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Flash Infos #182

Sous la loupe : Gaza : 100 jours de guerre qui semblent 100 ans / En France, des milliers de manifestants dans la rue contre la loi Immigration / Un centre fédéral d’urgence ouvre ses portes à Thônex

Nos sources:

Gaza : 100 jours de guerre qui semblent 100 ans

UN, Le 15 janvier, 2024

En France, des milliers de manifestants dans la rue contre la loi Immigration

RFI, le 14 janvier 2024

Un centre fédéral d’urgence ouvre ses portes à Thônex

Le Temps, le 12 Janvier 2024

Ce podcast a été réalisé par : 

Liana Grybanova et Alix Kaneza, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils ainsi que Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction.




La Mère jungle

Une légende colombienne #6

Voici la sixième « histoire du monde de Voix d’Exils ». A chaque publication de la série: une légende, un mythe ou une fable du pays d’origine d’un rédacteur ou d’une rédactrice. 

La légende de la Mère Jungle est une histoire profondément ancrée dans la tradition orale de l’Amazonie colombienne et d’une partie des plaines orientales. La légende raconte que les paysans et les bûcherons qui l’ont vu disent qu’elle est une dame corpulente et élégante, vêtue de feuilles fraîches et de mousse verte. La Mère Jungle est généralement représentée comme une femme forte et belle, mi-femme et mi-montagne, avec un chapeau couvert de feuilles vertes et de plumes qui ne laisse pas voir son visage.

Certains et certaines prétendent entendre ses cris et ses sifflements lors des nuits sombres et orageuses. Elle vit loin du bruit de la civilisation dans des endroits enchevêtrés avec des arbres feuillus et dans des forêts chaudes en compagnie d’animaux sauvages.

Les paysans disent que lorsque Mère Jungle se baigne dans les sources des rivières, celles-ci deviennent boueuses et débordent. Elle provoque aussi aussi des inondations et de fortes tempêtes dont résulte de terribles dégâts.

La légende de la Mère Jungle peut servir d’avertissement pour notre époque car les êtres humains détruisent la planète au point de créer un important réchauffement climatique ce qui montre que la Mère Jungle ou la Terre Mère est furieuse contre toute l’humanité.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




« Le Transperceneige »

Un film post-apocalyptique sur la survie de l’humanité après la congélation de la planète

Une expérience ratée visant à résoudre le problème du réchauffement climatique met fin à la quasi-totalité de l’humanité en congelant la planète. Les derniers survivant.e.s se réfugient à l’intérieur du dernier train appelé « le  Transperceneige » (« Snowpiercer » en anglais dans la version cinématographique) qui fait perpétuellement le tour du monde avec un moteur qui avance sans cesse sur des rails gelés et enneigés.

L’histoire du film est celle de la survie de l’humanité en raison du phénomène de congélation causé par un changement climatique brutal et accidentel issu d’une expérience ratée. Quelques personnes arrivent à se réfugier dans un train faisant perpétuellement le tour de la Terre. Les derniers survivant.e.s de notre planète, selon l’intrigue de cette intéressante dystopie, sont entassés dans de multiples wagons divisés en classes sociales, dont la plus défavorisée – la classe exploitée – vit dans la section arrière, où ses membres souffrent de la faim, du froid et de la nécessité d’alimenter la locomotive du train en énergie. A l’autre extrémité du train, il y a la classe aisée qui détient le pouvoir et qui voyage dans les premiers wagons avec toutes sortes de privilèges : de la bonne nourriture, de bons vêtements, un endroit confortable pour dormir et assurer l’éducation de ses enfants.

Les réfugiés du monde entier dans les derniers wagons

La vie dans les derniers wagons s’écoule lentement sans solution apparente à la situation précaire de la population la plus vulnérable. Jusqu’au jour où un homme nommé Curtis – le chef de la section des classes sociales défavorisées – décide de changer l’état des choses en commençant à enquêter sur ce qui se passe dans les wagons de l’avant et il découvre tous les secrets de la classe privilégiée qui dirige le train. C’est alors que la classe défavorisée s’organise pour lutter pour ses droits.

Le film du réalisateur coréen Bong Joon-ho, avec cet énorme train de plus de 1000 wagons et avec pour toile de fond la lutte des classes, est une histoire post-apocalyptique montrant des confrontations de classes au sein d’une société divisée par l’égoïsme et l’individualisme, et qui utilise des stratégies de survie montrant le côté le plus irrationnel et violent de l’être humain. Le train fait allusion à l’Arche de Noé, puisque les passagers et passagères sont les seuls survivants de l’humanité à avoir réussi à monter à bord. Les membres du dernier wagon du Transperceneige sont maltraités car ils sont montés clandestinement à bord avant qu’il n’entame son interminable voyage et ce sans avoir payé le prix exorbitant du billet d’entrée. En comparaison, ce groupe de passagers clandestins vit des situations qui peuvent être comparées selon moi à celles des personnes migrantes dont de nombreux pays adoptent des politiques brutales à leur égard et qui les relèguent à des conditions de vie indignes.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Snowpiercer

Fiche technique:

Film réalisé en 2013 par Bong Joon-ho qui a été inspirée de la bande dessinée des années 80 de de Jean-Marc Rochette et Jacques Loeb intitulée « Le Transperceneige ». Snowpiercer est aussi une série produite par TNT – Warner Media group – que Netflix distribue via sa plateforme.

Casting:

Chris Evans: Curtis

Song Kang-ho: Namgoong Minsoo

Ed Harris: Wilford

John Hurt: Gilliam

Tilda Swinton: Mason




«La réouverture du Musée de l’immigration est vraiment un miracle»

Ernesto Ricou lors de l’inauguration du nouveau Musée de l’immigration le 18.03.2022. Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Le Point d’Appui à Lausanne accueille le nouveau Musée de l’immigration

Le Musée de l’immigration a été fondé par Ernesto Ricou en 2005 à Lausanne à l’Avenue de Tivoli 14. Contraint de quitter les lieux, le musée a failli fermer définitivement ses portes. In extremis, il a trouvé des nouveaux locaux au Point d’Appui à Lausanne et a pu rouvrir ses portes le 18 mars de cette année.

Selon Ernesto Ricou, la réouverture du musée est vraiment « un miracle », ce après avoir presque perdu l’espoir de trouver un nouveau lieu pour accueillir sa grande collection d’objets qui sont très importants pour la mémoire de la migration.

Aux origines du musée

Cet endroit intéressant consacré à la mémoire de la migration a ouvert ses portes en 2005 dans un local à l’avenue de Tivoli 14 à Lausanne. La collection d’objets d’une grande valeur historique et sentimentale est notamment composée de valises, photos et coupures de presse qui témoignent des douloureuses trajectoires de la migration et de l’humanité des êtres qui quittent leur pays pour de multiples raisons.

Dix-sept ans après l’ouverture de cet endroit de mémoire de l’immigration, le musée était sur le point de disparaître car le local était voué à la démolition pour laisser la place à un logement social. En outre, depuis 2015, le musée ne reçoit plus d’aide financière de la Ville de Lausanne, car « le projet ne s’inscrit pas dans ses priorités culturelles »

La persévérance porte ses fruits

Cependant, Ernesto Ricou a toujours gardé l’espoir de trouver de nouveaux locaux pour le musée. Après le premier jour de fermeture, alors qu’il était presque résigné à perdre son projet, il reçoit la visite de Diane Barraud, la responsable du Point d’Appui qui est une structure d’accueil et de soutien aux personnes migrantes de l’Eglise catholique et de l’Eglise évangélique réformée vaudoise. Elle lui propose un nouveau lieu pour son musée et un nouveau refuge pour la mémoire des migrations. Lors de l’inauguration du nouveau Musée de l’immigration, le vendredi 18 mars dernier, Ernesto Ricou a organisé une visite des collections. Fière de son travail et de sa persévérance qui ont finalement porté leurs fruits, il est aujourd’hui heureux et soulagé d’avoir eu la chance d’avoir trouvé ce nouveau lieu. Mais surtout, il remercie toutes les personnes qui ont cru et soutenu son projet altruiste. Et d’ajouter :  « Ce qui me fait tenir le coup ? Mère Térésa, dont le portrait est toujours accroché en bonne place dans le musée ».

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise du Voix d’Exils

Pour aller plus loin:

Ecoutez un extrait de la visite du nouveau musée de l’immigration par Ernesto Ricou le 18 mars dernier:

Pour visiter le musée : rendez-vous au Point d’Appui qui se trouve, à la rue St- Martin 36, à Lausanne.

Le musée de l’immigration est à la recherche de nouveaux locaux. Voix d’Exils, le 5 juillet 2016

Musée de l’immigration – Lausanne Musées (lausanne-musees.ch)




FLASH INFOS #102

Centre fédéral pour réquréants d’asile de Zürich / SEM / Twitter

Sous la loupe : En Suisse, les centres fédéraux d’asile sont débordés / Allemagne : les femmes et les enfants ukrainiens exposés au risque de trafic humain / « Le mur de la honte » : une stratégie superficielle face à la migration algérienne



En Suisse, les centres fédéraux d’asile sont déjà débordés

RTS, le 16.03.2022

Le 15 mars dernier, la Suisse comptait plus de 5’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s arrivé·e·s dans le pays. Face à cette situation, les Centres fédéraux d’asile se sont retrouvés débordés, entrainant notamment de longues files d’attente au Centre fédéral de Zurich où les réfugié·e·s se sont rendu·e·s pour obtenir un permis S.

Le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) a par ailleurs assuré que « Personne n’est laissé à la rue ». Dans cette optique, la Municipalité de Zurich a décidé d’ouvrir une grande salle sportive pour les personnes en attente d’un permis S. La Confédération a, quant à elle, annoncé vouloir favoriser les enregistrements numériques pour soulager les Centres fédéraux.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Allemagne : Les femmes et les enfants ukrainiens exposés au risque de trafic humain

infomigrants.net, le 11.03.2022

Depuis le début de la crise migratoire liée à la guerre en Ukraine, la gare centrale de Berlin est devenue un point de passage important pour des milliers d’ukrainien·ne·s, en majorité des femmes et des enfants. La vulnérabilité de cette population augmente leur risque d’être la cible de réseaux de trafic humain et de prostitution.

En effet, d’après la police allemande, des femmes et des mineurs non accompagnés voyageant seuls ont été approchés à la gare centrale par des personnes leur proposant de l’argent pour les loger dans leur demeure.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

« Le mur de la honte » : une stratégie superficielle face à la migration algérienne

infomigrants.net, le 10.03.2022

Depuis la fin du mois de février, des murs d’environ quatre mètres de haut cloisonnent plusieurs plages d’Aïn el Turk, une ville côtière située à l’ouest d’Oran.

Des sources proches de l’administration de la ville ont déclaré à Algérie Part Plus que « ces murs en béton font partie d’une stratégie globale décidée par les autorités locales » pour « bloquer définitivement l’accès aux plages d’Oran aux réseaux de migrants » qui tentent de traverser la Méditerranée. Certains parlent d’un « mur de la honte » et affirment qu’il sera difficile d’arrêter les citoyen·ne·s algérien·ne·s qui bravent chaque jour la haute mer dans leurs petits bateaux pour fuir le désespoir de leur situation actuelle.

Le phénomène migratoire n’est pas nouveau en Algérie et s’est particulièrement amplifié depuis l’année dernière dans cette région qui est le point de départ de la totalité des exilé·e·s de l’ouest algérien.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils