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Revue de presse #58

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Début du procès de Matteo Salvini en septembre / Sea-Eye 4: en route pour l’Espagne / Le Danemark critiqué pour le sort qu’il réserve aux réfugiés Syriens / La justice allemande annule environ un tiers des demandes d’asile rejetées

Le Danemark de plus en plus critiqué pour le sort qu’il réserve aux réfugiés Syriens

L’Orient-le jour, le 11 avril 2021

Le Danemark figure parmi les pays européens ayant adopté une politique migratoire des plus restrictives. A cet effet, jugeant que la situation actuelle à Damas et ses environs est « sûre », depuis l’été 2020, 189 Syriennes et Syriens ont été privés de leur permis de séjours suite à un réexamen de leur dossier. Une partie des personnes migrantes déboutées, qui avaient à l’origine obtenu qu’un permis temporaire, ont été placées en centre administratif de rétention. Selon un avocat spécialisé dans les dossiers migratoires, les principaux concerné.e.s y resteront tant qu’ils n’auront pas signé un document attestant qu’ils s’engagent à rentrer en Syrie de leur propre gré. Le pays nordique, dont la politique d’accueil vise le « zéro demandeur d’asile », propose également des aides au retour volontaire acceptées par 137 Syriens en 2020. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés s’est dit « préoccupé » par la décision de Copenhague. Amnesty International a pour sa part dénoncé « une évolution inquiétante » de la politique migratoire du pays.

 

La justice allemande annule environ un tiers des demandes d’asile rejetées

Info Migrants, le 16 avril 2021

Faire appel contre les décisions de l’Office fédéral allemande pour la migration et les réfugiés (la BAMF) est quasiment devenu la règle. En effet, la majorité des requérant.e.s d’asile débouté.e.s en Allemagne fait appel à la justice. Ainsi, selon les chiffres du gouvernement allemand, en 2020, sur 68’000 refus du droit d’asile du BAMF, 21’200 ont été annulées sur décision de la justice. Néanmoins, la durée moyenne des procédures d’asile s’est vu être rallongée passant de 17,6 mois en 2019 à 24,3 mois en 2020. Bien que le nombre de dossiers en cours est en baisse, la justice allemande se retrouve encore face à plus de 190’000 appels à examen. Dans la plupart des cas, les personnes faisant appel obtiennent dans un premier temps simplement l’interdiction d’être expulsée.

Début du procès de Matteo Salvini en septembre 2021

RTS, le 17 avril 2021

Le tribunal de Palerme, en Sicile, a décidé le 17 avril que Matteo Salvini, le chef du parti italien d’extrême droite de la Ligue, sera jugé pour avoir bloqué des personnes migrantes en mer en 2019. Le procès de l’ex-ministre de l’Intérieur débutera le 15 septembre. Pour rappel, l’homme politique est accusé de séquestration de personnes et d’abus de pouvoir pour avoir interdit le débarquement de 147 personnes migrantes secourues en mer par l’ONG Open Arms en août 2019. Alors que les conditions à bord s’aggravaient, il aurait également refusé pendant six jours d’accorder un port sûr au navire de l’ONG. Alors Open Arms a salué la décision du tribunal, Matteo Salvini a de son côté déclaré sur son compte Twitter que « la défense de la patrie est le devoir sacré de tout citoyen (…) Je vais être jugé pour cela, pour avoir défendu mon pays ? Je m’y rendrai la tête haute ».

Sea-Eye 4 : en route pour l’Espagne

24 Heures, le 17 avril 2021

Le 17 avril, L’ONG allemande Sea-Eye annonce que son nouveau navire de sauvetage de personnes migrantes – le Sea-Eye 4 – a quitté le chantier naval de Rostock en Allemagne pour se diriger vers l’Espagne. L’arrivée du navire en Espagne est prévue pour la fin du mois d’avril, d’où il partira dès que possible pour sa première mission de sauvetage. Le président de l’ONG – Gorden Isler – a soutenu que le départ de ce navire constitue un signal important envoyé par une large alliance de la société civile aux États membres de l’Union européenne. Le navire a en grande partie été financé par l’église protestante allemande.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Revue de presse #54

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous loupe : Comment les pays européens et l’agence Frontex persécutent les exilés qui se présentent à leurs frontières / Migration: le parquet de Palerme veut traduire Salvini en justice / Citoyenneté : la naturalisation facilitée n’est pas si simple en Suisse

Comment les pays européens et l’agence Frontex persécutent les exilés qui se présentent à leurs frontières

bastamag.net, le 16 mars 2021

Du Nord de la France aux Balkans, de la Manche à la mer Égée, jusqu’aux frontières extérieures de l’Europe, les droits des réfugiés sont quotidiennement bafoués.

La police française chasse les exilés à Grande-Synthe et des dizaines de cas de refoulements ont lieu à la frontière entre la Grèce et la Turquie en mer Égée, selon le rapport 2020 de l’ONG allemande Mare Liberum, qui s’est donnée pour mission d’observer la situation des droits humains dans cette zone. On compte plus d’un refoulement par jour en moyenne.

Les garde-côtes grecs ont développé plusieurs stratégies qui se surpassent les unes les autres en termes de cruauté. Ils forcent les réfugiés à embarquer dans des radeaux ou des bateaux de sauvetage, les entraînent dans les eaux turques et les laissent dériver. Ces garde-côtes grecs sont même accusés d’embarquer des réfugiés sur leurs navires pour ensuite les faire débarquer sur des îles turques « souvent inhabitées ».

Depuis des mois, des organisations de la société civile et des médias documentent ces abus. À l’automne 2020, un groupe de médias de différents pays européens (le magazine allemand Der Spiegel, les sites d’investigation Bellingcat et Lighthouse Reports ont aussi révélé l’implication active des forces de l’agence européenne de protection des frontières Frontex, dirigée par le diplomate français, Fabrice Leggeri, dans six cas de refoulements illégaux à la frontière gréco-turque en mars et octobre 2020.

Migration: le parquet de Palerme veut traduire Salvini en justice

msn.com, le 21 mars 2021

Le bureau de Palerme en Sicile veut traduire en justice Matteo Salvini pour une affaire de migrants bloqués en mer en 2019 alors qu’il était ministre de l’Intérieur et le chef du parti italien d’extrême droite de la Ligue. Il est soupçonné de séquestration de personnes et d’abus de pouvoir pour avoir interdit le débarquement d’une centaine de migrants secourus en mer par Open Arms en août 2019 et refusé pendant des jours d’accorder un port sûr au navire de l’ONG espagnole. Le bateau mouillait au large de la petite île de Lampedusa alors que les conditions à bord s’aggravaient.

Open Arms a déclaré, de son côté, que violer les droits de personnes vulnérables est un crime dans n’importe quel pays démocratique qui respecte la Constitution et les conventions internationales, confirmant également le renvoi en justice réclamé par le parquet de Palerme.

Matteo Salvini, qui risque 15 ans de prison, était présent au tribunal pour la deuxième audience sur cette affaire. Il dit ne pas être inquiet et « fier d’avoir œuvré à la protection de mon pays, dans le respect des lois ».

Citoyenneté : La naturalisation facilitée n’est pas si simple en Suisse

24 heures, le 21 mars 2021

La nouvelle loi sur la naturalisation facilitée approuvée à 60,4% par le peuple suisse le 12 février 2017, visait à permettre à quelques 25’000 personnes étrangères de troisième génération d’obtenir plus facilement le passeport à croix blanche. Trois ans après son entrée en vigueur, seules 1868 personnes ont effectué la démarche selon les recherches menées par la NZZ am Sonntag. Ce, malgré la rapidité et l’abaissement du prix des procédures.

La raison principale de cet échec réside plutôt dans la difficulté des démarches à entreprendre pour l’obtention du sésame à croix blanche. Parmi les conditions requises, il faut attester de manière vraisemblable qu’au moins l’un des grands-parents du requérant est né en Suisse ou qu’il a acquis un droit de séjour en Suisse. « Imaginez que vous deviez trouver un document non numérisé de votre grand-mère décédée » commente Walter Leimgruber, président de la Commission fédérale des migrations (CFM), dans la NZZ am Sonntag. Deuxième difficulté majeure: il faut également donner la preuve qu’au moins l’un des deux parents du requérant a accompli cinq ans au moins de scolarité obligatoire en Suisse.

De nombreux travailleurs saisonniers de première génération n’étaient pas autorisés à amener leurs enfants en Suisse que lorsque ceux-ci étaient en bas âge, rappelle Walter Leimgruber. Selon ce spécialiste, de nombreux jeunes commencent ainsi les démarches et abandonnent par frustration. La Commission des institutions politiques du Conseil national se penchera prochainement sur la question pour résoudre ce paradoxe.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Revue de presse #31

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : l’ex-ministre de l’Intérieur italien jugé pour avoir empêché le débarquement de migrants / Manifestation contre la construction d’un centre de renvoi à Genève / Des juristes évaluent le système d’asile suisse / Une Suissesse emprisonnée en Biélorussie suite à une manifestation.

L’ex-ministre de l’Intérieur italien jugé pour avoir empêché le débarquement de migrants

La Tribune de Genève, le 03 octobre 2020

L’ex-ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, a été convoqué devant un tribunal sicilien pour avoir empêché le débarquement de migrants sauvés en mer. Il est poursuivi pour « abus de pouvoir et séquestration de personnes » car il aurait bloqué pendant l’été 2019 et durant plusieurs jours 116 migrants à bord d’un navire des garde-côtes italiens. A cet effet, les sénateurs italiens ont levé son immunité parlementaire et il encourt jusqu’à 15 ans de prison.

Sur l’île qui a vu prospérer l’organisation criminelle « Cosa Nostra » et où arrivent chaque année par la mer des milliers de migrants partis d’Afrique du Nord, le principal concerné a soutenu que la justice se substitue à la voix populaire et qu’il préférerait que les juges se consacrent à capturer les mafieux et les délinquants.

En outre, Salvini a convoqué ses troupes à Catane pour trois jours de rencontres et manifestations au cours desquels il veut démontrer avoir le soutien populaire. De nombreux élus nationaux et locaux de son parti ainsi que des alliés d’autres partis de droite ont annoncé leur présence.

L’ancien ministre de l’Intérieur risque également d’affronter un procès similaire à Palerme, où il aurait bloqué pendant plusieurs jours, à la mi-août 2019, le bateau humanitaire «Open Arms» devant l’île de Lampedusa.

 

Manifestation contre la construction d’un centre de renvoi de requérants d’asile à Genève

Radio Lac, le 5 octobre 2020.

La construction d’un centre de renvoi de requérants d’asile déboutés à Genève ne fait pas l’unanimité auprès de la population genevoise. A cet effet, 750 personnes ont défilé dans les rues de la commune du Grand-Saconnex (GE). L’appel à manifester avait été lancé par une vingtaine d’organisations.

Les autorisations pour la construction du centre de renvoi ont été données et le terrain, situé à côté de l’aéroport, a été défriché, a souligné un des manifestants. A l’endroit prévu, un bâtiment doit voir le jour en 2022. Il aura une capacité d’accueil de 250 places et disposera de 50 places destinées à de la détention administrative. Pour les manifestants, ce projet est imaginé comme un vaste complexe carcéral de renvoi. Selon eux, les règles qui seront en vigueur dans le centre seront infantilisantes. Il sera interdit d’y recevoir des visites et tout sera pensé pour que les requérants d’asile ne se mêlent pas à la population. Outre les conditions de vie dans ces établissements, les manifestants ont également dénoncé les actes de brutalité qui auraient été commis sur des requérants. D’autres centres de renvoi similaires ont déjà été ouverts ailleurs en Suisse à Fribourg, Neuchâtel, ou encore Zürich.

 

Des juristes évaluent le système d’asile suisse

Le Temps, Le 7 octobre 2020

L’afflux de requérants d’asile n’a pas été aussi modéré depuis des années. Pourtant, selon le rapport d’une coalition de juristes indépendants pour le droit de l’asile, le travail du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) serait « médiocre ». Entrée en vigueur en mars 2019, l’accélération des procédures du nouveau système pousserait le SEM, les professionnels de la santé et les organisations d’aide aux demandeurs d’asile à bâcler leur travail, au risque de renvoyer des personnes fragiles dans les pays qu’elles avaient fui pour leur survie.

En début d’année, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) tirait déjà la sonnette d’alarme. Selon cette dernière, les autorités mettent davantage l’accent sur la vitesse de la procédure que sur les principes de qualité et d’équité. Un constat renforcé par le rapport de la coalition de juriste.

Basée sur les chiffres relatifs à la première année depuis l’entrée en vigueur du nouveau système ainsi que sur l’analyse de 75 cas, le rapport fournit une critique sur le fonctionnement de la procédure actuelle qui contiendrait un grand nombre de problèmes. Un première problème est que le temps de recours est jugé trop bref. En effet, après une procédure accélérée, le nouveau système accorde sept jours (contre trente auparavant) pour s’opposer à la décision du SEM. Un deuxième problème réside dans le grand nombre de requérants aiguillés vers une procédure accélérée malgré la complexité de leur cas. Le rapport accuse également l’administration de ne pas toujours respecter les délais de traitement et de mettre les représentants juridiques dans des situations intenables. Finalement, le rapport dénonce la pression mise sur les médecins, qui rédigeraient régulièrement des rapports cruciaux à la hâte.

 

Une Suissesse emprisonnée en Biélorussie après avoir pris part à une manifestation

Le Matin, Le 8 octobre 2020

Le 9 août, suite à un scrutin controversé, le Président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a été réélu avec 80,2% des voix pour un sixième mandat. Depuis, le pays est plongé dans un certain chaos et des manifestations sévèrement réprimées par les forces de l’ordre se multiplient. Chaque samedi, des milliers de femmes défilent pacifiquement pour réclamer le départ de l’homme fort du pays.

Une Suissesse de Saint-Gall, originaire de Biélorussie, s’est rendue dans la capitale du pays pour rejoindre un de ces défilés. Le 19 septembre, lors d’une manifestation, des hommes cagoulés ont essayé de saisir deux manifestantes pour les mener vers un fourgon. Les autres femmes se sont mises à crier et la Suissesse a tenté de démasquer l’un des hommes cagoulés.

La quinquagénaire a ensuite été interpellée puis a disparu de la circulation. Néanmoins, grâce à une avocate qui a été sa codétenue, ses proches savent désormais qu’elle se trouve dans la prison d’Okrestina dans la capitale du pays. Selon l’avocate, les conditions de vie en prison sont inhumaines : pas d’eau chaude, une douche par semaine, nourriture et eau infectes, cellules surpeuplées, sans ventilation, puanteur abjecte, lumière jour et nuit, pas de promenade autorisée, aucune hygiène intime possible pour les femmes.

Dernièrement, un procureur a annoncé à la Suissesse qu’elle était poursuivie pour «résistance à un représentant des forces de l’ordre». Elle risque jusqu’à deux ans de prison. Compte tenu de ses origines et malgré sa nationalité suisse, la justice considère la prisonnière comme une citoyenne biélorusse.

Valéry Martseniuk / Voix d’Exils




Revue de presse #21

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: 2000 euros pour quitter la Grèce / Traversées records de la Manche / La Suisse discutera la réforme de la politique européenne d’asile et de migrations / Levée de l’immunité parlementaire pour Matteo Salvini

La Grèce distribue 2000 euros aux migrants pour les inciter au retour

valeursactuelles.com, le 02.08.2020

Depuis fin juillet, la Grèce propose 2000 euros aux migrants situés sur les îles du territoire pour les inciter à rentrer dans leur pays d’origine. Cette incitation s’inscrit dans le programme de retour et de réintégration volontaire de l’Union européenne.

Environ 5000 demandeurs d’asile peuvent bénéficier de cette prime. Pour la toucher, ils doivent prouver qu’ils sont arrivés sur les îles de Leros, Samos, Lesbos, Kos, ou Chios cette année.

Ce programme avait été initialement présenté en mars, mais la crise du COVID-19 n’avait pas permis de le poursuivre.

 

Les tentatives de traversée de la Manche s’accélèrent ces derniers jours

infomigrants.net, le 31.07.2020

Selon la BBC, jeudi 30 juillet, plus de 200 migrants sont arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche à bord d’une vingtaine de petites embarcations depuis les côtes françaises.

La préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord, indique que le même jour, 20 migrants, dont cinq mineurs, qui tentaient de rejoindre l’Angleterre dont deux personnes à bord d’un paddle ont été secourus au large d’Escalles (Pas-de-Calais). Tous s’en sortent sains et saufs.

La préfecture signale que jeudi en fin d’après-midi, cinq autres migrants ont été secourus au large de Calais. Pris en charge par le patrouilleur des garde-côtes de la douane.

Vendredi 31 juillet matin, trois nouvelles opérations ont été lancées pour porter secours à trois autres embarcations de migrants. 

Depuis le 1er janvier, au moins 624 migrants ont été interceptés par les autorités françaises après avoir tenté de traverser la Manche à l’aide d’embarcations de fortune ou à la nage, selon un décompte de l’AFP.

De son côté, la BBC a dénombré que plus de 3’400 migrants sont parvenus à rejoindre le Royaume-Uni cette année, sans compter les arrivées de jeudi.

 

La Suisse participera aux discussions européennes sur la politique d’asile

Radio Télévision Suisse (RTS), le 28.07. 2020

La Suisse pourra participer aux discussions sur la réforme de la politique européenne d’asile et de migrations.

Lors d’une rencontre avec M. Horst Seehofer, le ministre allemand de l’intérieur, ce mardi à Berlin, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, responsable du département fédéral de justice et police (DFJP) a placé de grands espoirs dans la présidence allemande de l’Union européenne.

Berne et Berlin sont d’accord sur tous les points et la conseillère fédérale a dit faire confiance à l’Allemagne dans ses efforts pour arriver à un accord au niveau européen.

Quant au ministre Horst Seehofer, il évoque cinq points qui nécessitent de trouver un accord:

  1. une meilleure collaboration avec les pays d’origine des migrants et des réfugiés;
  2. un meilleur soutien aux pays de transit;
  3. des procédures communes de rapatriement par l’agence de défense des frontières Frontex;
  4. l’ouverture de voies légales d’immigration, par exemple en octroyant davantage de permis de travail;
  5. une protection renforcée des frontières extérieures.

 

Le Sénat italien lève l’immunité de Matteo Salvini : vers un nouveau procès pour blocage de migrants

Le Monde avec Agence France Presse (AFP), le 30.07.2020

Matteo Salvini, ancien ministre de l’intérieur italien, pourra être convoqué à un deuxième procès pour avoir bloqué des migrants en mer.

Le Sénat italien – la chambre haute du parlement – a voté, jeudi 30 juillet, la levée de l’immunité parlementaire du chef de la Ligue (parti d’extrême droite), ouvrant ainsi la voie à son renvoi en justice dans une affaire l’impliquant lorsqu’il était au gouvernement.

Dans une première procédure, M. Salvini est accusé par le tribunal de Palerme, en Sicile, de séquestration de personnes pour avoir refusé en août 2019, en sa qualité de ministre de l’intérieur, d’autoriser le débarquement de 80 migrants à bord du navire humanitaire Open-Arms, bloqué au large de la Sicile.

L’obstacle de l’immunité levé, Matteo Salvini, encourt jusqu’à quinze années de prison dans cette affaire, si la procédure judiciaire va à son terme.

De son côté, M. Salvini a réagi en affirmant: « Je suis fier d’avoir défendu l’Italie et je le referai ».

Dans cette seconde nouvelle procédure, il lui est reproché d’avoir bloqué en juillet 2019, durant plusieurs jours, 116 migrants à bord du Gregoretti, un navire des gardes-côtes.

Dans les deux dossiers, la Ligue avait tenté de se dédouaner en affirmant que le blocage des navires était une décision collective du gouvernement, et donc impliquant également la responsabilité du premier ministre Giuseppe Conte.

 

Oumalkaire / Voix d’Exils