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Flash infos #187

Sous la loupe : Le village thurgovien de Steckborn refuse la fermeture de son centre d’asile / Elections européennes : quatre questions sur le ralliement au RN de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex / Situation humanitaire très alarmante en RDC

 

Le village thurgovien de Steckborn refuse la fermeture de son centre d’asile

 Le Temps, le 16 février 2024

Elections européennes : quatre questions sur le ralliement au RN de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex

Franceinfo, le 19 février 2024

Situation humanitaire très alarmante en RDC

DW, le 15 février 2024

Ce podcast a été réalisé par :

Zana Mohammed et Kristine Kostava, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction.




FLASH INFOS #102

Centre fédéral pour réquréants d’asile de Zürich / SEM / Twitter

Sous la loupe : En Suisse, les centres fédéraux d’asile sont débordés / Allemagne : les femmes et les enfants ukrainiens exposés au risque de trafic humain / « Le mur de la honte » : une stratégie superficielle face à la migration algérienne



En Suisse, les centres fédéraux d’asile sont déjà débordés

RTS, le 16.03.2022

Le 15 mars dernier, la Suisse comptait plus de 5’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s arrivé·e·s dans le pays. Face à cette situation, les Centres fédéraux d’asile se sont retrouvés débordés, entrainant notamment de longues files d’attente au Centre fédéral de Zurich où les réfugié·e·s se sont rendu·e·s pour obtenir un permis S.

Le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) a par ailleurs assuré que « Personne n’est laissé à la rue ». Dans cette optique, la Municipalité de Zurich a décidé d’ouvrir une grande salle sportive pour les personnes en attente d’un permis S. La Confédération a, quant à elle, annoncé vouloir favoriser les enregistrements numériques pour soulager les Centres fédéraux.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Allemagne : Les femmes et les enfants ukrainiens exposés au risque de trafic humain

infomigrants.net, le 11.03.2022

Depuis le début de la crise migratoire liée à la guerre en Ukraine, la gare centrale de Berlin est devenue un point de passage important pour des milliers d’ukrainien·ne·s, en majorité des femmes et des enfants. La vulnérabilité de cette population augmente leur risque d’être la cible de réseaux de trafic humain et de prostitution.

En effet, d’après la police allemande, des femmes et des mineurs non accompagnés voyageant seuls ont été approchés à la gare centrale par des personnes leur proposant de l’argent pour les loger dans leur demeure.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

« Le mur de la honte » : une stratégie superficielle face à la migration algérienne

infomigrants.net, le 10.03.2022

Depuis la fin du mois de février, des murs d’environ quatre mètres de haut cloisonnent plusieurs plages d’Aïn el Turk, une ville côtière située à l’ouest d’Oran.

Des sources proches de l’administration de la ville ont déclaré à Algérie Part Plus que « ces murs en béton font partie d’une stratégie globale décidée par les autorités locales » pour « bloquer définitivement l’accès aux plages d’Oran aux réseaux de migrants » qui tentent de traverser la Méditerranée. Certains parlent d’un « mur de la honte » et affirment qu’il sera difficile d’arrêter les citoyen·ne·s algérien·ne·s qui bravent chaque jour la haute mer dans leurs petits bateaux pour fuir le désespoir de leur situation actuelle.

Le phénomène migratoire n’est pas nouveau en Algérie et s’est particulièrement amplifié depuis l’année dernière dans cette région qui est le point de départ de la totalité des exilé·e·s de l’ouest algérien.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #99

Photo: Voix d’Exils

Sous la loupe : Polémique autour d’un projet de centre sécuritaire à la gare de Lausanne / L’exposition « Quitter la Suisse » à découvrir au Musée national / Des travailleur·euse·s migrant·e·s dénoncent des violences dans une usine en Malaisie

Polémique autour d’un projet de centre sécuritaire à la gare de Lausanne

RTS, le 19.02.2002

Depuis le lundi 21 février, le collectif « Droit de rester » et des personnalités des milieux culturels, associatifs et politiques lausannois manifestent leur opposition au nouveau projet de grand centre sécuritaire à la gare de Lausanne. Ce projet vise à construire un centre de 3’000 m2 sous les rails qui réunirait les administrations de la douane, de la police des transports et un bureau de la police cantonale.

Les opposant·e·s au projet craignent une possible augmentation des renvois ainsi que la mise en place de cellules de rétention et de salles d’audition. La conseillère d’Etat vaudoise en charge de la Sécurité – Béatrice Métraux – a pris la parole suite à ces oppositions et a déclaré que le projet ne prévoyait pas la construction de cellules pour renvoyer des personnes migrantes.

Une lettre ouverte à signer du collectif « Droit de rester » est accessible en ligne à l’adresse suivante: https://chng.it/25GynJXY

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

L’exposition « Quitter la Suisse » à découvrir au Musée national

RTS, 18.02.2022

Ouverte jusqu’au 24 avril au Musée national Suisse à Zurich, l’exposition « Quitter la Suisse » expose les récits de personnes qui sont parties du pays à la recherche de meilleures conditions de vie. Elle rend compte de la façon dont la famine et le climat ont rythmé l’exil des Suisses.

La Suisse étant réputée être un pays où l’on s’établit et où l’émigration est rare, l’exposition a l’avantage de mettre en lumière qu’en réalité plus d’un dixième de la population part s’installer à l’étranger.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Des travailleur·euse·s migrant·e·s dénoncent des violences dans une usine en Malaisie

Centre de Ressources sur les Entreprises et Les Droits de l’Homme, le 21.02.2022

En Malaisie, des travailleurs et travailleuses migrant·e·s d’une usine fabriquant des produits Dyson ont décrit à la chaîne britannique Channel 4 News les conditions de travail difficiles et les abus qu’ils subissent.

Ces derniers sont notamment amenés à travailler de longues heures, (parfois 18 heures par jour). De plus, nombre d’entre eux vivent dans des conditions insalubres et des logements surpeuplés, avec dans certains cas 80 personnes dans une chambre.

Zahra AHMADIYAN

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Le semeur d’espoir

Le père Frans en Syrie

Le père Frans en Syrie

En mémoire du père Frans Van Der Lugt            

Le 7 avril 2017 coïncide avec le troisième anniversaire de l’assassinat du père Frans Van Der Lugt, un prêtre jésuite néerlandais, qui a consacré plus de 50 ans de sa vie au peuple syrien. Né en Hollande en 1938 dans une famille de banquiers, il a étudié la théologie, la philosophie, la psychothérapie et la langue arabe. Il s’est ensuite déplacé en Syrie en 1966 pour y vivre le reste de sa vie. Le 7 avril 2014, alors âgé de 75 ans, il est brutalement assassiné à Homs par deux hommes armés à  Homs, dans la résidence des Jésuites de Bustan al-Diwan.

Lorsque la guerre civile syrienne a éclaté en mars 2011, la vieille ville de Homs, y compris le quartier chrétien de Bustan al-Diwan, où se trouvait la résidence des Jésuites, tomba entre les mains des rebelles islamistes et fut bientôt assiégée par l’armée syrienne. Malgré le fait que l’enclave était assiégée et bombardée presque quotidiennement et la cible des tireurs d’élite, le père Frans a choisi d’y rester car « le peuple syrien m’a tellement donné… Je veux partager leur douleur et leur souffrance », confie-t-il dans une vidéo en arabe

Durant le terrible siège qui dura trois ans – jusqu’en mai 2014 – aucune denrée alimentaire n’avait été acheminée et personne n’était autorisé à entrer ou sortir. Père Frans essayait désespérément de joindre les deux bouts. Traversant les rues et les allées de l’enclave fantôme à vélo ou à pieds, il rendait visite aux habitants traumatisés, malades et affamés, offrant des conseils et un soutien psychologique, un peu de pain, d’eau ou de boulgour s’il y en avait à disposition. Il a abrité des familles déplacées musulmanes ou chrétiennes dans la Résidence des Jésuites et a réalisé un certain nombre de vidéos afin d’alerter la communauté internationale sur la situation de Homs pour stopper la tragédie humaine que vivait l’enclave assiégée. « La Résidence était devenue un lieu de réconciliation grâce à lui » témoigne le père Hilal. Des louanges réitérées par plusieurs témoignages dont celui de Shafiaa al-Rifaei, une mère musulmane déplacée qui a trouvé refuge dans la Résidence des Jésuites: « Il nous fournissait des denrées alimentaires, du lait pour enfants et nous réconfortait toujours en disant que cela allait bientôt prendre fin. Il avait commencé à organiser de petites fêtes pour les enfants et à leur donner des bonbons et des cadeaux ». Un autre homme confie au journaliste du Daily Star « Il a pris mon père malade sur son vélo à l’hôpital malgré un bombardement » . Frans ne faisait aucune distinction entre les religions: « Je ne vois pas les musulmans ou les chrétiens, je vois avant tout les êtres humains ».

Un psychothérapeute et un praticien de yoga et de Zen

Bien avant le début de cette guerre effroyable, des centaines de personnes de Homs et d’ailleurs en Syrie se rendaient déjà à la Résidence des Jésuites à Bustan Al-Diwan à la recherche d’aide et de conseils. « En tant que psychothérapeute et praticien sérieux de yoga et de Zen, Abouna Frans (comme on l’appelait avec ferveur, abouna signifiant père) en a aidé des centaines. Il n’a jamais refusé personne » explique Abdel-Messieh, psychiatre d’origine syrienne vivant à Lausanne. « Pendant des années, j’ai participé à ses diverses activités de jeunesse. J’ai été étonné de voir comment il pouvait toujours trouver le temps d’écouter patiemment tout le monde malgré son horaire très chargé. Il devait dormir seulement deux ou trois heures par nuit. C’était un homme et un prêtre exceptionnel » conclut-il.

La Randonnée [Al-Maseer]

Abouna Frans était un grand amoureux de la Syrie. En 1981, il a initié « La Randonnée » [Al-Maseer] : un pèlerinage à travers le désert syrien et les régions montagneuses qui se tient en été ou en hiver, huit jours par an. L’objectif était de découvrir la beauté du paysage syrien et de vivre une expérience de partage et de solidarité: « A la fin de chaque randonnée on remarque qu’il n’y a personne qui ne soit pas aimé » dit-il. Pendant trente années successives, il a conduit les groupes de randonneurs à travers les chemins ardus et déchiquetés réitérant son slogan bien connu « En avant ». Des milliers de jeunes de toutes les religions et de toutes les parties du pays ont pris part à cette randonnée qui devint rapidement très populaire. Malgré son âge avancé, il paraissait plus énergique et plus dynamique que la jeunesse elle-même. Les randonneurs perpétuent sa force et son endurance. « Abouna Frans était un mentor spirituel et un père pour tous. Une source profonde d’espoir et de compassion », affirme Marwa, un résident de Bustan al-Diwan jusqu’en 2011, qui vit maintenant à Vienne, en Autriche.

Le Centre de la Terre [Al-Ard]

En 1991, Père Frans a cofondé « le Centre de la Terre » [al-Ard], symbolisant l’empathie que l’être humain porte à la terre et l’environnement, comme un lien unificateur. D’une superficie de 23 hectares, non loin de la ville de Homs, ce projet sans précédent de développement rural et social visait à réhabiliter les personnes handicapées mentales, à lutter contre le dépeuplement rural et les migrations, et à offrir un lieu de retraite spirituelle et de dialogue interreligieux.

Dans une société fortement divisée ethniquement et religieusement, le père Frans a contribué à construire des ponts et à trouver des dénominateurs communs basés sur les valeurs humaines. « Père Frans faisait partie d’un genre clergé atypique : modeste, intellectuel, non dogmatique, qui aimait la compagnie des gens ordinaires. Il a eu le courage d’ouvrir les fenêtres pour laisser entrer l’air frais, c’est pourquoi il était très aimé par la jeunesse », relève Muntaha, un participant de longue date des activités jeunesse du père Frans, qui vit actuellement à Lausanne.

Le donneur d’espoir

La guerre civile a brisé tous les projets de Frans, mais jamais sa foi ni son dévouement pour le peuple syrien. Il aida sans relâche les pauvres, les malades et œuvra à construire des ponts de réconciliation et de paix. Peut-être les semences qu’il a plantées prendront du temps pour se développer dans un pays déchiré par six ans de guerre apocalyptique, la violence et de haine. Néanmoins, certaines sont déjà devenues des fleurs au travers de randonnées en Europe, à Homs et dans d’autres parties du monde, comme c’est le cas pour des centaines de personnes ; Muntaha, Abdel-Messieh, Shafiaa et Marwa témoignent de la richesse du chemin parcouru avec le père Frans: «Abouna Frans a été la source de mon inspiration et de mon intégration à Vienne. Il m’a fait ce que je suis aujourd’hui»

Hayrenik DONO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

Cliquez pour entendre la chanson

Un message du Père Frans en Homs, Syrie

 

 




Le foyer de Bex fête son trentième anniversaire

Chacune des 35 communautés du foyer de Bex a préparé un plat traditionnel de son pays. Photo: Najet

Le dimanche 24 juin dernier marque une double célébration : celle de la journée des réfugiés et celle du 30 ème anniversaire du foyer pour requérants d’asile de Bex. A cette occasion, une journée extraordinaire a été organisée au foyer de Bex qui était placée sous le signe de la rencontre entre la communauté des requérants d’asile et la population locale. Cette journée de fête a notamment été animée par le groupe de musique Aquavita (eau de vie), Gabidoul le clown, des démonstrations d’arts-martiaux, des danses et un somptueux repas avec des spécialités culinaires de plus de 26 pays offertes par la cuisine.

Les festivités de la journée ont été ouvertes par le mot de bienvenue de la responsable de secteur Est de l’Evam, Madame Christine Blatti, qui a rappelé la place du requérant dans la société suisse, la mission de l’Evam et celles des autorités à leur égard.

Un centre qui a une longue histoire

Le bâtiment, qui accueille aujourd’hui les demandeurs d’asile de Bex, était connu auparavant sous la dénomination de la « Pension du Crochet », qui connut l’âge d’or du tourisme thermal de Bex-les-Bains. Mentionnons aussi que ce bâtiment a joué un rôle prépondérant durant la deuxième guerre mondiale, en abritant des populations persécutées, notamment des membres de la communauté juive contraints à l’exil par les Nazis.« Il y a 30 ans, la Croix Rouge a ouvert cette maison, je dirais même pour héberger les dix premiers Africains qui arrivèrent dans la région » nous a affirmé Madame Christine Blatti. Aujourd’hui, le foyer de Bex accueille 180 requérants d’asile, dont 66 enfants. 35 nationalités sont représentées.

Le clown Gabidoul captive les enfants

Le clown Gabidoul hynotise les enfants

A cette occasion, le clown Gabidoul a fait des numéros qui ont fait rire aux éclats les enfants. Ce fut un moment inoubliable pour eux, comme en témoigne Monsieur Sébastien, qui est un habitant de Bex et qui assisté aux pitreries du clown avec sa femme et ses deux enfants : « on a vu Gabidoul le clown qui partait en vacances, les enfants ont bien rigolé, c’était magnifique pour les petits. En plus de cela, la morale était assez sympa, parce que finalement, il a conclu que l’endroit idéal où on était le mieux c’était à Bex. J’ai eu du plaisir surtout à observer les enfants rire à ce point. C’était vraiment chouette ! A cela s’ajoute qu’en tant qu’adulte, j’ai aussi bien profité de cette journée ».

Suite à cela, un groupe d’enfants a fait une impressionnante démonstration de Ju-jitsu en présence de leur maître Yenene. Ils ont démontré une grande motivation et ont été acclamés par le public pour leur travail remarquable.

Un doux mélange multiculturel

Photo: Najet

L’aspect multiculturel de l’événement était flagrant lors du partage du repas commun composé de mets traditionnels préparés et offerts par l’ensemble des requérants d’asile de Bex. Mais également lors des danses où les gens harmonisaient leurs mouvements sur des musiques du monde entier et dépassaient ainsi leurs différences culturelles. Une ambiance parfaite où les requérants d’asile, les autorités de l’Evam et les habitants de Bex étaient assis à une même table. « Je suis là, parce que je trouve que les requérants d’asile sont mal soignés dans mon pays. Des journées pareilles sont toujours de belles journées, de belles rencontres. Par contre, je regrette de ne pas avoir vu les gens qui sont contre les requérants l’asile. Ils auraient dû venir voir comment ça se passe et comment les gens vivent aussi », s’exclame avec amertume Madame Suzi  Dulex Karsa Tchasseu , qui est une habitante de Bex. De leur côté, les requérants d’asile ont dans leur ensemble beaucoup appréciés ce moment. Certains ont même affirmés qu’ils n’ont jamais connu en Suisse des échanges et des dialogues aussi riches qu’aujourd’hui. L’on pouvait aussi remarquer la présence des gens qui provenaient de régions plus lointaines, mais ayant leurs activités professionnelles à Bex et des membres du clergé de l’Eglise catholique présente dans la commune.

« Il n’y a de différences que dans les statuts qu’on leur donne »

Photo: Najet

Les scientifiques disent que le soleil ne se couche jamais, mais c’est l’homme qui s’éloigne de la lumière. De même, souvent, ce n’est pas la vérité qui est cachée, mais c’est plutôt l’être humain qui ne se donne pas la peine de la connaître. On entend souvent la cheffe de département fédérale de justice et police – Madame Simonetta Sommaruga – dire « qu’il ne faut pas oublier que derrière l’asile, il y a des être humains ». Or, on voit souvent des informations à la télévision qui attisent la haine et le rejet de l’autre : du requérant d’asile, ce qui génère la méfiance, l’inquiétude et des idées stéréotypées au sein de la population à leur égard. Madame Christine Blatti souligne à ce propos « qu’il faut les connaître pour se faire une idée fondée à leur sujet. Il ne suffit pas de se dire que les gens sont comme ceci ou comme cela. Il faut venir à leur rencontre et c’est en rencontrant ces personnes qu’on se rend compte que ce sont des gens comme vous et moi avec des envies, avec une volonté de vivre en paix de pouvoir aspirer à une vie meilleure. C’est légitime de chercher une meilleur vie ».

Nous nous rapprochons ensuite d’un requérant d’asile d’origine guinéenne et ce dernier nous confie que « l’idée que se font certaines personnes des habitants du foyer de Bex est que c’est un centre de dealers, un centre à problèmes où la police doit souvent intervenir. Mais il y a fort heureusement aussi des gens qui défendent les requérants d’asile ainsi que la valeur de l’être humain et qui parfois consacrent du temps pour les soutenir et atténuer leurs souffrances ». C’est le cas de Monsieur Emmanuel Pechin, qui est membre du groupe de musique Aquavita. « Ma représentation à moi est qu’on est tous des êtres humains, que l’on soit refugié ou de culture différente. Je sens aussi beaucoup de souffrance qui rencontre la mienne. Leur souffrance n’est pas différente de la mienne et leur joie non plus d’ailleurs. Au-delà des origines et des cultures, on vit les mêmes émotions. Il n’y a de différence que dans les statuts qu’on leur donne, mais il n’y a pas de différence au niveau du genre humain : nous sommes tous des humains à part entière » conclut-il.

Hochardan et Louvain

Membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Photos :

Najet

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils