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UN MONDE NOUVEAU

13 vœux pour la nouvelle année 2012

A l’occasion de cette nouvelle année 2012, je souhaite un nouveau monde, un monde plus heureux rayonnant de paix, de justice et de liberté.

Un nouveau monde plus égalitaire, dans lequel les barrières raciales et ethniques seraient rompues à jamais.

Un monde dans lequel aucune personne ne devrait être obligée de quitter sa terre natale pour aller à la recherche de quoi que ce soit à cause de la stupidité de son gouvernement.

Je souhaite un nouveau monde dans lequel aucun individu ou groupe d’individus ne pourrait prendre  tout un pays en otage, ni confisquer ses richesses comme un héritage.

Ni diviser son peuple uni au nom d’une ethnie préférée, tuer des innocents, des femmes et des enfants  en sachant que le monde entier les laissera faire.

Je souhaite un nouveau monde dans lequel les opposants comme les marionnettes du pouvoir ne transformeraient plus les enfants des autres en instruments d’échecs  au moment où leurs propres enfants étudient dans les plus grandes universités.

Un  monde affranchi de ceux qui profitent de la vulnérabilité des jeunes, les instrumentalisent, les poussent à affronter les canons des autres dictateurs et qui, une fois qu’ils ont atteints leurs objectifs, tournent leurs vestes.

Un monde où les rares  jeunes qui ont survécu ne seraient pas réduits au silence ou exilés car encombrants.

Je souhaite un monde nouveau  dans lequel l’accès au savoir, garant de la liberté, ne serait plus discriminatoire.

Un monde dans lequel Noirs, Jaunes, Rouges ou Blancs se tutoieraient dans l’amitié.

Je souhaite un monde dans lequel les pauvres ne paieraient plus les déficits des institutions financières et des spéculateurs.

Je souhaite un nouveau monde sans généraux, mais rempli de personnalités telles que Gandhi, Mandela,  Martin Luther King …

Un monde sans réfugiés où régneraient la paix et la tranquillité.

PITA

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils




La Migration…

MIGRATION, هجرة,

GÖÇ, MIGRAZION,

KOÇPERI… 



J’essaie de t’écrire en kurde, mais je n’y arrive pas. J’essaie de t’écrire en turc, mais je n’y arrive pas. J’essaie de t’écrire en français, mais je n’y arrive pas. Je veux te dire dans toutes les langues mais je sais qu’il manque toujours quelque chose.

Je te cherche dans les livres d’histoire mais je ne t’y trouve pas. Tu es si vieille que personne ne se souvient de ta naissance, de ton âge et de ton nom. Comme je disais, tu es très vieille. Ton nom est différent dans chaque langue: en français MIGRATION, en arabe هجرة, en turc GÖÇ, en italien MIGRAZION, en kurde KOÇPERI… 

Selon certains, tu es une échappatoire. Selon certains, tu es la liberté et selon d’autres, tu es un emprisonnement qui vient de commencer. Tu es une grande chose tout en étant rien. 

Il y a quelque chose qu’on ne peut exprimer dans aucune langue. Tu es une chose comme ça. Est-ce que tes créateurs sont coupables ou est-ce que tu es coupable de ta présence? Le monde est séparé en trois pôles : ceux qui font migrer d’autres, les migrants eux-mêmes et ceux qui subissent la migration. Qui sont heureux parmi eux? Qui sont satisfaits de cette situation? Lesquels d’entre eux sont coupables? Tu ne le sais pas mais, selon moi, tout le monde est responsable de cette situation.

Le monde, l’humanité, nous sommes coupables de t’avoir créée et s’il y a des innocents parmi nous, ce sont ceux qui sont contraints à migrer.

N. COGALTAY

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils