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FLASH INFOS #105

Filippo Grandi, Haut Commissaire de l’Agence des Nations Unies pour les réfugié / Photo: Brookings Institution, Flickr

Sous la loupe: Le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés appelle à une égalité de traitement / Scandale en Belgique face aux nouvelles mesures de retour des sans-papiers / Espagne: un bug informatique touche les demandes d’asile

 

Le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés appelle à une égalité de traitement

BBC NEWS le 05.04.2022

Chaque année, des réfugié·e·s africain·ne·s traversent la Méditerranée pour arriver en Europe. Lors de ce voyage, ils rencontrent beaucoup de difficultés et nombre d’entre eux décèdent en chemin. Un drame survenu samedi dernier en est un exemple récent. Environ 90 exilé·e·s africain·ne·s en partance de Libye ont traversé la Méditerranée et 86 d’entre eux ont perdu la vie avant d’arriver à destination. Par ailleurs, de nombreuses personnes réfugiées subissent de la maltraitance et de la torture dans les centres de détention libyens avec lesquels l’Union Européenne coopère.

Suite à cet événement, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi, a rappelé que l’Europe avait accueilli les réfugié·e·s ukrainien·ne·s « avec générosité et efficacité » et appelle les pays européens à traiter toutes les personnes migrantes de la même manière.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Scandale en Belgique face aux nouvelles mesures de retour des sans-papiers

infomigrants.net, le 05.04.2022

Afin de renvoyer de nombreuses personnes sans papiers dans leur pays d’origine, le gouvernement belge a l’intention de construire plusieurs centres fermés, semblables à des centres de rétention, qui serviront aux retours forcés. Selon le Secrétaire d’État à la migration, Sammy Mahdi, il s’agit là d’une décision historique. Il affirme que : « Nous créons plus de capacité de retour que jamais et pouvons faire un pas de géant dans la politique de retour de notre pays ».

Cependant, pour les associations de défense des droits de l’homme et d’aide aux migrant·e·s, le gouvernement a fait une erreur car ce n’est pas une décision juste. La coalition Move, un groupe d’action dont Caritas International fait partie, estime qu’en misant sur la démultiplication des lieux de détention « le gouvernement se trompe d’enjeu ». De plus, pour les groupes humanistes, les centres fermés ressemblent à bien des égards à des prisons et ne sont pas bons pour les personnes migrantes. Ils dénoncent la communication du Secrétaire d’État qui « diffuse une vision criminalisante des migrant·e·s en général et des personnes en séjour irrégulier en particulier ».

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Espagne: un bug informatique touche les demandes d’asile

infomigrants.net, le 05.04.2022

Près de 4000 demandes d’asile ont disparu à cause d’un grave problème informatique survenu dans la région de Valence en Espagne. Le bug concerne les demandes déposées depuis le 28 janvier qui n’ont pas encore reçu de réponse, à l’exception des dossiers ukrainiens qui ne sont pas touchés par ce problème.

Les demandeurs et demandeuses d’asile ne peuvent pas déposer de dossier jusqu’à ce que le problème soit résolu, ce qui a engendré une explosion des demandes de rendez-vous. Cette situation a créé une liste d’attente importante et aucun rendez-vous n’est disponible avant juin.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction Vaudoise de Voix d’Exile

 




FLASH INFOS #99

Photo: Voix d’Exils

Sous la loupe : Polémique autour d’un projet de centre sécuritaire à la gare de Lausanne / L’exposition « Quitter la Suisse » à découvrir au Musée national / Des travailleur·euse·s migrant·e·s dénoncent des violences dans une usine en Malaisie

Polémique autour d’un projet de centre sécuritaire à la gare de Lausanne

RTS, le 19.02.2002

Depuis le lundi 21 février, le collectif « Droit de rester » et des personnalités des milieux culturels, associatifs et politiques lausannois manifestent leur opposition au nouveau projet de grand centre sécuritaire à la gare de Lausanne. Ce projet vise à construire un centre de 3’000 m2 sous les rails qui réunirait les administrations de la douane, de la police des transports et un bureau de la police cantonale.

Les opposant·e·s au projet craignent une possible augmentation des renvois ainsi que la mise en place de cellules de rétention et de salles d’audition. La conseillère d’Etat vaudoise en charge de la Sécurité – Béatrice Métraux – a pris la parole suite à ces oppositions et a déclaré que le projet ne prévoyait pas la construction de cellules pour renvoyer des personnes migrantes.

Une lettre ouverte à signer du collectif « Droit de rester » est accessible en ligne à l’adresse suivante: https://chng.it/25GynJXY

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

L’exposition « Quitter la Suisse » à découvrir au Musée national

RTS, 18.02.2022

Ouverte jusqu’au 24 avril au Musée national Suisse à Zurich, l’exposition « Quitter la Suisse » expose les récits de personnes qui sont parties du pays à la recherche de meilleures conditions de vie. Elle rend compte de la façon dont la famine et le climat ont rythmé l’exil des Suisses.

La Suisse étant réputée être un pays où l’on s’établit et où l’émigration est rare, l’exposition a l’avantage de mettre en lumière qu’en réalité plus d’un dixième de la population part s’installer à l’étranger.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Des travailleur·euse·s migrant·e·s dénoncent des violences dans une usine en Malaisie

Centre de Ressources sur les Entreprises et Les Droits de l’Homme, le 21.02.2022

En Malaisie, des travailleurs et travailleuses migrant·e·s d’une usine fabriquant des produits Dyson ont décrit à la chaîne britannique Channel 4 News les conditions de travail difficiles et les abus qu’ils subissent.

Ces derniers sont notamment amenés à travailler de longues heures, (parfois 18 heures par jour). De plus, nombre d’entre eux vivent dans des conditions insalubres et des logements surpeuplés, avec dans certains cas 80 personnes dans une chambre.

Zahra AHMADIYAN

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Revue de presse #36

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: Procédure d’asile trop rapide et problèmes de traduction lors des auditions / Une double peine frappe les personnes sans passeport suisse / La pandémie a accru la vulnérabilité des migrants / L’OIM dénonce l’incapacité des Etats à décider d’un dispositif de secours en Méditerranée

Présidente d’ASYLEX, Léa Hungerbühler : procédure d’asile trop rapide et problèmes de traduction lors des auditions

Le Temps, le 4 novembre 2020

Léa Hungerbühler préside ASYLEX, une association spécialisée dans l’assistance juridique en ligne. En pleine pandémie, les conseils en ligne ont explosé et l’association a gagné cette année de nombreux recours au Tribunal fédéral en faveur de personnes enfermées à Zürich au Centre de détention administrative. Possédant des antennes à Bâle, Berne Zurich en Suisse romane et au Tessin, l’association parvient à aider les requérants d’asile grâce à un vase réseau de juriste et d’avocats bénévoles. En outre, l’organisation est soutenue par de nombreux experts en droit des réfugiés et de la migration.

Publié le 07 octobre 2020, un rapport de la Coalition des juristes indépendants a révélé de nombreux problèmes dans la nouvelle procédure accélérée pratiquée depuis le mois de mars 2019. A ce sujet, dans le cadre d’une interview accordé au Temps, la présidente de l’association a souligné : « je pense, comme beaucoup d’autres juristes que la procédure est trop rapide, trop superficielle. Il y a des problèmes de qualité des traductions durant les auditions d’asile, il y a des employés racistes, il y a un énorme problème avec l’isolement des requérants d’asile dans les centres fédéraux qui y subissent une quasi-détention. »

Au sujet des problèmes de traduction lors des auditions, la présidente de l’organisation soutien qu’il y a des interprètes qui se positionnent du côté du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) ce qui a pour effet de rendre les requérants d’asile moins à l’aise et moins ouverts. « Durant les auditions beaucoup d’interprètes ne font pas une traduction fidèle et ne sont pas compétents, elles ou ils utilisent des termes qui ne conviennent pas. Ensuite il peut arriver, selon les situations, que la première audition se fasse en français, puis la deuxième en allemand alors que la décision finale soit en italien. Cela rend la compréhension des procès-verbaux et de la décision souvent difficile. De l’information précise peut se diluer à chaque fois qu’on utilise plusieurs traducteurs sur un dossier unique » conclu-t-elle.

Une double peine frappe les personnes sans passeport suisse

L’Événement syndical, le 18 novembre 2020

Le 31 octobre 2020, lors de la conférence des migrations d’Unia qui s’est tenue à Berne, les délégués ont réclamé une plus grande protection des travailleurs immigrés particulièrement fragilisés par la pandémie du Covid-19. En soulignant que les salariés sans passeport suisse travaillent principalement dans les métiers essentiels où les salaires sont bas et les conditions de travail précaires, le syndicat a mis en lumière qu’en période de fermeture d’entreprises et de licenciements, les migrants sont exposés à un double danger : le risque de perdre leur emploi et leur permis de séjour. Les délégués ont demandé la suppression de cette double peine qui est imposée aux salariés sans passeport suisse. Selon le syndicat, le fait de bénéficier de l’aide sociale pendant et en raison de la crise du coronavirus ne peut pas être interprété par les autorités comme le signe d’une intégration insuffisante. Et les personnes doivent avoir accès aux assurances sociales sans encourir de sanctions sur le plan du droit des étrangers.

Les délégués exigent également l’accueil immédiat de réfugiés vivant dans les camps des îles grecques et en Grèce continentale, et ce indépendamment de leur âge ou de leurs liens avec la Suisse. Selon le syndicat, le Conseil fédéral doit s’engager pour la création de routes migratoires sûres, et contre les renvois forcés illégaux aux frontières extérieures de l’UE. De plus, les procédures d’asile doivent être conduites dans le respect des personnes, avec une réelle reconnaissance des motifs de fuite spécifiques aux femmes.

La pandémie a accru la vulnérabilité des migrants

ONU Info, le 10 novembre 2020

Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, publié le 10 novembre 2020, la pandémie du Covid-19 a aggravé l’insécurité alimentaire et a accru la vulnérabilité des migrants ainsi que des familles qui dépendent des envois de fonds. Les communautés contraintes de quitter leur foyer en raison de conflits, de violences et de catastrophes sont également concernées.

Les deux agences des Nations Unies avertissent que le bilan social et économique de la pandémie pourrait être dévastateur. Selon le rapport, les 164 millions de travailleurs migrants dans le monde, en particulier ceux qui travaillent dans le secteur informel, sont parmi les plus touchés par la pandémie. Ces derniers travaillent souvent dans des secteurs temporaires ou saisonniers pour de faibles salaires sans avoir accès aux systèmes de protection sociale. En période de crise économique, ces populations sont souvent les premières à perdre leur emploi. Sans revenu durable, le rapport avertit donc que de nombreux migrants seront non seulement poussés à rentrer chez eux, mais qu’ils provoqueront également une baisse temporaire des envois de fonds dans leur pays d’origine. « Les envois de fonds des travailleurs à l’étranger vers leurs familles au pays se sont également taris, ce qui a entraîné d’immenses difficultés. En conséquence, les taux de sous-alimentation montent en flèche dans le monde entier », a fait valoir M. António Vitorino, chef de l’OIM. Comme pour aggraver ces projections, le PAM prévoit que d’ici à la fin de 2021, au moins 33 millions de personnes supplémentaires pourraient être poussées vers la famine en raison de la seule baisse prévue des envois de fonds.

D’une manière générale, « l’impact de la pandémie sur la façon dont les gens se déplacent est sans précédent ». En effet, les mesures et les restrictions mises en place dans plus de 220 pays, territoires ou zones pour contenir la propagation du coronavirus ont limité la mobilité humaine, les possibilités de travailler et de gagner un revenu. Une situation qui a mis à rude épreuve la capacité des personnes migrantes et déplacées à se procurer de la nourriture et à satisfaire d’autres besoins fondamentaux. Les deux agences appellent la communauté internationale à faire en sorte que tous les efforts soient faits pour limiter l’impact immédiat sur les plus vulnérables, tout en assurant des investissements à plus long terme qui garantissent une voie vers la reprise. « L’impact de la crise de Covid-19 sur la santé et la mobilité humaine menace de faire reculer les engagements mondiaux, notamment pour le Pacte mondial sur les migrations, et d’entraver les efforts en cours pour soutenir ceux qui ont besoin d’aide », a conclu António Vitorino.

L’OIM dénonce l’incapacité des Etats à décider d’un dispositif de secours en Méditerranée

Le Nouvelliste, le 12 novembre 2020

Au moins 74 migrants sont décédés dans un naufrage survenu le 12 novembre au large de la Libye. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’embarcation transportait plus de 120 personnes. Les autorités libyennes et des pêcheurs ont pu ramener 47 rescapés à terre. A cet effet, L’OIM a une fois de plus dénoncé l’incapacité des Etats à décider d’un dispositif de secours en Méditerranée. Elle souhaite un mécanisme clair de débarquement dans des ports sûrs. Selon l’organisation, depuis janvier, au moins 900 personnes sont décédées dans ces naufrages. Des milliers d’autres ont été ramenées en Libye où elles font face à des détentions arbitraires et des menaces de violations des droits de l’homme identifiées par l’Organisation des Nations Unies (ONU). En outre, l’OIM a observé une augmentation récente des départs depuis la Libye (près de 3000 depuis un peu plus d’un mois). Les conditions de détention des migrants dans des centres surchargés se détériorent, selon l’OIM. Par ailleurs, l’agence onusienne appelle également à lever les restrictions contre les ONG qui œuvrent en mer. A cet effet, elle demande de réévaluer la zone de sauvetage libyenne pour permettre à des acteurs internationaux d’aider les personnes en difficulté.

Masar Hoti 

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Les réfugiés Erythréens se mobilisent

 

Manifestation pour l’Erythrée. Photo: rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Retour sur la manifestation d’opposition au projet de levée de l’admission provisoire des Erythréens réfugiés en Suisse

 

Face à l’intention de la Confédération de lever l’admission provisoire de quelque 3200 ressortissants Erythréens, une grande manifestation s’est tenue à Berne le 18 mai dernier pour s’opposer à ce projet.

Le 18 mai 2018, je me suis mêlée aux milliers d’Erythréens qui convergeaient vers la place fédérale à Berne. Ils venaient de tous les cantons pour se joindre à la manifestation organisée en faveur du droit d’asile des Erythréens.

Encadrés par la police, nous n’étions pas seuls : il y avait aussi des journalistes, des citoyens suisses, des membres d’associations humanitaires sensibles à la situation en Erythrée. Sur les banderoles et pancartes portées par les manifestants on pouvait lire :

« Nous sommes des réfugiés politiques et non des migrants économiques »

« Asile en CH pour les Erythréens »

« Pour une Suisse qui respecte les droits humains ! »

« Pour une politique d’asile digne de la Suisse »

Manifestation pour l’Erythrée. Photo: rédaction valaisanne de Voix d’Exils.

Les manifestants ont témoigné sur la situation réelle qui prévaut en Erythrée, puis ils ont remis une pétition signée par 12 000 personnes à la ministre de la Justice, Madame Simonetta Sommaruga.

Au fil des interventions des différents orateurs, j’ai retenu les points forts suivants :

  • Comment peut-on accepter que les jeunes Erythréens soient soumis au service militaire pendant plus de 10 ans ?
  • Comment peut-on envisager de renvoyer les Erythréens alors que les ONG et le Haut-Commissariat des Nation-Unies reconnaissent que la situation est dangereuse en Erythrée?
  • Depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1993, il n’y a pas d’élection présidentielle, il n’y a pas non plus de presse libre.
  • Certaines personnes sont en prison depuis plus de 18 ans.
  • Est-ce que les vies que nous avons perdues sur le chemin de l’Europe ne signifient rien ?

Manifestation pour l’Erythrée. Photo: rédaction valaisanne de Voix d’Exils.

Tous ensemble, nous espérons. Demain est un autre jour. Nous attendons que notre voix soit entendue.

Mebrahtu Kokob

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

A lire aussi:

Manifestation de soutien aux Erythréens réfugiés en Suisse, Article paru dans Voix d’Exils le 15 mai 2018.

 




Une famille risque d’être démembrée par les accords de Dublin

Photo: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

Vaud – le collectif R dénonce le renvoi d’une femme enceinte

Le collectif R a organisé le 22 février une conférence de presse devant le bâtiment de la Justice de Paix à Lausanne. Cette action symbolique visait à soutenir la famille Famaouda* menacée de renvoi en Italie et à dénoncer plus généralement les mesures de contrainte qui frappent les requérants d’asiles dits « Dublin ».

Le collectif R lutte depuis 2014 dans le canton de Vaud contre le durcissement de la loi sur les étrangers et les accords de Dublin et a dénoncé le 22 février dernier la décision de renvoi en Italie de la famille Famaouda comptant cinq enfants dont la mère est enceinte.  Assignée à résidence pour le moment, la mère et ses cinq enfants doivent rester dans leur structure d’accueil où la police est susceptible d’intervenir à n’importe quel moment.

Des droits fondamentaux « violés »

Des mesures de contraintes que le collectif R considère se multiplier et frapper des personnes vulnérables telles que des femmes enceintes, des mères de familles et leurs enfants. Une condamnation renforcée par le fait que dans le cas de cette famille « Leur seule demande était pourtant de pouvoir déposer une demande d’asile en Suisse, où les frères et sœurs de Monsieur, ainsi que sa mère, résident depuis plusieurs années ».

Des requérants d’asile ont ensuite pris la parole pour témoigner de leur situation et du risque imminent d’expulsion qu’ils encourent. Les renvoyer au motif qu’ils sont soumis aux accords de Dublin relèvent d’une « violation de leurs droits fondamentaux » d’après le collectif R. Tout au long de la conférence, il a appelé le Canton de Vaud « à cesser ces violations graves » et la société à « accroître la désobéissance civile ».

Des personnalités s’expriment

Plusieurs personnalités politiques vaudoises ont soutenu l’acte de dénonciation mis en place par le Collectif R. Notamment Luc Recordon, avocat et ancien Conseiller aux Etats, ou encore Manuel Donzé, député et conseiller communal PDC qui estime que « derrière le mot réfugié, il y a des hommes, des femmes et des familles qui souffrent et qu’il faut défendre tout en ayant un débat d’idées ». Le mot de la fin est revenu au collectif R qui soutient que « si les migrants perdent leurs garanties démocratiques, ce sont nous aussi citoyens qui perdons nos garanties ».

La réponse des autorités

Interviewé par le quotidien 24 heures le 22 février dernier, Stève Maucci, chef du Service de la population du canton de Vaud (SPOP), explique que « la grossesse n’est pas considérée comme une maladie, à moins qu’un certificat médical fasse état de problèmes de santé spécifiques ». Quant à l’assignation à résidence, elle « ne concerne que les heures de nuit, de 22h à 7h du matin ». Et de conclure que les personnes renvoyées « ne sont pas livrées à elle-même » car « elles peuvent bénéficier de l’assistance du Service social international (SSI) ».

 

Le Collectif R raconté par un ancien rédacteur de Voix d’Exils

 affiche« R comme Collectif », c’est le nom du film documentaire qu’a réalisé Keerthigan Sivakumar, ancien membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et réfugié politique en Suisse qui s’intéresse aux motivations des militants et militantes qui s’engagent en faveur des réfugiés. Réalisé dans le cadre de son diplôme de designer en communication visuelle à l’Ecole romande d’art et de communication (Eracom), Keerthigan a reçu le prix du mérite de la RTS en janvier de cette année. Ce film-documentaire sera projeté le mercredi 8 mars à 18h30 au refuge Mon-Gré (Boulevard de Grancy 19, Lausanne). Mais aussi dans d’autres villes suisses dont les dates de diffusion sont disponibles sur ce lien: InfoTour_FR

 

*Nom d’emprunt

Niangu N. et Nicolas K.

Membres de la rédaction vaudoise de voix d’Exils