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Flash Infos #190

Sous la loupe : L’année 2023 a été la plus meurtrière de la décennie pour les personnes migrantes / Berne punit Neuchâtel pour ne pas avoir renvoyé un requérant d’asile / La situation est catastrophique au Nord et au Sud de la bande de Gaza

Nos sources

L’année 2023 a été la plus meurtrière de la décennie pour les migrants

LE TEMPS, le 06 mars 2024

Berne punit Neuchâtel pour ne pas avoir renvoyé un réfugié

20 Minutes, le 10 mars 2024

« Ils nous ont détruits », affirment les Palestiniens du nord de Gaza, qui fuient vers le sud pour trouver de la nourriture

ONU Info, le 8 mars 2024

Ce podcast a été réalisé par :

Liana Grybanova et Zana Mohammed, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction.




FLASH INFOS #109

Illustration: Kristine Kostava

Sous la loupe: Les agissements des garde-côtes grecs questionnent / Le président de Frontex démissionne à la suite de plusieurs allégations / Plus de 10’000 exilé·e·s mineur·e·s sans services de protection

Les agissements des garde-côtes grecs questionnent

InfoMigrants, le 11.05.2022

Les garde-côtes grecs ont annoncé dimanche 8 mai le sauvetage d’une embarcation de 106 exilé·e·s en mer Égée, au large de l’île de Kos. Quelques 20 enfants et 14 femmes se trouvaient à bord mais aucune victime n’a été déplorée par les autorités.

Malgré cela, le comportement des garde-côtes grecs est souvent pointé du doigt et vivement critiqué par plusieurs ONG et médias européens. L’ONG Aegean Boat Report a recensé 629 cas de refoulements illégaux en mer Égée en 2021. Diverses situations et exemples ont d’ailleurs été relayés, à l’image d’une vidéo devenue virale qui montre la marine grecque tentant de faire chavirer une embarcation d’exilé·e·s. Les garde-côtes grecs sont par ailleurs été accusés d’avoir battu puis jeté à la mer trois migrants, sans canot ni gilet de sauvetage, en septembre dernier.

De son côté, la Grèce a toujours fermement rejeté toutes ces incriminations.

Karthik Neelamagen

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Le président de Frontex démissionne à la suite de plusieurs allégations

RTS, le 29.04.2022

Fabrice Leggeri, président de Frontex, l’Agence européenne des garde-côtes et garde-frontières, a démissionné le jeudi 28 avril dernier. Sujet de plusieurs accusations de la part d’ONG ces dernières années, il a notamment été visé par une enquête de l’Office européen de lutte antifraude. La pression exercée par ces organisations a rendu sa démission pratiquement inévitable.

Lui sont reprochés, entre autres, de n’avoir pas respecté les procédures; le rapatriement de personnes migrantes, de la déloyauté envers l’Union européenne (UE) et une mauvaise gestion du personnel.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Plus de 10’000 exilé·e·s mineur·e·s sans services de protection en Italie

InfoMigrants, le 06.05.2022

Un rapport du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’inquiète de l’absence de programmes et de services de protection des jeunes exilé·e·s de moins de 18 ans en Italie.

Parmi les 13’023 personnes migrantes de moins de 18 ans qui sont arrivées en 2021 sur les côtes de l’Italie par la mer, 10’053 étaient des mineurs non accompagnés. Ces statistiques ont été présentées par le HCR, dans un rapport sur les routes migratoires de la Méditerranée et de l’Atlantique datant du mois d’avril.

Selon le HCR, ces traversées sont favorisées par le manque ou l’absence de programmes et de services de protection pour ces jeunes le long des routes migratoires qu’ils empruntent. Pour le HCR, des services de protection sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins de cette population vulnérable.

Il est à noter que les arrivées en Italie, par voie maritime, ont augmenté en 2021. Cette augmentation ne concerne pas seulement les mineurs, mais également de nombreuses personnes de tous âges, 19% d’entre eux étant des mineurs non accompagnés.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #103

Photo: Voix d’Exils

Sous la loupe: En Suisse, les réfugié·e·s ukrainien·ne·s peuvent utiliser les transports publics gratuitement / Des solutions pour enseigner le français aux mineur·e·s ukrainien·ne·s / Vingt exilé·e·s indonésien·ne·s secourues en mer après un naufrage

En Suisse, les réfugié·e·s ukrainien·ne·s peuvent utiliser les transports publics gratuitement 

Le Matin, le 22.03.2022

En Suisse, depuis le lundi 21 mars, les réfugié·e·s ukrainien·ne·s  ont la possibilité de voyager avec tous les transports publics gratuitement en 2ème classe et ce en présentant leur permis S en guise de titre de transport.

L’abonnement est valide jusqu’au 31 mai au moins selon l’Alliance SwissPass. Cette décision a été prise pour faciliter les déplacements des réfugié·e·s ukrainien·ne·s ainsi que pour simplifier la distribution des titres de transports qui, jusqu’à présent, étaient remis individuellement à chaque réfugié·e.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Des solutions pour enseigner le français aux mineur·e·s ukrainien·ne·s

Tribune de Genève, le 18.03.2022

En raison du conflit russo-ukrainien qui sévit depuis maintenant plusieurs semaines, les associations Le Petit Escabeau et Les Enfants du Parc, qui proposent une aide scolaire aux jeunes migrant·e·s depuis plusieurs années, recherchent des bénévoles pour soutenir les enfants réfugiés ukrainien·ne·s.

Les cours sont dispensés dans différents lieux. Tandis que Les Enfants du Parc disposent de locaux à Plainpalais et à La Jonction, Le Petit Escabeau propose une aide scolaire au domicile de l’enfant. Cette dernière souhaite par ailleurs prolonger ses actions en intervenant au sein de l’école même où le bénévole peut aider l’enfant directement en classe.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Vingt exilé·e·s indonésien·ne·s secouru·e·s en mer après un naufrage

20 Minutes, le 21.03.2022

Un bateau de pêche en bois transportant environ nonante Indonésien·nes a chaviré, samedi 19 mars dernier, au large de Tanjung Api, une côte de l’île de Sumatra. L’embarcation se dirigeait en direction de la Malaisie en empruntant une route peu surveillée.

Vingt-six des nonante passager·ères ont été porté·e·s disparu·e·s après le naufrage avant d’être retrouvé·e·s lundi dernier après deux jours passés en mer. Deux personnes exilées qui se trouvaient à bord du bateau n’ont pas survécu.

En tant que pays riche, la Malaisie est une destination choisie par de nombreux et nombreuses exilé·e·s issu·e·s de régions plus démunies d’Asie. C’est notamment le cas de l’Indonésie où le manque de travail pousse la population à s’engager régulièrement dans des traversées en mer.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Une flash mob pour dire « non le 9 juin prochain à la révision de la loi sur l’asile »

© Kevin Seisdedos

La flash mob du 13 mai 2013 à Lausanne. Photo: © Kevin Seisdedos

L’on s’imaginait sur la scène d’un drame, après le naufrage d’un navire : des cadavres jonchent le sol sur une plage, emballés dans des sacs noirs et prêts à être expédiés au service d’identification des victimes de la morgue. Le lundi 13 mai, à la Place de l’Europe à Lausanne, un message fort a été porté par une cinquantaine de manifestants à l’occasion d’une flash mob de 7 minutes. Des images chocs dont le but est d’inviter la population suisse à voter non à la révision de la loi sur l’asile le 9 juin prochain.

Sous un soleil radieux en cette fin de journée du lundi 13 mai, un coup de sifflet retentit et, soudain, un groupe d’une cinquantaine des personnes composé d’hommes, de femmes et d’enfants s’étend sur le sol de la place de l’Europe à Lausanne. Une fois à terre, ils se recouvrent de sacs poubelles noirs, rappelant des sacs à cadavres, pour remémorer les corps sans vie des plus de 1500 victimes de noyade et portés disparus lors de leur tentative de traverser la mer Méditerranée pour atteindre l’Europe en 2011.

Deux hommes sandwich sillonnent les corps emballés de plastique et distribuent aux passants des dépliants signés par la Gauche Anticapitaliste qui affirment que « défendre le droit d’asile, c’est défendre (…) tous ceux qui se battent contre des régimes dictatoriaux pour le respect des droits humains et politiques ».

Photo: Sara Page, Voix d'Exils

Photo: Sara Page, Voix d’Exils

A l’extrémité de la place, deux personnes tendent une banderole sur laquelle on peut lire: « complice de

noyade ? Non le 9 juin ».

Je m’adresse alors à la personne qui a sifflé le coup d’envoi de l’action qui répond au nom de Gaëlle Lapique, membre des Verts lausannois et de la coalition du « Non à la révision de la loi sur l’asile du 9 juin ». Elle m’apprend alors que le message principal qui motive cette flash mob est de maintenir la possibilité de déposer une demande d’asile dans des représentations suisses à l’étranger. Clause qui risque en effet d’être supprimée à l’occasion de la révision de la loi sur l’asile suisse du 9 juin prochain. « La suppression de cette possibilité ne ferait qu’augmenter le nombre des victimes de noyade dont les corps sont retrouvés sur les plages de la Méditerranée et favoriserait le développement des réseaux mafieux de passeurs. C’est pourquoi nous devons voter non » martèle Gaëlle Lapique. Notons au passage que la place de l’Europe était le lieu idéal pour mener une telle action, car elle symbolise l’image de « la forteresse européenne », dont les frontières deviennent quasi infranchissables, et qui poussent, parfois, certains migrants à emprunter des chemins dangereux pour rejoindre l’Europe, et ce même au péril de leur vie.

Pastodelou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils