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FLASH INFOS #129

Sous la loupe : 4 pays de l’UE dénoncent le système déséquilibré des opérations humanitaires / Plus de réfugié.e.s dans les écoles romandes: un défi pour le corps enseignant / Un nouvel accord signé entre la France et le Royaume-Uni pour lutter contre les traversées de la Manche

4 pays de l’UE dénoncent le système déséquilibré des opérations humanitaires
Le Monde, 12.11.2022

Après les tensions pour accueillir le navire humanitaire « Ocean-Viking », l’Italie, Chypre, Malte et la Grèce ont dénoncé, samedi 12 novembre dans une déclaration commune, le système de gestion des arrivées des personnes migrantes dans l’Union européenne (UE). Ils considèrent comme « urgente et nécessaire » une discussion sérieuse sur la manière de mieux coordonner ces opérations en Méditerranée parce qu’ils estiment que c’est la question la plus épineuse pour eux.

Elvana Tufa
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils

L’augmentation du nombre de réfugié.e.s dans les écoles romandes: un défi pour le corps enseignant
RTS Info, le 11.10.2022

L’augmentation du nombre de personnes migrantes et de personnes réfugiées ukrainiennes en Suisse se fait de plus en plus sentir dans les écoles romandes. Les classes d’accueil sont déjà saturées, alors que leur capacité avait été presque doublée à la rentrée. La Confédération prévoit plus de 100’000 arrivées d’ici la fin de l’année en Suisse et cette situation met en difficultés les enseignant.e.s. Le ministre vaudois de la formation – Frédéric Borloz – alerte qu’il pourrait bientôt manquer de locaux et d’enseignant.e.s.

Elvana Tufa
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils

Un nouvel accord signé entre la France et le Royaume-Uni pour lutter contre les traversées de la Manche
Le Monde, 14.11.2022

La lutte contre l’immigration illégale fait l’objet d’un nouvel accord d’alliance entre la France et le Royaume-Uni. Signé le 14 novembre, il a pour objectif d’empêcher les traversées de la Manche. L’accord prévoit en particulier que les Britanniques versent 72,2 millions d’euros en 2022-2023 à la France. De sa part, Paris s’engage à déployer « des ressources technologiques et humaines » sur le littoral français afin de détecter les bateaux qui amènent des personnes migrantes de manière irrégulière.

Elvana Tufa
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils




FLASH INFOS #106

Photo: Josh Zackary / Flickr

Sous la loupe : Interrogations autour des différences de traitement entre les populations réfugiées / Genève: le Pavillon 1 de Palexpo aménagé pour les réfugié·e·s ukrainiennes / Nouvel accord entre l’Espagne et le Maroc: une hausse des expulsions est attendue



Interrogations autour des différences de traitement entre les populations réfugiées

RTS, le 11.05.2022

Alors que la Suisse accueille désormais plus de 20’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s, des sentiments d’inégalité et d’injustice commencent à être exprimés de la part des autres population réfugiées.

C’est notamment le cas de Mahdi Ziayi, un réfugié afghan, qui a rencontré beaucoup de difficultés pour accéder au monde du travail suisse en raison de son statut. Il ajoute que lorsqu’il est arrivé en Suisse, il dû payer son abonnement de transports publics, à l’inverse des réfugiés ukrainiens qui obtiennent rapidement un permis S leur permettant de travailler et de voyager gratuitement.

Pour ces différentes raisons, Eliane Engler, porte-parole de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), appelle à un traitement égalitaire de toutes les personnes réfugiées.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Genève: Le Pavillon 1 de Palexpo aménagé pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s

Le Courrier, le 12.04.2022

Ce nouveau centre d’accueil situé dans le complexe de Palexpo aura une capacité d’accueil de 400 personnes, pouvant aller jusqu’à 500 si nécessaire. Construit en seulement cinq jours avec l’aide de l’armée et de la protection civile, ce système d’abri d’urgence a ouvert le 10 avril dernier.

L’espace dispose de jeux pour enfants, d’une garderie, de douches, d’une laverie, d’une infirmerie, et d’autres services. Même les animaux de compagnie ont un lieu d’accueil privilégié. Pour la directrice du refuge, Isabelle Barra, il faut donner vie au lieu qui est pour le moment encore relativement vide.

Il est important de garder à l’esprit que bien qu’à ce jour 950 réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été placés dans le canton de Genève par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), près de 1’500 personnes supplémentaires sont attendues d’ici le mois d’août prochain.

Renata Cabrales 

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nouvel accord entre l’Espagne et le Maroc : une hausse des expulsions est attendue

infomigrants.net, le 11.04.2022

Lors d’une réunion récente entre les deux pays, les relations entre le gouvernement espagnol et la monarchie marocaine ont changé. L’un des accords entre les deux gouvernements est de résoudre la situation migratoire en créant de nouvelles routes aériennes entre les îles Canaries, Agadir et Casablanca pour faciliter l’expulsion des citoyen·ne·s sans papiers. Madrid cherche ainsi à « assurer la coopération » du Maroc dans le contrôle de l’immigration clandestine.

Selon les données du Système européen de surveillance des frontières (Eurosur), citées par El País, en 2021, « environ 31% des près de 42’000 immigrés arrivés irrégulièrement en Espagne étaient marocains ».

Renata Cabrales 

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #102

Centre fédéral pour réquréants d’asile de Zürich / SEM / Twitter

Sous la loupe : En Suisse, les centres fédéraux d’asile sont débordés / Allemagne : les femmes et les enfants ukrainiens exposés au risque de trafic humain / « Le mur de la honte » : une stratégie superficielle face à la migration algérienne



En Suisse, les centres fédéraux d’asile sont déjà débordés

RTS, le 16.03.2022

Le 15 mars dernier, la Suisse comptait plus de 5’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s arrivé·e·s dans le pays. Face à cette situation, les Centres fédéraux d’asile se sont retrouvés débordés, entrainant notamment de longues files d’attente au Centre fédéral de Zurich où les réfugié·e·s se sont rendu·e·s pour obtenir un permis S.

Le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) a par ailleurs assuré que « Personne n’est laissé à la rue ». Dans cette optique, la Municipalité de Zurich a décidé d’ouvrir une grande salle sportive pour les personnes en attente d’un permis S. La Confédération a, quant à elle, annoncé vouloir favoriser les enregistrements numériques pour soulager les Centres fédéraux.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Allemagne : Les femmes et les enfants ukrainiens exposés au risque de trafic humain

infomigrants.net, le 11.03.2022

Depuis le début de la crise migratoire liée à la guerre en Ukraine, la gare centrale de Berlin est devenue un point de passage important pour des milliers d’ukrainien·ne·s, en majorité des femmes et des enfants. La vulnérabilité de cette population augmente leur risque d’être la cible de réseaux de trafic humain et de prostitution.

En effet, d’après la police allemande, des femmes et des mineurs non accompagnés voyageant seuls ont été approchés à la gare centrale par des personnes leur proposant de l’argent pour les loger dans leur demeure.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

« Le mur de la honte » : une stratégie superficielle face à la migration algérienne

infomigrants.net, le 10.03.2022

Depuis la fin du mois de février, des murs d’environ quatre mètres de haut cloisonnent plusieurs plages d’Aïn el Turk, une ville côtière située à l’ouest d’Oran.

Des sources proches de l’administration de la ville ont déclaré à Algérie Part Plus que « ces murs en béton font partie d’une stratégie globale décidée par les autorités locales » pour « bloquer définitivement l’accès aux plages d’Oran aux réseaux de migrants » qui tentent de traverser la Méditerranée. Certains parlent d’un « mur de la honte » et affirment qu’il sera difficile d’arrêter les citoyen·ne·s algérien·ne·s qui bravent chaque jour la haute mer dans leurs petits bateaux pour fuir le désespoir de leur situation actuelle.

Le phénomène migratoire n’est pas nouveau en Algérie et s’est particulièrement amplifié depuis l’année dernière dans cette région qui est le point de départ de la totalité des exilé·e·s de l’ouest algérien.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Flash infos #76

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Les Sahraouis sont maintenant apatrides en Suisse / Afghanistan : la Suisse n’élargit pas l’accueil de personnes réfugiées / Afghanistan : les personnes avec un lien à la Suisse «en sûreté»

Changement de statut pour les ressortissant·e·s du Sahara occidental

RTS, le vendredi 20 août 2021

Une personne originaire du Sahara occidental a demandé au Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de corriger l’intitulé de sa nationalité après avoir reçu une lettre d’un service cantonal fribourgeois qui la considérait comme marocaine. Comme la Suisse ne reconnaît pas le Sahara occidental en tant que pays, elle enregistrait ses ressortissant·e·s sous la nationalité marocaine, le Maroc revendiquant cette région. Mais cette revendication étant également non-reconnue par la Confédération, le SEM a décidé de modifier sa pratique et d’inscrire ces personnes comme apatrides, soit « sans nationalité ». Ceci a été validé par le Tribunal fédéral qui a confirmé le rejet du recours du plaignant par le Tribunal administratif fédéral. Les arguments du recourant ont été rejetés ; celui-ci faisait valoir qu’il était considéré comme Sahraoui depuis 20 ans par la Suisse, et que certains pays ne lui permettraient plus d’entrer sur leur territoire en tant qu’apatride. La primauté a été donnée à l’intérêt national par rapport à l’intérêt du demandeur. Selon les tribunaux, le changement n’affecterait pas son statut en Suisse.

 

Pas d’élargissement de l’accueil des personnes afghanes

Le Matin, le mercredi 18 août 2021

Le Conseil fédéral a présenté le rôle prévu de la Suisse concernant la situation en Afghanistan. Karin Keller-Sutter, ministre responsable du Département fédéral de justice et police a annoncé que la Suisse était prête à accueillir 230 personnes afghanes, employées par la coopération internationale ou membres de leurs familles. Son collègue Ignazio Cassis, ministre titulaire du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a rajouté que les personnes travaillant pour la Direction du développement et de la coopération à Kaboul étaient rentrées en Suisse et qu’elles se portaient bien.

Le Conseil fédéral n’a par contre pas prévu d’élargissement de l’accueil pour les personnes venant d’Afghanistan. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le manque d’informations ne permettrait pas d’évaluer les besoins en termes de protection et la situation sur place rendrait impossible toute opération, avancent les deux ministres. Le parti des vert·e·s suisses et la Ville de Genève ont regretté cette décision et appelé la Confédération à en faire davantage.

Les personnes employées par la Suisse et leurs familles évacuées ou en sécurité en Afghanistan

RTS, le mardi 24 août 2021

Selon le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, 292 individus liés à la Suisse – citoyen·ne·s et/ou employé·e·s – ont pu quitter Kaboul. 66 personnes patientent encore dans la partie sûre de l’aéroport de la capitale. L’ambassade de Suisse à Islamabad reste en communication avec 15 suisses encore dans le pays afin qu’ils puissent le quitter.

Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a expliqué que les personnes réfugiées rapatriées sont éligibles au programme de réinstallation du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). Elles n’ont pas à déposer de demande d’asile et pourront transformer leur permis B en autorisation d’établissement C après cinq ans.

 

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Flash infos #75

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Les talibans de retour au pouvoir en Afghanistan / Le HCR retrouve l’accès à des camps de personnes réfugiées au Tigré / Un homme inculpé pour la noyade d’une personne migrante dans la Manche

Les insurgés talibans reprennent le pouvoir en Afghanistan

Le Matin, le dimanche 15 août 2021.

Dix jours après la prise de contrôle de la première capitale provinciale afghane par les talibans, ceux-ci sont entrés dans plusieurs quartiers de Kaboul, capitale du pays. Le président Ashraf Ghani est parti à l’étranger sans que son régime n’offre de résistance aux talibans, considérant sa fuite comme nécessaire pour éviter une effusion de sang afghan. Ainsi, les talibans, qui se sont emparés du palais présidentiel, reprennent le pouvoir perdu vingt ans auparavant quand ceux-ci avaient refuser de livrer aux États-Unis d’Amérique Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda, à la suite des attentats du 11 septembre 2001.

Les insurgés se sont engagés à ne pas se venger des éléments de l’ancien régime*, et insistent sur leur volonté d’un transfert pacifique de pouvoir vers un gouvernement incluant tous les afghans. Peu avant la prise de la ville, la libération de milliers de prisonniers par les talibans a fait craindre que l’ordre public ne soit menacé.

Avec le retrait d’Afghanistan des troupes étatsuniennes et de l’OTAN, ces évènements ont marqué l’impuissance du régime afghan et de son armée, pourtant financée depuis vingt ans par les États-Unis d’Amérique.

*Note de mise à jour (19.08.21) : Selon un document confidentiel de l’ONU, les talibans font des recherches et effectuent des « visites ciblées porte-à-porte » pour trouver les individus ayant travaillé pour l’ancien régime ou des forces occidentales. Ces derniers figureraient sur des « listes prioritaires » d’arrestation, malgré la promesse des insurgés de ne pas se venger de ces personnes. (RTS, Les afghans ayant collaboré recherchés par les talibans, 19.08.21)

 

Accès aux camps de réfugié·e·s érythréen·ne·s au Tigré à nouveau possible pour le HCR

RTS, le mardi 10 août 2021.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré avoir à nouveau accès à deux camps de réfugié·e·s érythréen·ne·s dans la région du Tigré en Éthiopie. Un porte-parole de l’organisation a déclaré que de violents affrontements avaient empêché le personnel du HCR d’accéder aux camps d’Adi Harush et de Mai Aini depuis le 13 juillet. L’aide d’urgence a pu reprendre le 5 août. « Cependant, l’accès demeure limité du fait de la situation sécuritaire complexe et instable et les réfugiés continuent de faire face à des conditions de vie difficiles » selon le HCR. L’organisation demande un « passage sûr » pour le transfert des personnes réfugiées des deux camps vers un nouveau site en dehors de la région du Tigré. Le HCR, en collaboration avec d’autres organisations, a également commencé à délivrer des papiers d’identité aux érythréen·ne·s fuyant des camps détruits du nord du Tigré, vers Addis-Abeba.

En parallèle, le Premier ministre Abiy Ahmed a appelé « tous les éthiopiens aptes et majeurs » à rejoindre les forces armées, après neuf mois de conflit avec le Front de libération du peuple du Tigré. Le HCR s’inquiète des récents déplacements forcés en raison des combats dans les régions éthiopiennes bordant le Tigré. Selon l’ONU, environ 170’000 personnes ont été déplacées dans celles-ci. Le HCR constate également une augmentation du nombre de personnes traversant la frontière soudanaise depuis l’Éthiopie. L’organisation recherche des fonds pour venir en aide à 96′ 000 réfugié·e·s érythréen·ne·s et 650’000 déplacé·e·s internes dans la région du Tigré et jusqu’à 120’000 réfugié·e·s éthiopien·ne·s dans l’est du Soudan.

 

Un jeune homme noyé dans la manche

Ouest France, le samedi 14 août 2021.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été emprisonné samedi dernier après avoir avoué qu’il était aux commandes d’un bateau qui a fait naufrage dans la Manche, tuant un homme, probablement érythréen. Une autopsie doit encore avoir lieu. Le ministère public a inculpé le jeune homme d’association de malfaiteurs, d’aide à l’entrée illégale, d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Mais il resterait « d’autres auteurs à identifier » liés à ce naufrage, selon le parquet.

Cet homme est la première personne à trouver la mort dans le détroit du Pas-de-Calais en 2021. Selon une agence de presse britannique, 11’000 personnes migrantes ont pu rejoindre l’Angleterre depuis le début de l’année. Un nouveau record a été établi le jour du naufrage, avec 592 personnes interceptées côté Royaume-Uni, selon le ministère britannique de l’intérieur.

 

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils