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FLASH INFOS #152

Sous la loupe : Les réfugiés LGBTIQ+ doivent lutter pour trouver la paix et la sécurité / Une vidéo atteste de refoulements de migrant.e.s par la Grèce / Royaume-Uni : l’intelligence artificielle contre les personnes migrantes

Nos sources:

Les réfugiés LGBTIQ+ doivent lutter pour trouver la paix et la sécurité, selon le chef du HCR

UNHCR, le 17 mai 2023

 

Une vidéo atteste de refoulements de migrants par la Grèce

Ouest France, le 19 mai 2023

 

Royaume-Uni : stratégie d’intelligence artificielle contre les immigrants

Info Migrants, le 19 mai 2023




FLASH INFOS #111

Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe: 100 millions de personnes déplacées de force dans le monde / Parlement européen : une pétition pour la protection des femmes migrantes / Une nouvelle stratégie pour immigrer aux États-Unis



100 millions de personnes déplacées de force dans le monde

Tribune de Genève, le 03.05.2022

Le nombre de personnes déracinées dans le monde à cause des guerres et des conflits sociaux a franchi pour la première fois la barre des 100 millions. Cette hausse est notamment liée à la guerre en Ukraine, selon l’agence des Nations Unies.

Vendredi dernier, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi a déclaré que ce chiffre est inquiétant. Il souligne que ce phénomène doit être vu comme une alarme pour prévenir les conflits et faire attention aux causes qui poussent certaines personnes à se déplacer. Le HCR précise également que la situation s’est aggravée particulièrement à partir de la fin de l’année 2021. Le nombre de personnes déplacées dans le monde avait alors atteint 90 millions, en raison des conflits qui avaient lieu dans différents pays africains, ainsi qu’en Afghanistan.

Le Haut-Commissaire a également manifesté son désaccord avec les pays qui, sous prétexte de la pandémie de COVID-19, maintiennent toujours leurs frontières fermées aux personnes issues de la migration.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Parlement européen : une pétition pour la protection des femmes migrantes

InfoMigrants, le 19.05.2022

Mercredi 18 mai dernier, des représentantes de mouvements militants féministes européens ont déposé une pétition au Parlement européen. Cette pétition a été signée par 39’000 personnes dans plus de 18 pays, afin que les violences subies par les femmes sur la route de l’exil vers l’Europe soient prises en considération lors du traitement de leurs demandes d’asile.

De manière générale, la situation des femmes migrantes est plus compliquée que celles des hommes, et moins documentée.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Une nouvelle stratégie pour immigrer aux États-Unis

TV5 MONDE, le 21.05.2022

De nombreuses personnes migrantes d’Amérique du Sud tentent de rejoindre les Etats-Unis en raison des difficultés en lien avec la situation économique qui sévit dans leur pays, où les salaires ne permettent pas d’acheter quoique ce soit.

Toutefois, alors que depuis 2018 les exilé·e·s traversaient le Guatemala en groupes de centaines ou de milliers pour rejoindre l’Amérique du Nord, aujourd’hui, ils sont désormais divisés en plusieurs petits groupes pour se déplacer vers le Mexique afin d’éviter d’attirer l’attention de la police guatémaltèque. Le but de ces petits groupes est de se rendre aux Etats-Unis et d’y trouver un travail pour envoyer de l’argent à leur famille afin que ces derniers puissent ensuite les rejoindre. C’est notamment le cas de Gilberto Rodriguez qui a traversé des montagnes, des fleuves et des canyons accompagné uniquement de son chien.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #105

Filippo Grandi, Haut Commissaire de l’Agence des Nations Unies pour les réfugié / Photo: Brookings Institution, Flickr

Sous la loupe: Le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés appelle à une égalité de traitement / Scandale en Belgique face aux nouvelles mesures de retour des sans-papiers / Espagne: un bug informatique touche les demandes d’asile

 

Le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés appelle à une égalité de traitement

BBC NEWS le 05.04.2022

Chaque année, des réfugié·e·s africain·ne·s traversent la Méditerranée pour arriver en Europe. Lors de ce voyage, ils rencontrent beaucoup de difficultés et nombre d’entre eux décèdent en chemin. Un drame survenu samedi dernier en est un exemple récent. Environ 90 exilé·e·s africain·ne·s en partance de Libye ont traversé la Méditerranée et 86 d’entre eux ont perdu la vie avant d’arriver à destination. Par ailleurs, de nombreuses personnes réfugiées subissent de la maltraitance et de la torture dans les centres de détention libyens avec lesquels l’Union Européenne coopère.

Suite à cet événement, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi, a rappelé que l’Europe avait accueilli les réfugié·e·s ukrainien·ne·s « avec générosité et efficacité » et appelle les pays européens à traiter toutes les personnes migrantes de la même manière.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Scandale en Belgique face aux nouvelles mesures de retour des sans-papiers

infomigrants.net, le 05.04.2022

Afin de renvoyer de nombreuses personnes sans papiers dans leur pays d’origine, le gouvernement belge a l’intention de construire plusieurs centres fermés, semblables à des centres de rétention, qui serviront aux retours forcés. Selon le Secrétaire d’État à la migration, Sammy Mahdi, il s’agit là d’une décision historique. Il affirme que : « Nous créons plus de capacité de retour que jamais et pouvons faire un pas de géant dans la politique de retour de notre pays ».

Cependant, pour les associations de défense des droits de l’homme et d’aide aux migrant·e·s, le gouvernement a fait une erreur car ce n’est pas une décision juste. La coalition Move, un groupe d’action dont Caritas International fait partie, estime qu’en misant sur la démultiplication des lieux de détention « le gouvernement se trompe d’enjeu ». De plus, pour les groupes humanistes, les centres fermés ressemblent à bien des égards à des prisons et ne sont pas bons pour les personnes migrantes. Ils dénoncent la communication du Secrétaire d’État qui « diffuse une vision criminalisante des migrant·e·s en général et des personnes en séjour irrégulier en particulier ».

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Espagne: un bug informatique touche les demandes d’asile

infomigrants.net, le 05.04.2022

Près de 4000 demandes d’asile ont disparu à cause d’un grave problème informatique survenu dans la région de Valence en Espagne. Le bug concerne les demandes déposées depuis le 28 janvier qui n’ont pas encore reçu de réponse, à l’exception des dossiers ukrainiens qui ne sont pas touchés par ce problème.

Les demandeurs et demandeuses d’asile ne peuvent pas déposer de dossier jusqu’à ce que le problème soit résolu, ce qui a engendré une explosion des demandes de rendez-vous. Cette situation a créé une liste d’attente importante et aucun rendez-vous n’est disponible avant juin.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction Vaudoise de Voix d’Exile

 




REVUE DE PRESSE #40

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Fin d’un accord controversé sur la migration entre la Chine et la Suisse / Le nombre de réfugiés et déplacés dépasse la barre des 80 millions / La Suisse ne fait pas figure de bon élève en matière d’intégration

Fin d’un accord controversé sur la migration entre la Chine et la Suisse

Le Matin, le 06 décembre 2020

Le 6 décembre de cette année, un accord migratoire entre la Suisse et la Chine a pris fin; et pour le moment, la Confédération s’est abstenue de le prolonger. Entré en vigueur en 2015, le texte était controversé en raison de la situation liée aux droits humains en Chine et, surtout, de sa nature secrète. Selon la NZZ, l’accord en question, permettait à des fonctionnaires de la sécurité chinoise d’entrer en Suisse sans statut officiel. Ces derniers étaient autorisés à établir l’identité des personnes séjournant illégalement en Suisse et présumées de nationalité chinoise. A ce sujet, Daniel Bach, chef de la communication du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), a soutenu que la base légale est suffisante dans la loi sur l’asile. Il a également indiqué qu’une seule délégation chinoise est venue en Suisse dans le cadre de cet accord en cinq ans.

 

Le nombre de réfugiés et déplacés dépasse la barre des 80 millions

Le Temps, le 09 décembre 2020

En pleine pandémie de Covid-19, un triste nouveau record a été atteint. En début d’année, le nombre de personnes qui avaient été forcées de quitter leur foyer en raison de persécutions, conflits et violations des droits humains, s’élevait au niveau mondial à 79,5 millions. Ce chiffre a même dépassé les 80 millions à la mi-2020, selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Il s’agit d’un chiffre record. Parmi les 79,5 millions, 45,7 millions sont des personnes déplacées dans leur pays, 29,6 millions sont des réfugiés et d’autres personnes déplacées de force hors de leur pays, et 4,2 millions sont des demandeurs d’asile. Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déploré que le monde ait atteint ce nouveau record et a averti que la situation allait s’empirer si les dirigeants mondiaux ne résolvaient pas les conflits.

 

La Suisse ne fait pas figure de bon élève en matière d’intégration

swissinfo.ch, le 10 décembre 2020

Chaque année, le Migrant Integration Policy Index (MIPEX) compare les politiques d’intégration de 52 pays et établit un classement. Dans la nouvelle classification publiée le 9 décembre 2020, la Confédération suisse se trouve au 25e rang, juste derrière: la France, l’Allemagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni. La Suisse obtient 50 points sur 100, soit sept à huit points de moins que la moyenne des autres pays d’Europe occidentale. L’étude place la Suisse parmi les pays qui proposent aux migrants de pays tiers des possibilités d’intégration temporaires, mais pas la garantie de pouvoir s’établir de manière permanente. Une position similaire à celle de l’Autriche et du Danemark. S’inscrivant dans une forme de continuité, la politique d’intégration de la Confédération n’a pas évolué au cours de la dernière décennie, montre également l’index.

 

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 

 




Annulation des JO de Tokyo 2020

Tomasz Wozniak. Unspash.com.

Le rêve brisé de l’équipe africaine des athlètes réfugiés

Ce 23 juillet 2020, ils auraient dû défiler lors la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo sous la bannière de l’Equipe olympique des athlètes réfugiés. Après des années d’entraînements intensifs sur les pistes en terre du Kenya, ils rêvaient de courir sur les tartans nippons, au côté des stars mondiales de leur discipline. Sauf qu’un petit virus en aura décidé autrement. Le documentaire « Run » (Courir), produit par la marque suisse « On Running », sponsor de l’équipe, nous invite à suivre les péripéties de ces sportifs amateurs de haut niveau, sans patrie mais bourrés de talents.

Pendant trois ans de circuit international, de 2017 à 2020, les caméras du documentaire « Run » vont suivre le quotidien de 31 athlètes peu ordinaires originaires du Congo, d’Éthiopie, de Somalie et du Sud Soudan. Des hommes et des femmes que les conflits, la famine, une prise de position politique dérangeante ont chassés de leur ville ou village. Après bien des pérégrinations, ils ont tous trouvé refuge seuls ou en famille au Kenya, dans le Kakuma Refugiee Camp de la Croix Rouge internationale.

Dans ce camp immense qui accueille 196’000 personnes en exil, on fait connaissance avec la Kenyane Tegla Loroupe, première athlète africaine à avoir gagné le marathon de New York en 1994 et détentrice de plusieurs records du monde de course à pied. Cette femme énergique et généreuse que tous appellent «Maman», est chargée d’organiser des compétitions à l’interne pour recruter les futurs champions.
Les 27 hommes et 3 femmes sélectionnés auront le privilège d’intégrer l’Equipe olympique des athlètes réfugiés (ART) et vont rejoindre le camp d’entraînement de la Fondation Tegla pour la paix, situé près de Nairobi, à l’autre bout du pays. Simples amateurs éclairés en matière de course à pied, ils vont progresser à un rythme soutenu sur les pistes en terre des hauts plateaux kenyans. Ambitieux, motivés, ils vont tout donner pour pouvoir rivaliser avec la crème des athlètes internationaux et participer aux JO de Tokyo 2020 sous la bannière de l’ART.
«Entraînement, discipline et détermination», résume l’un d’entre eux. Et simplicité dans le mode de vie car, contrairement à la majorité des sportifs de très haut niveau qui s’entraînent dans les pays riches, les coureurs de l’ART vivent dans une grande simplicité et doivent aussi prendre en charge les tâches du quotidien. Ils font leur lessive, nourrissent les poules qui picorent dans le camp, traient les vaches, et préparent le feu pour cuire des galettes.

A des milliers de kilomètres de leurs proches restés au Kakuma Refugiee Camp, et qu’ils ne reverront pas pendant une année, ils s’organisent une vie communautaire en mode «frères et sœurs».

Découvrir le monde grâce au sport

En 2017, les coureurs quittent l’Afrique pour leur première grande compétition: les championnats du monde d’athlétisme qui se tiennent à Londres. Suivront une série de compétitions internationales de qualification qui, après l’Europe, les mènera au Moyen-Orient et en Chine. Pour les athlètes qui travaillent d’arrache-pied pour progresser dans leur discipline, ces voyages sont aussi l’occasion de découvrir le vaste monde et de s’initier à des cultures très différentes de la leur. On les voit se prendre en photo avec un petit anglais admiratif, imiter hilares Usain Bolt faisant l’éclair, goûter à la gastronomie japonaise avec des baguettes, ouvrir des yeux ronds en découvrant le centre de Yokohama avec ses gratte-ciel, sa foule compacte et ses publicités géantes.

En trois ans de circuit international, les expériences de vie et les événements sportifs s’enchaînent et tout va pour le mieux; même si en Angleterre, en Allemagne et en Suisse, des athlètes profitent de l’occasion pour prendre la clé des champs. C’est donc une équipe réduite à 25 coureurs qui s’apprête, six mois avant les JO de Tokyo, à prendre l’avion pour s’entraîner au Quatar. Cette ultime étape doit permettre au Comité International Olympique (le CIO) de sélectionner les coureurs les plus rapides qui feront le voyage de Tokyo. Sauf que, un jour avant le départ, la dispersion mondiale d’un petit virus très virulent viendra fracasser le beau rêve de gloire et de médailles.

Après des années d’entraînements intenses dans des conditions matérielles et psychologiques éprouvantes, cette annulation va semer la désolation. Mais les coureurs de l’ART vont rapidement prendre le dessus et se tourner vers un possible report des JO en été 2021. Ils répondront bien sûr présents, car pour ces athlètes d’exception «rien n’est impossible», comme le souligne l’une d’entre eux.

Réalisation : Richard Bullock / On Running
Durée : 83 minutes
Langues : anglais sous titré anglais.
https://www.outside.fr/film-run-dans-les-coulisses-de-lequipe-olympique-des-refugies/

La Rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Tokyo 2020 à la suite de Brésil 2016

La première équipe olympique des réfugiés a été créée par le CIO en 2015 en vue des JO du Brésil 2016. Lors du défilé de la cérémonie d’ouverture, deux nageurs, deux judokas, un marathonien et cinq coureurs de demi-fond, originaires d’Éthiopie, du Soudan du Sud, de Syrie et de la République démocratique du Congo sont devenus, le temps des jeux, les représentants des quelque 70 millions de réfugiés et de personnes déplacées à travers le monde.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, avait salué ces ambassadeurs mondiaux des valeurs de l’olympisme : « L’équipe de Rio a séduit l’imagination du monde entier et a montré, à travers le sport, le côté humain de la crise mondiale des réfugiés. »

Les raisons pour lesquelles le CIO avait initialement créé une équipe olympique des réfugiés étant malheureusement toujours d’actualité en 2017, le Comité olympique avait décidé de constituer une seconde équipe pour les JO de Tokyo 2020.