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« Le gâteau Snickers »

 

Photo: Ahmed Jasim Mohammed / Voix d’Exils

Une pâtisserie très gourmande de la cuisine géorgienne

Notre rédactrice Kristine Kostava propose la recette d’un gâteau qui s’inspire de célèbres barres chocolatées et qui est très populaire dans son pays d’origine. « Le gâteau Snickers » a été dégusté et approuvé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils!

 

Ingrédients:

 

Pour le biscuit:

6 jaunes d’œufs

2 tasses de sucre

250 grammes de beurre

3 cuillères à soupe de miel

500 ml de crème aigre

1 cuillère à café rase de bicarbonate de soude

3 tasses de farine

2 tasses de cacahuètes grillées non salées

 

Pour la meringue:

6 blancs d’œufs

360 grammes de sucre blanc

1 gousse de vanille

 

Pour la crème:

500 grammes de beurre

400 grammes de lait concentré sucré

1 gousse de vanille

1 cuillère à soupe de cacao

 

Garniture:

200 grammes de chocolat noir

 

Préparation:

1Biscuit: Battre les 6 jaunes d’œufs avec les 2 tasses de sucre, ajouter le beurre fondu, la crème aigre, le bicarbonate, la vanille, le sel et la farine. Bien mélanger. Verser la pâte dans un moule à gâteau graissé et cuire au four à 200 degrés durant environ 35 minutes. Le biscuit est cuit lorsqu’on y introduit la pointe du couteau et qu’elle ressort sèche.

2. Meringue: Monter en neige les 6 blancs d’œufs, ajouter petit à petit les 360 grammes de sucre et la vanille. Une fois le mélange bien blanchi et ferme, le déposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et cuire à 120 degrés jusqu’à ce qu’il soit sec. Compter environ 1 heure.

3. Crème: Battre les 500 grammes de beurre pour qu’il ramollisse et ajouter lentement le lait concentré, la vanille et le cacao.

4. Assemblage: Couper le biscuit en 2 parties sur la longueur, étaler la crème sur le fond, ajouter la meringue, puis les cacahuètes et recouvrir avec la deuxième moitié du biscuit. Napper le gâteau avec les 200 grammes de chocolat fondu. Laissez reposer à température ambiante pendant 3-4 heures avant de déguster.

Bon appétit!

Kristine Kostava

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




Le guide du requérant d’asile (partie 1)

Une série satirique inspirée du déroulement de la procédure d’asile en Suisse

Tous les événements, situations et personnages décrits ci-après sont le pur fruit de l’imagination migratoire de l’auteur. Attention : si vous souhaitez acquérir le statut de réfugié en Suisse, ce guide ne prétend pas vous mener à bon port sans sérieusement éprouver votre sens de l’humour. Sinon, pour les choses sérieuses, il y a les spécialistes de l’asile du Secrétariat d’État aux migrations.

Bonjour et bienvenue dans notre beau pays la Suisse! Nos montagnes, nos lacs, nos beaux pâturages, notre raclette, notre bon chocolat, nos lingots, notre secret bancaire et notre Roger Federer

Bref, bienvenue en Suisse! De toute façon vous n’êtes pas venus pour faire du tourisme!

Vous avez fui la guerre et/ou la persécution dans votre pays – du moins c’est ce que vous prétendez – pour rejoindre notre Eldorado émeraude. Vous avez beau prétendre que ce n’est pas notre revenu par habitant qui vous a attiré dans nos contrées perchées mais nos statistiques ne mentent pas : la grande majorité d’entre vous êtes de vilains migrants économiques. Ce n’est pas bien du tout ! Qu’à cela ne tienne, nous n’allons pas vous jeter comme des malpropres, vous êtes dans de bonnes mains. Nous sommes des gens civilisés, garants des droits universels de l’homme issus des deux bords de la Méditerranée et nous obéissons à un certain nombre de règles de droit que notre savoir-vivre nous impose, et aussi notre grande sœur pimbêche l’Europe.

Alors voici les règles du jeu auxquel nous allons jouer ensemble pendant les prochains jours, mois ou années. Bref, le temps que nous jugerons nécessaire pour traiter votre demande, ou jusqu’à ce que vous décidiez par vous-même d’abandonner la partie.

Règle numéro 1: voyagez léger!

Bénéficier du luxe d’être venu en Suisse par avion ne vous donne pas le droit de vous comporter comme un touriste. Pensez à vos compagnons d’infortune qui ont dû traverser déserts et océans, affronter monts et marées pour gagner le droit de fouler notre terre bénite. Par respect pour eux, présentez-vous au bureau d’enregistrement des requérants d’asile vêtu de votre plus humble appareil. Ne venez pas à moitié nu ou habillés de haillons non plus. N’en faites pas trop car ça ne sert à rien de se faire remarquer ! Fondez-vous dans la masse mais surtout rappelez-vous : c’est l’habit qui fait le migrant!

Règle numéro 2: prononcez la formule magique

Il vous faudra probablement plusieurs tentatives afin de réveiller notre agent de sa torpeur matinale mais ne vous désespérez pas et répétez avec moi les mots suivant : « NOUS VENONS SOLLICITER L’ASILE AUPRÈS DES AUTORITÉS SUISSES ». Répétez autant de fois que nécessaire jusqu’à ce qu’une réaction s’en suive. Le jeu en vaut la chandelle! N’oubliez-pas que vous venez des quatre coins du monde, avec des accents qui vous sont propres pour peu que vous parliez une de nos langues. Attention, n’attendez pas que l’on vous déroule le tapis rouge ou que la mer s’ouvre en deux quand vous prononcerez cette phrase. Vous avez beau être en exode, vous n’êtes pas Moïse pour autant; et de toute façon il n’y a pas de mer en Suisse mais nous avons les plus beaux lacs du monde, y compris notre merveilleux Léman.

A bientôt pour la suite de votre aventure…

 

Noé 722420

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils