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Après la mort des idées

La lumière au bout du tunnel. Pixabay License.

S’exprimer pour rester en vie

Afkar Altmbashi est Yéménite. Elle exerçait la profession d’avocate des droits humains dans son pays. Elle a dû fuir Al-Quaïda et est en attente d’un statut de réfugiée en Suisse. Elle a récemment rejoint l’équipe de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils et raconte comment l’écriture peut être vécue comme une renaissance.

« J’étais sûre que la pensée et l’opinion ne meurent jamais, même si les corps meurent. J’ai beaucoup douté après ma demande d’asile en Suisse. La dépression s’était installée car je croyais que je n’aurai plus la liberté d’exprimer mon opinion, alors que j’ai toujours été une combattante des droits humains.

Puis j’ai eu la surprise d’être invitée à participer à Voix d’Exils pour exprimer mes idées. A ce moment-là, j’ai senti qu’après la mort des idées, il y a une nouvelle vie pour toutes les personnes requérantes d’asile qui peuvent, avec ce média, continuer à défendre leurs idées. »

Afkar Altmbashi

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils




Voix d’Exils : hôte du Salon du livre romand

Rendez-vous les 16 et 17 février 2019 à Fribourg

Le Salon du livre romand se tiendra les 16 et 17 février à Fribourg. Voix d’Exils sera de la partie pour présenter ses travaux et rencontrer le public.

Voix d’Exils exposera ses travaux à l’occasion de la cinquième édition du Salon du livre romand qui prendra ses quartiers les 16 et 17 février prochains dans la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Fribourg. Véritable « fête populaire autour du livre », le Salon du livre romand réunira 192 auteurs, 36 éditeurs et offrira au public 40 événements. Pas moins de 3000 visiteurs sont attendus à cette occasion.

La rédaction de Voix d’Exils tiendra un stand durant toute la durée du salon. Une présentation de nos activités au public est prévue le samedi 16 février entre 14h et 15h30. Vous pourrez également suivre nos activités sur notre site internet et sur les réseaux sociaux. Des informations suivront à ce sujet sur voixdexils.ch.

« Outil d’intégration, d’information et d’expression plurielle, Voix d’Exils mérite toute sa place au sein de la presse écrite romande. Dès lors, c’est avec joie que le Salon du livre romand les reçoit. » (Programme du Salon du livre romand 2019)

Nous remercions le Salon du livre romand pour son invitation et nous nous réjouissons de vous retrouver à cette occasion !

La rédaction de Voix d’Exils

 

Infos :

Salon du livre romand, 5ème édition

Dates : samedi 16 et dimanche 17 février 2019

Lieu : Bibliothèque Cantonale et Universitaire Fribourg, rue Joseph-Piller 2, 1700 fribourg

(à 5 minutes à pieds de la gare CFF)

Entrée : CHF 5.-

Programme complet de la manifestation sur salondulivreromand.ch

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Voix d’Exils est un programme intercantonal qui est le fruit d’une collaboration entre l’EVAM, le Service de l’action sociale du Valais et le Service des migrations de Neuchâtel. Animé par des personnes migrantes, sa mission est de porter leurs voix au travers de contenus qu’ils publient sur le site d’information voixdexils.ch.

 




Le devoir d’écrire

Zoheir Arslan Bouchemal. Photo: Eddietaz/Voix d’Exils

Ecrire est l’acte propre d’informer, de dénoncer, de perpétuer et de conserver un fait passé ou présent

Il n’est guère plus agréable que la beauté et la maîtrise d’une langue quelle qu’elle soit ! Il n’est pas aussi plus réjouissant que de s’exprimer en des termes clairs et limpides, ou de tenir une plaidoirie dans une noble langue, qui laisse parfois le soin à l’oreille d’entendre ce qu’il y a de plus magique et de plus majestueux dans les mots.

A ce sujet, il est important aussi de rappeler, que venir à bout de ses revendications par des écrits ou venir à y participer à l’initiative d’un quelconque programme littéraire, artistique ou journalistique, redonne le plus souvent une confiance en soi et stimule davantage l’esprit. A savoir, l’apport propre à l’équipe et sa contribution au groupe. Un tel engouement pour la mise en valeur de ses propres idées et ou lors d’une prise de parole pour y convaincre une assistance, restera à jamais l’exploit et le défi à quiconque voulant s’investir dans la tâche d’orateur ou celle de journaliste.

« La richesse et le partage, nés de la coalition et de la diversité de Voix d’Exils »

Pour rappel, écrire est l’acte propre d’informer, de dénoncer, de perpétuer et de conserver un fait passé ou présent. Sans plagiat ni intox, les écrits finiront toujours par trouver preneurs et finiront toujours par convaincre des lecteurs et des lectrices, lorsqu’il s’agit de renseigner et d’informer l’autre !

Implicitement, de bon augure et de bonne volonté, rejoindre l’équipe rédactionnelle de Voix d’Exils, un programme intercantonal développé par les cantons de Vaud, Valais et Neuchâtel, est une véritable fierté, autant pour moi que pour les requérants du canton dont je fais partie. Et ceci, avant même qu’elle ne soit une simple aventure journalistique à entreprendre ou une mission à accomplir. Entre hommes et femmes de tous horizons et de tous bords, une véritable équipe multilinguistique et multiculturelle s’est constituée regroupée autour de Voix d’Exils, au profit de la Suisse romande en particulier et de la frange francophone du pays en général.

Cette talentueuse équipe de rédacteurs, habile et perspicace, génère un enthousiasme et une volonté sans précédent dans leurs travaux de recherche d’informations afin d’offrir à leurs lecteurs et lectrices, des écrits attrayants et des plus pertinents.

Dans un tel défi, Voix d’Exils a su faire entendre la voix et répondre à l’appel des sans voix dont elle s’est engagée dès le début de la création de son journal et dont elle avait fait son cheval de bataille durant bientôt deux décennies.

Inexorablement, le groupe de Chavannes porte en lui la richesse et le partage, nés par la grâce de sa coalition et de sa propre diversité. A en croire certaines langues vertes de nos lecteurs et lectrices, une véritable diversité linguistique et journalistique dont la direction du journal s’est dotée pour enrichir au mieux tant son programme que ses publications.

« Une liberté perdue et retrouvée quelque part à Voix d’Exils, dans l’exercice du métier de journaliste »

Incontestablement, Voix d’Exils triomphe tant bien sur le plan social que sur le plan culturel. Un réel apport, sans équivoque, jamais constitué jusque-là et une très belle expérience à vivre et à partager entre toutes et tous.

Etant membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, j’apporte dans ces colonnes mon témoignage de journaliste convaincu, persuadé par la liberté d’expression et d’information et atteste en toute bonne foi, de la liberté de s’organiser et d’agir au sein de Voix d’Exils.

À travers une telle liberté perdue et retrouvée quelque part à Voix d’Exils, dans l’exercice du métier de journaliste et de l’approche réservée à l’information par la direction du journal, l’envie, le défi et l’excitation de faire mieux, de donner le meilleur de soi, constitue une première ligne de travail et une priorité, en sachant pertinemment et à moindre coût qu’à Voix d’Exils les « les rêves deviennent des réalités ».

A cet effet, et en guise de reconnaissance aux multiples avantages offerts aux journalistes de Voix d’Exils, je ne peux que déclarer qu’au milieu de cet environnement enrichissant, prospère et fleurissant que nous, journalistes et cadres de Voix d’Exils, souhaitons longue vie à notre journal.

Bravo à toute l’équipe de Voix d’Exils !

Arslan Zoheir Bouchemal

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




La Cimenterie

La Cimenterie. Photos: Voix d’Exils

Valais – Une fenêtre ouverte au monde

Il existe un lieu que vous connaissez peut-être ou pas : la Cimenterie. C’est la maison de jeunes du village de Vouvry en Valais. C’est une salle communale, pour les jeunes et les familles.

Le premier jour où j’y suis allée, j’étais très timide parce que je ne connaissais personne, mais les femmes m’ont accueillie très gentiment. Je me suis très vite sentie comme avec ma famille. J’étais très contente et depuis je ne rate pas une occasion d’y aller. Je retire de l’énergie positive à leur contact, surtout quand on fait des activités de groupe.

La Cimenterie. Photos: Voix d’Exils

Par exemple, l’organisation d’une fête où beaucoup de personnes Suisses et étrangères participent est un échange de cultures avec les plats nationaux comme des ambassadeurs de chaque pays. Les talents de certaines personnes sont exprimés de différentes manières : la danse, le chant, la peinture et autres. Cela permet de faciliter l’intégration dans la communauté Suisse, surtout pour les femmes étrangères, qui sortent ainsi de leur isolement.

La Cimenterie. Photos: Voix d’Exils

Les ateliers proposent également le Yoga, la méditation, la décoration de table l’écriture et bien d’autres activités.

Et au final, c’est aussi une superbe opportunité pour apprendre le français.

Cette formule ne peut qu’être enrichissante pour tout le monde.

 

Kardouch Aya

Membre de rédaction Valaisanne de Voix d’Exils

Infos

La Cimenterie

Place de la Cimenterie 29

1896 Vouvry

Adresse courrier :

La Cimenterie

Grand-Rue 25

1896

Cimenterie.vouvry@bluewin.ch

Animateur :

Stéphane Burnier, animateur socioculturel et responsable

Tel. 079/643.20.61




S’aider soi-même en aidant les autres

La bibliothèque de la Chaux-de-Fonds. Photo: rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Témoignage

Abdullahi Osmail a reçu un soutien important de Caroline Buit, bibliothécaire à la Chaux-de-Fonds, dans une démarche personnelle d’écriture. Touché, il fait part de sa volonté d’aider à son tour d’autres requérants, comme il a pu être aidé.

J’ai commencé à prendre des documents de français à la bibliothèque de la Chaux-de-Fonds où je travaille mon français depuis trois ans. Quand j’ai rencontré des difficultés dans mes devoirs, je n’ai pas hésité à demander de l’aide aux bibliothécaires. Durant une année et demie, j’ai écrit un livre dans ma langue qui raconte mon histoire. J’ai demandé à une bibliothécaire de m’aider à traduire ce livre. Elle a accepté ma requête. Elle m’a consacré son temps libre pour travailler avec moi.

Dans un premier temps je traduisais tout seul. Cela m’a beaucoup aidé à progresser dans la langue française. J’ai tellement écrit que ça m’a fait de la corne au bout du doigt ! Cette personne corrigeait ma traduction, en même temps elle me posait des questions pour développer ou préciser certains points. Nous avons développé beaucoup de complicité, j’ai beaucoup apprécié son intérêt et son écoute sincère. Une grande confiance s’est installée entre nous, j’ai pu lui parler des émotions que j’avais à cause de mon histoire. Cela m’a beaucoup aidé à me sentir mieux et à traverser les moments difficiles.

Comment j’aide les autres migrants ?

Depuis le début il y avait des requérants d’asile qui ne connaissaient pas la bibliothèque où je travaillais mon français. Je leur ai expliqué qu’il y avait un endroit où j’étudiais et qu’ils pouvaient y venir pour emprunter des livres en français qui sont assez faciles et très efficaces. Ils n’avaient pas de carte de la bibliothèque, alors ils ont rempli un formulaire pour pouvoir emprunter des documents. Maintenant, il y a beaucoup de requérants d’asile de différents pays qui viennent régulièrement à la bibliothèque. Je leur donne un coup de main pour leurs devoirs et pour faire de la conversation. Je le faisais bénévolement, mais ils m’ont proposé de me donner en échange un peu d’argent selon leurs moyens.

Pourquoi je les aide ?

J’aimerais aider les autres car j’ai été aidé. Je leur apprends le français et je les aide à s’intégrer dans cette ville. Quand on est réfugié, il faut que nous puissions parler le français et avoir des contacts avec les gens du pays. Quand vous avez bien appris le français, vous avez la possibilité de trouver une place d’apprentissage ou bien une formation.

Moi aussi j’ai appris beaucoup avec cette expérience et j’ai amélioré mes compétences en français. Partager ses pensées et rencontrer d’autres cultures permet de se sentir utile, plus ouvert et heureux.

Abdullahi Osmail,

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils