1

Aider les réfugiés bloqués dans les camps grecs

 

Bo (casquette sur la tête) et son équipe animent un atelier de cuisine dans le camp de réfugiés de Serrès.

Une idée généreuse qui se termine en queue de poisson

Début 2020, une poignée d’amis alémaniques aménagent et chargent un camion avant de mettre le cap sur la Grèce. Leur objectif est triple : venir en aide aux réfugiés coincés dans des camps insalubres en montant à leur intention une cuisine collective, leur projeter des films et coproduire avec eux un documentaire sur la base des documents conservés dans leurs téléphones portables. Mais sur place, rien ne se passera comme prévu. Les chicanes administratives grecques, les répressions policières et finalement l’épidémie de Covid-19 ne laisseront d’autre choix à l’équipe de bénévoles, pourtant ultra motivés, que de rentrer à la maison.

L’idée va germer en été 2019. Bo, trentenaire zurichois, rencontre de jeunes Allemands qui ont décidé de se rendre au camp de requérants d’asile situé sur l’île grecque de Lesbos. Dans leurs bagages, ils vont emporter un cinéma mobile, le « Rolling Cinema », destiné à distraire les migrants, ces hommes, femmes et enfants qui vivent dans un environnement précaire, pauvre en stimulations culturelles et sociales. En collaborant avec les organisations locales, ils vont également projeter sous une grande tente des films tous publics sans paroles et sans limite d’âge. En parallèle, s’inspirant des actions menées à travers le monde par l’association « Cuisine sans frontières », ils veulent aussi mettre sur pied une cuisine destinée aux réfugiés où tous pourront mettre la main à la pâte pour préparer des repas et les partager en toute convivialité.

Venir en aide à des migrants en détresse, en nourrissant les corps et les esprits… Les promesses du projet allemand séduisent Bo. Il connaît déjà la misère des camps grecs pour y avoir travaillé comme bénévole en 2016. Il va y retourner. Aidé par des amis, il organise une grande fête dans un squat zurichois et récolte les fonds nécessaires pour financer l’opération.

Le 2 février, un camion chargé d’une cuisine, de matériel de projection et d’habits de seconde main part de Zurich à destination de la Grèce. Débordant d’énergie et d’enthousiasme, les trois garçons et les deux filles qui ont pris la route vont très vite déchanter comme le raconte Bo.

Bo et ses 4 acolytes déchargent les habits et les souliers destinés aux migrants.

« J’étais en Grèce en 2016. A l’époque, le problème des réfugiés – qui vivaient déjà une situation très difficile -, était largement médiatisé. Les humanitaires avaient une plus grande marge de manœuvre qu’aujourd’hui. Mon projet, en 2020, était d’emmener avec moi d’autres personnes pour voir ce qui avait changé et rapporter des informations sur ce qui se passait dans les camps de réfugiés. Outre le cinéma et la cuisine, on pensait coproduire un documentaire avec les réfugiés en se basant sur ce qu’ils avaient eux-mêmes filmé et conservé dans leurs téléphones portables.

En chemin vers la Grèce, on a appris que certaines ONG avaient loué des terrains sur l’île de Lesbos. Elles acceptaient de nous accueillir tout en nous avertissant que la situation avait beaucoup changé depuis 2016 et qu’on aurait des ennuis avec les autorités. On a alors réalisé que ce serait très difficile de réaliser notre projet car le gouvernement grec mettait beaucoup de pression sur les bénévoles qui venaient pour aider les réfugiés. Malgré ces informations inquiétantes, on a décidé de continuer la route. On verrait une fois sur place qu’elle est notre marge de manœuvre, quitte à réduire la voilure si nécessaire.

Comme première étape, on a choisi la ville de Ioannina, proche de la frontière albanaise, qui accueille un camp de réfugiés. Une ONG allemande avait loué un terrain juste à côté et construit une cuisine qui leur était destinée. Elle leur proposait aussi des ateliers de création sur bois et sur métal.

Après avoir pris connaissance du travail effectué par les Allemands à Ioannina, on est partis à Thessalonique, ville portuaire du nord-est de la Grèce. On y a passé une semaine à chercher un moyen pour se rendre sur les îles. Toutes les personnes consultées nous ont déconseillé de le faire et nous ont prédit beaucoup d’ennuis. On est alors partis plus au nord, à destination de la ville de Serrès dans laquelle il y avait un camp de 1200 réfugiés Yézidis. On a pu y installer une cuisine et un cinéma, mais pour le reste, on n’avait pas la liberté d’aller où on voulait. On devait toujours s’en remettre aux ONG locales pour bénéficier de leur protection. Notre séjour à Serrès a marqué un tournant dans notre périple. En peu de temps, la situation s’est tendue : la Turquie menaçait d’ouvrir ses frontières pour laisser passer les migrants, la pression exercée par la police grecque sur les camps s’est encore accentuée et des groupes de droite ont exigé le refoulement des réfugiés. Et par là-dessus est venu s’ajouter la pandémie du coronavirus !

L’équipe de bénévoles alémaniques est chaleureusement accueillie par les requérants du camp de Serrès.

Avec un des gars du groupe, on a décidé de nous rendre sur l’île de Samos, proche des côtes turques, qui abrite un camp de 8000 réfugiés. Pour éviter d’être repérés par la police, on a laissé le camion à Serrès et loué une voiture de tourisme en emportant juste nos affaires personnelles. Dans les îles, si tu arrives avec de la nourriture ou des vêtements ou quelque chose susceptible d’être transmis aux réfugiés, tu es considéré comme une ONG et tu dois payer des taxes. Si tu n’es pas une ONG enregistrée, et que tu te fais attraper, ils prennent ta voiture et tu paies une grosse somme pour pouvoir la récupérer.

Notre plan était d’aller Samos pour discuter avec les réfugiés et rapporter des informations sur la situation dans l’île. Mais cela s’est avéré très difficile parce que la situation était catastrophique. Dès notre arrivée, la police a fouillé la voiture et nous a demandé de nous déshabiller pour voir si on cachait quelque chose… On a été relâchés, mais pendant tout notre séjour sur l’île, on s’est sentis surveillés.

La situation à Samos était complètement folle. Il faut savoir que l’île compte 7000 habitants et 8000 réfugiés parqués dans un camp prévu pour 680 personnes ! On a constaté qu’un quart des maisons étaient vides, qu’il n’y avait plus de touristes et que l’économie était en panne. Les réfugiés n’avaient pour ainsi dire aucun accès aux soins médicaux, n’avaient pas d’eau courante, pas de lumière ni d’électricité. Le camp et ses alentours étaient boueux et beaucoup de réfugiés étaient malades. Certains étaient là depuis longtemps, comme cet Afghan qui y vivotait depuis deux ans et demi sans aucun revenu, dans une petite tente au-dessus du camp. Les réfugiés n’avaient d’autre solution que d’abattre de vieux oliviers pour avoir du combustible. La situation était bien pire qu’en 2016, lors de mon premier passage. Il y avait notamment moins de bénévoles parce que leur action était mal vue par les autorités.

Une autre chose qui m’a frappé lors de ce second voyage, c’est l’état d’esprit des résidents de l’île. En 2016, on avait reçu beaucoup d’aide et de soutien de la part des Grecs, mais cette fois-ci, ça n’a pas été le cas, il y avait trop de tensions. En plus de la surpopulation dans le camp de réfugiés, un autre thème faisait polémique. Le précédent gouvernement avait prévu de construire un nouveau camp à côté de l’actuel, mais le nouveau gouvernement avait décidé de construire une prison destinée à enfermer les migrants arrivants avant de les expulser. Pour ce faire, il avait réquisitionné des terres appartenant à des fermiers locaux. Résultats, les résidents de l’île étaient vent debout contre ce projet. A gauche comme à droite, quel que soit leur bord politique, tous voulaient empêcher la construction de cette prison. Des policiers envoyés par l’État étaient venus mater cette révolte. Ils avaient matraqué les contestataires et écrasé les véhicules de ceux qui bloquaient le chemin censé mener à la future prison. La situation était chaotique dans tout Samos.

A Samos, un grand bidonville de tentes en plastique héberge les migrants.

Les violences se sont enchaînées, celles du gouvernement grec contre les résidents de l’île, les violences des résidents de l’île contre les réfugiés et les ONG, ainsi que les violences des réfugiés entre eux, en raison de la forte pression due au manque de nourriture, d’eau, de soins, d’espace… Le 29 février, la Turquie a mis ses menaces à exécution et a ouvert ses frontières vers l’Europe. Des milliers de réfugiés sont alors entrés en Grèce.

Dans cette période de folie, le Covid-19 est devenu une pandémie, ce qui a encore aggravé la situation. Or, dans tous les camps que nous avons visités, les réfugiés n’avaient aucun moyen de se protéger du coronavirus. A Samos, par exemple, il y avait seulement un médecin pour 8000 personnes et ce médecin ne faisait rien d’autre que de séparer les malades en disant : « Oui, vous pouvez aller à l’hôpital… » ou : « Non, vous ne pouvez pas aller à l’hôpital… » Il y avait bien des pharmacies où il était possible d’obtenir des médicaments même sans ordonnance, mais à quoi bon puisque les réfugiés n’avaient pas d’argent ?

Entre les pressions policières, le chaos local et l’arrivée du Covid-19, on n’avait plus d’autre choix que de rentrer à la maison.

Dans toute cette folie et cette noirceur, je garde le souvenir lumineux de cet Afghan qui avait construit une école sur une colline de Samos pour enseigner l’anglais aux réfugiés enfermés dans le camp. Il organisait des cours et avait demandé à d’autres réfugiés qui parlaient aussi l’anglais de lui donner un coup de main. Cette volonté d’aller de l’avant malgré une situation catastrophique m’a beaucoup impressionné. »

Propos recueillis par Damon

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Sommet SMILE For Future/5

Débat en plénière au Sommet SMILE For Future, le 08.08.2019, Université de Lausanne. Photo: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Extraits des conférences de presse d’ouverture, de clôture et de la déclaration finale de Lausanne

« Elaborer ensemble des stratégies d’actions afin d’endiguer la crise climatique majeure qui menace la planète », tel est le but des activistes du mouvement Friday For Future. La rédaction de Voix d’Exils était sur place, au Sommet SMILE For Future pour suivre de près cet événement international. Bilan de cinq jours d’un sommet qui s’est tenu du 5 au 10 août 2019 à Lausanne.

Expressions d’attentes, de mots d’ordre ou d’avis autorisés; les extraits suivants donnent un aperçu de la dynamique positive générée par la mobilisation des jeunes pour le climat et leur foi en un possible avenir.

 

Greta Stripp « Réduire les gaz à effet de Serre »

Jeune militante française, engagée dans le lancement d’une pétition qui s’adresse à la Commission européenne. Son objectif : collecter 1 million de signatures.

Sur les mesures à prendre :

« Plusieurs politiciens nous ont reproché de ne faire aucune proposition de mesures à prendre. Nous avons décidé d’y répondre en élaborant un European Citizens’ Initiative (une initiative citoyenne européenne NDLR), composé de 4 points principaux :
• L’Union européenne (EU) doit réduire de 80% l’émission des gaz à effet de serre d’ici 2030 et les avoir réduit à 0% en 2035. Tous les pays sont concernés.
• L’UE doit taxer les importations des pays d’Europe ne respectant pas ces objectifs.
• Aucun accord de libre échange ne doit être signé avec un pays extérieur à l’Europe ne respectant pas ces objectifs.
• L’UE doit fournir un accès gratuit à l’éducation et au matériel didactique sur le climat à tous les citoyens et tous les établissements scolaires européens. »

 

Jacques Dubochet « Produire de l’intelligence collective »

Militant suisse, professeur d’université, biophysicien, chimiste, biochimiste, Prix Nobel de chimie en 2017.

Sur le devoir d’information :

« On pourrait réfléchir à ce que nous faisons aujourd’hui, se demander si on peut faire ceci ou cela, se dire que les décisions seront prises au Conseil communal de Morges… Mais ce n’est pas comme cela que ça se passe. Nous le savons et vous nous le dites, nous savons exactement où nous devons aller: hors du carbone, le plus tôt possible! Il y a une foule de journalistes ici. Vous n’êtes pas neutres et vous avez le devoir d’informer les gens. Il ne m’appartient pas de savoir comment arriver au but fixé. Cela découle de l’intelligence collective et vous, journalistes, vous êtes importants dans la production de cette intelligence collective. Greta Thunberg a mis toutes ses forces dans le mouvement, à vous maintenant de prendre le relais ! »

 

Ernst Von Weizsäcker « Aller vers le renouvelable lucratif »

Militant allemand, biologiste, ancien Directeur du Centre des Nations Unies pour la Science et la Technologie, directeur de l’Institut pour une politique européenne de l’environnement, auteur de plusieurs livres, membre du groupe Scientists For Future .

Sur la question du réchauffement climatique :

« 90% du réchauffement global atteint les océans. Les pays qui longent les côtes devraient être extrêmement inquiets de la hausse potentielle du niveau des eaux. Des villes entières comme Bangkok et Amsterdam pourraient être englouties en moins de deux semaines suite à la fonte des glaciers.
Si notre action se concentre sur l’Europe uniquement, on perdra la guerre ! Car plus de 80% des industries qui utilisent le charbon se trouvent dans les pays en voie de développement. Nous devons donc les persuader de se tourner vers le renouvelable lucratif. »

Sur la décroissance économique :

« La décroissance économique est peut-être nécessaire, mais elle est extrêmement impopulaire, et ne sera donc pas appliquée. Cependant, découpler le bien-être économique de la destruction de la nature est possible. Nous pouvons accroître le bien-être économique, tout en réduisant de manière radicale les émissions de gaz carbonique, l’exploitation des terres et de l’eau, les extractions minérales, la destruction des forêts, etc… Qu’est-ce qui reste à faire? La réponse est : vivre plus modestement. C’est extrêmement impopulaire mais inévitable ! »

Sur la capacité à faire de l’argent tout en étant éco compatibles :

« Je crois que notre force de persuasion doit aussi bien s’exercer sur la communauté des affaires que sur la communauté politique. Il faut créer des alliances avec la communauté des affaires et lui montrer qu’elle peut gagner de l’argent en faisant ce qui est correct. Imputer la faute de la situation actuelle seulement aux politiques, n’est pas correct, comme l’a souligné Greta Thunberg Nous devons être plus créatifs dans la recherche d’alliances gagnantes et non perdantes. » Nous devons établir des règles d’application « légères » qui rendent les gestes, les actions et les mesures écologiques rentables.»

 

Jean-Pascal Van Ypersele « Encourager l’action des jeunes »

Militant belge, docteur en sciences physiques de l’Université catholique de Louvain, climatologue, membre du Centre de recherche sur la Terre et le climat Georges Lemaître.

Sur l’impact de l’action des jeunes sur les décideurs :

« Nous avons passé plusieurs nuits blanches à Genève au cours de la semaine pour finaliser le 25ème rapport de l’IPCC (International Plant Protection Convention). Rendez-vous compte, le premier a été publié en 1990 ! Et depuis, tous les rapports ont à chaque fois été des « réveils » et la plupart des politiques et des acteurs économiques ont préféré appuyer sur la touche « snooze » (touche du réveil permettant de faire un petit somme NDLR). Les rapports sont faciles à ranger dans les tiroirs et à oublier une fois qu’on a remercié les scientifiques pour leur travail… Mais des jeunes qui regardent les décideurs et les politiques dans les yeux, ça c’est plus difficile à mettre dans un tiroir, surtout quand les jeunes descendent dans la rue par milliers et qu’ils demandent : « Qu’avez-vous fait et qu’allez-vous faire pour protéger notre avenir ? » Ce n’est pas le genre de question qu’on range facilement dans un tiroir ! »

 

Extraits de la « Déclaration de Lausanne sur le climat » – La déclaration finale du Sommet SMILE For Future

Sommet SMILE For Future, du 5 au 10 août 2019. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 

Comment combattre la crise climatique et ses conséquences? Un groupe de travail du Sommet, en collaboration avec des scientifiques, dont des membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC), a élaboré un ensemble de recommandations destinées aux des décideurs, aux gouvernements et aux entrepreneurs pour qu’ils combattent la crise climatique et ses conséquences.

1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre, en commençant en 2020 au plus tard, et en atteignant zéro pour les émissions nettes de CO2 au début des années 2030.
2. Mettre en place une tarification des gaz à effet de serre conforme aux exigences de la justice sociale et aux coûts imposés aux générations futures.
3. Encourager le transport durable au détriment des transports non durables par le biais de l’accessibilité et de la réglementation dans les secteurs privé, public et du fret.
4. Réduire la consommation d’énergie.
5. Investir dans les énergies renouvelables pour garantir une énergie 100% décarbonée à l’horizon 2030.
6. Reconnaître la crise climatique, appliquer des solutions; rendre accessibles à tous et communiquer activement des informations honnêtes et exactes. Trois objectifs à suivre pour les gouvernements.
7. Proclamer l’urgence climatique à l’échelle européenne, comprenant des objectifs, des cibles et des mécanismes tels que des contrôles transparents pour garantir la transparence et la responsabilité.
8. Prendre des mesures pour réduire la gravité des impacts existants sur le changement climatique.
9. Trouver des moyens d’impliquer de manière significative la société civile (y compris les jeunes mineurs), les scientifiques, les travailleurs et les entreprises.
10. Inclure à tout moment les parties prenantes mentionnées ci-dessus dans le processus de décision.
11. Encourager les économies circulaires, telles que la réparation, la réutilisation et le recyclage, plutôt que les économies linéaires, telles que la fabrication, l’utilisation et la mise au rebut. Mettre en place des réglementations pour lutter contre les pratiques non durables et contraires à l’éthique.
12. Encourager l’agriculture et l’agro écologie durables, ainsi que les petits exploitants indépendants, et prendre des mesures systématiques pour améliorer l’accès à la nutrition à base de plantes et aux aliments produits localement.
13. Protéger les écosystèmes et la biodiversité.
14. Prendre en compte dans le secteur agricole les recommandations du dernier rapport du GIEC sur le changement climatique.
15. Mettre en place et assurer une transition juste et l’accès à l’emploi dans le secteur agricole.
16. Utiliser la diplomatie pour prévenir et résoudre les conflits ayant un impact négatif sur l’environnement.
17. Reconnaître et traiter les réfugiés climatiques comme des demandeurs d’asile légitimes dans le respect de la nature et de la dignité humaine.

Propos recueillis et traduit de l’anglais au français par:

Marie-Cécile Inarukundo

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Sommet SMILE For Future/4

Interview de Clare, Angleterre au Sommet SMILE For Future. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Les activistes du climat s’expriment face à la caméra – partie 4 / jeudi 8 août

« Elaborer ensemble des stratégies d’actions afin d’endiguer la crise climatique majeure qui menace la planète », tel est le but des activistes du mouvement Friday For Futur. La rédaction de Voix d’Exils est sur place pour suivre de près cet événement international. Interviews vidéo réalisées le jeudi 8 août.

Irène

Irène, Grèce

Interview réalisée par Oumalkaire Ayoub. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Thomas

Thomas, France.

Interview réalisée par Oumalkaire Ayoub. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

 

Clare

Clare, Angleterre.

Interview réalisée par Oumalkaire Ayoub. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Traduction française de l’interview

Je m’appelle Clare, j’ai 14 ans et je viens de l’Irlande du Nord.

Pourquoi participez-vous au sommet Smile For Future ?

Je crois qu’il est vraiment important que nous fassions connaissance les uns des autres et que nous nous concentrions sur les points qui nous unissent, ce mouvement, parce que nous avons tous besoin de travailler ensemble pour venir à bout de ce problème [ndlr. la crise climatique].

Est-ce que vous avez un message à transmettre au public ?

Oui. Je voudrais dire que nous apprécions vraiment tout le soutien que nous avons reçu et qu’il pourrait être difficile de nous concentrer sur la lutte parce que ça fait peur de discuter de comment les gens vont mourir à cause de ça [ndlr. la crise climatique]. Mais nous traitons la question tous ensemble, et ensemble nous pouvons l’arrêter.

Quels sont vos engagements au quotidien pour le climat ?

Je prends part aux initiatives locales chaque mois, puis je suis végan, j’essaie de ne pas utiliser les sacs plastiques à usage unique, et j’encourage les gens à faire de même.

Traduction réalisée par :

Marie-Cécile INARUKUNDO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Linus

Linus, Suisse.

Interview réalisée par Audry Clovis Miganda. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Traduction française de l’interview

Je m’appelle Linus, j’ai 16 ans et je suis Suisse.

Pourquoi participez-vous au sommet Smile For Future ?

Je prends part au sommet de Lausanne parce que je crois qu’il important d’établir des connections entre les différents pays et qu’on se connaisse. Et puis aussi pour travailler sur certains points fondamentaux ensemble car une crise aussi globale que celle du climat ne peut être résolue qu’ensemble en travaillant dessus de manière globale.

Quelles sont vos attentes ?

Je pense qu’il y a deux objectifs majeurs. L’une est de travailler sur certains aspects structurels tels que définir des objectifs pour toute l’Europe, et l’autre chose très très importante est de nous mettre en réseau et nous connaître. Parce que, si par ex. vous avez un appel et que vous ne vous connaissez pas ça entrave vraiment le processus de travail qui devient plus difficile, parce que vous ne pouvez faire confiance à la personne en ligne quand vous ne la connaissez pas. Il est donc important de nous rencontrer.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer au public ?

Je pense qu’il est important de ne pas laisser les autres vous blâmer de prendre vos responsabilités. C’est-à-dire, il est important de ne pas manger de viande, de ne pas utiliser le plastic autant que faire se peut, mais ce n’est pas ainsi que nous résoudrons la crise [ndlr. climatique]. C’est pour cela que les acteurs politiques et économiques doivent faire leur part en mettant en place les bases qui permettent aux gens de vivre de manière responsable.

Traduction réalisée par :

Marie-Cécile INARUKUNDO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Sommet SMILE For Future/3

Greta Thunberg à la conférence de presse d’ouverture du Sommet SMILE For Future, le 05.08.2019 à l’Université de Lausanne. Photo: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Les activistes du climat s’expriment face caméra – partie 3 / jeudi 8 août

« Elaborer ensemble des stratégies d’actions afin d’endiguer la crise climatique majeure qui menace la planète », tel est le but des activistes du mouvement Friday For Futur. La rédaction de Voix d’Exils est sur place pour suivre de près cet événement international. Interviews vidéo réalisées le jeudi 8 août.

Nejma

Nejma, France.

Interview réalisée par Audry Clovis Miganda. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

 

Theo

Theo, Irlande

Interview réalisée par Audry Clovis Miganda. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

 

Michalina

Michalina, Pologne

Interview réalisée par Audry Clovis Miganda. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

 

Matthias

Matthias, France

Interview réalisée par Audry Clovis Miganda. Images et montage: Mariana Nanzer. Son: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Sommet SMILE for Future/2

Les activistes du Sommet du climat de 35 nationalités réunis à l’Université de Lausanne le 08.08.2019. Photo: Eddietaz/Voix d’Exils.

Le micro aux activistes du climat – partie 2 / jeudi 8 août

« Elaborer ensemble des stratégies d’actions afin d’endiguer la crise climatique majeure qui menace la planète », tel est le but des activistes du mouvement Friday For Futur. La rédaction de Voix d’Exils est sur place pour suivre de près cet événement international. Interviews réalisées le jeudi 8 août en collaboration avec Radio SMILE.

Clara

Clara au Sommet SMILE For Future le 08.08.2019. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

Clara, Montpellier, France.

Interview réalisée par Mamadi Diallo et Omar Odermatt. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.

Kelmy

Kelmy au Sommet SMILE For Future le 08.08.2019. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

Kelmy Martinez, 21 ans, Suisse. Membre du Comité d’organisation de SMILE For Future, membre des grèves du climat.

Interview réalisée par Mamadi Diallo et Omar Odermatt. A la technique: Yazan Abdalwali  / Voix d’Exils.

Hamza

Hamza Palma a 16 ans, Suisse. Il est un des représentants suisse pour SMILE For Future et membre de la grève du climat suisse.

Interview réalisée par Mamadi Diallo et Omar Odermatt / Voix d’Exils. A la technique: Yazan Abdalwali.

 

Teekey

Teekey au Sommet SMILE For Future le 08.08.2019. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

Teekey, 50 ans, Berlin, Allemagne. Il est artiste, psychologue et journaliste.

Interview réalisée par Mamadi Diallo et Omar Odermatt. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.

 

John et Victor

Victor et John au Sommet SMILE For Future le 08.08.2019. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

John, 27 ans, Vallée d’Aoste (Italie).

Victor Carnehen, 18 ans, franco-américain, Suisse.

Interview réalisée par Mamadi Diallo et Marie-Cécile Inarukundo. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.