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FLASH INFOS #166

Sous la loupe : En France, l’immigration pourrait combler le déficit démographique / Traversées de la Manche: un record / Accueil des requérants d’asile: le Valais répond à l’appel de la Confédération

Nos sources:

France,  l’immigration pourrait combler le déficit démographique     

Le Figaro,  Le 01 Septembre 2023

Traversées de la Manche : 872 arrivées de migrants recensées samedi, un record depuis le début de l’année

France Info, le 03 septembre 2023

Accueil des requérants d’asile : le Valais a répondu à l’appelle de la Confédération

Rhône FM, 01 septembre 2023

 

 

 




FLASH INFOS #106

Photo: Josh Zackary / Flickr

Sous la loupe : Interrogations autour des différences de traitement entre les populations réfugiées / Genève: le Pavillon 1 de Palexpo aménagé pour les réfugié·e·s ukrainiennes / Nouvel accord entre l’Espagne et le Maroc: une hausse des expulsions est attendue



Interrogations autour des différences de traitement entre les populations réfugiées

RTS, le 11.05.2022

Alors que la Suisse accueille désormais plus de 20’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s, des sentiments d’inégalité et d’injustice commencent à être exprimés de la part des autres population réfugiées.

C’est notamment le cas de Mahdi Ziayi, un réfugié afghan, qui a rencontré beaucoup de difficultés pour accéder au monde du travail suisse en raison de son statut. Il ajoute que lorsqu’il est arrivé en Suisse, il dû payer son abonnement de transports publics, à l’inverse des réfugiés ukrainiens qui obtiennent rapidement un permis S leur permettant de travailler et de voyager gratuitement.

Pour ces différentes raisons, Eliane Engler, porte-parole de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), appelle à un traitement égalitaire de toutes les personnes réfugiées.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Genève: Le Pavillon 1 de Palexpo aménagé pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s

Le Courrier, le 12.04.2022

Ce nouveau centre d’accueil situé dans le complexe de Palexpo aura une capacité d’accueil de 400 personnes, pouvant aller jusqu’à 500 si nécessaire. Construit en seulement cinq jours avec l’aide de l’armée et de la protection civile, ce système d’abri d’urgence a ouvert le 10 avril dernier.

L’espace dispose de jeux pour enfants, d’une garderie, de douches, d’une laverie, d’une infirmerie, et d’autres services. Même les animaux de compagnie ont un lieu d’accueil privilégié. Pour la directrice du refuge, Isabelle Barra, il faut donner vie au lieu qui est pour le moment encore relativement vide.

Il est important de garder à l’esprit que bien qu’à ce jour 950 réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été placés dans le canton de Genève par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), près de 1’500 personnes supplémentaires sont attendues d’ici le mois d’août prochain.

Renata Cabrales 

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nouvel accord entre l’Espagne et le Maroc : une hausse des expulsions est attendue

infomigrants.net, le 11.04.2022

Lors d’une réunion récente entre les deux pays, les relations entre le gouvernement espagnol et la monarchie marocaine ont changé. L’un des accords entre les deux gouvernements est de résoudre la situation migratoire en créant de nouvelles routes aériennes entre les îles Canaries, Agadir et Casablanca pour faciliter l’expulsion des citoyen·ne·s sans papiers. Madrid cherche ainsi à « assurer la coopération » du Maroc dans le contrôle de l’immigration clandestine.

Selon les données du Système européen de surveillance des frontières (Eurosur), citées par El País, en 2021, « environ 31% des près de 42’000 immigrés arrivés irrégulièrement en Espagne étaient marocains ».

Renata Cabrales 

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




« Le mur de l’espoir » : la première production audiovisuelle de Voix d’Exils

Affiche du film documentaire « Le mur de l’espoir ». Auteur : Sara

« Le mur de l’espoir » est un film documentaire de 13 minutes tourné en juin 2012 par Sara, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Le film suit la réalisation d’une grande fresque collective par des habitants de la ville suisse de Monthey, sous la supervision de quatre artistes du Salvador.

Quatre artistes de l’Ecole d’Art et Atelier Ouvert de Perquin du Salvador sont venus en Suisse du 21 mai au 17 juin 2012 sur invitation du groupe Monthey-Chablais d’Amnesty International, de la Haute École spécialisée de Suisse occidentale du Valais et de la commune de Monthey afin de monter un projet d’art communautaire avec les habitants suisses et étrangers de la région.

Les murs de l’abri de la Protection Civile de Monthey sur lesquels la fresque collective a été réalisée. Photo: Sara

Le mur de l’espoir est une fresque murale collective qui a été réalisée sur les murs d’un abri de la Protection Civile par plus de 90 personnes et a été l’occasion de mener une collaboration entre des voisins suisses et des étrangers établis dans la commune de Monthey. Plus de 20 nationalités étaient représentées. Les thèmes des images de la fresque ont été choisis par les participants et leur réalisation était supervisée par quatre artistes de Perquin. Le but de cette œuvre collective est de donner une voix aux habitants d’origine étrangère vivant dans la région de Monthey – qui représentent 34% de la population – afin qu’ils racontent en images leurs vécus de la migration et les défis qu’ils doivent relever lors de leur intégration en Suisse.

Claudia Bernardi, artiste et fondatrice de l’Ecole d’Art et Atelier Ouvert à Perquin (Salvador) a supervisé la réalisation de la fresque collective. Photo: Sara

Cette œuvre détourne en quelque sorte l’image du mur – qui est associée à celle de la séparation, de la frontière – pour la transformer en une métaphore de la rencontre et du dialogue. C’est ainsi que le mur gris de l’abri PC de Monthey se métamorphose en un mur coloré qui reflète la réalité multiculturelle de la société suisse tout en questionnant le statut de migrant.

Les interviews de Claudia Bernardi (artiste et fondatrice de l’Ecole d’Art et Atelier Ouvert de Perquin) et de Florencia Roulet (membre du groupe de Monthey-Chablais d’Amnesty International) ont été enregistrées à l’occasion d’une conférence de présentation de la fresque qui s’est tenue le 7 juin 2012 à Lausanne.

Affiche du film documentaire « Le mur de l’espoir ». Auteur : Sara

Pour voir le film cliquez ici

Sara

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Omar Odermatt

Responsable de la rédaction de Voix d’Exils




Espaces de vie restreints au foyer genevois des Tattes

Le foyer des Tattes. Photo: Luyindula NGIMBI

Au lieu d’une ou deux personnes, désormais ce sera quatre occupants par chambre au foyer des Tattes à Vernier dans le canton de Genève. La mesure, prise par des responsables de l’Hospice général, est entrée en vigueur en décembre 2010. Elle concerne des requérants d’asile déboutés et des NEM (personnes frappées de non entrée en matière).



Deux lits superposés, deux armoires dans les coins et un frigo. Le décor est clair car les murs ont reçu une nouvelle couche de peinture. Mais la chambre ne mesure que 16 m2… Ce soir, les températures sont basses et le radiateur n’est pas à la hauteur. Kablan, de nationalité ivoirienne, se réchauffe grâce à un petit chauffage portatif. A son chevet, un téléviseur à écran plat diffuse les dernières informations sur la Lybie. L’homme est marqué par son transfert du bâtiment H au bâtiment J. « Pendant le déménagement, j’ai dû laisser certains biens dans une cave faute de place dans la chambre », regrette t-il, avant d’ajouter : « Je ne comprends pas comment on peut prendre des mesures aussi impopulaires ».

Une mesure inédite

Jamais pareille mesure n’avait été prise au Foyer des Tattes. Des raisons liées à la pénurie de logements ont été évoquées, mais pour certains requérants c’est une manière de mettre la pression sur les 600 personnes qui n’ont plus le droit de rester en Suisse. Soit 80 frappées par une décision de Non Entrée en Matière et 500 déboutés. Elles étaient auparavant logées respectivement dans des abris de protection civile et dans des logements individuels appartenant à l’Hospice général.

Leurs nouvelles conditions de vie sont loin d’être favorables : 20 personnes pour une cuisine, une douche et deux toilettes. « J’imagine que lorsque toutes les chambres seront complètes, la cohabitation sera difficile », prédit Kablan. Son compatriote, Alassane, ajoute : « Mon souhait est que les responsables de l’Hospice général reviennent sur leur décision, parce que c’est invivable ici ! ».

De grands travaux ont déjà été entrepris pour réaménager les bâtiments qui recevront bientôt leurs nouveaux locataires.

Anderson MAKEDI