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Flash Infos #189

Sous la loupe : Les personnes migrantes victimes de violences mieux protégées / Le renforcement de la coopération mondiale est essentiel pour répondre aux migrations provoquées par le changement climatique / Au Royaume-Uni, le coût de l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda passe mal 

Nos sources : 

Les étrangères victimes de violences en voie d’être régularisées

20minutes, le 28 février 2024

Le renforcement de la coopération mondiale est essentiel pour répondre aux migrations provoquées par le changement climatique.

OIM, le 26 février 2024

Au Royaume-Uni, le coût de l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda passe mal

Rfi, le 1 mars 2024

Ce podcast a été réalisé par : 

Zana Mohammed et Vishnu Nagalingam, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction.




FLASH INFOS #141

Sous la loupe : Appel à une mobilisation pour défendre la dignité des migrants / Le gouvernement britannique veut encore durcir la législation sur l’immigration / La Suisse en fait-elle assez pour l’intégration des jeunes étrangers ?

 

Appel à une mobilisation pour défendre la dignité des migrants

L’observateur, le 07 mars 2023

 

Le gouvernement britannique veut encore durcir la législation sur l’immigration illégale

Le Temps, le 06 mars 2023

 

La Suisse en fait-elle assez pour l’intégrait des jeunes étrangers ?

Blick, le 08 janvier 2023




FLASH INFOS #116

Sous la loupe: Inauguration à Berne d’un « village de conteneurs » pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s / Un réseau de passeurs actif dans 5 pays européens est démantelé / La Commission européenne demande l’arrêt des refoulements illégaux de réfugié·e·s



Inauguration à Berne d’un « village de conteneurs » pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s

RTS, le 07.07.2022

À Berne, près de 1’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s pourront être accueilli·e·s dans un nouveau village temporaire de conteneurs. Les dizaines de conteneurs réunis sont aménagés en chambres, cuisines communautaires, écoles et autres services. Les résident·e·s, dont les premiers et premières ont pris possession des installations le lundi 11 juillet, pourront y vivre de façon autonome et pourront également partir quand ils le souhaitent.

Le projet a toutefois été critiqué par certaines personnes qui assimilent la structure des conteneurs à celle d’une prison. En outre, selon Peter Meier, responsable de la politique d’asile à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), « ces villes de conteneurs ne peuvent être qu’une solution temporaire ».

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Un réseau de passeurs actif dans 5 pays européens est démantelé

Info Migrants, le 05.07.2022

Une opération de police a été organisée mardi 5 juillet dans cinq pays européens pour démanteler un réseau de passeurs qui faisait traverser illégalement par la Manche des exilé·e·s clandestins. L’Allemagne, la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas étaient au centre de l’opération. Au total, 36 personnes ont été interpellées pour être soupçonnées de faire partie du réseau organisé de trafic de personnes étrangères.

Informés par la police, certains médias ont annoncé que ce réseau de passeurs serait composé de Kurdes irakiens ayant permis jusqu’à 10’000 personnes de rejoindre le Royaume-Uni dans de petites embarcations.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

La Commission européenne demande l’arrêt des refoulements illégaux de réfugié·e·s

Euronews, le 05.07.2022

La Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures – Ylva Johansson – a accusé la Grèce de procéder à des expulsions illégales et violentes de personnes migrantes à sa frontière. De nombreuses ONG dénoncent depuis un certain temps le fait que les autorités grecques exploitent, attaquent et volent des exilé·e·s afghan·es, y compris des enfants, avant de les renvoyer en Turquie via le fleuve d’Evros.

De son côté, Athènes dément ces accusations et critique le manque de solidarité des autres Etats membres de l’Union européenne (UE) face à l’afflux de personnes réfugiées.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




La laïcité au Moyen-Orient

Source: unsplasch.com.

Les raisons de l’échec de la laïcisation au Moyen-Orient et particulièrement en Iran

La révolution philosophique qui a eu lieu en Europe entre les 17ème et 18ème dit «Siècle des Lumières» n’a jamais pris fin au Moyen-Orient. L’ingérence de gouvernements étrangers et de communautés religieuses très conservatrices dans cette région du monde n’ont pas favorisé la laïcité. L’Iran, à présent dirigé par une politique idéologique, est le meilleur exemple que l’on peut examiner pour comprendre cette situation.

En Europe, le premier pays à avoir connu la laïcité après des développements politiques a été la France. La question de la séparation de la religion et de la politique est devenue une loi fondamentale en France avec la Constitution de la 4ème République de 1948. Après la France, des pays tels que la Belgique, la Turquie et des villes canadiennes comme Québec, ainsi que Genève et Neuchâtel en Suisse ont adopté la laïcité dans leur Constitution.

Que signifie la laïcité ?

Laïcité signifie qu’un gouvernement n’adhère à aucune religion. La religion fonctionne librement dans la société civile, mais elle n’exerce aucun pouvoir sur le champ politique.

Les partisans de la laïcité en Occident estiment que la religion devrait rester dans les lieux de culte et ne pas se mélanger avec les lois des États. Mais en Orient, cela a un autre sens. La majorité des populations du Moyen-Orient pense que la laïcité est anti-religieuse et elles ont peur de «perdre leur religion».

 

Source: unsplasch.com.

En Iran

Dans mon pays – l’Iran – il y a aussi d’autres raisons qui expliquent cet échec de la laïcisation. Par exemple, l’existence du pétrole, la colonisation du pays par la Grande-Bretagne et les États-Unis et un régime communiste imposé par les russes. Ces emprises politiques sont des raisons historiques qui ont rendu les peuple incapable d’agir de manière indépendante dans ses décisions politiques.

L’exemple le plus important à citer dans l’histoire iranienne est celui du gouvernement de Mohammad Mossadegh. Mohammad Mossadegh était Premier ministre de l’Iran de 1951 à 1953. Mentionnons au passage qu’il a étudié à l’Université de Neuchâtel. Pendant ces années, il a essayé de séparer l’État de la religion et de promouvoir la laïcité dans ce pays religieux. Mais son gouvernement a fini par être renversé par trois groupes d’intérêts:

1 : Les dirigeants religieux

2 : Le Shah (Mohammad Reza Pahlavi) et ses partisans

3 : Les puissances étrangères: la Grande-Bretagne et la nouvelle puissance des États-Unis (qui lorgnaient sur le pétrole du pays).

Les dirigeants religieux se sentaient menacés par la précarité de l’emploi ; Le Shah craignait de perdre du pouvoir et de l’argent et, enfin, La Grande-Bretagne et l’Amérique à cause du pétrole. Ces trois groupes d’intérêts de l’époque se sont donc unis pour organiser un coup d’État contre le gouvernement laïc de Mohammad Mossadegh en 1953. Le principal prétexte qui justifiait leur action commune était de combattre les communistes soviétiques, car l’Iran occupe une position stratégique et géographique importante. Mais plus encore, c’était la sauvegarde de la communauté religieuse iranienne.

Source: unsplasch.com.

L’anti-religion

Actuellement, la société iranienne considère la laïcité comme une anti-religion. Les particularités religieuses, culturelles et sociales du peuple iranien font aussi qu’il est très difficile de gouverner ce pays. Les ayatollahs iraniens, qui détiennent le pouvoir politique depuis maintenant 40 ans, n’ont pas été en mesure de gouverner le pays. Même ceci est compréhensible pour la plupart des citoyens et citoyennes iraniens.

Cette situation est cependant bien complexe. Car il y a d’un côté, la jeunesse iranienne qui cherche une ouverture plus grande; et de l’autre, les forces conservatrices qui restent très puissantes. Les théoriciens de la politique doivent trouver le moyen pour diriger le clergé vers sa position d’origine: à savoir les mosquées. Reste aux politiciens et politiciennes de tracer un chemin pour arriver à la laïcité. Des exemples inspirants sont les chemins suivis par l’Italie et l’Allemagne.

Un tel chemin pour l’Iran signifierait que d’un côté, la religion fonctionne de manière autonome. Et de l’autre, que le pays soit par conséquent davantage dirigé par des hommes et des femmes politiques. Mais ces futurs dirigeants devront avancer pas à pas afin de ne pas couper leurs relations avec les universités et les écoles. Sinon, la population iranienne ne l’acceptera pas. Mais pour l’heure, la société ne veut pas abandonner ses croyances. Du moins, jusqu’à aujourd’hui, c’est toujours le cas…

Vahid Farkhondeh Khoy Fard

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

 




Revue de presse #22

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Demandes d’asile à la baisse en Suisse / Tensions entre Londres et Paris sur fond de migration clandestine / L’Italie ne veut plus des requérants tunisiens

Demandes d’asile en Suisse : 60% de baisse

24 Heures, le 10.08.2020

Suite aux mesures mises en place pour stopper la pandémie de Covid-19, les flux migratoires ont fortement diminué en Europe lors du deuxième trimestre 2020.

Selon les chiffres communiqués par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), la Suisse a enregistré 1314 demandes d’avril à juin 2020, soit 60% de moins que sur la même période en 2019. A noter que 93 personnes ont quitté la Suisse ou ont été rapatriées.

Dans le cadre des mesures de prévention de l’épidémie de coronavirus, la Suisse a appliqué jusqu’au 15 juin des restrictions d’entrée pour les migrants en provenance des États Schengen, à l’exception du Liechtenstein. Ces limitations ont également eu pour conséquence la suspension des transferts des cas Dublin.

Actuellement, les principaux pays de provenance des requérants d’asile sont l’Érythrée, l’Afghanistan, l’Algérie, la Syrie et la Turquie.

 

Londres réclame à la France d’interdire la traversée des migrants dans la Manche

Euronews.com, le 09.08.2020

Jeudi 6 août, 235 migrants répartis sur 17 bateaux ont été interceptés dans la Manche par les garde-côtes britanniques. Ce record journalier inquiète les autorités qui réclament davantage d’efforts de la part de la France, d’où partent les réfugiés après avoir séjourné dans des camps installés dans le nord-ouest du pays.

Le ministre britannique de l’éducation exhorte la France de tout mettre en œuvre pour empêcher que les requérants ne quittent son territoire. La Grande-Bretagne considère que la France est un pays sûr pour demander l’asile et que les requérants devraient s’en contenter.

Du côté des migrants, le message britannique risque de ne pas avoir beaucoup d’effet, car la Grande-Bretagne est considérée comme un eldorado pour trouver un travail dans les fermes ou la restauration.

Le chef du conseil du comté de Kent, sur les rivages duquel accostent les migrants, souligne qu’aucune autorité locale n’est en mesure de s’occuper correctement des 60 à 80 jeunes qui doivent être pris en charge mois après mois.

Malgré tous les appels lancés par la Grande-Bretagne à la France, 800 migrants navigant sur des barcasses, des esquives et même des canots pneumatiques ont été interceptés dans la Manche par les autorités britanniques depuis janvier 2020.

 

L’Italie rapatrie les clandestins tunisiens

Infomigrants.net, le 10.08.2020

Entre Tunis et Rome, les relations restent cordiales mais la tension est pourtant palpable sur le sujet de la migration clandestine.

La crise du Covid-19 a touché de plein fouet l’économie tunisienne et des départs massifs à destination de l’Italie se sont produits ces derniers mois. A titre d’exemple, plus de 4000 candidats à l’exil, essentiellement de jeunes hommes, ont rejoint les côtes italiennes en juillet dernier.

Le ministre italien des Affaires étrangères a déclaré, le 6 août, sur Facebook que la « Tunisie étant considérée comme un pays sûr et non un pays en guerre », des « rapatriements » de migrants clandestins arrivés sur des embarcations, allaient commencer dès le 10 août à raison de 80 personnes par semaine et ce, en accord avec les autorités tunisiennes.

Côté tunisien, la garde nationale de la ville de Mahdia, l’un des principaux points de départ, a annoncé une nouvelle stratégie sécuritaire, d’entente avec les services de renseignements, pour cibler davantage les réseaux de passeurs. Du 6 au 8 août, les autorités tunisiennes ont d’ailleurs arrêté près de 23 passeurs dans cette zone.

Selon les chiffres officiels, une centaine de personnes sont mensuellement arrêtées et une cinquantaine de tentatives d’immigration clandestine sont avortées,.

Le président Kais Saied a opté pour un discours sur la responsabilité collective face à l’émigration sauvage. Il a parlé de problème « tuniso-tunisien », dénonçant l’incapacité de la classe politique à résoudre les problèmes socio-économiques du pays depuis la révolution.

Oumalkaire / Voix d’Exils