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Flash Infos #179

Sous la loupe : Ukraine : le froid s’installe, le HCR réclame du soutien humanitaire / L’OIM accueille le médaillé d’or olympique et légende de la course à pied Mo Farah en tant que premier Ambassadeur mondiale de bonne volonté / Niger : l’abrogation de la loi anti-passeurs suscite espoir local et inquiétude pour l’Union Européenne

Nos sources : 

Ukraine : le froid s’installe, le HCR réclame du soutien humanitaire

ONU Info, le 1re décembre 2023

 

L’OIM accueille le médaillé d’or olympique et légende de la course à pied Mo Farah en tant que premier Ambassadeur mondiale de bonne volonté

OIM, le 28 novembre 2023

 

Niger : changement de cap migratoire suscite espoir local et inquiétude en Europe

France 24, le 1er décembre 2023


Ce podcast a été réalisé par:

Arienne-Maria Medici, Natalia Gorbachenko, Tsering et Malcolm Bohnet

Membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Flash Infos #175

Sous la loupe : L’exode des personnes migrantes afghanes du Pakistan s’intensifie face à la répression d’Islamabad / Tempête Ciaran : «Au moins 1500 personnes exilées sont restées sans solutions» à Calais en France / Au Burkina Faso, les violences djihadistes contraignent des populations à être déplacées et des écoles à fermer

Nos sources

L’exode des migrants afghans du Pakistan s’intensifie face à la répression d’Islamabad

RTS, Le 31 octobre 2023 

Tempête Ciaran :

« Au moins 1500 exilés sont restés sans solutions»à Grande-Synthe et à Calais

Infomigrants, Le 2 novembre 2023

Au Burkina Faso, les violences djihadistes contraignent des populations à être déplacées et des écoles à fermer  

RTS, le 05 novembre 2023

Réalisation du Flash infos #175

A la technique : Tsering et Malcolm Bohnet 

Au micro : Elvana Tufa et Kristine Kostava

Et à la production : Alix Kaneza, Tsering, Julia Ryzhuk et Malcolm Bohnet.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Revue de presse #44

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Augmentation des migrations vers les Canaries / France : les associations redoutent les conséquences du Brexit / De plus en plus de détentions illégales en Europe

Augmentation de la fréquentation de la route de l’Afrique vers les Canaries

Ouest France, le 6 janvier 2021

Durant le mois de décembre dernier, le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations Unies annonçait que 21’028 personnes avaient rejoint les îles Canaries par la mer depuis janvier 2020. Il s’agit d’une situation inédite, car depuis 2006 un tel chiffre n’avait pas été atteint. Le nombre de personnes ayant débarqué aux Canaries en 2019 s’élevait à seulement 2’600. Aldo Liga, analyste indépendant sur les questions migratoires, a souligné que cette situation est due à des raisons qui sont essentiellement politiques. En effet, ​avec l’arrivée de Pedro Sanchez à la tête de l’Espagne en 2018, de nouveaux accords ont été conclus avec le Maroc et les contrôles ont été renforcés au Nord du pays. Cela a poussé les personnes migrantes à emprunter d’autres routes.

Selon le lieu de départ, la durée de la traversée s’échelonne entre un et douze jours. Une navigation plus longue que sur la route de la Méditerranée centrale mais un voyage globalement plus rapide, car la circulation entre les pays du Sahel est quasi libre. Par la Libye, au contraire, le trajet peut durer plusieurs années.

France : les associations redoutent les conséquences du Brexit pour les migrants présents à Calais

Yahoo !, le 5 janvier 2021

Alors que le Brexit est entré en force en ce début d’année, les politiques d’asile et d’immigration ne figurent pas dans l’accord signé entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Ces thématiques feront l’objet de négociations ultérieures. Néanmoins, chaque jour dans le port de Calais en France, situé à seulement 38 kilomètres des côtes britanniques, des personnes exilées risquent le passage vers l’Angleterre. Ces tentatives donnent régulièrement lieu à des courses-poursuites avec les forces de l’ordre et se soldent parfois par des drames. Juliette Déplace, chargée de mission au sein de l’association du Secours Catholique, prévient que l’extrême surveillance de la zone, accentuée par le Brexit, rendra ces traversées encore plus périlleuses. Selon ses dires, les contrôles aux frontière vont encore être renforcés et les personnes vont prendre davantage de risques pour tenter la traversée. Pour rappel, la commune de Calais est située en face de l’Angleterre. Son port et le tunnel sous la manche en font la principale ville française de liaison avec la Grande-Bretagne.

De plus en plus de détentions illégales de migrants dans 4 pays européens clés

InfoMigrants, le 6 janvier 2021

La rétention administrative des personnes migrantes en dehors des cadres juridiques existants est une pratique exponentielle. Tel est le constat dressé par Migreurop, un réseau d’associations et de chercheurs qui a enquêté sur les pratiques de privation de liberté des personnes exilées en 2019 dans quatre pays européens : l’Espagne, la Grèce, l’Italie et l’Allemagne. Dans un rapport publié en décembre dernierMigreurop démontre que des formes de rétention informelles – voire illégales – ont gagné en importance et sont devenues partie intégrante du fonctionnement du régime frontalier de l’Union européenne. Migreurop craint que ces pratiques deviennent la règle au sein du continent, à l’heure où un nouveau pacte européen sur la migration et l’asile est en discussion à Bruxelles.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 




Fortuna

Photo: Voix d'Exils

Interview de Germinal Roaux par la rédaction valaisanne de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils.

