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La Mère jungle

Une légende colombienne #6

Voici la sixième « histoire du monde de Voix d’Exils ». A chaque publication de la série: une légende, un mythe ou une fable du pays d’origine d’un rédacteur ou d’une rédactrice. 

La légende de la Mère Jungle est une histoire profondément ancrée dans la tradition orale de l’Amazonie colombienne et d’une partie des plaines orientales. La légende raconte que les paysans et les bûcherons qui l’ont vu disent qu’elle est une dame corpulente et élégante, vêtue de feuilles fraîches et de mousse verte. La Mère Jungle est généralement représentée comme une femme forte et belle, mi-femme et mi-montagne, avec un chapeau couvert de feuilles vertes et de plumes qui ne laisse pas voir son visage.

Certains et certaines prétendent entendre ses cris et ses sifflements lors des nuits sombres et orageuses. Elle vit loin du bruit de la civilisation dans des endroits enchevêtrés avec des arbres feuillus et dans des forêts chaudes en compagnie d’animaux sauvages.

Les paysans disent que lorsque Mère Jungle se baigne dans les sources des rivières, celles-ci deviennent boueuses et débordent. Elle provoque aussi aussi des inondations et de fortes tempêtes dont résulte de terribles dégâts.

La légende de la Mère Jungle peut servir d’avertissement pour notre époque car les êtres humains détruisent la planète au point de créer un important réchauffement climatique ce qui montre que la Mère Jungle ou la Terre Mère est furieuse contre toute l’humanité.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




« Le Transperceneige »

Un film post-apocalyptique sur la survie de l’humanité après la congélation de la planète

Une expérience ratée visant à résoudre le problème du réchauffement climatique met fin à la quasi-totalité de l’humanité en congelant la planète. Les derniers survivant.e.s se réfugient à l’intérieur du dernier train appelé « le  Transperceneige » (« Snowpiercer » en anglais dans la version cinématographique) qui fait perpétuellement le tour du monde avec un moteur qui avance sans cesse sur des rails gelés et enneigés.

L’histoire du film est celle de la survie de l’humanité en raison du phénomène de congélation causé par un changement climatique brutal et accidentel issu d’une expérience ratée. Quelques personnes arrivent à se réfugier dans un train faisant perpétuellement le tour de la Terre. Les derniers survivant.e.s de notre planète, selon l’intrigue de cette intéressante dystopie, sont entassés dans de multiples wagons divisés en classes sociales, dont la plus défavorisée – la classe exploitée – vit dans la section arrière, où ses membres souffrent de la faim, du froid et de la nécessité d’alimenter la locomotive du train en énergie. A l’autre extrémité du train, il y a la classe aisée qui détient le pouvoir et qui voyage dans les premiers wagons avec toutes sortes de privilèges : de la bonne nourriture, de bons vêtements, un endroit confortable pour dormir et assurer l’éducation de ses enfants.

Les réfugiés du monde entier dans les derniers wagons

La vie dans les derniers wagons s’écoule lentement sans solution apparente à la situation précaire de la population la plus vulnérable. Jusqu’au jour où un homme nommé Curtis – le chef de la section des classes sociales défavorisées – décide de changer l’état des choses en commençant à enquêter sur ce qui se passe dans les wagons de l’avant et il découvre tous les secrets de la classe privilégiée qui dirige le train. C’est alors que la classe défavorisée s’organise pour lutter pour ses droits.

Le film du réalisateur coréen Bong Joon-ho, avec cet énorme train de plus de 1000 wagons et avec pour toile de fond la lutte des classes, est une histoire post-apocalyptique montrant des confrontations de classes au sein d’une société divisée par l’égoïsme et l’individualisme, et qui utilise des stratégies de survie montrant le côté le plus irrationnel et violent de l’être humain. Le train fait allusion à l’Arche de Noé, puisque les passagers et passagères sont les seuls survivants de l’humanité à avoir réussi à monter à bord. Les membres du dernier wagon du Transperceneige sont maltraités car ils sont montés clandestinement à bord avant qu’il n’entame son interminable voyage et ce sans avoir payé le prix exorbitant du billet d’entrée. En comparaison, ce groupe de passagers clandestins vit des situations qui peuvent être comparées selon moi à celles des personnes migrantes dont de nombreux pays adoptent des politiques brutales à leur égard et qui les relèguent à des conditions de vie indignes.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Snowpiercer

Fiche technique:

Film réalisé en 2013 par Bong Joon-ho qui a été inspirée de la bande dessinée des années 80 de de Jean-Marc Rochette et Jacques Loeb intitulée « Le Transperceneige ». Snowpiercer est aussi une série produite par TNT – Warner Media group – que Netflix distribue via sa plateforme.

Casting:

Chris Evans: Curtis

Song Kang-ho: Namgoong Minsoo

Ed Harris: Wilford

John Hurt: Gilliam

Tilda Swinton: Mason




Apprendre à trier les déchets

Une activité organisée par l’EVAM avec les enfants de l’Espace de Loisirs à Yverdon

Bryan Fiorello a accompli un stage HES à l’EVAM de février à juillet de cette année et était membre de la rédaction de Voix d’Exils. Durant son stage, il a mis en place une activité pédagogique et citoyenne d’apprentissage du tri des déchets avec les enfants de l’Espace Loisirs de la Faïencerie situé dans le quartier Pierre-de-Savoie à Yverdon. Cette activité a été réalisée dans le cadre de l’un de ses objectifs de stage et Sahbi Toujani, coordinateur de programme à l’EVAM, l’a épaulé dans cette tâche.

Cette activité d’apprentissage du tri des déchets a été organisée avec les enfants qui fréquentent l’Espace Loisirs à Yverdon deux fois par mois entre mai et juillet 2022. Le projet a débuté par une sensibilisation sur l’importance de prendre soin de son environnement. Des tournées de ramassage des déchets dans le quartier ont été par la suite organisées avec les enfants chaque semaine entre mai et juin. Puis un atelier de tri des déchets a été mis en place durant toute l’après-midi du 16 juin. S’en est suivi des exercices pratiques hebdomadaires de tri des déchets dont le but est de pérenniser le projet sur le long terme.

Bryan Fiorello est en train de collecter les déchets du quartier de la Faïencerie avec les enfants.

Un film, que vous pouvez voir ci-dessous, a été réalisé dans son intégralité par Karthik Neelamagen, membre de la rédaction de Voix d’Exils, durant l’atelier d’apprentissage du tri des déchets organisé le 16 juin dernier.

A la fin de son stage, Bryan Fiorello a été engagé par l’EVAM au sein du projet Héberger un migrant du Pôle Interface, domaine Accompagnement des migrants en appartements (AMA). Félicitations!

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Film sur l’atelier d’apprentissage du tri des déchets du 16 juin 2022

 




Une grande contribution de la Suisse au monde

Auteur. marcelkessler. licence pixabay. Source: pixabay.com.

La fondue : un modèle de coexistence

Chaque pays du monde est unique par ses caractéristiques. Il construit son identité à travers de multiples facettes : sa culture, sa langue, ses traditions, sa cuisine, son folklore…

Les visions du monde multiples et les modes de vie différents selon les pays et les peuples sont également des « passeports » qui confirment leur existence. Dans le même temps, ces formes d’expression originales constituent le patrimoine culturel immatériel du monde entier. Et, bien entendu, ces exemples historiques et culturels enrichissent le monde. La Terre, notre maison à tous, devient ainsi plus riche, plus belle, plus sage… C’est magnifique!

Plus important encore, ce trésor unique appelle à la paix et protège notre planète: un bien commun à toutes et tous.

Une contribution de la Suisse au monde

La fondue est l’un de ces exemples historiques et culturels. Si elle fait aujourd’hui partie du patrimoine culinaire d’autres pays, elle a bel et bien été inventée par le peuple suisse en 1699. La fondue n’est pas un simple repas, mais aussi un art de vivre, qui met en valeur une forme de coexistence. Une tablée où tous les convives trempent leur pain dans le même caquelon raconte ceci : toutes les personnes sur terre sont égales ; tout le monde a les mêmes droits ; et, bien sûr, chacun est également responsable de tout. Finalement, la fondue nous rappelle que tous les peuples du monde forment une seule grande famille et que chacun de ses membres a un droit égal d’utiliser les ressources de la Terre.

J’appelle cela la « philosophie de la fondue ». L’égalité de tous rend la coexistence possible. On évite la guerre, un monde baigné de sang, pour vivre en harmonie, dans la paix et dans la prospérité.

La fondue résume le message que la Suisse peut offrir au monde : ce modèle de coexistence est l’essence même de la Suisse, pays où, rappelons-le, selon les statistiques, un quart de la population est constituée de personnes étrangères.

Samir Murad

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Pour aller plus loin

Un tutoriel pour vous montrer comment préparer une fondue moitié-moitié:

 

 

 

 




Les invités surprise d’Expo Milano 2015

Auteur: Moaz Sabbah

Auteur: Moaz Sabbah, rédaction valaisanne de Voix d’Exils.

Expo Milano 2015 est un événement d’envergure mondiale organisé par l’Italie, du 1er mai au 31 octobre 2015, autour du thème « Nourrir la planète, Energie pour la vie. »

Le gouvernement italien a invité officiellement tous les États membres des Nations Unies, les organisations de la société civile et les entreprises privées actives dans le domaine de l’alimentation et de la faim afin de garantir le succès de ce rassemblement.

Les invités officiels et les millions de touristes qui débarquent à la Gare Centrale de Milan ne peuvent pas ne pas croiser les oubliés de la fête: ces masses de migrants clandestins, ces indésirables, vomis par les entrailles de vieux rafiots sur les côtes italiennes. Ces invités surprise sont amenés par la faim physique ou une faim de paix et d’espoir. Ni les déserts, ni les murs, ni la mer, encore moins les lois, aussi restrictives soient-elles, ne suffisent plus à les arrêter.

Milan sera, durant le temps de l’exposition, une ville planétaire. Tous les acteurs qui comptent s’y sont donnés rendez-vous pour disserter sur la faim. Mais s’ils ne savent pas faire une place de choix aux migrants au cœur de leurs débats, leur bilan sera misérable, comme la montagne qui accouche d’une souris.

Le moment n’est plus aux discours populistes et aux replis nationalistes qui conduisent à la détestation de ces étrangers qui sont, qu’on le veuille ou non, des héros de la survie.

Si notre civilisation ne dispose pas encore des outils permettant de résoudre durablement les problèmes concrets de l’humain – et la migration forcée en est un – il est temps de les inventer ! L’exposition est le lieu idéal où commencer à chercher ensemble des solutions, à promouvoir les ressources nécessaires permettant d’assouvir le rêve de vivre mieux.

La planète a besoin d’actes concrets pour que chacun – où qu’il se trouve – vive dans la dignité.

Un début de solution est à chercher du côté d’un partage équitable des ressources dont regorge la planète. Dans un pays où la bonne gouvernance, la santé, l’alimentation et l’éducation sont assurées, plus personne ne prendra les chemins de l’exil pour trouver des moyens de survie. Les cimetières maritimes ou désertiques auront alors disparus.

Notre rêve : qu’Expo Milano se clôture par une invitation à plus de partage et de solidarité !

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils