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Le tour du monde en jeux

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

Vaud – Une magnifique édition 2018 de la Fête des enfants à Moudon. Reportage.

Le Groupe suisses-étrangers de Moudon et région a organisé la traditionnelle Fête des enfants. Cette année, l’événement s’est déroulé le dimanche 15 avril à Moudon et avait pour thème « Les jeux du monde ».

Dimanche 15 avril à Moudon a eu lieu la traditionnelle Fête des enfants organisée par le Groupe suisses-étrangers de Moudon et région et ses partenaires. Jadis une fête traditionnelle turque, elle s’est transformée en une fête annuelle qui réunit les enfants et leurs parents de la commune.

Cette année, le thème choisi était « Les jeux du monde ». Il semble que même le temps avait salué ce thème : le beau temps bien ensoleillé incitait à passer la fête en plein air.

Vers 14 heures, tout était prêt pour l’accueil des participants. Les cadeaux pour les enfants ont été emballés, les tables et les bancs ont été mis en place, le terrain a été arrangé. Que la fête commence !

La place devant l’ancienne douane s’est remplie très rapidement.

Les premiers qui ont envahi le terrain de jeu et se sont mis à jouer c’étaient les adultes, fait qui a prouvé que dans le passé chaque adulte était un enfant. Pourtant, très bientôt, les personne d’âge mûr ont été délogées par les petits et sur le terrain de jeux s’est établi le Royaume des enfants. Pour la plupart des jeux, ni adultes, ni enfants n’avaient besoin d’explications des règles. Nous avons réalisé que dans les pays différents, et même sur différents continents, nous jouons aux mêmes jeux. Mais aussi, il y avait des jeux à découvrir que les enfants se sont accaparés sans la moindre hésitation.

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

Une ambiance festive a été soutenue par les invités de la Fête des enfants : le groupe de danse de l’école de comédie musicale et de danse du Théâtre Barnabé à Servion et la groupe de musique « Amigos De Portugal ».

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

Vers 17 heures, la fête a été couronnée par la distribution des cadeaux à tous les enfants sur place.

 

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

Aloys Mussard, stagiaire à l’Evam qui est l’un des partenaires de l’organisation de la fête, a pris une part très active dans l’organisation de la manifestation. Interview.

La fête des enfants de Moudon 2018. Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils

 

Bonjour Aloys. Quelle est la contribution de l’Evam à la fête des enfants à Moudon ?

J’ai coordonné la fête pour l’EVAM, c’est-à-dire que j’ai fait le lien entre les migrants, la commune et le groupe suisses-étrangers. Grâce aux bricolages des enfants et des médiatrices de l’Evam : Aster Kebede, Enas Alghayda, Fahma Jama Gul, nous avons réalisé un panneau de bienvenue à la peinture à doigts et des flèches qui indiquaient où se trouvait la fête. Les médiatrices ont animé deux jeux : le jeux des cinq cailloux et la marelle version afghane. Quant à moi, j’animais la pyramide de conserves.

À votre avis, pourquoi cette fête des enfants à Moudon a eu ce succès ? Pourquoi a-t-elle attiré tant de monde ?

C’est un événement annuel qui est très attendu par les enfants et les parents. Mais cette année, ce qui a particulièrement attiré le public, c’est le fait que la fête se déroulait à l’extérieur et le temps clément y a fortement contribué. La possibilité de pouvoir découvrir plusieurs jeux a également beaucoup plu aux enfants.

C’est la fête qui a réuni tous les enfants de la ville sans distinction de statut. Vous vous êtes occupé d’intégration des personnes migrantes. Comment avez vous trouvé le travail avec les jeunes migrants ? Quelle est la différence entre votre travail avec les enfants et votre travail avec les adultes ?

Oui, en effet, je travaille dans l’optique de favoriser leur intégration. Sincèrement, j’aime beaucoup travailler avec les enfants. Ils ont cette force de vie et cette joie débordante qui m’emporte… C’est un réel plaisir de les rencontrer et de les accompagner. A mon avis, la grande différence de mon travail entre les enfants et les adultes c’est l’activité proposée. Par exemple, avec les enfants, les jeux et les bricolages sont des valeurs sûres pour les impliquer dans un projet comme celui-ci. Avec les adultes, je les ai sollicités pour la préparation de la fête le jour-même et pour le choix des jeux présentés. Au final, le but était que la population se mélange autour d’une fête dans laquelle les enfants sont à l’honneur.

Quand vous étiez petit, à quels jeux jouiez-vous ?

De ceux qui étaient proposés : la pyramide, la marelle, la corde, le tire à la corde. Pour ceux qui n’étaient pas présentés, il y en a beaucoup. Mais il y en a un que je souhaite partager et que j’ai beaucoup apprécié, c’est de jouer dans le bac à sable. J’y ai passé des heures entières.

Quels jeux de quels pays voudriez-vous aussi découvrir ? Pourquoi de ces pays ?

Le Mahla du Portugal, ce jeux me rappele la pétanque, mais au final c’est bien différent. Le Portugal pourquoi ? Parce que j’y suis déjà allé et que je garde de bons souvenirs.

Si vous deviez résumer la fête des enfants en six mots, lesquels choisiriez-vous ?

Rire, émerveillement, ambiance détente, jeux, yeux pétillants, métissage culturel.

Mylène

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




« Les enfants effacent les limites et créent des liens pour vivre ensemble »

Photos: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photos: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Vaud – La Fête des Enfants de Moudon aux couleurs des cinq continents

Le Groupe Suisses-étrangers de Moudon a organisé dimanche 23 avril dernier la 13ème édition de « la Fête des Enfants » qui avait pour thème les cinq continents. Autrefois une fête traditionnelle turque, elle s’est muée en une grande fête annuelle dédiée à tous les enfants de la commune. Ci-après, un reportage sur le déroulement de cet évènement tant attendu par les petits comme par les grands.

Le groupe Suisses-étrangers de Moudon et ses partenaires se sont réunis le dimanche 23 avril 2017 dès le matin dans la salle de spectacle de la Douane, sise au centre de la ville de Moudon, pour préparer cette nouvelle édition de La Fête des Enfants aux couleurs des cinq continents.

Photos: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Une ambiance festive !

La mise en place de la salle a démarré dès 8h. Les tables ont été placées en diagonales, de manière à permettre à chacun d’avoir une vue dégagée sur la scène. Elles ont été par la suite décorées par de jolies confections réalisées par les enfants, les jeunes, les femmes, les médiatrices et la stagiaire du programme animation de l’EVAM à Moudon. Ont été disposés des pots ornés avec de belles broderies et des fleurs en papier aux couleurs des cinq continents à l’image des jeux olympiques.

Le bas de la scène et les murs ont progressivement pris vie avec des décorations multicolores préparées depuis des mois par des petites et des grandes mains et ont médaillé majestueusement la salle pour un après-midi pas comme les autres. Cinq géantes cartes – une par continent – portaient des inscriptions réalisées par les enfants de la commune pour un monde meilleur : un monde de paix, de tolérance, de justice et d’égalité et, bien entendu, sans guerres ni souffrances. Tout ce qu’il faut pour faire de cette fête un évènement inoubliable.

Jorge De Castro, enseignant et metteur en scène du spectacle de la journée confie que « ce n’est pas juste un spectacle, c’est un travail qui demande des mois de préparation. Quand ils viennent, ils voient par exemple l’Australie. Les enfants ont déjà toutes les connaissances nécessaires parce que je les prépare. On a le contenu et on a la base. Les enfants proposent beaucoup d’idées et les grands aussi. J’ai des anciens élèves de 23-24 ans qui chaque année demandent à  venir m’aider. Pour moi, c’est fantastique ! »

Derrière le rideau de la grande scène, on entendait les déclamations des acteurs et actrices des spectacles lors de leurs dernières répétitions. Ce, jusqu’à midi, où tout le monde s’est réunis pour le repas autour d’un risotto à l’italienne.

Des familles entières se sont déplacées, des petits et des grands ont remplis la salle. Difficile de trouver une chaise vide. Des dizaines d’enfants de nationalités, cultures et coutumes diverses, venant des cinq coins du monde étaient là ! En les voyant, on aurait dit que dans leurs veines coulait le même sang : celui de l’innocence. Pour eux, les frontières, les conflits territoriaux et la guerre n’existent pas. Ils ne remarquent ni les différences de couches sociales, ni la couleur de peau, ni le statut de leurs camarades. Les enfants effacent les limites et créent des liens permettant de vivre ensemble.

Photos: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

A l’origine de La Fête des Enfants

Jakup Isufi, Président du groupe Suisses-étrangers de Moudon et région, explique l’origine de La Fête des Enfants. « Au départ, elle a été organisée une première fois à Moudon par l’association culturelle turque de la régionAprès », ajoute M. Isufi, « nous nous sommes approchés de cette association pour pouvoir organiser cette fête avec eux et y participer». Puis l’intégration de cet évènement s’est faite progressivement plusieurs années durant. Aujourd’hui, cette fête est devenue une activité annuelle du Groupe Suisses-étrangers. Lucas Contomanolis, municipal en charge du dicastère « cohésion sociale et mobilité » de la ville explique que « petit à petit, nous avons compris que par les enfants l’intégration est plus facile. Ça donne le sentiment que les gens vivent une même expérience et puis on voit bien le plaisir que cela procure aux enfants le fait d’y participer ».

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Des partenariats et des collaborations

« Pour monter une fête pareille, nous avons besoin de tout le monde » explique M. Isufi qui précise « qu’il nous est impossible de pouvoir organiser et financer seul un évènement de cette taille. Nous sommes 15 membres bénévoles sans rémunération et c’est pourquoi des partenariats avec l’EVAM et plusieurs associations sont nécessaires. Côté financier, nous comptons sur le soutien de la commune et du Bureau cantonal pour l’intégration (BCI) et cherchons chaque année des sponsors auprès des entreprises et institutions de la région ; notamment pour la préparation des flyers et pour sponsoriser les 250 cadeaux distribués aux enfants ».

Au sein du groupe Suisses-étrangers, il y a plusieurs communautés étrangères qui y sont représentées souligne M. Isufi « on y trouve des Érythréens, des Italiens, des Portugais, des Albanais, des Turcs et des Espagnols. Des membres de ces communautés participent régulièrement à toutes les séances  et ceci chaque deux semaines. Ils ont la tâche de passer l’information à leurs membres pour voir comment participer, par exemple, à cette fête et faire que cet évènement soit un succès ».

Stagiaire HES ayant participé à l’organisation de l’événement, Liana Mnatsakanyan nous explique en ces termes la contribution de l’EVAM à ce projet: « L’EVAM est un partenaire de longue date de l’organisation de cette fête. En tant que stagiaire à l’EVAM, j’ai été amenée à participer aux réunions d’organisation. Nous avons ainsi, les migrants et moi-même, été en charge de la décoration entière de la salle. Ceci a demandé la mobilisation de nombreuses personnes et plus d’un mois de préparation. J’ai fait une récolte d’idées pour la décoration de la salle auprès des personnes migrantes et leur ai expliqué le projet pour lequel ils ont été très preneurs et impliqués. C’était une belle opportunité pour la création de liens et la valorisation de leurs compétences. Je trouve que ce partenariat avec la commune est une vraie richesse, et qu’il est importante pour l’intégration des habitants de Moudon ».

Photos: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Un esprit aux couleurs des cinq continents

Le spectacle a commencé vers 14h30. Les différents numéros bien préparés ont remplis les cœurs des invités de joie. Tout s’est déroulé dans l’esprit des cinq continents. On dirait que chacun a pu retrouver, sur la scène, une partie de son pays et de sa culture. Pendant la pause, on avait la possibilité de goûter des petits gâteaux et de prendre un verre ensemble. « C’est agréable. C’est une bonne occasion de se réunir. Toute la famille est là. On partage des bons moments ensemble » témoigne la maman d’un jeune participant du spectacle. La deuxième partie du spectacle a été tout aussi captivante. Elle s’est poursuivie par des numéros de danse, des chants et un poème de Victor Hugo récité par les enfants. L’organisation d’un tel évènement permet à tout le monde de se retrouver, de discuter et de nouer des relations. «  Nous ne voyons pas les gens comme des étrangers » précise M. Contomanolis en ajoutant que « pour nous, les migrants sont des habitants de la ville de Moudon et le message principal de la ville à travers cette fête est : quelle que soit votre origine, vous êtes ici, on vous t’attend ! »

Pour clôturer cette journée, les enfants ont reçu à leur sortie des cadeaux et des ballons aux couleurs des cinq continents qui ont été lâchés et qui portaient le message suivant : « prendre soin du monde qui est le futur des enfants d’aujourd’hui ».

Anush

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




La « taxe poubelle » grève le budget des requérants d’asile du canton de Vaud

Photo: Pastodelou, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Un sac taxé à 2 francs. Photo: Pastodelou, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Une grande partie de la population vaudoise s’est déjà acclimatée à la généralisation de la nouvelle mesure entrée en vigueur dans la quasi totalité du canton de Vaud le 1er janvier 2013 visant à améliorer le tri des déchets. Dorénavant, la majeure partie de la population du canton doit utiliser des sacs poubelles taxés dont le prix s’élève à 20 francs suisse le rouleau de 10 sacs de 35 litres. Or, cette nouvelle taxe est une charge supplémentaire importante pour les requérants d’asile du canton, ce compte tenu de l’indemnité de plus ou moins 400 francs par mois qu’ils perçoivent, en dehors des prestations en nature fournies par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM), comme le logement ou les soins médicaux.

A ce jour, aucune majoration n’a été évoquée dans le guide d’assistance financière de l’EVAM – dans lequel est détaillé l’ensemble des prestations financières destinées aux requérants d’asile du canton de Vaud – pour éponger l’arrivée de la taxe poubelle qui ponctionne les requérants et requérantes d’asile vivant dans des logements mis à leur disposition par l’EVAM. De même, aucune information n’a été transmise aux requérants d’asile à ce sujet. Cependant, des interrogations persistent au sein de cette population pour savoir si le guide d’assistance a été modifié.

Joindre les deux bouts

Esther, requérante d’asile habitant la commune de Moudon, en colocation dans un appartement privé et mère d’un petit garçon en bas âge s’exclame : « Je n’arrive pas à m’en sortir, car j’utilise deux sacs de 35 litres par semaine. A cause des couches de mon bébé, je suis obligée de soustraire 20 francs de l’assistance financière que je perçois mensuellement pour acquérir des sacs poubelles taxés – ce qui équivaut à l’achat d’un rouleau de dix sacs poubelles ». Quant à Louvain, requérant d’asile habitant la commune de Grandson, ce dernier souligne : « qu’en dehors des sacs taxés que j’achète péniblement, j’ai reçu dans ma boîte à lettre une facture de 135.- francs pour la taxe forfaitaire sur les déchets qui s’applique à tous les habitants de ma commune. Heureusement que cette dernière est négociable pour les personnes ayant des difficultés financières. Mais, malgré cela, je ne sais pas comment m’en sortir ».

Qui couvrira la nouvelle charge ?

La question que se posent les requérants d’asiles est de savoir par qui cette nouvelle charge sera couverte ? Si des personnes

La commune de Renens est restée libérale. Dessin signé

La commune de Renens est restée « libérale ». Dessin signé Sara, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

en situation régulière franchissent parfois les frontières communales pour se débarrasser de leurs déchets dans certaines communes voisines où la mesure n’est pas encore appliquée (comme la commune de Renens), afin de contourner la taxe, on peut s’imaginer le poids que cette nouvelle charge sur les requérants d’asile.

Si l’on se réfère à un document interne de l’EVAM, l’on peut lire « qu’aucune participation financière supplémentaire de l’EVAM n’est envisagée. Il s’agit du meilleur moyen d’inciter les personnes à trier leurs déchets. Aucune modification du guide d’assistance n’est nécessaire ». Il est aussi prévu dans le même document qu’un rouleau de 10 sacs de 35 litres taxés soit donné par le gérant technique, lors de l’emménagement d’une personne dans un appartement de l’EVAM. Le rouleau ainsi que les explications en lien avec le tri sont fournis au bénéficiaire une seule fois.

Aucune exception prévue

Pour approfondir la question, l’on s’est adressé à M. Yves Tschanz, responsable de la logistique de l’EVAM, pour savoir d’une part, si le guide d’assistance a été modifié pour prendre en considération la taxe poubelle et d’autre part, dans quelle mesure le guide d’assistance pourrait prévoir des exceptions pour alléger la charge de cas individuels particuliers.

A la question de savoir s’il serait possible de réviser l’article 42 du guide d’assistance de l’EVAM qui stipule que « les taxes communales individuelles d’évacuation des ordures ménagères, sous quelque forme que ce soit, sont à la charge des bénéficiaires », M. Tschanz répond que « L’article 42 a été émis dans des versions précédentes du guide d’assistance, alors que des communes pratiquaient déjà la taxe au sac, bien avant que cette dernière ne soit introduite dans la quasi-totalité du canton. C’est le cas par exemple de Villeneuve, Orbe, Payerne, Moudon, Yverdon, Champagne, Grandson, etc… Les bénéficiaires logés dans ces communes, avant le 1er janvier 2013, assumaient déjà les frais d’évacuation des ordures ménagères au moyen de sacs taxés. Il n’est donc pas prévu de révision, car cet article tient compte d’une réalité cantonale ».

A la question de savoir si des exceptions sont prévues pour les personnes ayant des enfants à charge, dont l’évacuation des couches est très gourmande en sacs poubelles, M. Tschanz rétorque « qu’il n’est pas prévu que l’EVAM se substitue aux prestations offertes ou non au bon vouloir des communes. En effet, certaines communes octroient une certaine quantité de sacs pour les familles, tandis que d’autres ne prévoient rien à ce niveau. Ce qui peut ressembler à des différences de traitement existe dans d’autres cas ne dépendant pas de l’EVAM. Par exemple, pour l’accessibilité au téléréseau : certains logements en sont pourvus, d’autres non. Cela peut impliquer des frais supplémentaires pour le bénéficiaire qui souhaiterait disposer d’un bouquet de chaînes TV. »

En bref, nous comprenons à travers cette clarification qu’il n’y aura aucune prise en charge supplémentaire par l’EVAM des frais engendrés par les déchets ménagers des requérants d’asile.

Pastodelou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




« Connais-tu ton pays ? »

Photo : Najet OUERGHI

Le vendredi 25 mai 2012, le Groupe suisses-étrangers de Moudon, dont le but est « d encourager, promouvoir et soutenir les relations suisses-étrangers dans la région moudonnoise », organisait pour la cinquième fois une excursion afin découvrir ou de redécouvrir la Suisse. Cette année, le thème proposé était « la Suisse et son agriculture ». Deux rédacteurs de Voix d’Exils se sont joints au groupe. Compte-rendu d’une journée mémorable !

A 06:30, sur la place du Bicentenaire à Moudon, nous sommes 44 participants, essentiellement des couples de retraités et quelques jeunes. On nous avait demandé de porter une chemise blanche. « Il fait beau et nous vous souhaitons une bonne excursion ! », lance M. Claude Vauthey, responsable de la commission des étrangers de la commune de Moudon.

En montant dans le bus, une surprise nous attend. Chaque participant trouve sur son siège un sac rouge qui contient de la nourriture pour l’excursion ainsi que des brochures décrivant la politique agricole suisse, l’approvisionnement en blé de la Suisse au 20e siècle, l’alimentation saine, un fascicule « le lactose en cause », un guide de la table familiale, ainsi qu’un foulard rouge sur lequel est écrit « Connais-tu ton pays ? ».

Photo: Najet OUERGHI

Direction la ferme Chalabruz

En chemin, le bus est égayé par des animateurs qui nous parlent des six fermes appartenant à la commune de Moudon et des familles qui les gèrent. Arrivés à la ferme Chalabruz, à 07:00, nous sommes chaleureusement accueillis par la famille Richardet qui gère cette ferme avec l’aide d’un apprenti. Nous apprenons que la commune de Moudon possède cette ferme depuis trois siècles. Son domaine s’étend sur quarante hectares et elle produit essentiellement des denrées alimentaires : céréales, tomates et autres. Nous commençons la visite par une présentation générale de l’activité de la ferme, suivie d’un petit déjeuner préparé la famille Richardet. Ensuite, nous visitons le poulailler qui accueille six mille poules qui pondent en moyenne 5200 œufs par jour, qui sont ensuite vendus dans les magasins « Coop ». Claude Vauthey remet des cadeaux  à la famille pour la remercier de son accueil.

Départ pour la Suisse alémanique

A 8h00, nous reprenons la route direction le canton de Schaffhouse en passant par le canton de Zürich. Un des animateurs prend la parole pour nous donner des informations à propos de ces deux cantons. Nous apprenons alors que le canton  de Zürich est le plus peuplé de Suisse et que le canton de Schaffhouse a acheté sa liberté à l’empire d’Autriche en 1415.

Nous arrivons à 12h25 à la commune de Buchberg, dans le canton de Schaffhouse, où nous sommes reçus par le syndic : M. Hanspeter Kern. Nous traversons le Rhin pour nous rendre à l’Eglise catholique, construite à 350 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est l’endroit idéal pour voir la beauté de la nature. En plus, nous découvrons la ville-frontalière allemande Büsingen.

Photo: Najet OUERGHI

Escale à  Flaache

Le vent souffle et le soleil brille toujours, c’est très agréable ! A 13h00, nous nous arrêtons à une ferme privée, située à Flaache dans le canton du Zürich. Nous sommes accueillis par M. Ernst Bachmann, sa femme, Mme Madeleine Bachmann et un apprenti. La ferme a été construite en 1950. Nous sommes invités à manger le repas qu’ils nous ont préparé. Après le repas, un groupe accompagne Monsieur Bachmann et l’autre groupe part avec l’apprenti visiter l’exploitation. Le domaine agricole s’étend sur trente hectares de cultures. Il y a aussi 35 vaches qui produisent chacune environ 26 litres de lait par jour. Vers 15h15, après avoir pris une collation et remis des cadeaux à la famille de Monsieur Bachmann, nous l’applaudissons et le remercions pour son accueil.

Retour à Moudon en passant par la Gruyère

Sur le chemin du retour, les organisateurs proposent un concours portant sur la géographie suisse qui évaluait les connaissances acquises durant la journée. Les questions étaient difficiles et les heureux gagnants reçoivent des cadeaux et sont applaudis. A 20h00, nous arrivons enfin en Gruyère, où un responsable de la fromagerie du Grand Pré nous montre l’enceinte où sont fabriqués les fromages et la grande halle où on les stocke. A la fin de la visite, M. Claude Vauthey lui remet un cadeau et chaque visiteur reçoit du fromage et du beurre. Ainsi s’achève cette excursion qui nous laissera un souvenir inoubliable !

Hochardan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Photos :

Najet OUERGHI

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




La commune de Moudon et l’EVAM célèbrent « les Mille couleurs »

Le derviche tourneur de la fête des Mille couleurs. Photo: Najet

La grande salle de la Douane de Moudon a fait salle comble dimanche 15 avril à l’occasion de la fête des « Mille couleurs ». Accompagnés par leurs parents, des dizaines d’enfants se sont retrouvés pour chanter, jouer et danser dans une ambiance multiculturelle.

 

 

Des danses tout en couleurs. Photo: Najet

D’origine turque, mais ouverte à tous, « la fête des Mille couleurs », qui en est à sa neuvième édition à Moudon, a été organisée avec l’aide de la commune. Son objectif ? « Donner du bonheur aux enfants ! », lance Claude Vauthey, responsable de la commission des étrangers de la commune de Moudon. « Les enfants migrants restent souvent entre eux et notre objectif est de les intégrer aux enfants de Moudon afin d’éviter l’isolement », souligne Cécile Ehrensperger, responsable du secteur Nord-Ouest de l’EVAM (Etablissement vaudois d’accueil des migrants).

Une grande diversité d’activités

Le clown Macaron en pleine représentation. Photo: Najet

Pendant tout l’après-midi, la grande salle de la Douane a vibré sous les applaudissements, les chants, les rires des enfants et de leurs accompagnants. Il faut dire que le spectacle était varié : un groupe de musique congolais a fait chanter le public au rythme du gospel et des enfants portugais ont dansé sur des airs de leur région. Un danseur suisse a ébloui le public en faisant onduler sa robe comme un derviche tourneur au travers d’une danse soufie qui était rythmée par des mélodies égyptiennes. Des femmes turques, qui avaient revêtu les habits traditionnels, ont ondoyé sur une musique envoûtante. Quant au clown « Macaron », il a fait de fréquentes apparitions pour rythmer le spectacle. Son nez rouge et ses habits multicolores, son humour faussement naïf ont bien sûr déclenché de grands rires dans la salle.

Des cadeaux pour tous

Des jeux ont permis aux enfants de gagner différents prix et tous sont partis

Madame Mimosa après une journée de festivités. Photo: Najet

avec des friandises dans un cornet surprise Domi est venu à la fête avec sa mère Soliya. Il rayonne : «Je suis très content, j’ai gagné une trottinette ! La fête est super, je reviendrai l’année prochaine».

Mimosa, jeune mère de 6 garçons et 2 filles, accompagne sa petite tribu : «Je suis très heureuse d’être là et mes enfants aussi, confie-t-elle. C’est la première fois que nous venons à cette fête, car c’est la première année que je suis à Moudon. Avant j’habitais Genève».

Besiana est ravie, elle a reçu un sac dans lequel se trouve un ours en chocolat. Quant à sa sœur Shkurta, elle a participé avec ses amies à la fabrication des guirlandes qui décoraient la grande salle de la Douane. Les deux filles sont venues en voisines car elles habitent à Lucens.

Quelle que soit leur provenance, c’est promis, tous les enfants que nous avons rencontrés ont assuré qu’ils reviendront faire la fête « aux Mille couleurs » l’année prochaine !

Najet

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Quelques clichés de la danse envoûtante du « derviche tourneur aux mille couleurs »:

Le derviche tourneur aux « Mille couleurs ».(1/4) Photo: Najet

 

Le derviche tourneur aux « Mille couleurs » (2/4). Photo: Najet

 

Le derviche tourneur aux « Mille couleurs » (3/4). Photo: Najet

 

Le derviche tourneur aux « Mille couleurs » (4/4). Photo: Najet