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Le grand jeu d’échecs

Source: pikist.com.

du Coronavirus

Le Coronavirus (COVID-19) est apparu en Chine à la fin de l’année dernière et s’est propagé rapidement dans le monde entier. Même les armées des superpuissances possédant des armes et des équipements militaires modernes envient sa puissance conquérante.

Est-ce qu’il s’agit d’une guerre bactériologique ? Peut-être d’une menace ? Ou un signal, un rappel ? La nature nous a peut-être déclaré la guerre et nous punit de nos «pensées virales», ou de notre ignorance, notre arrogance, notre égoïsme?

Il y a beaucoup de questions, mais pas de réponse sûre. De même, l’humanité n’a pas encore trouvé de vaccin contre le Covid-19, elle n’a toujours pas percé son mystère…

Le jeu de la mort avec la vie

L’homme a beaucoup « joué» avec la nature, avec l’avenir du monde. Conflits entre différents Etats, forces, idéologies, guerres sans fin. Y a-t-il une plus grande menace pour la Terre que celles-ci ? Un certain nombre de dirigeants et d’Etats continuent de se rendre mutuellement responsables du Coronavirus. Bien sûr, c’est un spectacle triste et déchirant, mais que pouvez-vous faire, c’est l’état éternel de vérité.

Peut-être que le Covid-19 est un « tir de sommation » de la nature. C’est comme si la nature nous disait de penser à nous, à l’avenir. Certains résultats sont très étranges : un certain nombre de gouvernements, y compris leurs dirigeants, les « petits dieux », utilisent la pandémie pour leurs intérêts personnels et politiques, opprimant leur peuple. Dans l’exemple de Covid-19, la nature continue son grand jeu avec la vie de l’humanité, l’avenir de la Terre et nos nerfs tendus.

Les droits de l’homme « blessés »

J’ai été emprisonné pendant longtemps. Il existe un certain nombre de similitudes entre le régime de quarantaine et la prison. C’est pourquoi je ne m’ennuyais pas trop pendant les jours de quarantaine. J’ai vécu une fois dans des conditions similaires sous une forme ou une autre. Déjà-vu. Bien sûr, ce n’était pas facile, mais ce n’était pas si difficile non plus. Mais pour ma famille, comme des milliards de personnes, ce fut une nouvelle période incompréhensible et indigeste. Oui, le Covid-19 a réussi à transformer le monde entier en une grande prison et à arrêter des gens. Les gens étaient dans cette « prison » avec leur famille, mangeant, buvant, regardant des films, lisant des livres, travaillant à distance – c’est-à-dire depuis leur domicile – et engagé dans d’autres activités. Pendant ce temps, ce qui s’est produit a de nouveau porté atteinte aux droits de l’homme. Comme toujours. Les droits de chacun, des Européens ordinaires aux migrants ont été restreints et violés.
C’est comme si une opportunité était tombée entre les mains de ceux qui veulent « maîtriser, contrôler » le monde. Les droits de l’homme sont l’honneur de l’humanité. Mais pour une raison quelconque, il semble que tout le monde veuille les violer à la première occasion.

Je pense que les citoyens des pays « civilisés » ont déjà l’expérience de violations des droits de l’homme.
Soit dit en passant, toutes les religions du monde étaient impuissantes face au coronavirus Covid-19. Cette calamité n’a même pas permis aux croyants de prier ensemble.

Les scientifiques continuent de lutter. Attendons de voir qui va gagner à la fin de ce grand jeu d’échecs…

Samir Murad

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Informations Coronavirus

Le Coronavirus est toujours parmi nous: prenez soin de vous! 

Informations de l’Office fédérale de la santé publique.  L’OFSP met a disposition toutes les informations relatives à la pandémie en plusieurs langues à l’attention des personnes migrantes => cliquez ici

Stop coronavirus multilingual campagn => click here




La surpopulation est source de tensions au sein du foyer EVAM de Crissier

Pascal Rochat, chef du secteur Lausanne de l’EVAM. Photo: Omar Odermatt

En arrivant au foyer EVAM de Crissier, Najet, 39 ans, découvre avec inquiétude que la cohabitation dans des espaces trop restreints est source de problèmes et de conflits. D’une capacité totale de 316 places, le foyer de Crissier accueille aujourd’hui 405 personnes, ce qui représente un taux d’occupation de 125%. Hélas, ce problème de surpopulation et la promiscuité qui en découle touche aujourd’hui toutes les structures d’hébergement de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Témoignage.

 

 

 

Lorsque je suis arrivée à Crissier, il y a plus de cinq mois, j’ai reçu un classeur avec le règlement interne qui recommande, entre autre, de respecter le calme à partir de 22h00. Ayant des problèmes de sommeil, mon attention s’est focalisée sur ce point du règlement.

Il m’a fallu plusieurs jours pour me rendre compte que Crissier, qui est un endroit isolé dans la forêt, n’était pas une prison. En arrivant en Suisse, je ne savais pas quelle était la réalité des requérants d’asile au niveau de l’habitation, des usages dans les centres d’accueil. A Crissier, il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit, c’est très inconfortable. On doit partager sa chambre avec une personne inconnue. Mes nuits blanches ont commencé dès mon arrivée. La cause en est le bruit occasionné par mes voisins, ils font la fête, écoutent de la musique très fort, et se disputent à toute heure du jour et de la nuit. Ils ne respectent pas le besoin de repos des autres résidents.

Comment est-ce possible que des gens fassent la vaisselle entre 22h00 et 01h00 du matin ? Pourquoi des gens se disputent-ils dans le corridor pendant des heures sans que les personnes chargées de la sécurité n’interviennent ?

Ma voisine Fatia, mère bosniaque avec sept enfants, a la tête souvent bandée car elle ne supporte plus le bruit. Tout comme moi, elle trouve qu’il n’y a pas une bonne application du règlement. Naghia, jeune mère d’origine turque, n’arrive pas à dormir ni à faire dormir son bébé de trois mois.

Beaucoup de requérants d’asile pensent qu’on cherche à nous rendre fous afin de décourager l’immigration. Ils ne comprennent pas pourquoi ces personnes qui troublent la tranquillité et sèment le désordre ne sont pas averties ou punies. Personnellement, j’ai fait appel à la sécurité et ceci à plusieurs reprises. J’en ai même parlé à mon assistant social. Tous m’ont dit : « On va voir ce qu’on peut faire ».

Pour en savoir plus, j’ai interviewé Pascal Rochat, chef du secteur Lausanne de l’EVAM.

Voix d’Exils : Certaines personnes font beaucoup de bruit surtout après 22h00. Pourquoi ne respectent-elles pas le règlement ?

Pascal Rochat : Il y a effectivement des gens qui n’appliquent pas les règles. Cela est dû en partie à cause des problèmes de santé surtout au niveau psychique et aussi à cause de la densité d’habitation. Il y a actuellement 405 habitants de 25 nationalités différentes au Centre de Crissier.

Que dit le règlement pour protéger les résidents du centre qui veulent se reposer après 22h00 ?

Le règlement dit qu’il est interdit de faire du bruit après 22h00, comme par exemple préparer à manger à la cuisine, faire de la musique, etc.

Qui est chargé de faire appliquer le règlement ?

Les assistants sociaux et les surveillants.

Quelles sont les sanctions prévues pour ceux qui ne respectent pas le règlement ?

D’abord un avertissement. Après deux avertissements il y a une sanction financière qui sera décidée au cas par cas. Pour des choses graves comme la violence, il peut y avoir expulsion ou transfert dans un autre foyer. J’aimerais préciser que la vie au Centre est difficile car être seul, loin de sa famille, de son pays et cohabiter avec 405 habitants, c’est une situation très dure.

Est-ce que les sanctions sont appliquées ?

Oui, elles sont appliquées, et elles s’accompagnent d’un rapport d’incivilité.

Quelles sont les solutions envisagées pour faire revenir le calme ?

Interdire les équipements qui font du bruit et causent les dérangements et distribuer des boules Quiès gratuites à l’infirmerie. A noter que nous sommes responsables des gens qui ont le permis N et F. Ceux qui obtiennent le permis B devraient normalement quitter le foyer, mais ils restent car c’est très difficile de trouver un logement. Mais il y a beaucoup de personnes au bénéfice des prestations d’Aide d’urgence qui ne devraient pas être logées à Crissier et souvent c’est elles qui n’appliquent pas les règles. 

Propos recueillis par Najet

Membre de la rédactrice vaudoise de Voix d’Exils