 2021.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 




Vieillesse et exil : le dangereux cumul des déracinements

Photo: Hayrenik DONO, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils.

Photo: Hayrenik DONO, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

L’Entraide Protestante Suisse (l’EPER) organise une visite au zoo Servion avec un groupe de réfugiés Syriens de plus de 55 ans.

La vieillesse est souvent associée à, entre autres, à des maladies chroniques, la dépression, la solitude, l’isolement, etc. Mais ces maux deviennent encore plus aigus dans le cas où les réfugiés âgés ont été contraints à fuir la guerre qui faisant rage dans leurs pays respectifs après avoir passé toute une vie là-bas.

Beaucoup d’entre eux, spécialement les Syriens, ont vécu une vie relativement confortable avant que la guerre n’éclate. En plus, Ils ignoraient totalement le fait que leur séjour en Suisse serait indéfini et qu’ils ne pourraient jamais retourner dans leur pays.

L’Entraide Protestante Suisse (l’EPER) est une organisation qui propose de nombreux programmes pour les réfugiés, dont un en collaboration avec l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (l’EVAM) qui s’adresse plus spécifiquement à ceux de plus de 55 ans. Ces activités visent à améliorer les conditions de vie sociale et la santé de ces personnes migrantes senior.

La dernière activité en date organisée par EPER pour ce public était une visite du zoo de Servion le 30 Juillet 2016. Environ 25 réfugiés Syriens se sont retrouvés pour s’y rendre. Ils sont issus de différentes parties de la Syrie, mais sont tous devenus amis en Suisse, grâce à l’EPER qui leur a permis de se rencontrer.

Abou Ahmad, un homme dans les soixante-dix ans venant de Damas, embarrasse chaleureusement son ami Abou Mazen, du même âge que lui, provenant de al-Sweida et lui dit affectueusement avec les yeux brillant comme des petits miroirs : « Je suis venu pour vous voir mon vieil ami, aller au zoo sans vous n’aurait pas de sens ». Il est très émouvant de voir comment les membres du groupe se saluent cordialement, à l’image de membres d’une même famille séparée depuis longtemps.

Au zoo, l’ambiance est festive et joyeuse. Malgré le fait que seul quelques animaux leur fassent l’honneur de se pavaner, cela n’a que guère d’importance, car ils sont occupés à échanger autour de souvenirs « du bon vieux temps », des nouvelles de leurs enfants et petits-enfants, des cours de langue française, de la peur de l’avenir et, bien sûr, des maux de tête qu’occasionne le permis F.

Il est très intéressant d’entendre Abou Jewan, soixante ans, venant de al-Malkie, qui parle fièrement de son jardin à Yverdon-les-Bains et de l’abondance du persil, de la menthe, des oignons, des pommes de terre, des tomates et des citrouilles qu’il a planté cette année. Sa famille se nourrit désormais toute l’année de légumes bio. Quelle chance ils ont !

Photo: Hayrenik DONO, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: Hayrenik DONO, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Mais l’excitation atteint son comble lorsque deux énormes tigres font soudainement leur apparition. Les visiteurs dégainent alors leurs appareils photos pour capturer des images des deux grands félins qui passent majestueusement leur chemin.

Dans l’après-midi, tous se rassemblent autour d’un pique-nique canadien et continuent leur conversation sans fin jusqu’à ce que les premières gouttes de pluie les prennent par surprise. Marc Caverzasio, le dynamique et gentil collaborateur du projet lance alors en arabe – langue qu’il maîtrise bien – que la visite est finie.

Mais avant de partir, Madame Inaam, provenant de Qamishli, une ville dans le Nord-Est de la Syrie, lui fait part de son sentiment du moment qui traduisait tout à fait l’impression générale du groupe : « cette activité nous a encore une fois chargé d’énergie positive. Merci l’EPER et merci la Suisse! »

Hayrenik DONO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Les chrétiens d’Orient de Suisse s’organisent en association

Photo: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Interview en direct sur Radio Django de deux membres de l’association des chrétiens d’Orient en Suisse

Radio Django poursuit cette année sa collaboration avec Voix d’Exils autour de l’émission « La Rose des vents » qui traite de sujets en lien avec l’intégration des migrants dans la société suisse. Le 19 janvier 2016, Rama Kouria, rédactrice de Voix d’Exils, a invité Madame Rana Kardouh et Monsieur Mazen Almesber – deux membres du Comité de l’Association des chrétiens d’Orients en Suisse – pour parler des buts et des activités de leur nouvelle organisation.

Vous pouvez écouter l’interview en cliquant ici

Infos:

Contact de l’association : asco.st.paul@outlook.com

Site web de Radio Django : http://www.django.fm/

 




«Nous existons pour aider les migrants à faire usage de leurs droits»

Mme Françoise Jacquemettaz. Photo: Voix d'Exils
Mme Françoise Jacquemettaz du Centre Suisses-Immigrés de Sion. Photo: Voix d’Exils.

Interview de Mme Françoise Jacquemettaz du Centre Suisses-Immigrés de Sion

Le Centre Suisses-Immigrés de Sion est connu de tous les requérants d’asile du Valais. Créé en 1984, il est devenu, trente ans après, un lieu incontournable de réflexion et d’engagement autour de l’asile et de la migration. La rédaction valaisanne de Voix d’Exils est allée à la rencontre de Mme Françoise Jacquemettaz, l’une des fondatrices du Centre. Interview.

Voix d’Exils : Comment le Centre Suisses-Immigrés est-il né ?

Mme Françoise Jacquemettaz : Le Centre est né sur les ruines de l’initiative populaire «être solidaires», votée en 1981, dont l’objectif était d’abolir le statut de saisonnier et qui a été très largement rejetée par le peuple suisse. Nous étions quelques-uns à nous être engagés et nous nous sommes demandés comment nous pouvions réagir. Nous sommes partis de la demande de migrants, avant tout des travailleurs étrangers, qui exprimaient le besoin de disposer de cours de français. Nous avons commencé comme cela, de façon spontanée. Jamais je n’aurais pensé que nous serions toujours là 30 ans après !

Que trouve-t-on concrètement au Centre Suisses-Immigrés ?

En plus des cours de français, nous avons rapidement saisi la nécessité d’organiser une permanence juridique et sociale pour aider les migrants à comprendre les différents documents qu’ils reçoivent, comme les contrats de travail, d’assurance-maladie, les lettres administratives, etc. Notre offre s’est peu à peu étendue et, au fil des années, nous avons proposé également des cours de cuisine, de gym pour les femmes, d’informatique ou, encore, un accompagnement mère-enfant. Ce dernier projet reste d’actualité et il implique la maman dans le processus scolaire de son enfant. Fondamentalement, nous existons pour aider les migrants à faire usage de leurs droits. Nous rédigeons des recours, constituons des dossiers de demande de regroupement familial et – c’est très important pour moi – si nous ne pouvons rien faire, nous prenons toujours le temps d’expliquer pourquoi.

Mme Françoise Jacquemettaz. Photo: Voix d'Exils

Mme Françoise Jacquemettaz du Centre Suisses-Immigrés de Sion . Photo: Voix d’Exil

Avez-vous une approche particulière ?

Nous cherchons à favoriser l’intégration, en accordant une attention toute particulière aux femmes et aux enfants. Comme nous avons souvent une relation privilégiée avec les personnes qui viennent vers nous, nous pouvons nous permettre de dire certaines choses. Prenons deux exemples pour illustrer le propos. Si des parents songent à s’opposer aux cours de piscine pour leur fille, nous leur ferions réfléchir au fait que l’enfant serait stigmatisée vis-à-vis de ses camarades. Si une famille demande l’asile en raison des problèmes politiques du père, nous lui ferions comprendre que la femme et les enfants ont également des droits et, qu’en Suisse, les droits existent pour tous.

Quel bilan faites-vous après trente ans d’engagement ?

En ce qui concerne l’asile, le bilan est désastreux. C’est de la paranoïa. Il faut arrêter de prendre des mesures urgentes qui ne servent à rien. On a créé le statut de NEM (Non entrée en matière) pour que les personnes déboutées quittent la Suisse. Résultat: elles ne sont pas parties. Il faudrait aussi modifier le statut d’admission provisoire. Nous voyons aujourd’hui des jeunes de la deuxième génération, nés en Suisse, bloquées par ce permis au rabais. La récente interdiction de déposer une demande d’asile dans une ambassade nous pose de gros problèmes, par exemple pour les Syriens qui cherchent à rejoindre des membres de leur famille en Suisse. Au début de la crise, la Suisse a très brièvement accordé des visas facilités aux Syriens. Je trouve qu’il y a une hypocrisie du discours parce qu’actuellement, dans les faits, la situation est très difficile. Même si nous savons que nos demandes sont vouées à l’échec, nous intervenons pour montrer que nous ne sommes pas d’accords. C’est la même chose avec les transferts Dublin organisés vers l’Italie ou le renvoi des Roms dans les pays de l’Est. On fait comme si tout allait bien, alors qu’on sait pertinemment qu’ils sont ostracisés chez eux.

Quels sont les meilleurs souvenirs que vous gardez de toutes ces années ?

Rien n’égale le sentiment d’accomplissement que l’on ressent quand on obtient l’asile pour quelqu’un après avoir fait un recours. Ce moment où on se dit qu’on a pu faire reconnaître des motifs d’asile.

Mme Françoise Jacquemettaz. Photo: Voix d'Exils

Mme Françoise Jacquemettaz du Centre Suisses-Immigrés de Sion. Photo: Voix d’Exils

A contrario, qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous ?

Il y a une chose que je trouve particulièrement inacceptable: c’est l’organisation de renvois sous la contrainte dans les cas de familles avec enfants. Je suis en colère lorsque des personnes viennent me dire, navrées : «ce matin, dans notre immeuble, la police est venue à 3 heures du matin, on a retrouvé des affaires d’enfants dans la cage d’escalier». Il faut que ces personnes témoignent, qu’elles écrivent dans les journaux. On a, en Suisse, une chose qui s’appelle la liberté d’expression. Il faut en faire usage. On voit que la mise en question de l’autorité reste toujours quelque chose de difficile et je pense que si personne ne dit rien, cela va malheureusement continuer.

Comment voyez-vous l’avenir du Centre Suisses-Immigrés ?

Je souhaite que le Centre Suisses-Immigrés puisse longtemps poursuivre son action dans le même esprit. Notre équipe est très motivée et ne compte pas ses heures. Ce qui me préoccupe, c’est que les gens sont persuadés que nous avons le pouvoir de faire la pluie et le beau temps à Berne, alors que ce n’est évidemment pas le cas.

On a vu au cours de ces années que des choses très importantes ont été révélées pour la première fois au Centre Suisses-Immigrés ; elles n’avaient pas été dites ailleurs, ni lors de l’audition d’asile, ni confiées aux assistants sociaux. C’est pourquoi, nous avons dans nos projets l’idée de créer un espace d’écoute, où les personnes auraient l’occasion de parler à bâtons rompus, en toute confidentialité.

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Infos

Centre Suisses-Immigrés

Rue de l’Industrie 10
CP 280
1951 Sion

E-mail csivs@bluewin.ch

Téléphone 027 323 12 16

Horaires:

Lundi : 14h – 18h
Mardi : 14h – 18h
Mercredi : 18h – 21h
Jeudi : 14h – 18h