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FLASH INFOS #113

Illustration : Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe: Un bidonville détruit par un incendie dans le sud de l’Espagne / Royaume-Uni : expulsion forcée de migrant.e.s vers le Rwanda / La Grèce tue un réfugié Afghan à sa frontière



Un bidonville détruit par un incendie dans le sud de l’Espagne

InfoMigrants, le 13.06.2022

Un camp peuplé de personnes migrantes situasses à Palos de la Frontera, au sud de l’Espagne, a subi un incendie important dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 juin. Celui-ci abritait de nombreuses personnes en situation d’exil qui travaillent illégalement à la moisson dans le pays.

D’après les organisations non gouvernementales (ONG), il existe, dans la région d’Huelva plusieurs campements similaires qui subissent régulièrement ce genre de situation. En période de forte chaleur, l’utilisation des bouteilles de gaz dans des abris faits de bois, de carton, de plastique et en milieu forestier facilite le déclenchement d’incendies.

Ameira Polanco,contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

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L. B., membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Royaume-Uni : expulsion forcée de personnes migrantes vers le Rwanda

InfoMigrants, le 14.06.2022

Alors que le Royaume-Uni décidait en avril dernier de délocaliser son système de procédure d’asile vers le Rwanda, le gouvernement du premier ministre britannique Boris Johnson a pris la décision de louer un charter pour expulser manu-militari 7 personnes migrantes albanais, syriens, irakiens et iraniens arrivés de manière irrégulière sur terre britannique à destination du Rwanda le 14 juin 2022; un pays connu pour ses violations des droits de l’Homme.

Cette décision a fait l’objet de nombreuses critiques, manifestations et oppositions de la part de différentes ONG telles que Human Rights Watch ou Care4Calais. Finalement, le vol en question a été annulé à la dernière minute.

Dana Lamouille, contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils,

Karthik Neelamagen, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils 

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Charles Williams, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

La Grèce tue un réfugié Afghan à sa frontière

InfoMigrants, le 14.06.2022

Lundi 13 juin 2022, les gardes-frontière grecs ont tué un Afghan qui tentait de passer la frontière terrestre entre Edirne (Turquie) et Evros (Grèce). Faisant partie d’un groupe de personnes migrantes afghanes qui souhaitaient atteindre le sol européen, le jeune homme est mort à la suite de ses blessures par balles.

Cette région frontalière reste bien souvent une zone de violences envers celles et ceux qui s’y aventurent. Toutefois, le lieu reste interdit d’accès aux journalistes et aux ONG, ce qui rend presque impossible tout travail d’enquête et de documentation.

Yasmine, contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

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Zahra Ahmadiyan, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant·e·s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°113 du Flash Infos qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils en juin 2022.




FLASH INFOS #86

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Des extrémistes allemands interceptés près de la frontière avec la Pologne / Le conflit s’intensifie entre la Pologne et la Biélorussie / 600 personnes exilées interceptées à la frontière américaine

Des extrémistes allemands interceptés près de la frontière avec la Pologne

Courrier international, le 25.10.21

Dans la nuit du 23 au 24 octobre, environ cinquante membres du parti d’extrême droite Der Dritte Weg (« La Troisième Voie ») ont été appréhendés par la police allemande près de Guben, ville frontalière avec la Pologne. Lourdement armé.e.s lors de leur interpellation et soupçonné.e.s de vouloir stopper les personnes exilées, les partisan.e.s ont simplement affirmé vouloir « se faire une idée de la situation migratoire » à la frontière. Ces derniers et dernières ayant été incriminé.e.s, ils ont désormais l’interdiction de se rendre dans la région.

L’immigration illégale a fortement augmenté dans cette région suite à la décision du président biélorusse Loukachenko « d’ouvrir la route vers l’UE ». L’Allemagne et d’autres États européens, préoccupés par l’instrumentalisation de la question migratoire, demandent d’imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie.

Charlotte

Contributrice externe de Voix d’Exils

 

Le conflit s’intensifie entre la Pologne et la Biélorussie

Le Point, le 16.11.2021

Le 16 novembre dernier, les forces de sécurité polonaises ont fait usage de gaz lacrymogènes contre des personnes en situation d’exil qui étaient massées devant le poste-frontière de Bruzgi, proche du village polonais de Kuznica. Les personnes exilées jetaient des pierres sur les soldats qui les empêchaient de traverser la frontière avec la Biélorussie. Un soldat a été grièvement blessé lors des altercations. Tandis que la Russie dénonce le comportement de la Pologne, l’Union Européenne (UE) menace la Biélorussie en annonçant des mesures punitives.

Rachid Boukhemis

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

600 personnes exilées interceptées à la frontière américaine

Le Matin, le 21.11.2021

Samedi 20 novembre dernier, deux camions de transport ont été interceptés dans l’État de Veracruz au sud-est du Mexique alors qu’ils se dirigeaient vers la frontière américaine. Les véhicules transportaient près de 600 personnes exilées, 145 femmes et 455 hommes provenant pour la majorité des pays pauvres d’Amérique du Sud (Guatemala, Honduras et Nicaragua).  Le groupe était constitué autant de mineurs, de femmes enceintes que de personnes malades qui étaient entassés dans les conteneurs des camions.

L’Institut National de Migration (INM) du Mexique doit désormais se décider quant aux conditions de séjour de ces personnes qui bénéficieront soit d’un « retour assisté », soit d’une « opportunité de rester » grâce à une démarche de régularisation. Cette prise de décision intervient dans un contexte de hausse massive du flux d’immigration dans la région, une hausse favorisée notamment par l’institution de Joe Biden en tant que président des États-Unis et sa plus grande ouverture envers les demandeurs et demandeuses d’asile que l’ancien président, Donald Trump.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Nous remercions chaleureusement les étudiant.e.s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°86 du Flash INFOS qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils entre octobre et novembre 2021.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




« J’aimerais que toutes les armes se taisent »

Prières dans les décombres d’une église bombardée de la région de Shuschi.

Entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, une guerre sans fin

En automne 2020, l’Azerbaïdjan attaque l’Arménie dans l’indifférence quasi générale. Exilée en Suisse avec son mari et ses deux fils, notre rédactrice arménienne Anahit vit la guerre à distance à travers les médias et les appels téléphoniques avec sa famille, restée sur place. Une année après, la guerre n’est toujours pas finie. Elle continue à faire des ravages dans une autre région du pays.

Arménie. Source: Wikipédia

« C’était le 27 octobre 2020. J’avais rêvé que des bombes explosaient partout et que le feu tombait du ciel sur l’Arménie. Tout le monde criait et il y avait beaucoup de morts. J’étais effrayée, paralysée, je ne pouvais rien faire…

A mon réveil, je tremblais de peur et j’ai entendu mon mari crier depuis la salle à manger : « L’Azerbaïdjan a de nouveau attaqué l’Arménie. Il a déclenché une guerre violente ! »

Mon premier réflexe a été d’appeler mes parents qui vivent là-bas, dans la région du Haut-Karabagh. En neuf ans d’exil, c’est la première fois que ma maman était contente que nous ayons quitté l’Arménie. Cette fois, elle était heureuse de nous savoir en sécurité en Suisse.

Beaucoup d’amis perdus

En fait, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne sont pas un phénomène récent puisque la guerre s’arrête et reprend par intermittence depuis 30 ans. Comme beaucoup de compatriotes, j’ai perdu beaucoup d’amis et de connaissances pendant cette longue période.

Et ce n’est pas fini. En 2020, quand je suis allée sur internet pour m’informer, j’ai vu passer des photos de jeunes hommes que je connaissais et j’ai découvert avec tristesse qu’ils étaient morts au combat. Ils avaient l’âge de mes garçons. Je me suis sentie tellement coupable… Quand on est loin de son pays natal, la distance et l’absence rendent la douleur encore plus insupportable.

La guerre de 2020 a été particulièrement violente et également inattendue, dans la mesure où le nouveau président de l’Arménie, Armen Sarkissian, avait assuré que le président d’Azerbaïdjan se voulait constructif dans sa relation avec le peuple arménien et qu’il n’y avait donc pas de risque de guerre.

Du soutien en Suisse

Dans ce contexte de tensions permanentes, la Russie, qui est censée soutenir l’Arménie, joue malheureusement un double jeu. D’une part, elle considère l’Arménie comme un pays partenaire dans lequel elle a installé plusieurs bases militaires ; d’autre part, elle poursuit l’objectif caché de partager l’Arménie entre la Turquie et l’Azerbaïdjan.

Lors de la guerre de 2020, la Russie a attendu 44 longs jours avant d’intervenir ! Elle a ensuite présenté à l’Arménie une proposition absurde, à savoir : céder 7 de ses régions à l’Azerbaïdjan en échange d’un cessez-le-feu. Cette proposition révoltante et absurde a également étonné mes amis ici en Suisse qui suivaient les nouvelles avec nous. Je profite d’ailleurs de cette occasion pour les remercier d’avoir partagé notre douleur et d’avoir prié avec nous. Leur soutien a été précieux.

L’indifférence générale

Je me souviens qu’en été 2020, de terribles incendies ont ravagé l’Australie, faisant des dizaines de morts et détruisant des habitations, des forêts, des animaux… Tout le monde, y compris en Arménie, ne parlait que de ça et voulait aider les Australiens. La mobilisation pour sauver les kangourous et les koalas en danger a été générale.

Mais, sur la scène internationale, qui s’est mobilisé pour défendre les Arméniens de la région du Haut-Karabagh qui ont vécu l’enfer? Qui s’est élevé contre les bombardements azéris qui ont fait des morts, détruit des habitations, des églises et des hôpitaux ? Qui a dénoncé l’utilisation par les Azéris d’armes chimiques non autorisées ?

Aujourd’hui encore, des femmes attendent le retour de leurs fils et de leur mari. Des centaines d’hommes ont été fait prisonniers et croupissent dans des prisons azéries.

Un nouveau front de guerre

Après ses attaques meurtrières sur le Haut-Karabagh, l’Azerbaïdjan s’en est pris à la région du Syunik. On n’en parle pas, mais la guerre continue et les agresseurs ne sont toujours pas punis. Les pays européens qui auraient dû intervenir restent silencieux pour des raisons économiques : le sous-sol de l’Azerbaïdjan est riche en produits d’exportation comme le gaz et le pétrole…

Quand j’entends sur internet les déclarations mensongères du gouvernement azéri, je m’interroge : Est-ce que la communauté internationale croit en ses mensonges ? Je pense à l’affirmation selon laquelle le Haut-Karabagh est un territoire historique appartenant à l’Azerbaïdjan. Ce qui est complètement faux ! L’Azerbaïdjan a été créé par la Russie il y a 100 ans, alors que l’Arménie a été créée il y a 2500 ans.

Malheureusement, l’Arménie est un vaste champ de bataille depuis sa création, en 782 avant Jésus-Christ. Entourée par des voisins essentiellement musulmans, elle s’est démarquée par sa conversion au christianisme à partir du 4ème siècle après Jésus-Christ. Autrefois, son territoire était beaucoup plus vaste que celui que l’on connaît aujourd’hui. Il s’étendait sur des régions qui sont maintenant occupées par la Turquie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan.

L’espoir malgré tout

Beaucoup d’Arméniens ont été chassés par les Turcs après le génocide de 1915. Le pays compte une vaste diaspora à travers le monde, notamment aux États-Unis. Je conseille à celles et ceux qui voudraient comprendre notre histoire d’écouter le groupe de rock System of a Down. Ses musiciens et leur chanteur, Serj Tankian, sont tous des Américains d’origine arménienne. En 2020, en soutien au peuple arménien, ils ont organisé une grande collecte et sorti deux nouveaux titres : « Protect the Land » (Protège le pays) et « Genocidal Humanoidz » (Humanoïdes génocidaires).

Je voudrais souligner encore que les Arméniens ne sont pas des envahisseurs, mais des citoyens qui défendent leur terre et demandent que la justice fasse son travail. Même si la justice internationale est malade, comme c’est le cas actuellement, elle ne va pas mourir pour autant… Je veux garder l’espoir ! ».

Anahit

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Droit international et valeurs démocratiques ou pétrole?

Le chef de la commission d’une circonscription en Azerbaïjan explique à des électeurs âgés comment voter. Auteur: Carpeblogger /flicker.com.

La démocratie à intensité variable : le match Suisse Azerbaïdjan

En Azerbaïdjan, il n’y a pas de vrai processus électoral comme celui que j’ai pu observer dernièrement en Suisse. Tout est mensonge, tout est spectacle!

Le 19 octobre dernier, des élections ont eu lieu en Suisse. J’ai regardé de nombreuses interviews à la télévision ; j’ai lu beaucoup d’articles et d’informations dans les journaux et les médias en ligne. J’ai été témoin d’une véritable compétition électorale, d’une concurrence loyale, d’une campagne électorale progressiste.

Oui, j’ai assisté à un processus électoral normal. Mais…

Dans mon pays, ce processus électoral n’existe pas depuis des années et il n’y a vraiment pas d’élections comme en Suisse. Le gouvernement actuel de l’Azerbaïdjan a transformé le pays en un grand théâtre et les élections en grande représentation. Tout est mensonge, tout est spectacle. Les citoyens n’ont pas le choix. Bien entendu, la Constitution contient des dispositions sur le droit des citoyens de choisir leurs représentants et d’être élus. Mais le gouvernement ne respecte pas ses propres lois. De facto, les citoyens ont été privés de ces droits.

Depuis des années, le gouvernement manipule le vote et falsifie les élections. La violence policière est utilisée contre les personnes qui revendiquent leurs droits. Des centaines de personnes ont été arrêtées ou enlevées. Des milliers de personnes ont été victimes de violence et de vandalisme. Les prisons sont également des machines de torture, des dizaines de personnes y sont mortes. Les arrestations illégales et la torture sont les caractéristiques de tous les régimes autoritaires et des dictatures.

Tout cela se passe sous les yeux des grandes nations du monde qui parlent de valeurs démocratiques. Les pays démocratiques du monde ne font que regarder. Oui, ils regardent seulement, il n’y a pas de réaction appropriée. Après tout, les droits de l’homme sont violés de manière flagrante. Après tout, les institutions actuelles ne respectent pas les obligations internationales ni les normes du droit international et les droits de l’homme sont violés de manière flagrante. Face à cela, le monde démocratique reste silencieux.

La question qui se pose, c’est : pourquoi ce silence ?

L’Azerbaïdjan est un pays riche en champs de pétrole et de gaz. C’est l’un des principaux exportateurs d’énergie en Europe et dans le monde.

Peut-être que c’est la raison?

Non, c’est peut-être la réponse?

Samir Murad

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

 

 

 




Qui vole le pétrole du Kurdistan irakien ?

Photo : auteur Aso Ali, photographe irakien. Photo prise à Kalar, 2005. Photo primée en novembre 2012 au Kurdistan, Heartland Alliance.

Photo : auteur Aso Ali, photographe irakien. Photo prise à Kalar, 2005. Photo primée en novembre 2012 au Kurdistan, Heartland Alliance.

De la fumée pour les habitants, le pétrole pour les dirigeants !

Les difficultés de la vie quotidienne au Kurdistan irakien sont nombreuses. Par exemple les habitants doivent courir derrière les camions citerne quand arrive l’été pour se procurer du pétrole afin de se chauffer durant l’hiver. Si on ne parvient pas à en trouver en été, on risque de mourir de froid ou alors de devoir l’acheter à un prix exorbitant.

En 2016, le gouvernement kurde n’a pas livré une goutte de pétrole à la population bien qu’il ait encaissé l’argent que les gens avaient versé pour l’obtenir. Et sur le marché libre, le prix du pétrole est monté à 110 dollars le baril. Les gens n’ont pas pu l’acheter à un tel prix notamment parce que les salaires n’ont été versés que partiellement par le gouvernement. En raison de cette situation, chaque jour des gens risquent de mourir de froid comme ce fut le cas en janvier 2017 où, dans la ville de Sulaymainia, plusieurs personnes ont péri. J’écris ça parce que j’ai grandi avec les maux de mon pays ayant vécu à Sulaymania où habite encore une partie de ma famille.

Le Kurdistan Irakien regorge de pétrole

Et pourtant, le Kurdistan irakien est très riche en ressources naturelles : le pétrole et le gaz. Pour les seules villes d’Erbil, Dhok et Sulaymania on compte une réserve de plus de 45 milliards de barils de pétrole. A quoi s’ajoutent les champs de Kirkuk, d’Hamrin, de Bay Hasan et de Xanaqine qui sont revendiqués par l’Irak et le Kurdistan irakien. Après l’arrivée de Daech en Irak, cette région a été dirigée par le Kurdistan irakien. Elle contient à elle seule une réserve de 25 milliards de barils. Pour comprendre ce que ce chiffre signifie, on peut rappeler qu’en Irak, de 1934 à aujourd’hui, on a extrait 9 milliards de barils. Par ailleurs, dans les villes d’Erbil, de Dhok et de Sulaymania on a 5,7 billions de m3 de gaz naturel soit les 3% de la réserve mondiale.

La mainmise de la famille Barzani

Malgré ces immenses ressources, la population n’obtient pas de pétrole pour le chauffage, car le pays est dirigé, depuis 26 ans, par la famille Barzani qui est un vrai cauchemar pour la population qu’elle prive des richesses naturelles du pays. Cette famille dirige un parti politique (le PDK) qui détient, de notoriété publique, une fortune énorme, ce qui fait de lui le parti le plus riche du monde. « Si vous ne marchez pas avec les autorités, il est impossible de faire du business » comme l’affirme Niazy Brahim ingénieur et homme d’affaires d’Erbil. Il est seul à décider de tout ce qui touche à l’exploitation du pétrole et du gaz. Ainsi il a signé un contrat d’une durée de 50 ans avec la Turquie pour le transport et la vente de pétrole, sans consulter aucun des autres partis politiques. Depuis les 26 ans qu’elle est au pouvoir, elle n’est toujours pas rassasiée par les richesses du pays qu’elle s’approprie. Et en plus, elle est en train de vendre le pays. Comme on peut le lire dans un rapport publié sur Wikileaks qui révèle que Ashti Hawrami, ministre des ressources naturelles du Kurdistan irakien, en date du 19 mars 2016, a envoyé un e-mail à Birat Bairaqdar ministre de l’énergie et des ressources naturelles de Turquie pour lui proposer la vente de quelques champs de pétrole pour 5 milliards de dollars. On peut vraiment dire que le pétrole est un cadeau empoisonné pour les habitants du Kurdistan irakien. Pour moi il y a encore un espoir. Comment rendre propre mon pays ? L’unique solution c’est la révolution.

Un billet de

Revan Noori

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils