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Flash infos #185

Source: pixabay.com.

Sous la loupe : Garantir un accès effectif aux droits pour les personnes réfugiées en Suisse / Guerre au Soudan: « L’Union européenne a doublé le montant de l’aide humanitaire pour le Tchad » / Plus d’une personne sur six en Suisse est victime de racisme, en particulier au travail

Garantir un accès effectif aux droits pour les personnes réfugiées

UNHCR, Le 26 janvier 2024

Guerre au Soudan: « L’Union européenne a doublé le montant de l’aide humanitaire pour le Tchad »

Rfi, le 1 février 2024

Plus d’une personne sur six en Suisse est victime de racisme, en particulier au travail

RTS, le 1 février 2024

Ce podcast a été réalisé par : 

Liana Grybanova et Tsering, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, ainsi que Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction




FLASH INFOS #82

Kristine Kostava / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Un appel pour l’accueil des artistes migrants à Lausanne / Un blocage affecte le transit migratoire à Briançon / Maltraitance des femmes migrantes en Lituanie

Un appel pour l’accueil des écrivain.e.s et des artistes migrant.e.s à Lausanne

Le Temps, le 25.10.2021

À la fin du mois d’octobre dernier, le réseau International Cities of Refuge Network (Icorn) a envoyé une lettre au syndic de la Ville de Lausanne. Cette sollicitation demande à ce que la ville rejoigne le réseau des « villes refuges » afin d’accueillir trois profils précis de réfugié.e.s politiques : les artistes, les écrivain.e.s et les journalistes. Ce projet vise à préserver leur liberté d’expression ainsi que la visibilité de leurs créations artistiques. Toutefois, l’acceptation de cette proposition pourrait mettre à mal le traitement égalitaire des demandes de personnes migrantes et entraver la neutralité helvétique.

Jessica Fernandez

Contributrice externe à la rédaction de Voix d’Exils

 

Un blocage affecte le transit migratoire à Briançon

infomigrants.net, le 26.10.2021

Les 25 et 26 octobre derniers, entre 150 et 200 personnes exilées ont passé la nuit dans l’église Sainte Catherine de Briançon en raison de la suroccupation du seul lieu d’hébergement de la ville.

La veille, des dizaines de personnes migrantes avaient déjà dormi à même le sol de la gare. La préfecture des Hautes-Alpes, qui reconnaît l’augmentation du nombre de personnes migrantes dans la région, n’a toutefois pas débloqué de places d’hébergement d’urgence.

Selon les associations présentes sur place, le blocage de la situation est également lié à l’impossibilité pour la Croix-Rouge de proposer des tests PCR à ces personnes afin qu’elles puissent poursuivre leur transit. Refuges Solidaires, l’une des associations de la région active dans l’hébergement des personnes issues de la migration, ajoute que les guichets de la gare de Briançon ont été fermés, ce qui empêchait les personnes migrantes d’acheter des titres de transport.

Face à la situation, l’évêque de Gap a demandé au ministre de l’intérieur d’intervenir afin que la Croix-Rouge et le l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) puissent mettre à l’abri les personnes migrantes et pratiquer les tests PCR pour leur permettre de prendre le train.

Chaque hiver, des milliers de personnes migrants tentent d’accéder à d’autres pays d’Europe depuis l’Italie en traversant les Alpes et en risquant ainsi leur vie.

Kristine Kostava ­­

Membre de la rédaction de Voix d’Exils

 

La maltraitance des femmes migrantes en Lituanie

infomigrants.net, le 22.10.2021

Selon le témoignage d’une victime, des centaines de femmes migrantes vivent enfermées et soumises dans des conditions de vie inhumaines dans le nouveau camp de réfugiés de Medininkai en Lituanie. Ces dernières sont logées dans des containers jusqu’à parfois quinze personnes, entravant toute intimité, surtout lors des interventions de policiers hommes qui sont appelés à compter le nombre de femmes migrantes présentes.

Elle ajoute que les toilettes « se bouchent souvent et ne sont pas propres du tout » et que les femmes sont contraintes à partager un seul paquet de serviettes pour cinq. Certaines d’entre elles n’ont pas les habits nécessaires pour passer l’hiver. La nourriture servie est souvent périmée et les rend malades. Un commerçant profite de cette situation en vendant de la nourriture à des prix exorbitants.

A cela s’ajoute le sort incertain pour l’ensemble des personnes migrantes qui doivent attendre longtemps avant l’obtention de l’asile.

Rana Hytem

Contributrice externe à la rédaction de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant.e.s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°82 du Flash INFOS qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils entre octobre et novembre 2021.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Gandhi : un héros moderne

Gandhi. Pixabay Licence. pixabay.com

« Son combat pacifiste pour la liberté, l’égalité et la fraternité est toujours d’actualité »

En navigant sur Facebook, notre rédactrice Doaa tombe sur une histoire vraie intitulée « La personne altruiste » (à découvrir en fin d’article). Intriguée par cette lecture, elle fait des recherches et découvre que Gandhi, l’homme altruiste, est un avocat indien, un dirigeant politique et un guide spirituel dont les combats pacifistes pour la justice sociale et pour l’indépendance de son pays colonisé par les Britanniques ont marqué le 20ème siècle. Pour Doaa, Gandhi représente un héros moderne qu’elle souhaite faire connaître aux lectrices et lecteurs de Voix d’Exils.

Gandhi naît le 2 octobre 1869 dans la ville indienne de Porbandar où son père et son grand-père ont exercé la charge de Premier ministre. Après une enfance sans histoire, il se marie à l’âge de quatorze ans comme le veut la tradition indienne, commence des études de droit qu’il finira en Angleterre en 1888, avant d’émigrer quelques années plus tard en Afrique du Sud.

Choqué par la politique de discrimination raciale pratiquée dans le pays vis-à-vis des Noirs et des Asiatiques, Gandhi va devenir leur avocat et défendre leurs droits bafoués en lançant des pétitions et en sensibilisant l’opinion publique par voie de presse. Il prône également auprès de la communauté indienne la désobéissance civile non–violente pour l’obtention des droits civiques.

Entre autres luttes, Gandhi se battra pendant sept ans contre une mesure mise en place par le gouvernement de la région sud-africaine du Transvaal qui impose aux Indiens et aux Chinois de payer pour de nouveaux papiers d’enregistrement, faute de quoi ils sont arrêtés puis expulsés. Des milliers d’Indiens (dont Gandhi lui-même) et de Chinois seront emprisonnés, battus et même abattus pour avoir fait grève, refusé de s’enregistrer, brûlé leur carte d’enregistrement ou avoir résisté de manière non violente.

La désobéissance civile prônée par Gandhi culmine en 1913 avec une grève des mineurs et la marche des femmes indiennes. Une partie de l’opinion publique sud-africaine critique les méthodes brutales utilisées contre des manifestants pacifiques et fait pression sur le gouvernement. Finalement, le général Jan Christiaan Smuts négocie avec Gandhi quelques améliorations: les mariages non chrétiens redeviennent légaux et la taxe de trois livres – qui représente six mois de salaire – imposée aux Asiatiques qui veulent devenir des travailleurs libres est abolie.

Libérer l’Inde des Britanniques

Après plus de vingt ans d’exil, Gandhi retourne chez lui, en 1915. A cette époque, l’Inde est sous le joug du colonialisme anglais, qui exploite les richesses du pays à son avantage. Comme il l’a déjà fait en Afrique du sud, Gandhi prend son bâton de pèlerin et organise la résistance civique pour des dizaines de milliers de fermiers sans terres, pour les serfs et les petits propriétaires terriens que les Britanniques obligent à cultiver des produits d’exportation à la place des vivres nécessaires à leur subsistance.

Pour être plus proche de celles et ceux qu’il défend, Gandhi se débarrasse de tout le superflu. Il se drape d’une simple étoffe en coton blanc, adopte un régime frugal à base de lait de chèvre et devient végétarien. C’est à partir de cette époque que le peuple indien le baptise Bapu (père) et lui donne le nom de Mahatma (Grande âme en sanscrit).

Gandhi veut libérer son peuple et se tourne vers la politique en 1921. Il devient dirigeant exécutif du Parti du Congrès en 1921, et mène des campagnes sur tous les fronts : l’aide aux pauvres, la libération des femmes, la fraternité entre les différentes religions et la fin de la discrimination véhiculée par le système indien des castes, le départ des envahisseurs britanniques.

Il devra attendre le 15 août 1947 pour que l’indépendance soit déclarée. Elle se fera dans la douleur et aux dépens de l’unité indienne. Le pays est en proie à de violentes tensions interreligieuses, au bord de la guerre civile. Malgré toutes les actions entreprises par Gandhi et ses sympathisants pour exhorter les hindous à respecter les droits de la minorité musulmane, le pays est partagé en deux : le Pakistan qui accueille les musulmans et l’Inde, patrie des hindous.

Ses appels à la tolérance religieuse vont lui valoir beaucoup d’ennemis. Le 30 janvier 1948, il est abattu par un hindou nationaliste qui le tient pour responsable de la partition de l’Inde et de l’affaiblissement des hindous face aux musulmans. Son enterrement sera suivi par des millions d’Indiens qui l’aimaient et l’avaient accompagné dans sa résistance à toute forme d’oppression à travers des actions de désobéissance civile.

« Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin », disait le Mahatma. Une petite phrase qui est toujours d’actualité.

« La paix est le chemin »

Un jour, en Afrique du Sud, Gandhi et des amis arrivent à la gare juste au moment où leur train se met en marche. Plutôt que d’attendre le suivant – à cette époque-là, il n’y a pas un train toutes les 10 minutes… – Gandhi et ses accompagnateurs courent et sautent dans le premier wagon qui passe. Dans le feu de l’action, Gandhi perd une chaussure qui tombe sur le quai. Impossible d’aller la chercher. Alors, il enlève rapidement la seconde et la lance par la fenêtre. Ce geste surprend les autres passagers qui lui en demandent la raison. Il faut préciser que les chaussures coûtent cher et que les pauvres marchent en sandales ou pieds nus. « S’il ne me reste qu’une chaussure, elle ne me sert à rien, explique Gandhi. Et il en va de même pour celui qui trouve une seule chaussure sur le quai. Mais s’il trouve deux chaussures, alors il peut les mettre. »

A mon avis, les actes simples mais marquants comme celui des chaussures, démontrent l’attention portée par Gandhi aux déshérités. Il a démontré à travers ses actions l’importance de faire le bien et de porter très haut les principes d’humanité, il a ouvert la voie à une justice qui prend soin de tous, indépendamment de sa couleur de peau, de sa religion, de son statut et de son genre.

Doaa

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Références : Wikipédia.

 




Flash Infos #69

Kristine Kostava / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Après le Danemark, Londres veut externaliser la gestion de ses migrants / Une nouvelle Agence de l’UE pour l’asile / Un texte d’orientation commun établit par le SEM et la SCCFA

Après le Danemark, Londres veut externaliser la gestion de ses migrants

Agence Ecofin, le 28 juin 2021

Selon plusieurs médias britanniques, dont le Times, l’Angleterre envisage d’implanter des centres de traitement offshore pour personnes migrantes et demandeurs de l’asile, possiblement en Afrique. A cet effet, des pourparlers seraient en cours entre l’Angleterre et le Danemark qui est le premier pays européen à avoir adopté une telle stratégie. A ce sujet, un représentant du Ministère de l’Intérieur anglais a déclaré : « Nous avons examiné ce que font les autres pays pour décourager l’immigration clandestine et ce travail se poursuit (…) nous n’excluons aucune option qui pourrait contribuer à réduire l’immigration illégale et à soulager la pression sur le système d’asile défaillant ». Ceci étant dit, aucun plan concret en la matière n’a encore été annoncé officiellement.

 

Une nouvelle Agence de l’UE pour l’asile

InfoMigrants, le 01 juillet 2021

Suite à la signature d’un accord entre les parlementaires européennes dans le cadre du Pacte sur l’asile et la migration, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) sera muté en l’Agence de l’Union européenne pour l’asile. Cette nouvelle agence disposera d’un mandat renforcé et verra ses moyens ainsi que ses prérogatives solidifiés. Le but de l’agence sera de rendre plus uniformes les différents régimes d’asile entre les États membres de l’UE, tout en leur apportant un soutien dans le traitement des dossiers de demandes d’asiles. Cette nouvelle a suscité des réactions au sein du parti français du Rassemblent national (RN) de Marine Le Pen qui a dénoncé « une mise sous tutelle des nations en matière de droit d’asile ».

 

Un texte d’orientation commun établit par le SEM et la SCCFA

asile.ch, le 02 juillet 2021

Depuis des années, la plateforme pour la Société Civile dans les Centres Fédéraux d’asile (SCCFA) dénonce un manque de transparence et de normes contraignantes pour favoriser l’engagement de la société civile dans les centres fédéraux d’asile. Suite à des réunions avec les représentant.e.s du Secrétariat d’État aux Migrations (SEM), un texte visant à favoriser la compréhension mutuelle et à créer davantage de transparence dans la coopération entre les autorités et la société civile a été élaboré. Le texte met à l’honneur l’importance de l’engagement de la société civile. Ainsi, le texte souligne entre autre que la situation actuelle concernant les faits de violences a une fois de plus démontré le rôle crucial joué par la société civile, les ONG et les médias dans la surveillance active du domaine de l’asile.




Revue de presse #59

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Le BLI célèbre son 50ème anniversaire / Mondial 2022 : le sort réservé aux travailleurs migrants inquiète / 18’292 enfants migrants non accompagnés portés disparus en Europe / Bush espère humaniser le débat sur l’immigration

Le Bureau lausannois pour les immigrés célèbre son 50ème anniversaire

LFM, le 20 avril 2021

Cette année le Bureau lausannois pour les immigrés (le BLI) fête son demi-siècle d’existence. En effet, sa fondation remonte au 5 février 1971 et en l’espace de 50 ans, les mentalités ont évolué. Désormais, la Ville de Lausanne est l’une des villes les plus cosmopolites d’Europe. Pour rappel, le but du BLI est d’accompagner les personnes migrantes qui arrivent à Lausanne et de faciliter leur intégration. Pour fêter ce demi-siècle de politique d’intégration, un ouvrage intitulé « Lausanne, une ville, un monde – 50 incursions au fil de la diversité » a été publié. De plus, de petits événements sont également prévus ces prochains mois.

Mondial 2022 : une enquête sur le sort des travailleurs migrants demandé à la FIFA

Le Nouvelliste, le 26 avril 2021

Le 26 avril, la Fédération danoise du football (DBU) a demandé à la FIFA d’accroître sa pression sur le Qatar afin que le pays veille au respect des droits de l’Homme. A cet effet, la Fédération danoise du football a demandé à la FIFA d’ouvrir une enquête indépendante et poussée sur le sort réservé aux travailleurs migrants sur les chantiers liés à la Coupe du monde de football 2022. Tout en critiquant la situation des droits de l’homme dans le pays, le directeur général de la DBU – Jakob Jensen – a déclaré qu’ils étaient contre l’attribution de la Coupe du monde au Qatar, pays où les conditions de travail inquiètent également de nombreuses organisations. En effet, le pays est dans le collimateur des organisations qui dénonce le traitement subi par les travailleurs et travailleuses migrant.e.s et les conditions dangereuses sur les chantiers liés au Mondial 2022.

18’292 enfants migrants non accompagnés portés disparus en Europe entre 2018 et 2020

Le Courrier international, le 22 avril 2021

Selon une enquête publiée le 21 avril par le journal britannique « The Guardian », 18’292 enfants migrants non accompagnés ont été portés disparus en Europe entre janvier 2018 et décembre 2020, l’équivalent de 17 enfants par jour. L’enquête en question a été menée par le collectif de journalistes européens « Lost in Europe ». Selon l’enquête, la plupart des enfants portés disparus lors des trois dernières années ont rejoint l’Europe depuis le Maroc. L’Algérie, l’Érythrée, la Guinée et l’Afghanistan figurent également parmi les premiers pays d’origine. Par ailleurs, 90 % d’entre eux sont des garçons et un sur six a moins de 15 ans. Il en ressort que les résultats de l’investigation questionnent la capacité des États européens à prendre en charge les enfants migrants non accompagnés et mettent en lumière l’échec de la protection de ces derniers.

Bush : un nouveau livre pour  « humaniser »  le débat sur l’immigration ou redorer son image ?

Le Vif, le 25 avril 2021

Le 20 avril est paru le nouveau livre du 43ème président des États-Unis – George W. Bush. Son dernier ouvrage rassemble des portraits d’immigré.e.s dont il partage les histoires. A cette occasion, l’ancien président a soutenu vouloir « humaniser » le débat sur l’immigration. La sortie de ce livre survient au moment où le démocrate Joe Biden, qui avait promis une politique migratoire plus « humaine » après les années Trump, fait face à la plus forte hausse en quinze ans d’arrivées de personnes migrantes à la frontière Sud du pays. Néanmoins, le livre de George W. Bush – et sa tournée médiatique – pourrait faire partie d’une stratégie plus large visant à transformer son image d’homme responsable des guerres en Irak et en Afghanistan, qui ont coûté aux États-Unis de nombreuses vies, des milliards de dollars et donné naissance à des groupes extrémistes.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils