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Revue de presse #34

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe – Suisse : les migrants courent un risque plus grand de souffrir de détresse psychologique et de dépression / UE : L’agence européenne de surveillance des frontières impliquée dans des refoulements de migrants en mer / Sénégal : naufrage le plus meurtrier en 2020

Suisse : les migrants courent un risque plus grand de souffrir de détresse psychologique et de dépression

Office fédéral de la statistique (OFS), le 27 octobre 2020

En matière de santé, il existe un « gradient social » : plus la position sociale est défavorable, plus l’état de santé est mauvais. Cette relation est déterminée par des facteurs d’influence tels que le niveau de formation et le revenu, auxquels peut s’ajouter le statut migratoire. Tel est le constat établi par l’enquête suisse sur la santé (ESS) 2017 publiée le 27 octobre 2020 et réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS).

En ce qui concerne les résultats pour la population issue de la migration, il apparaît que ce sont surtout les migrantes et les migrants de première génération venus d’Europe de l’Est et du Sud-Est ainsi que d’Europe du Sud-Ouest qui souffrent de problèmes de santé. Les différences observées vont souvent de pair avec des écarts entre statuts sociaux, en particulier en termes de formation. La part des personnes qui estiment leur état de santé « moyen » à « très mauvais » dans la première génération de migrants venus d’Europe du Sud-Ouest est de 16% supérieure à celle de la population non issue de la migration. Par ailleurs, presque tous les groupes de population issus de la migration courent un risque plus grand de souffrir de détresse psychologique de degré élevé et de dépression. C’est particulièrement marquant en ce qui concerne la détresse psychologique de degré élevé chez les migrantes et migrants de première génération venus d’Europe du Sud-Ouest et chez ceux de première génération en provenance d’Europe de l’Est et du Sud-Est. Si ces écarts s’expliquent en partie par des différences sociales, le manque de soutien social exerce ici une influence considérable.

En outre, la part des personnes en surpoids est plus élevée dans pratiquement tous les groupes de la population issus de la migration, y compris parmi les personnes de la deuxième génération. Les facteurs sociaux expliquent moins les différences en matière de surpoids pour la population migrante, au sein de laquelle des facteurs propres à la migration elle-même et au mode de vie semblent jouer un rôle plus important.

UE : L’agence européenne de surveillance des frontières impliquée dans des refoulements de migrants en mer

Le Temps, le 24 octobre 2020

Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, est impliquée dans plusieurs incidents de refoulement en mer de bateaux de demandeurs d’asile traversant la mer Egée entre la Turquie et la Grèce, affirme une enquête de plusieurs médias, dont le magazine allemand Der Spiegel. Les investigations menées « montrent pour la première fois que les responsables de Frontex sont conscients des pratiques illégales des gardes-frontières grecs et sont en partie impliqués dans les refoulements eux-mêmes », écrit Der Spiegel.

Les journalistes assurent avoir documenté six cas survenus depuis avril en mer Egée dans lesquels des équipes de Frontex ont au minimum assisté sans réagir à des refoulements vers la Turquie de bateaux de réfugiés se trouvant dans les eaux grecques, une pratique illégale. Dans un cas survenu en juin, une vidéo montre un navire de Frontex bloquant un bateau de réfugiés, puis dans une autre scène enregistrée, le navire passant devant le bateau de réfugiés à grande vitesse avant de quitter les lieux. Frontex n’a pas commenté les cas précis soulevés par la recherche, indique Der Spiegel, mais a déclaré que ses agents étaient liés par un code de conduite en matière de droits de l’homme et respectaient l’interdiction des refoulements. Sans mentionner l’article, Frontex a indiqué sur son compte Twitter avoir été « en contact avec les autorités grecques à propos d’incidents en mer ces derniers mois » et qu’Athènes avait ouvert une « enquête interne ». Frontex agit « dans le respect des droits fondamentaux et de la loi internationale » souligne l’agence sur Twitter.

Sénégal : naufrage le plus meurtrier de l’année 2020

Le Monde, le 31 octobre 2020

Alors que le 29 octobre 2020, l’Organisation internationale pour les migrants (OIM) a annoncé qu’un naufrage qui a entrainé la mort de 140 personnes tentant de rejoindre l’Europe le 24 octobre comme le plus meurtrier de l’année 2020, le gouvernement sénégalais a mis en doute le bilan établi par l’organisation. « Les services compétents de l’Etat ont récupéré six corps sans vie repêchés par un navire de pêche privé » précise le ministère de l’intérieur dans son communiqué, qui rappelle par ailleurs que « les services de secours ont sauvé respectivement 51 et 40 personnes » lors « d’accidents en mer intervenus le 22 octobre et dans la nuit du 25 au 26 octobre ».

Cette déclaration contredit les informations fournies par l’OIM qui, se basant sur des propos recueillis auprès de communautés locales, estime que 140 personnes ont perdu la vie sur un nombre total de 200 à bord du navire. Entre le 1er janvier et le 17 septembre, au moins 251 personnes ont péri en mer en tentant la traversée entre l’ouest-africain et l’Europe, alors que 210 migrants y avaient perdu la vie sur l’ensemble de l’année 2019 selon l’OIM, .

Masar Hoti / Voix d’Exils




Revue de presse #33

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : baisse sans précédent des flux migratoires dans les pays de l’OCDE / Suisse : entre 145’000 et 420’000 francs pour obtenir un Permis B / Grèce : une clôture de 27 KM pour renforcer la frontière avec la Turquie / États-Unis : 545 enfants migrants toujours sans parents

Baisse sans précédent des flux migratoires dans les pays de l’OCDE

RTS info, le 19 octobre 2020

Alors que le nombre de personnes migrantes permanentes est resté stable en 2018 et 2019 (environ 5,3 millions par an), le nombre de nouveaux permis délivrés a baissé de 46% au premier semestre 2020, a souligné Jean-Christophe Dumont, chef de la division migrations internationales de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Au deuxième trimestre, la baisse a même atteint 72% par rapport à la même période de l’année précédente : en Suisse 31%, en Allemagne 57% et en Autriche 40%.

Compte tenu de la fermeture des frontières en raison de la pandémie du COVID-19 qui a engendré une perturbation des mobilités internationales pendant plusieurs mois, cette baisse sans précédent est qualifiée de « sans surprise ». Elle pourrait néanmoins être partiellement compensée au deuxième semestre, estime le rapport de l’organisation publié le lundi 19 octobre 2020.

Par ailleurs, alors qu’en 2019 plus des deux tiers des personnes migrantes avaient un emploi, les conséquences économiques de la pandémie du COVID-19 pourraient faire reculer les progrès réalisés pour leur intégration sur le marché du travail, estime également l’OCDE. En 2019, Les travailleurs et travailleuses migrant.e.s représentaient en moyenne un quart du personnel médical dans la zone OCDE qui regroupe une quarantaine de pays développés. En Suisse, c’est même près de la moitié. Les secteurs des transports, du nettoyage, de l’industrie alimentaire et des services informatiques sont également concernés.

Suisse : entre 145’000 et 420’000 francs pour obtenir un Permis B

RTS, le 25 octobre 2020

Les cantons suisses peuvent accorder des permis de résidence à des personnes migrantes non européennes, s’ils jugent les rentrées fiscales intéressantes. Depuis 2008, selon une enquête de l’émission de la Radio Télévision Suisse (RTS) Mise au Point, 653 personnes ont bénéficié de cette dérogation à la loi sur les étrangers. Ces grandes fortunes s’installent en négociant un forfait fiscal annuel qui varie beaucoup d’un canton à l’autre. La majorité des bénéficiaires sont des Russes avec environ 30% des permis de résidence accordés. Les Turcs, les Chinois, les Ukrainiens et les citoyens des pays du Golfe sont aussi friands de cette possibilité offerte par la Suisse.

En outre, depuis l’arrivée de la pandémie du COVID-19, afin d’échapper à l’épidémie ou aux infrastructures de santé défaillantes de leur pays, des millionnaires du monde entier contactent des cabinets de consultants pour acheter des permis de résidence en Suisse souligne l’émission.

Néanmoins, les conditions pour déroger à la règle sont strictes. Au-delà des montants financiers révélés par Mise au Point, le bénéficiaire doit habiter au moins six mois par an en Suisse. Il doit également renoncer à exercer une activité lucrative. En revanche, grâce au permis B, il peut circuler librement dans tout l’espace Schengen. Selon les montants planchers transmis à la rédaction de Mise au Point par les cantons romands, c’est dans le Jura que le forfait fiscal, et donc le permis B, revient le moins cher. Pour une personne migrante non européenne célibataire, il faut payer minimum 146’816 francs d’impôts. Suivent Neuchâtel (190’000.-), Fribourg (209’000.-) puis le Valais (287’882.-). Genève et Vaud sont les cantons qui exigent le plus avec respectivement 312’522 francs et 415’000 francs d’impôts à payer. Malgré cela, Genève est le canton qui a délivré le plus de permis B aux fortunés extra-européens depuis 2015 (58). Vaud (24) et le Valais (16) complète le podium.

 

Grèce : une clôture de 27 km pour renforcer la frontière avec la Turquie

Infomigrants, le 16 octobre 2020

Annoncée en août dernier par le gouvernement grec, la construction d’une nouvelle clôture le long de la frontière avec la Turquie a débuté le 15 octobre 2020, rapporte le quotidien grec Kathimerini. Après l’arrivée massive de migrants en Grèce en février et mars, Athènes avait annoncé qu’elle étendrait la barrière de ciment et de barbelés située à sa frontière avec la Turquie, l’objectif étant d’empêcher les migrants de pénétrer dans le pays.

Pour un coût total de 62,9 millions d’euros, la clôture mesurera 27 kilomètres et huit postes d’observation situés en hauteur seront construits et utilisés par l’armée. Endommagée en 2015, la barrière actuelle sera également renforcée grâce à un garde-corps en acier qui mesurera 4,3 mètres de haut, soit près d’un mètre supplémentaire.

 

États-Unis : 545 enfants migrants toujours sans parents

lematin.ch, le 21 octobre 2020

Séparés de leurs enfants après avoir illégalement franchi la frontière des États-Unis, les parents de 545 enfants n’ont pas pu être localisés a indiqué le 20 octobre 2020 la puissante association American Civil Liberties Union (ACLU) œuvrant pour la défense des droits humains. « Via notre action en justice, nous avons informé le tribunal que les parents de 545 enfants sont toujours manquants », a indiqué l’association sur son compte Twitter. Selon un document judiciaire publié par la chaîne CNN, les deux-tiers de ces parents manquants ont probablement été expulsés.

Afin de lutter contre l’immigration clandestine, une politique de « zéro tolérance » avait été instaurée par le Président américain Donald Trump. Conformément à cette politique, les États-Unis ont commencé à séparer les enfants de leurs parents en mai 2018, provoquant une vague d’indignation dans le pays et à l’étranger. Après six semaines de mise en œuvre de la politique, l’administration avait toutefois renoncé à cette pratique, sauf si les parents présentaient « un risque » pour leurs enfants. En outre, une décision de justice datant de 2018 oblige le gouvernement américain à faire le nécessaire pour réunir ces familles.

Masar Hoti / Voix d’Exils




Le lac de Joux

Le Lac de Joux en hiver. Photo: MHER / Voix d’Exils

La plus grande patinoire naturelle d’Europe n’est pas (encore) gelée

Tout en faisant face aux réalités de la vie d’un migrant, je cherche naturellement des occasions de détente et de récupération. Heureusement, le canton de Vaud en a beaucoup : ses montagnes, ses vallées, ses lacs, ses rivières et sa nature. Ma destination en ce mois de février était la Vallée de Joux que je visite tous les étés et tous les hivers.

Située dans le massif du Jura, la Vallée de Joux offre des vues imprenables sur les montagnes environnantes, sur ses beaux villages et lacs. Le plus grand des lacs de la Vallée est le lac de Joux, situé à 1004 mètres d’altitude. Normalement, toute sa surface de 9,5 kilomètres carrés est complètement gelée en hiver, ce qui ressemble à un endroit sur une autre planète et ce que j’avais en tout cas trouvé les derniers hivers.

Donc, j’étais là pour faire mon « rituel » annuel : marcher sur le lac. Hélas, le lac n’était pas gelé ! Et cela pourrait être encore un autre signe triste du réchauffement climatique ! Il me restait à profiter de l’occasion pour me promener au bord du lac et prendre quelques photos des vues stupéfiantes que vous trouvez dans le photo-reportage au-dessous.

MHER

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Photo-reportage

Le Lac de Joux en hiver. Photo: MHER / Voix d’Exils

 

Le Lac de Joux en hiver. Photo: MHER / Voix d’Exils

 

Le lac de Joux en hiver. Photo: MHER / Voix d’Exils

 

La Vallée de Joux en hiver. Photo: MHER / Voix d’Exils




« Le CSP offre un soutien juridique aux requérants d’asile »

Le CSP de Neuchâtel. Photo: Paul Kiesse, Voix d'Exils

Le CSP de Neuchâtel. Photo: Paul Kiesse, Voix d’Exils

Le Centre social protestant (CSP) est une institution qui offre gracieusement un soutien juridique aux requérants d’asile dans les cantons de Neuchâtel, Vaud, Genève, Berne et Jura. Le CSP de Neuchâtel dispose d’un secteur d’activités destiné à accompagner les requérants d’asile dans leur procédure d’asile. Juriste et responsable de ce secteur, Mélanie Müller-Rossel répond aux questions de Voix d’Exils.

Voix d’Exils: Quels services le CSP rend-il aux requérants d’asile?

Mélanie Müller-Rossel: Le CSP met à la disposition des requérants d’asile le « secteur procédure », dans lequel une ethnologue conseillère en procédure d’asile et moi-même, juriste, toutes deux à temps partiel, accueillons et informons toutes les personnes liées à l’asile sur les questions qu’elles pourraient avoir. Si nécessaire, nous offrons un soutien juridique par un accompagnement des requérants d’asile dans leur procédure. Notre travail consiste à les aider à compléter leur dossier, voire à entreprendre des démarches juridiques si les décisions qui sont prises à leur égard sont mal fondées.

Comment et dans quel cas un requérant d’asile peut-il contacter le CSP?

Nous proposons une fois par semaine, le jeudi de 13 heures 30 à 16 heures, une permanence qui est ouverte à toute personne liée à l’asile, que ce soit avant sa procédure, pendant ou même une fois que sa procédure est terminée, et qui aurait un problème à nous soumettre concernant sa situation en Suisse. L’accès à notre permanence ne nécessite pas de prise de rendez-vous préalable.

Les prestations du CSP sont-elles payantes?

Les prestations du CSP sont essentiellement gratuites, c’est-à-dire que nous ne facturons pas nos prestations selon des tarifs horaires. Dans la mesure où les personnes qui nous sollicitent ne sont pas à l’aide d’urgence, nous demandons un petit montant forfaitaire de 50 francs pour contribuer aux frais administratifs et nous permettre de payer, par exemple, les timbres etc. A l’exception de ce petit forfait, nos prestations sont gratuites.

Par rapport à Caritas, quelle est la particularité du CSP?

Les deux institutions font en principe le même travail dans le même esprit, donc il n’y a pas de différence. Le CSP a un lien avec l’Église protestante neuchâteloise et Caritas, avec l’Église catholique. Les forces de travail mises à disposition pour ce secteur sont cependant plus grandes au CSP. Je précise que nous accueillons les personnes liées à l’asile, sans distinction d’origine ni de confession.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans le suivi des dossiers des requérants d’asile?

Toutes les difficultés liées à l’obtention de preuves destinées à prouver que nos mandants sont persécutés dans leur pays d’origine. L’ensemble de la procédure vise, en effet, à démontrer que les persécutions sont vraisemblables.

Depuis que vous suivez les dossiers de requérants d’asile, quel est votre taux de réussite?

C’est une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre, parce que ça dépend de quels types de dossiers on parle et de ce qu’on met sur le terme de « réussite ». L’objectif des procédures que nous suivons n’est pas toujours d’obtenir pour nos mandants l’octroi de l’asile, mais une admission provisoire qui consacre que le renvoi n’est pas exigible ; par exemple lors d’un grave problème de santé. Dans ce contexte, nous pouvons estimer que 80%  des personnes que nous suivons obtiennent finalement un règlement de leur situation en Suisse.

Vous arrive-t-il de refuser des dossiers de requérants d’asile?

Oui, nous avons un certain nombre de critères qui nous amènent à prendre ou pas un dossier. Il y a deux critères fondamentaux qui sont difficiles à contourner. Le premier est l’analyse du dossier pour nous permettre d’évaluer s’il y a vraiment quelque chose à défendre du point de vue de l’asile ou pas. Par exemple, si une personne vient déposer une demande d’asile en Suisse pour trouver du travail. Si on comprend bien ce souhait, il ne s’agit pas d’un dossier défendable du point de vue de l’asile et nous ne le défendrons donc pas juridiquement. Le deuxième critère de sélection est le critère de la disponibilité, vu le peu de force de travail dont nous disposons en rapport avec le nombre de demandes. Nous tenons à effectuer un travail de qualité plutôt que de quantité.

Quels sont vos projets d’avenir?

Sur le plan institutionnel, notre projet est de pouvoir maintenir cette offre de soutien juridique aux requérants d’asile, gratuite et accessible à tous, puisque cette activité n’est que très peu subventionnée à l’exception de l’Oeuvre d’entraide des Eglises protestantes suisses (EPER). C’est donc l’institution CSP qui offre la mise à disposition d’un poste d’ethnologue et de juriste pour aider les requérants d’asile. Notre grand défi est donc de pouvoir maintenir cette prestation.

Quels sont vos rapports avec l’Office fédéral des migrations (ODM)

Ils sont ceux d’un mandataire qui défend les intérêts de son mandant. Et comme globalement, une partie assez importante de notre travail consiste à contester les décisions de l’ODM, nos relations peuvent être parfois tendues. Dans les situations où nous pouvons instruire et compléter les dossiers avant la décision de l’ODM, nos relations sont plus axées sur la collaboration. Donc nous ne sommes pas systématiquement en situation d’opposition.

Que pensez-vous de Voix d’Exils?

C’est important qu’il existe une publication qui évoque un peu la réalité des personnes qui dépendent de l’asile car il y a peu de possibilités pour les exilés eux-mêmes de s’exprimer. Je considère ce projet indispensable au présent comme à l’avenir.

Propos recueillis par Paul Kiesse

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Le CSP est actif dans des secteurs sensibles

Les Centres sociaux protestants (CSP) sont des services privés d’aide sociale destinés aux personnes en difficultés vivant en Suisse, sans distinction d’origine ni de confession. Ils sont issus de l’action sociale des Églises protestantes romandes. Leur objectif est de tout mettre en œuvre pour atténuer les difficultés des personnes qui s’adressent à eux en offrant écoute, soutien, conseils et aide dans leurs démarches. Les CSP existent à Genève depuis 1954, Vaud depuis 1961, Neuchâtel depuis 1964 et Berne-Jura depuis 1966. Ils organisent plusieurs secteurs d’activités: consultations sociales, juridiques, conjugales et familiales, jeunes, migration, endettement, activités en groupe, formation, prévention, insertion sociale, réinsertion professionnelle, recherche sociale, ramassage à domicile.

Infos : contacts des CSP cantonaux

CSP Genève

14, rue du Village-Suisse

CP 171

Tél : 022 807 07 00

Mail : info@csp-ge.ch

CSP Vaud

Rue Beau-Séjour 28

1003 Lausanne

Tél : 021 560 60 60

Mail : info@csp-vd.ch

CSP Neuchâtel

Parcs 11

2000 Neuchâtel

Tél : 032 722 19 60

Mail : csp.neuchatel@ne.ch

CSP Berne-Jura

Rue Centrale 59

2740 Moutier

Tél : 032 493 32 21

Mail : info@csp-beju.ch