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Flash infos #185

Source: pixabay.com.

Sous la loupe : Garantir un accès effectif aux droits pour les personnes réfugiées en Suisse / Guerre au Soudan: « L’Union européenne a doublé le montant de l’aide humanitaire pour le Tchad » / Plus d’une personne sur six en Suisse est victime de racisme, en particulier au travail

Garantir un accès effectif aux droits pour les personnes réfugiées

UNHCR, Le 26 janvier 2024

Guerre au Soudan: « L’Union européenne a doublé le montant de l’aide humanitaire pour le Tchad »

Rfi, le 1 février 2024

Plus d’une personne sur six en Suisse est victime de racisme, en particulier au travail

RTS, le 1 février 2024

Ce podcast a été réalisé par : 

Liana Grybanova et Tsering, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, ainsi que Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction




FLASH INFOS #96

Photo: « Sacs à dos sans frontières »

Sous la loupe : Plus de 4000 sacs à dos transmis aux exilé·e·s en Grèce / Restrictions financières pour les ressortissant·e·s de pays tiers / Vers une pérennisation de l’aumônerie musulmane dans les centres d’asile suisses

Plus de 4000 sacs à dos transmis aux exilé·e·s en Grèce

RTS, le 31.01.2022

Depuis plus d’un mois, Joëlle Mayoraz et Flavia Gillioz, deux jeunes femmes valaisannes, se mobilisent pour le projet « Sacs à dos sans frontières » qui vise à collecter des sacs à dos pour les personnes exilées au nord de la Grèce. Leur objectif initial était de réunir 500 sacs pour le 31 janvier 2022. Aujourd’hui, avec l’aide de la population romande, elles sont parvenues à recueillir plus de 4’000 sacs.

L’idée s’est développée alors que Joëlle travaillait pour une ONG en Grèce. À cette occasion, elle s’est rendu compte que les personnes en situation d’exil avaient un besoin réel de sacs à dos, parce qu’ils transportaient leurs affaires avec des sacs plastiques. Les sacs seront acheminés dans les prochaines semaines en Grèce par une association spécialisée.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Restrictions financières pour les ressortissant·e·s de pays tiers

24 Heures, le 31.01.2022

Le Conseil fédéral a démarré mercredi 26 janvier dernier une consultation sur un projet pour inciter les ressortissant·e·s de pays tiers ‒ c’est-à-dire les personnes originaires d’un état non membre de l’Union Européenne (UE) ‒ à intégrer le marché du travail. En réduisant de 20% l’assistance financière dont ils bénéficient, les ressortissants disposeront d’une aide sociale réduite durant les trois premières années. De même, les conditions d’octroi et de prolongement d’un permis de séjour, qui engendrent selon lui des coûts importants, seront reconsidérées et soumises à l’autorisation du Secrétariat d’État aux migrations (SEM). Le prolongement de ces permissions de séjour pourra toutefois être accordé en cas d’emploi ou de formation.

De telles restrictions visent à permettre aux cantons et communes de contenir la hausse des dépenses de l’aide sociale.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Vers une pérennisation de l’aumônerie musulmane dans les centres d’asile suisses

RTS, le 31.01.2022

Selon une étude du Centre Suisse Islam et Société (CSIS) de l’Université de Fribourg, le projet qui vise à intégrer de manière pérenne une aumônerie musulmane dans les centres d’asile fédéraux s’avère être un réel succès. Initié il y a un an sous la conduite du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), ce projet complète l’offre proposée par les églises suisses. Il a notamment permis la médiation de conflits au sein des centres et l’accompagnement de requérant·e·s originaires de 19 pays différents (à savoir principalement d’Algérie, d’Afghanistan, du Maroc et de Syrie).

Au vu de ses résultats, le projet est prolongé jusqu’à fin 2022, avec la possibilité d’être pérennisé à l’avenir.

Karim Ibsaine

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #83

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Enquête sur l’ouverture à la diversité au sein de la société suisse / Atteinte aux droits fondamentaux des migrant.e.s en Suisse / Sauvetage de migrant.e.s au large de Dunkerque

Enquête sur l’ouverture à la diversité au sein de la société suisse

24 heures, le 28.10.2021

L’Office fédéral de la statistique (OFS) a mené une enquête entre 2016 et 2020 sur la place des personnes migrantes dans la société suisse et l’ouverture de la population à la diversité. Alors que la population croît et se diversifie de plus en plus, l’enquête mentionne que les Suissesses et les Suisses seraient plutôt ouverts d’esprit ; 1,5% de la population adopterait des comportements racistes contre 70% qui les condamnerait. Les parcours de vie individuels seraient le principal facteur de discrimination, de racisme et de xénophobie.