« Fortuna » est le nouveau film du cinéaste franco-suisse Germinal Roaux qui sortira en salle en 2017. Rencontre avec le réalisateur sur le plateau du tournage.

Depuis plusieurs années, le monde du cinéma s’intéresse à la problématique de l’asile. Après La forteresse, Vol spécial ou encore l’Abri de Fernand Melgar qui documente les parcours semés d’embuches des requérants d’asile en Suisse; « Fortuna », du photographe et cinéaste franco-suisse Germinal Roaux, est un long métrage qui interroge notamment la valeur helvétique de l’accueil: « Ouvrir les portes pour accueillir les réfugiés qu’est-ce que cela signifie ? »

Qui est cet artiste dont l’observation et la sensibilité portent aujourd’hui sur la question de la migration ? Germinal Roaux est né le 8 août 1975 à Lausanne, d’un père français et d’une mère suissesse. Il a un frère ainsi que deux sœurs adoptive d’origine africaine. Prenant de la graine chez son oncle photographe, il devient autodidacte en photographie noir/blanc et en cinéma. À 17 ans, il se rend au Burkina Faso avec l’association Nouvelle Planète pour son travail de fin d’étude qui porte sur le problème de la désertification dans ce pays du Sahel. Il réalise alors son premier documentaire intitulé « Une pluie et des hommes ». Il y reviendra une année après, avec un ami, à bord d’une vieille Land Rover et ils profiteront de leur périple pour visiter plusieurs pays du Nord-Ouest africain. « […] c’est en traversant ainsi l’Afrique que j’ai rencontré pour la première fois les problèmes de l’exil, en écoutant des jeunes qui voulaient partir pour l’Europe, la tête pleine de rêves. Mais moi, je mesurais le décalage avec la réalité d’ici ».

C’est par l’intermédiaire de Claudia, sa compagne, qui travaille avec des réfugiés à Lausanne, qu’il rencontre des mineurs non accompagnés et qu’il aura l’occasion de partager leur quotidien; et de ces échanges éclot l’idée d’écrire une histoire qui relate de leur drame existentiel. « Mon idée était alors d’écrire une histoire sur une jeune Erythréenne ou Ethiopienne qui passerait son premier hiver en Suisse avec en arrière-plan la question de l’accueil ». Finalement, son choix se portera sur une Ethiopienne pour plusieurs raisons, notamment le fait que l’Éthiopie est considérée comme le berceau de l’humanité avec la découverte du plus vieux squelette humain «Lucy ».

Photo: Voix d'Exils

Interview de Germinal Roaux par Etienne de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils

À travers son film Fortuna, Germinal essaie de montrer la difficulté que l’être humain éprouve à faire le pas vers l’autre. Il fait aussi remarquer la résilience du peuple africain car « […] malgré les difficultés de l’existence ici, il y a cette force de vie que nous perdons souvent. C’est comme le sourire, on voit des africains qui ont traversé les difficultés du monde et […] qui arrivent ici avec un sourire qui illumine. J’ai eu envie de montrer cette énergie, cette force, cette connexion au réel ainsi que ce lien à la nature et au monde qui permet aussi de se ressourcer».

Le tournage s’est déroulé à l’Hospice du Simplon en Valais. pendant 37 jours, les claps et les scènes se sont succédés faisant jouer environ 40 acteurs et figurants à 2000 mètres d’altitude. Tourner un film n’est jamais facile car, selon Germinal, « pour le réalisateur, c’est du deuil quotidien et, en même temps, une invention permanente pour rebondir et trouver des choses. C’est dur et gratifiant à la fois, parce que la vie nous amène toujours quelque chose de nouveau qu’on n’avait pas imaginé au départ et qui peut être très beau aussi, souvent plus beau que ce qu’on a pu écrire… ». En définitive, l’artiste est satisfait de son travail et il espère que son film permettra au public d’avoir une meilleure compréhension des problèmes liés à l’asile. Quel est le message du cinéaste à travers Fortuna? « ce qui m’intéresse le plus, c’est le parcours singulier des hommes, qui est une école du vivre ensemble. Si cela peut nous apprendre à nous tendre la main, c’est une bonne chose ». Et quelle est la valeur à laquelle le cinéaste tient le plus ? « La valeur la plus chère pour moi ? C’est évidement l’amour! Si on peut s’aimer les uns les autres, si on peut travailler ensemble, […], le partage vient de fait et puis la paix aussi ».

Le film met donc en valeur la rencontre spirituelle et humaine. Fortuna n’est pas seulement une requérante d’asile, elle est aussi en quête de foi, d’amour, de paix et de partage. Finalement, ses aspirations rejoignent celles des chanoines de l’Hospice du Simplon car pour eux: accueillir c’est aimer.

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils