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SATORI #1

Un autre monde

Entièrement imaginé et dessiné par notre rédacteur Ezio Leet, le premier roman graphique de Voix d’Exils retrace les aventures de Satori, un jeune homme qui a été contraint de quitter sa famille et son pays afin de rejoindre le « West-World ». Après avoir quitté précipitamment le South-World pour la première fois dans l’épisode 0, Satori arrive dans le West-Word.  Découvrez sans attendre le premier épisode intitulé « Un autre monde ».

Retrouvez dans deux semaines la suite des aventures de Satori sur voixdexils.ch.

Ezio Leet

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Satori

Ezio Leet, auteur de « Satori ».

Le premier roman graphique de Voix d’Exils

C’est avec une immense joie que nous vous annonçons la sortie du premier roman graphique de la rédaction : « Satori ». A découvrir prochainement sur voixdexils.ch.

Voix d’Exils poursuit ses expérimentations. Après la sortie du film documentaire « Dans le quotidien d’un requérant d’asile » fin décembre et la parution de notre nouvelle rubrique « Je parlais avec une amie » sur notre page Instagram, nous vous proposons de découvrir prochainement le roman graphique « Satori » réalisé par Ezio Leet.

Retraçant le parcours d’un jeune homme ayant été contraint de quitter sa famille et son pays afin de rejoindre le « West-World », Satori plaira particulièrement aux adeptes de mangas. Inspiré du parcours personnel de son auteur, ce beau projet a été entièrement dessiné et imaginé par notre rédacteur Ezio Leet. Fruit d’un travail de réflexion de plusieurs mois, Satori s’adresse aux petits comme aux grands.

Rebondissements, émotions, mystères et aventures seront au rendez-vous.

Pour ne pas rater la sortie imminente des aventures Satori, abonnez-vous sans attendre à Voix d’Exils ainsi qu’à notre page Instagram.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Des artistes mettent à nu les crimes abominables perpétrés au Sri Lanka

Exposition "Chercher". Photo: Voix d'Exils.

Exposition « Chercher ». Photo: Voix d’Exils.

Trois jeunes artistes ont pris l’initiative d’aborder des sujets tabous dont aucun Sri-Lankais n’ose parler à haute voix et qui sont tus par la communauté internationale à l’occasion d’une exposition de dessins. Cette exposition – offrant une vision crue sur la situation politique qui sévit actuellement au Sri Lanka – s’est tenue du samedi 26 au mardi 29 octobre au centre socioculturel Pôle Sud.

 

Samedi 26 octobre 18:00. Les curieux se pressent à l’entrée de l’une des salles d’exposition du centre socioculturel Pôle Sud située au 1er étage du bâtiment pour assister au vernissage de l’exposition de dessins intitulée «Chercher». Les œuvres sont disposées le long des murs de la salle et sont accompagnées de légendes fournies. L’un des jeunes artistes prend la parole pour expliquer les sens de chaque image ainsi que le fil rouge de l’exposition qui aborde, de manière émouvante et troublante, les horreurs consécutives au bafouement des droits humains perpétrés par le gouvernement sri-lankais. La démarche est à la fois simple et efficace : c’est à travers les étapes du parcours biographique d’une femme, qui se lisent comme les chapitres d’un livre, que les visiteurs s’immergent dans la situation dépeinte. L’histoire débute avec la représentation d’une femme enceinte et se termine par un tableau qui évoque sa fin tragique, quelques années après la disparition de sa fille unique. A travers cette initiative, les artistes cherchent à sensibiliser le public à propos de la situation alarmante qui sévit actuellement au Sri Lanka, qui a succédé à une guerre civile qui a ravagé le pays entre 1983 et 2009. Nombreux sont celles et ceux qui ont entendu parler de la guerre au Sri Lanka, mais peu sont informés des faits horribles qui continuent à se produire encore aujourd’hui. Derrière les cocotiers et les plages de sable fin, que peut apprécier le touriste qui se rend au Sri Lanka, se cache certaines réalités mortifères. Ainsi, depuis la fin de la guerre en mai 2009, le taux de disparitions forcées de la population tamoule n’a cessé d’augmenter. Ainsi, en 2013, le Sri Lanka est classé en deuxième position après l’Irak dans la catégorie des États qui voient le plus grand nombre de leurs ressortissants disparaître dans un rapport du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires du Conseil des droits de l’homme édité au début de l’année. L’exposition mentionne aussi que le Sri Lanka est l’un des pays les plus hostiles aux journalistes au monde. En parallèle, les visiteurs de l’exposition étaient invités à signer une pétition d’Amnesty International dont le but est de suspendre définitivement la campagne d’expulsion des personnes déboutées de la communauté sri-lankaise vivant en Suisse. Rappelons ici que dernièrement, au courant du mois de septembre, des requérants Sri-Lankais déboutés de la Suisse se sont faits arrêtés lorsqu’ils sont rentrés dans leur pays d’origine. James*, l’un des trois jeunes artistes, a accepté de répondre aux questions de Voix d’Exils.

Exposition "Chercher". Photo: Voix d'Exils.

Exposition « Chercher ». Photo: 

Voix d’Exils : Pourquoi avez-vous choisi le dessin pour vous exprimer?

James : Nous avons choisi le dessin, car à travers ce dernier, le message est plus vite transmis qu’à travers un long texte. Le dessin est plus facilement enregistré par la mémoire de l’être humain et il dépasse les frontières langagières. Ainsi, grâce au dessin, le message de l’exposition peut aussi être transmis aux personnes qui ne maîtrisent pars les langues française ou tamoul.

Pourquoi vos œuvres sont-elles toutes en noir et blanc, alors que juste quelques éléments comme les bijoux et les broderies sont en couleur ? Quelle est la signification de ce choix artistique ?

Nos œuvres sont en noir et blanc pour marquer le temps passé et l’état d’angoisse des personnages représentés. La couleur sur les bijoux et les broderies vise à attirer l’attention des visiteurs afin de les inviter à questionner davantage les images et pour montrer la particularité culturelle de la femme tamoule sri-lankaise.

Combien de temps cela vous a-t-il pris pour réaliser ces œuvres d’art et d’où proviennent vos sources d’inspiration ?

Exposition "Chercher". Photo: Voix d'Exils.

Exposition « Chercher ». Photo: Voix d’Exils.

La création de ces œuvres d’art nous a pris 5 week-ends de travail à raison d’un jour par week-end, vu que nous avons d’autres occupations durant la semaine. En ce qui concerne nos sources d’inspiration, nous avons-nous-même vécu au Sri Lanka et observé plusieurs scènes représentées dans nos œuvres qui sont restées gravées dans nos mémoires. Aujourd’hui, nous recevons encore des témoignages de gens qui évoquent les situations que nous décrivons dans nos dessins.

Comment votre collectif d’artiste s’est-il formé et qu’est-ce qui vous a inspiré pour initier cette exposition ?

Nous nous sommes rencontrés ici en Suisse en 2010 et nous avons tous des intérêts en commun. Nous parlons souvent de sujets en lien avec le Sri Lanka. Nous avons décidé de monter cette exposition après avoir entendu parlé de la campagne du 22 septembre dernier sur le Sri Lanka qui avait eu lieu à Olten et qui était organisée par des jeunes Sri-Lankais et des jeune militants d‘Amnesty International.

Exposition "Chercher". Photo: Voix d'Exils.

Exposition « Chercher ». Photo: Voix d’Exils.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontés lors de la production de vos œuvres?

La plus grande difficulté que nous avons rencontré était d’assembler simultanément et de manière cohérente dans nos tableaux nos interventions individuelles, car il s’agit d’œuvres collectives. Parfois, le dessin ne correspondait pas à l’idée de l’un ou de l’autre et, du coup, l’on devait le refaire entièrement.

Combien de visiteurs avez-vous reçu depuis le début de l’exposition ? Quelles ont été leurs réactions et quelles sont vos impressions ?

Nous avons déjà reçu une quarantaine de visiteurs jusqu’à maintenant. Tous étaient prêts à nous écouter et ont appréciés cette initiative. Plusieurs d’entre eux nous ont encouragés. Pour notre part, nous sommes très satisfaits de la réussite de cette première exposition et, en particulier, du fait que notre message puisse passer auprès de la population suisse.

Quel est votre mot de la fin ?

Si nous nous taisons, qui parlera à notre place ? Nous sommes prêts à courir ce risque pour amener un changement au Sri Lanka. Toutes ces informations ont un lien direct avec la situation actuelle de notre pays. Je tiens aussi à vous informer que l’exposition se poursuivra dans d’autres lieux du canton de Vaud et dans d’autres cantons également.

* Nom d’emprunt.

Propos recueillis par :

Pastodelou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos :

Pour visionner le film sur l’exposition réalisé par 4TamilMedia cliquez ici

Lire aussi sur Voix d’Exils «Pour le renforcement des droits humains au Sri Lanka et la protection des requérants en Suisse




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