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FLASH INFOS #89

Photo : Grzegorz W. Tężycki /Wikimédia.org

Sous la loupe :  Prolongation de l’interdiction d’accès à la frontière polonaise / Caritas se mobilise contre la pauvreté en Suisse / Un centre de rétention administrative parisien débordé par le Covid-19

Prolongation de l’interdiction d’accès à la frontière polonaise

Tribune de Genève, le 01.12.2021

Le mardi 30 novembre, la Pologne a prolongé de trois mois l’interdiction d’accès à la région frontalière avec la Biélorussie, une interdiction imposée depuis septembre suite à l’arrivée de milliers de requérants et requérantes d’asile.

L’accès à la frontière reste donc interdit à tout individu non-résident de la zone ainsi qu’aux membres des ONG secourant les réfugiés. En revanche, les journalistes pourront désormais se munir d’une autorisation spéciale qu’ils devront obtenir auprès des gardes-frontières.

Ces mesures ont été rendues possibles par une décision du Parlement polonais donnant au ministre de l’Intérieur les pouvoirs de condamner l’accès à la zone en cas d’incidents à la frontière.

D’après l’organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch les deux territoire se rendent fautifs de « graves violations des droits de l’Homme » à l’égard des personnes en situation d’exil.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Caritas se mobilise contre la pauvreté en Suisse

RTS, le 06.12.2021

Caritas a annoncé vouloir en finir avec la pauvreté qui augmente depuis des années en Suisse et qui s’est encore aggravée avec la crise du Covid-19. Ce problème touchait déjà 735’000 personnes avant la crise et 600’000 autres vivent désormais dans des conditions difficiles qui ne leur permettent pas de vivre raisonnablement.

En cause, les occasions de formation qui ne sont pas équivalentes, les difficultés pour les familles d’allier travail et vie de famille, la rareté des logements à des prix accessibles et l’augmentation des primes d’assurance maladie.

En raison des nombreux cas de pauvreté où le travail ne suffit pas aux salariés pour gagner leur vie, l’organisation sollicite une action dans différents domaines : l’emploi, la formation, la santé, le logement entre autres.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Un centre de rétention administrative parisien débordé par le Covid-19

infomigrants.net, le 10.12.2021

Un troisième cluster de Covid-19 a été identifié dans le Centre de rétention administrative (CRA) de Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, proche de Paris. En raison du nombre élevé de personnes contaminées et du manque de moyens mis en place pour faire face à la pandémie, les personnes retenues dans le centre se retrouvent enfermées dans des conditions insalubres qui ne garantissent pas leur sécurité. Celles-ci n’ont par exemple presque pas accès à l’extérieur et ne peuvent sortir que dans une petite zone clôturée. De plus, le faible nombre de policiers en charge du centre ne permet pas de répondre aux demandes de l’ensemble des personnes malades.

Pour la Cimade, une association d’aide aux migrant·e·s qui se trouvait sur place, la situation « porte gravement atteinte aux droits des personnes ».

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




Revue de presse #42

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur: Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : En plein hiver un incendie ravage un camps de migrants en Bosnie / L’« Ocean Viking » repartira sauver des migrants en mer / La Hongrie condamnée pour sa politique de limitation des demandes d’asile

En plein hivers un incendie ravage un camps de migrants en Bosnie

24 heures, le 23 décembre 2020

Un camp provisoire construit en avril dernier dans le village de Lipa, qui se trouve près de la ville de Bihac en Bosnie (à proximité de la frontière avec l’Union européenne) a disparu dans les flammes le 23 décembre dernier. Le camp en question hébergeait 1’300 personnes migrantes. La Commission européenne et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) encourageait depuis début décembre les autorités locales à trouver une solution pour héberger ailleurs ces 1’300 personnes, ainsi que quelques 2000 autres personnes migrantes dépourvues de logement dans la région. Les pompiers ont réussi à éteindre le feu, mais les quatre grandes tentes dans lesquelles les habitants dormaient ont brûlé a déclaré à L’Agence France Presse (AFP) un porte-parole de la police locale. Ce dernier a précisé qu’il suppose qu’il « s’agit d’un acte criminel dont des résidents du camp seraient à l’origine ». Affaire à suivre.

L’« Ocean Viking » repartira sauver des migrants en Méditerranée dès janvier

InfoMigrants, le 22 décembre 2020

Le 21 décembre dernier, l’association « SOS Méditerranée » a annoncé que son navire dénommé « Ocean Viking » allait pouvoir reprendre ses opérations de sauvetage dans les eaux méditerranéennes, après avoir été bloqué pendant cinq mois par les autorités italiennes. Suite à une inspection – la troisième en cinq mois – le bateau est désormais jugé conforme aux règles de sécurité des navires et peut par conséquent reprendre les voies maritimes. Sophie Beau, directrice générale de l’association, souligne que l’ensemble de l’équipage est soulagé et déterminé à repartir en mer après cette période très éprouvante. Cette dernière indique également qu’avant le départ qui aura lieu début janvier, l’ensemble de l’équipage sera mis en quarantaine et subira différents tests de dépistage du Covid-19.

La Hongrie condamnée pour sa politique de limitation des demandes d’asile

Le Temps, le 17 décembre 2020

La Hongrie a été condamnée le 17 décembre par la justice européenne pour avoir violé le droit d’asile avec la mise en place de zones de transit. Le gouvernement de Viktor Orbán, premier ministre du pays, « a manqué à son obligation d’assurer un accès effectif à la procédure d’octroi de la protection internationale », estime la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la politique migratoire menée par le gouvernement Orbàn est pointée du doigt. En effet, la CJUE avait déjà jugé en mai dernier que les demandeurs d’asile étaient retenus sans motif valable dans des camps ouverts en 2015 et situés dans des zones de transit à la frontière avec la Serbie. De ce fait, elle a exigé qu’ils puissent en sortir, ce qui a conduit le gouvernement hongrois à fermer les camps en question. Rappelons qu’en avril dernier, la Hongrie avait également été condamnée aux côtés de la Pologne et de la République tchèque pour avoir refusé la mise en place d’un quota d’accueil de réfugiés décidé dans le cadre du programme lancé en 2015 par l’UE.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Le grand jeu d’échecs

Source: pikist.com.

du Coronavirus

Le Coronavirus (COVID-19) est apparu en Chine à la fin de l’année dernière et s’est propagé rapidement dans le monde entier. Même les armées des superpuissances possédant des armes et des équipements militaires modernes envient sa puissance conquérante.

Est-ce qu’il s’agit d’une guerre bactériologique ? Peut-être d’une menace ? Ou un signal, un rappel ? La nature nous a peut-être déclaré la guerre et nous punit de nos «pensées virales», ou de notre ignorance, notre arrogance, notre égoïsme?

Il y a beaucoup de questions, mais pas de réponse sûre. De même, l’humanité n’a pas encore trouvé de vaccin contre le Covid-19, elle n’a toujours pas percé son mystère…

Le jeu de la mort avec la vie

L’homme a beaucoup « joué» avec la nature, avec l’avenir du monde. Conflits entre différents Etats, forces, idéologies, guerres sans fin. Y a-t-il une plus grande menace pour la Terre que celles-ci ? Un certain nombre de dirigeants et d’Etats continuent de se rendre mutuellement responsables du Coronavirus. Bien sûr, c’est un spectacle triste et déchirant, mais que pouvez-vous faire, c’est l’état éternel de vérité.

Peut-être que le Covid-19 est un « tir de sommation » de la nature. C’est comme si la nature nous disait de penser à nous, à l’avenir. Certains résultats sont très étranges : un certain nombre de gouvernements, y compris leurs dirigeants, les « petits dieux », utilisent la pandémie pour leurs intérêts personnels et politiques, opprimant leur peuple. Dans l’exemple de Covid-19, la nature continue son grand jeu avec la vie de l’humanité, l’avenir de la Terre et nos nerfs tendus.

Les droits de l’homme « blessés »

J’ai été emprisonné pendant longtemps. Il existe un certain nombre de similitudes entre le régime de quarantaine et la prison. C’est pourquoi je ne m’ennuyais pas trop pendant les jours de quarantaine. J’ai vécu une fois dans des conditions similaires sous une forme ou une autre. Déjà-vu. Bien sûr, ce n’était pas facile, mais ce n’était pas si difficile non plus. Mais pour ma famille, comme des milliards de personnes, ce fut une nouvelle période incompréhensible et indigeste. Oui, le Covid-19 a réussi à transformer le monde entier en une grande prison et à arrêter des gens. Les gens étaient dans cette « prison » avec leur famille, mangeant, buvant, regardant des films, lisant des livres, travaillant à distance – c’est-à-dire depuis leur domicile – et engagé dans d’autres activités. Pendant ce temps, ce qui s’est produit a de nouveau porté atteinte aux droits de l’homme. Comme toujours. Les droits de chacun, des Européens ordinaires aux migrants ont été restreints et violés.
C’est comme si une opportunité était tombée entre les mains de ceux qui veulent « maîtriser, contrôler » le monde. Les droits de l’homme sont l’honneur de l’humanité. Mais pour une raison quelconque, il semble que tout le monde veuille les violer à la première occasion.

Je pense que les citoyens des pays « civilisés » ont déjà l’expérience de violations des droits de l’homme.
Soit dit en passant, toutes les religions du monde étaient impuissantes face au coronavirus Covid-19. Cette calamité n’a même pas permis aux croyants de prier ensemble.

Les scientifiques continuent de lutter. Attendons de voir qui va gagner à la fin de ce grand jeu d’échecs…

Samir Murad

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Informations Coronavirus

Le Coronavirus est toujours parmi nous: prenez soin de vous! 

Informations de l’Office fédérale de la santé publique.  L’OFSP met a disposition toutes les informations relatives à la pandémie en plusieurs langues à l’attention des personnes migrantes => cliquez ici

Stop coronavirus multilingual campagn => click here




Revue de presse #8

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Ramadan impacté par le Covid-19 / Famine annoncée en Afrique de l’Ouest / Secours Catholique français en mode combat / Migrations fatales en Méditerranée

Ramadan 2020, les lieux saints désertés

Jeune Afrique avec AFP, 21 avril 2020

Alors que le 23 avril a commencé la période de ramadan si chère à la religion musulmane, les fidèles d’Afrique et du Moyen-Orient pleurent leurs lieux saints fermés et leurs rituels bousculés.

Pour contenir la propagation du virus, les autorités saoudiennes ont suspendu la omra, le petit pèlerinage à la Mecque et à Médine. A Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam qui abrite la mosquée d’Al-Aqsa, le Grand Mufti a annoncé des restrictions similaires.

Covid-19 oblige, cette année le mois sacré se déroulera dans une ambiance inédite : pas de voyages dans les villes saintes, pas de prière nocturne à la mosquée, pas de grands rassemblements pour les grands repas du soir et pas de veillées jusque tard dans la nuit rassemblant familles élargies, amis et voisins.

La pandémie ne se contente pas de toucher les rites religieux et sociaux, elle affecte également les échanges commerciaux qui sont normalement florissants en période de ramadan. Cette année, les commerçants vont souffrir de la frilosité des acheteurs qui veulent avant tout se procurer des masques, des gants et du désinfectant.

Les nombreux fidèles (2,5 millions en 2019) qui s’étaient organisés pour le hadj, le grand pèlerinage de juillet prochain, doivent aussi déchanter. Riyad leur a demandé de suspendre leurs préparatifs de voyage à La Mecque.

 

L’Afrique de l’Ouest affamée

Le Temps, 21 avril


Les ONG tirent la sonnette d’alarme. Selon leurs prévisions, 50 millions de personnes sont menacées par la faim en Afrique de l’Ouest.

La combinaison de l’insécurité dans certaines zones, la fermeture des frontières, la sécheresse, le couvre-feu et le confinement dû à la pandémie du coronavirus, engendre d’une part la pénurie de certains produits alimentaires et la hausse du prix des denrées disponibles.

D’autre part, alors que débute la saison agricole, l’accès aux semences et aux engrais nécessaires est devenu un casse tête pour les agriculteurs dont les produits contribuent à 30,5% de l’économie des États et constitue la plus grande source de revenus et de moyens d’existence pour 70% à 80% de la population, principalement pour les femmes.

 

Le Secours Catholique mobilisé à Calais

Vatican News, 17 avril 2020

En France, 92 associations et collectifs ont saisi les Nations Unies pour plaider la cause des sans-abris et des plus précarisés en ces temps de pandémie.

Parmi elles, le Secours Catholique qui depuis 20 ans vient en aide aux plus nécessiteux, a dû fermer les portes de ses refuges de jour et limiter ses activités. Ses membres sont néanmoins restés en « contact distancié » avec eux, et leur procurent des couvertures collectées auprès de la population, des chèques services pour répondre aux besoins de première nécessité ainsi que des possibilités de recharger les téléphones portables, pour leur permettre de garder le contact avec leurs familles restées au pays ou d’appeler les urgences en cas de besoin.

Les équipes du Secours Catholique sont particulièrement mobilisées dans les villes de Calais et de Grande-Synthe qui comptent, à elles seules, plus de 1700 migrants originaires essentiellement du Soudan, d’Érythrée ou de Syrie et qui survivent dans des conditions inacceptables.

 

Morts en Méditerranée, à Pâques

Le Monde avec AFP, 13 avril 2020

Sea-Watch International et United4Rescue, deux ONG allemandes, ont dénoncé l’indifférence et la passivité de l’Europe face aux signaux d’alerte lancés en Méditerranée le week-end de Pâques par une embarcation pneumatique en difficulté. Faute de secours, l’embarcation a chaviré, emportant des dizaines de vie au large de l’île de Malte.

Bien que les ports de Malte et d’Italie soient fermés aux migrants en raison de la pandémie, les autorités maltaises ont tout de même secouru un bateau avec 67 migrants et une centaine d’autres ont été accueillis au sud de la Sicile.

Dans un contexte de crise sanitaire, l’autorité de la protection civile italienne a annoncé la création d’une structure de mise en quarantaine des migrants, soit sur la terre ferme soit sur des bateaux, avant que « les procédures habituelles » ne soient appliquées. 156 passagers sauvés par le navire humanitaire Alan-Kurdi seront les premiers bénéficiaires du processus habituel après être passés dans cette nouvelle structure.

Marie-Cécile / Voix d’Exils