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Revue de presse #55

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : La migration, un « élément essentiel pour l’équilibre et la stabilité du monde » / Rapport 2020 sur les activités de politique migratoire extérieure de la Suisse / Camps de réfugié.e.s : le Conseil fédérale doit agir!

La migration, un élément essentiel pour l’équilibre et la stabilité du monde

maexpress.ma, le 30 mars 2021   

« La migration constitue un élément essentiel pour l’équilibre et la stabilité du monde » s’est exprimé ainsi à Rabat Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger CCME, lors de la 98ème rencontre diplomatique organisée le mardi 30 mars 2021 par la Fondation diplomatique.

Il a souligné que la migration facilite le dialogue et le rapprochement entre les religions, les cultures et les peuples, étant donné qu’elle constitue l’un des principaux éléments de la construction de l’avenir et du monde de demain.

La migration constitue, selon lui, un acteur principal dans la lutte contre la Covid-19. Dans ce cadre, il a rappelé les rôles principaux des migrants du Maroc, de la Turquie et de la Grèce dans le développement du vaccin anti-Covid, ajoutant que dans d’autres pays, les migrants ont joué des rôles pionniers dans l’opération de solidarité avec leurs pays de résidence ou leur pays d’origine, comme c’est le cas pour le Maroc.

Le rapport 2020 sur les activités de politique migratoire extérieure de la Suisse

admin.ch, le 31 mars 2021

Le Conseil fédéral a publié le 31 mars 2021 un communiqué au sujet de son rapport 2020 sur la politique migratoire extérieure de la Suisse. Ce document met en évidence les différents défis auxquels est confrontée la politique européenne en matière de migration et d’asile malgré le recul du nombre de demandes d’asile et d’entrées irrégulières dû à la pandémie. Cette problématique est prise très au sérieux par la Suisse puisqu’elle a renforcé son engagement en Grèce en assurant son soutien concret à un certains nombres de mesures, telles que : apporter une aide humanitaire dans les centres d’accueil des migrants, appuyer des projets menés par des organisations d’entraide et accueillir sur son territoire des requérants d’asile mineurs non accompagnés.

Le rapport relève également la grande importance du nouveau pacte sur la migration et l’asile pour la Suisse puisqu’il prend en considération de nombreuses préoccupations et priorités que le pays a exprimé à plusieurs occasions, notamment au sujet du renforcement de la politique en matière de retour et la solidarité entre les États Dublin.

Hors de l’Europe, la Suisse a continué la mise en œuvre des partenariats migratoires existants et renforcé la coopération migratoire bilatérale. Malgré le contexte difficile dû au COVID-19, toujours selon le rapport, la Suisse a pu mener des dialogues migratoires avec d’importants pays partenaires, tels que l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Iran, le Kosovo et le Sri Lanka, et a réussi à négocier un accord migratoire avec la Gambie.

Suisse/Grèce : Camps de réfugié.e.s: le Conseil fédéral doit agir

Amnesty.ch, le 29 mars 2021

Il y a un an maintenant, #evacuerMAINTENANT, 132 organisations et 50’000 personnes, ont lancé un appel pour demander au Conseil fédéral d’accueillir un important contingent de réfugié·e·s des îles grecques de la mer Égée. Des dizaines de villes, communes et paroisses ont, alors, répondu favorablement et proposé leur soutien au Conseil fédéral pour participer, d’une manière significative, à soulager la souffrance de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés bloqués sans aucune protection.

À ce jour, ni le Conseil fédéral ni le Secrétariat d’État aux migrations n’a fait usage de ces disponibilités. Raison pour laquelle, l’Alliance « Villes et municipalités pour l’accueil des réfugiés », qui comprend les 8 plus grandes villes de Suisse et 8 autres municipalités dont Montreux, Bienne, Fribourg, Lausanne et Genève, réitère, aujourd’hui, sa volonté d’accueillir des réfugié·e·s en provenance de Grèce et demande au Conseil fédéral un geste politique clair dans cette direction.

Il convient de rappeler ici que le Conseil fédéral avait décidé, dans le cadre de son programme de réinstallation, l’admission en Suisse d’un contingent de 1’600 réfugié.e.s particulièrement vulnérables pour 2020/2021. À ce jour, seules 330 personnes en provenance de Grèce ont été admises. Amnesty International souligne que « l’accueil de ces quelques dizaines de réfugié.e.s est une bonne chose, mais demeure largement insuffisant ».

Amnesty International appelle, de son côté le gouvernement à soutenir, au niveau européen, l’évacuation complète du camp de Moria et demande l’entrée en matière de Madame la Conseillère Karine Keller-Sutter à propos de la proposition des villes d’accueillir rapidement un fort contingent de réfugiée.e.s des îles grecques.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 




Revue de presse #43

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Situation inacceptable et solutions insatisfaisantes pour les personnes migrantes en Bosnie / Espoir de voir l’accélération de la construction d’un nouveau camp à Lesbos / Brexit : quels changements pour les personnes migrantes ?

Situation inacceptable et solutions insatisfaisantes pour les personnes migrantes en Bosnie

Le Figaro, le 2 janvier 2021

Le représentant spécial de l’Union européenne (UE) en Bosnie – Johann Sattler – a qualifié « d’inacceptable » la situation de plusieurs centaines de personnes migrantes s’étant retrouvées sans-abris suite à un incendie qui a ravagé un camp proche de la ville de Bihac le 23 décembre dernier. Dans le cadre d’une rencontre entre Monsieur Sattler, le ministre bosnien de la Sécurité et les ambassadeurs de différents pays européens en Bosnie, des solutions urgentes ont été discutées. La Commission européenne, qui finance le fonctionnement de plusieurs centres d’accueil pour personnes migrantes en Bosnie, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) réclament la réouverture d’un centre dans la ville de Bihac. Mais les autorités locales du pays s’y opposent. Pour essayer de pallier cette crise, le gouvernement a déployé l’armée qui a installé des tentes sur le site du camp incendié. Cependant, il semblerait que les personnes auxquelles sont destinées ces infrastructures n’ont pas l’intention de les utiliser, car elles ne seront pas équipées de chauffages, ni d’eau courante. Selon l’OIM, actuellement quelque 8’500 personnes migrantes se trouvent en Bosnie, dont près de 6’000 vivent dans des centres d’accueil, alors que 2’500 à 3’000 d’entre elles sont sans-abris.

Espoir de voir l’accélération de la construction d’un nouveau camp à Lesbos

RTL INFO, le 31 décembre 2020

Après les incendies qui ont ravagé en septembre dernier le camp de Moria, qui se trouvait sur l’île de Lesbos en Grèce, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a effectué sa première visite du camp temporaire érigé sur l’île. Suite aux incendies, le gouvernement avait promis la construction d’un nouveau camp. Néanmoins, la construction de ce dernier s’est heurtée à l’opposition des habitant.e.s et des autorités locales, lassés par la présence des demandeurs d’asile sur leur île depuis la crise migratoire de 2015. Évoquant le soutien de l’Union européenne qui va financer le nouveau camp, le Premier ministre grec s’est félicité du fait que les autorités locales aient finalement approuvé le terrain où sera construit le nouveau camp. Il a également exprimé l’espoir de voir l’accélération des procédures d’appel d’offres allant aboutir à une solution permanente.

Brexit : quels changements pour les migrants ?

Infomigrants, le 29 décembre 2020

Après plusieurs mois de négociations entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, le Brexit a pu entrer en vigueur le 31 décembre 2020. Alors que  le 24 décembre dernier, Londres et Bruxelles sont parvenus in extremis à un accord de libre-échange salvateur pour leurs économies, peu de détails ont filtré concernant la situation des demandeurs d’asile et des personnes migrantes souhaitant se rendre dans le pays. Néanmoins, il ressort que le règlement de Dublin III, qui détermine le pays européen responsable d’une demande d’asile, va prendre fin. Le nouveau règlement visant à remplacer celui-ci n’a pas encore été trouvé. Conséquence directe: les réunifications familiales se révèleront désormais bien plus compliquées à mettre en œuvre. En effet, en l’absence du règlement Dublin, c’est le droit britannique, plus restrictif que celui de l’accord, qui prime. Pour les personnes migrantes non européennes, le Brexit aura peu d’implications directes. En effet, le Royaume-Uni disposait déjà d’une plus grande flexibilité que les autres membres de l’UE. Les personnes migrantes les plus touchées par le Brexit seront ainsi les travailleurs et travailleuses Européens. La sortie de l’UE ne remet cependant pas en question le fait que le pays est signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils