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FLASH INFOS #UKRAINE

Ihor OINUA / Unsplash
Ihor OINUA / unsplash.com

Sous la loupe : Ukraine : 520 000 personnes ont réussi à se réfugier dans les pays voisins / Le Conseil fédéral affirme son soutien aux réfugié·e·s ukrainien·ne·s / La Suisse accorde un « statut de protection S » aux  personnes en provenance d’Ukraine

Ukraine: 520 000 personnes ont réussi à se refugier dans les pays voisins

infomigrants.net, le 01.03.2022

Depuis le jeudi 24 février, précisément 519 057 personnes ont fui l’Ukraine pour trouver refuge dans des pays frontaliers, d’après l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). La majorité ont fui le pays en direction de la Pologne, tandis que d’autres ont trouvé refuge en Hongrie, en Slovaquie, en Roumanie et en Moldavie.

Le tableau ci-dessous indique les estimations du nombre de réfugié·e·s par pays frontaliers, selon les informations transmises par l’HCR à cette date.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Le Conseil fédéral affirme son soutien aux personnes réfugié·e·s ukrainien·ne·s

20 Minutes, le 25.02.2022

En raison de la crise humanitaire liée à la guerre en Ukraine, la Ministre de la justice Karin Keller-Sutter a affirmé que la Suisse soutiendra les personnes réfugié·e·s ukrainien·ne·s et que « les Suissesses et les Suisses seront prêts à exercer cette solidarité ».

Le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM) demandera notamment de prolonger les permis de séjour des Ukrainien·ne·s en Suisse, tandis que le Ministre de l’économie Guy Parmelin a mentionné les sanctions mises en œuvre par la Suisse qui seront infligées à certaines personnalités russes. Tout cela dans le but « d’éviter une Troisième Guerre mondiale ».

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

La Suisse accorde un « statut de protection S » aux personnes en provenance d’Ukraine

admin.ch, le 28.02.2022

Face aux nombreuses personnes ayant quitté leur pays à cause de la guerre en Ukraine, la Commission fédérale des migrations (CFM) a déclaré dans un communiqué de presse, le 28 février dernier, qu’elle accueillera les réfugié·e·s ukrainien·ne·s en leur accordant un statut de protection S. Ce permis particulier, distribué facilement et à durée indéterminée, vise à « protéger des personnes aussi longtemps qu’elles sont exposées à un danger général grave, notamment pendant une guerre ou une guerre civile, ou lors de situations de violence généralisée » (LAsi, art. 66 à 79a).

En outre, la Commission fédérale des migrations encourage notamment les mesures suivantes :

  • accorder au plus vite et sans complications un soutien collectif aux Ukrainien·ne·s en Suisse ;
  • faciliter l’obtention du statut d’asile pour les personnes potentiellement menacées (journalistes, militant·e·s, politicien·ne·s, etc.) ;
  • autoriser le regroupement familial immédiatement ;
  • soutenir le retour en toute sécurité en Ukraine après la fin de la guerre.

Par ailleurs, au-delà de ces mesures, la Commission fédérale des migrations demande au Conseil fédéral de « s’engager pour une aide humanitaire conséquente en Ukraine et dans les pays de premier accueil limitrophes ».

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




La revue de presse #5

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: migrations en Afrique/ voix de femmes tunisiennes noires/ un plan d’urgence migration en Tunisie ->

Des millions d’Africains émigrent sur leur propre continent

Jeune Afrique, 26 février 2020

On le sait, le périple des migrant.e.s africain.e.s en quête d’un avenir meilleur les conduit souvent en Europe. Ce que l’on sait moins, c’est qu’ils sont aussi très nombreux à migrer sans quitter le continent africain. De la Somalie au Kenya, du Soudan à l’Ouganda, fuyant les conflits et les catastrophes, des millions d’entre eux se déplacent en quête de nouvelles opportunités. Ils s’installent, temporairement ou pour toujours, dans les pays voisins, ou alors ils se déplacent à l’intérieur des frontières de leur propre pays.

Cette dernière décennie, ces migrations de grande ampleur ont atteint un niveau alarmant selon le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) qui note qu’en 2018, près de 70 % des cas de déplacements mondiaux causés par les conflits et les violences à travers le monde – soit 7,5 millions – ont eu lieu en Afrique. Ces déplacements sont également suscités par le fort taux d’urbanisation du continent, les inégalités socio-économiques, ainsi que par des aléas climatiques toujours plus intenses qui réduisent les moyens de subsistance des communautés.

Pour faire face, trente pays africains ont ratifié la Convention de Kampala, qui a fêté ses dix ans fin 2019. Elle est le seul instrument juridiquement contraignant au monde qui exige des gouvernements signataires de garantir protection et assistance aux personnes déplacées.

L’espoir réside aujourd’hui dans la capacité des gouvernements africains à reconnaître l’urgence de la question et à s’associer aux organisations internationales pour combiner savoir local, accès au terrain et expertise technique.

La voix des femmes tunisiennes noires

Jeune Afrique, 28 février 2020

Docteure en géographie sociale, chercheuse au Centre arabe de recherches et d’études politiques, la Tunisienne Maha Abdelhamid ne manque ni de courage ni d’esprit combatif. Le 23 janvier dernier, elle a lancé avec l’aide de six compatriotes le groupe de réflexion « Voix des femmes tunisiennes noires ».

Maha Abdelhamid a d’abord fait ses gammes en 2012 au sein de l’association ADAM pour l’égalité et le développement. Pionnière de la dénonciation des discriminations contre les noirs dans le pays, elle est devenue membre du Comité pour le respect des libertés et droits de l’homme en Tunisie. Installée en France depuis 2013, elle poursuit sa mobilisation pour son pays d’origine sur les réseaux sociaux et au travers de ses recherches.

Son objectif : faire reconnaître par la société tunisienne la pluralité de sa population. Petite précision, son groupe de femmes ne tient pas à exclure les hommes, mais plutôt à créer une nouvelle dynamique dans la sphère des femmes tunisiennes où les femmes noires ne sont pas représentées. Ou alors seulement comme des victimes.

Tunisie, un plan d’urgence pour l’accueil des migrants

Jeune Afrique, 10 janvier 2020

La Tunisie a déjà accueilli près d’un million de Libyen.ne.s au début de la guerre civile en 2011. Suite à une nouvelle escalade militaire en Libye, elle se prépare à recevoir prochainement une nouvelle vague de personnes fuyant les combats. Les autorités tunisiennes ont donc prévu un plan d’urgence pensé conjointement avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Croissant rouge. Ce plan sera activé si le nombre d’arrivées atteint, à la frontière, 300 personnes par jour ou 2’000 personnes par semaine.

Prévu pour la prise en charge de 25’000 personnes, dont 12 000 Libyen.ne.s, un nouveau camp sera si nécessaire installé rapidement dans la région de Bir El Fatnassiya. Pour faciliter le traitement des dossiers, il sera divisé en trois parties : les Libyens d’un côté, les demandeurs d’asile et les réfugiés de l’autre, et enfin les migrants.

Mais ce projet a un prix. Rien que l’installation de l’eau potable et des services nécessaires devrait coûter des millions de dollars. Des dépenses difficiles à assumer pour la Tunisie qui est exsangue économiquement. C’est pourquoi, les organisations internationales impliquées se tourneront vers l’aide de l’Union européenne (UE) et de donateurs internationaux.

La Tunisie a averti qu’elle refusait de servir de « hotspot » (sous-traitance de l’accueil) à l’UE pour les migrants qui rêvent d’Europe et qui sont présents en nombre et dans des conditions extrêmement difficiles en Libye. Si le temporaire venait à durer, des solutions de réinstallation dans un pays tiers ou les retours volontaires pourraient être envisagés. La Tunisie en appelle à la communauté internationale et aux pays européens qui ont fermé leurs frontières maritimes pour qu’ils se montrent solidaires.

 

Oumalkaire / Voix d’Exils