Cependant, des tensions et des hostilités restent présentes, notamment autour de la communauté musulmane. Dans ce rapport, l’OFS mentionne que « c’est moins la personne elle-même que sa religion qui est la cible [des hostilités] ». La diversité au sein de la société suisse représente alors tant une richesse qu’un défi pour le vivre ensemble.

Zoé

Contributrice externe de Voix d’Exils

 

Atteinte aux droits fondamentaux des migrant.e.s en Suisse

Le Temps, le 25.10.2021

Tandis que la Suisse se prépare à la votation du 28 novembre 2021 concernant entre autres l’instauration durable du pass sanitaire et que les manifestations visant à garantir l’égalité de traitement se multiplient, le Parlement a récemment approuvé une mesure « agressive » à l’égard des personnes migrantes. Ces derniers ont l’obligation de se soumettre à un test Covid-19 sous contrainte policière afin de garantir leur renvoi vers le pays dans lequel ils ont transité.

Une politique de deux poids deux mesures qui remet en cause l’application du principe constitutionnel d’égalité faisant partie des droits fondamentaux universels pour toute personne vivant en Suisse.

Hawa Moussa

Contributrice externe de Voix d’Exils

 

Sauvetage de migrant.e.s au large de Dunkerque

24 heures, le 26.10.2021

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2021, deux opérations de sauvetage menées par un remorqueur français ont permis de secourir 71 personnes migrantes en France au large de Dunkerque, dans la Manche, alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Angleterre. Tous les naufragé.e.s ont été confié.e.s aux autorités locales.

Entre janvier et août 2021, quelques 15’400 personnes migrantes ont tenté de se rendre en Angleterre par cette voie maritime dangereuse, contre seulement 9’500 en 2020 et 2’300 en 2019. L’augmentation du phénomène de migration par la Manche est significative et démontre la détermination des personnes migrantes, ce malgré les mises en garde des autorités quant aux dangers encourus durant la traversée.

Rachel Blaser

Contributrice externe de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant.e.s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°83 du Flash INFOS qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils entre octobre et novembre 2021.

 




Ainsi l’obscurité se dissipe

Kristine Kostava / Voix d’Exils.

 Entre réalité et fiction

Notre rédacteur Rachid Boukhamis vous propose dans cette nouvelle de découvrir le fabuleux destin de Bilal, l’enfant orphelin.

Suite à un glissement de terrain de son village natal, situé dans le gouvernorat de Mila en Algérie, Bilal perdit ses deux parents et devint orphelin à l’âge de trois ans. Ce fût sa grand-mère paternelle qui le recueillit alors qu’elle avait cinquante-cinq ans. Par pitié pour lui, elle le laissa faire ce qu’il voulait. Ainsi, il quitta l’école à un âge précoce et erra dans la rue avec ses pairs. Il fréquenta des tanières où il apprit tous les arts de la perversion et des dérives sociales. Les voisins commencèrent à se plaindre de son comportement imprudent et l’appelèrent « le méchant ». Sa grand-mère le défendit par tous les moyens ; elle haussa la voix jusqu’à en venir aux mains.

Bilal, l’enfant orphelin, tendit d’abord la main aux cigarettes, après quoi il devint accro à tout ce qui lui faisait perdre la raison. Menaçant sa grand-mère par divers moyens, il obtenait tout ce qu’il voulait. Il rêvait de voyager en Europe afin de profiter de tout ce qui lui était interdit dans son pays conservateur. Il voulait être loin des yeux de ses proches et des lois coutumières qui condamnaient son comportement hors du commun et contraire à la loi de la communauté musulmane.

 

En route pour la France

Bilal connaissait Mona, une jeune française d’origine algérienne qui venait passer ses vacances d’été dans l’une des villes proche de la côte. Leur relation évolua vers un accord de mariage. À l’annonce des fiançailles, la famille de Mona dénonça cette décision rapide et lui conseilla de revenir en arrière avant qu’il ne soit trop tard. Mais Mona était déterminée à se marier le plus rapidement possible. Elle s’imagina qu’elle était tombée sur une occasion en or comme on n’en trouve jamais sur terre, et qu’elle devait la saisir avant qu’il ne soit trop tard.

En France, Bilal trouva la liberté totale dont il avait tant rêvé durant sa jeunesse et il se souvint des privations qui lui avaient été imposées dans son pays d’origine. Ainsi, il changea de disque et laissa se déchaîner ses refoulements enfantins. Il partit nager dans ses fantasmes et commença à passer le plus clair de son temps avec des mauvais compagnons dans une atmosphère pleine de gaieté. Il oublia le devoir pour lequel il avait migré, laissant derrière lui sa vieille grand-mère seule pleurant leur séparation, et oubliant aussi sa femme qui avait fait de lui un être humain.

Les soupçons commencèrent à s’infiltrer dans le nid conjugal. Comme un coup de foudre, la nouvelle tomba sur la mère de Mona qui rassembla ses forces et rassura sa fille. Petit à petit, elle réussit à convaincre son gendre de s’asseoir avec un psychiatre qui par la suite lui proposa des activités pour occuper son temps libre. De son côté, la belle-mère n’avait pas baissé les bras et avait conservé un lien fort avec son gendre en lui accordant beaucoup d’attention et de bienveillance. Ainsi, il commença à rester à l’écart des mauvais compagnons jusqu’à ce qu’il en soit complètement coupé.

 

Un nouveau départ

Quelques jours plus tard, il obtint un poste dans une usine de voitures de tourisme en tant qu’agent de sécurité de nuit. Conformément au règlement interne de l’entreprise, il s’abstint de fumer, puis il arrêta de boire de l’alcool et de consommer de la drogue. Avec l’aide de sa femme qui contribua avec ce qu’elle pouvait, ils ouvrirent un garage de lavage de voiture. Ainsi, il découvrit, le secret du bonheur et la beauté de la vie au travail.

Un jour, alors que Bilal tournait les pages de son livre, il se souvint de sa grand-mère qui l’avait élevé et défendu dans toutes les situations. Il se résolut à lui rendre visite avec sa femme et ses deux filles qui n’avaient vu leur grand-mère que sur les photos que leur maman avait gardées depuis le jour de son mariage.

Oh, comme la surprise fut agréable quand il frappa à sa porte, qu’elle sortit en s’appuyant sur sa canne et que ses deux petites-filles la saluèrent. Sa langue fut nouée d’étonnement lorsque Bilal se précipita vers elle et la serra dans ses bras, en pleurant avec des larmes de joie !

 

Rachid Boukhamis

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Les Kurdes: un peuple fier de sa culture qui se bat pour survivre

Célébration de Norouze : la fête du printemps par les Kurdes d’Iran. Source: Telegram.

« En Iran, nous sommes traités comme des citoyens de seconde zone »

Ils ont beau partager le même passeport, tout différencie les Kurdes de leurs compatriotes Iraniens : leurs coutumes, leur langue, leurs noms, leur religion (sunnite dans un pays à majorité chiite), leurs habits traditionnels, leur fête nationale… Considérés comme des citoyennes et citoyens de seconde zone par les Iraniens, ils se battent pour sauver leur culture. Zahra, rédactrice irano-kurde de Voix d’Exils, témoigne des difficultés vécues par son peuple.

Alors que les Iraniens travaillent dans les services officiels contrôlés par l’État, comme par exemple les hôpitaux, les écoles, l’administration et tout ce qui concerne la gestion politique, nous devons pour notre part nous contenter des métiers peu prestigieux et galérer pour survivre.

Les jolis équipements scolaires, les terrains de sport, les parcs aménagés pour les enfants sont réservés aux Iraniens. Nous, les Kurdes, dès notre plus tendre enfance, nous devons nous contenter des miettes qu’ils veulent bien nous laisser.

Chacun d’entre nous rencontre des difficultés à tous les niveaux de l’existence. Personnellement, comme beaucoup de jeunes, j’ai subi la discrimination à l’embauche à la fin de mes études.

Il faut préciser qu’il y a trois universités en Iran. Une gratuite, réservée essentiellement aux Iraniennes et Iraniens, et deux autres payantes.

Grâce au soutien de ma famille qui a fait des sacrifices pour m’offrir des études, j’ai brillamment obtenu mon diplôme de comptabilité à l’université islamique d’Azad, dans la petite ville de Sardasht, située au nord-ouest du pays.

Les Kurdes sont considérés comme dangereux

J’ai ensuite postulé dans un hôpital de l’État et dans une entreprise de fabrication de vaisselle en plastique appartenant également à l’État. J’avais largement les compétences nécessaires pour les postes proposés, mais j’ai été recalée sous des prétextes fallacieux : ils m’ont notamment dit que le fait d’avoir grandi dans une famille marquée par la politique, mon engagement constituerait un danger pour leur entreprise.

Mais à quel danger faisaient-ils allusion ? Mon père, peintre en bâtiments, donnait aussi des leçons de langue kurde aux enfants du quartier. Or, pour les Iraniens, cette activité d’enseignant était considérée comme une activité politique ! Quant à mon frère et à mes oncles, c’est vrai qu’ils étaient membres du parti démocrate kurde qui gérait la moitié kurde de la ville de Sardasht (46’000 habitant.e.s). Mais moi, je ne faisais pas de politique et j’estimais que les choix des hommes de ma famille ne me concernaient pas. En tant qu’adulte, je suivais mon propre chemin.

Condamnés à l’illégalité pour gagner leur vie

Pour la majorité des femmes kurdes, ne pas avoir de travail n’est pas un problème, elles peuvent être entretenues par leur père, leurs frères, leur mari. Mais les hommes, eux, n’ont pas le choix. Ceux qui ne trouvent pas de travail et qui ont une famille à nourrir, se replient sur toutes sortes de trafics et de petits boulots pénibles, mal payés et même dangereux. Certains font de la contrebande de marchandises. Ils transportent à dos d’homme des vêtements, de la nourriture, des équipements de maison, des ordinateurs… Les charges sont lourdes et les chemins de montagne à destination de l’Irak très escarpés. Les plus chanceux font porter la marchandise à des chevaux. Mais cela reste un travail très dangereux, car les passeurs risquent de chuter dans le vide ou d’être abattus par les garde-frontières iraniens. Il faut préciser qu’un petit nombre de femmes qui sont célibataires ou veuves, et qui ne peuvent pas compter sur un soutien familial, n’ont souvent d’autre choix que de faire aussi de la contrebande en montagne.

La culture kurde menacée

Travailler, étudier, avoir des loisirs, faire de la politique, vivre, tout est plus compliqué pour les Kurdes. Les Iraniens ont clairement comme objectif de nous assimiler en nous éloignant de notre culture et de nos coutumes. Je vous donne un exemple : l’une de nos plus anciennes célébrations s’appelle Newroz, elle a lieu chaque année le 21 mars pour fêter le retour du printemps. Nous sortons dans la rue pour danser habillés de nos vêtements traditionnels, nous chantons l’hymne du Kurdistan, et nous brandissons des flambeaux autour d’un grand feu central.

En 2712 – c’est-à-dire en 2012 pour les Occidentaux – les habitant.e.s de la ville de Sardasht célébraient joyeusement Newroz dans la rue, lorsque la police est brutalement intervenue et a interrompu la fête. Les organisateurs ont été emprisonnés. Par la suite, les familles ont continué de fêter Newroz, mais secrètement, à la maison.

Pas d’avenir pour les jeunes

Les Iraniens ne nous aiment pas, ils se moquent de savoir si nous sommes intelligents, formés, compétents, si nous avons du talent…

Dans notre ville, leur politique consiste à étouffer progressivement notre communauté en facilitant l’établissement des Iraniens non kurdes et aussi de Turcs. Ali Khamenei, l’actuel guide suprême de la Révolution, a des origines turques qui expliquent cette volonté d’intégrer ceux qu’il considère comme des compatriotes.

Le résultat de cette politique anti kurdes, c’est que les jeunes de notre communauté ne trouvent pas leur place en Iran et ne peuvent s’y construire un avenir.

Révoltés par le traitement qui leur est réservé, de jeunes Kurdes commettent des attentats contre les Iraniens travaillant aux douanes, ils distribuent des tracts politiques anti Iraniens et envoient des messages de sécession sur les réseaux sociaux.

Ceux qui sont dans le collimateur de l’Etat iranien sont contraints de quitter le pays. Ils rejoignent alors des groupes d’opposition essentiellement basés en Irak. Certains sont arrêtés, emprisonnés, d’autres se suicident…

L’histoire des Kurdes d’Iran, ainsi que celle de leurs frères et sœurs kurdes vivant en Irak, en Turquie et en Syrie, est tragique, mais ce peuple est tenace, il résiste à l’oppression et ne cède pas devant les menaces et les violences qui lui sont faites.

Zahra

Membre de la rédaction vaudoise de voix d’Exils 

Un peuple, quatre pays

Les Kurdes se répartissent en 4 pays : l’est de la Turquie, le nord-ouest de l’Iran, le nord de l’Irak et l’est de la Syrie. Une importante diaspora kurde est également présente dans les pays de l’ex-URSS, en Europe, aux Etats-Unis et en Australie.

Si le terme Kurdistan – littéralement « pays des Kurdes » – est régulièrement employé, le Kurdistan en tant qu’Etat unifié aux frontières internationalement reconnues n’existe pas.

Combien sont-ils ? On ne connaît pas leur nombre exact, mais le chiffre de 35 millions est le plus souvent avancé.

Quelles sont leurs religions ? Le 80% des Kurdes sont musulmans sunnites. Les autres se partagent entre le chiisme et l’alévisme, une dissidence du chiisme très vivace en Turquie islamique.

Quelles langues parlent-ils ? Les Kurdes ont deux dialectes principaux, différents mais proches et compréhensibles l’un par l’autre:

  • Le kurmandji, principal ensemble linguistique kurde, surtout parlé dans le Nord, en Turquie et Syrie, mais aussi dans le nord du Kurdistan d’Irak et du Kurdistan d’Iran
  • Le sorani, un dialecte qui s’écrit en alphabet arabe. Il est surtout parlé dans le sud du Kurdistan d’Irak et d’Iran.

Source : https://www.lemonde.fr/lesdecodeurs/article/2014/09/09/qui-sont-les-kurdes_4484311_4355770.html