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Mords la pomme…

Auteur: Hossein, membre de la rédaction Neuchâteloise de Voix d'Exils.

Auteur: Hossein, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils.

Mords la pomme,

Ne la mords pas si tu ne veux pas,

Arrose seulement un peu l’arbre dans lequel tu prends des pommes,

Ne l’abats pas à coups de hache.

Les amis; après l’immigration, on gagne la sécurité, la liberté et une société ayant des lois et un ordre. Mais on perd la terre, les amis, la famille et le milieu auquel on appartient.

Il faut être conscient au départ que la vie va forcément changer, et que plus l’on s’accroche à ce que l’on perd, plus ce sera difficile de s’adapter au mode de vie de la société dans laquelle on se réfugie. Selon mon observation, peu de réfugiés en Suisse parviennent à s’élever dans l’échelle sociale. Bien que la société suisse bénéficie d’un petit nombre de réfugiés activement impliqués dans la vie sociale, de créatifs et d’industriels qui contribuent au développement de ce pays, je pense qu’il serait plus profitable de former les gens dans différents domaines. Par exemple, pourquoi attendre que l’aide sociale m’achète du poisson tous les jours plutôt que de m’apprendre à pêcher? Certains réfugiés m’ont confié que cela ne valait pas la peine de travailler pour un très petit salaire, alors que les services sociaux paient autant ou même parfois plus pour rester chez soi.

Je pense que par solidarité avec le peuple qui nous accueille, il faudrait que le réfugié ou le demandeur d’asile contribue au bien-être général de la Suisse.

Il faut toujours de l’effort et du dévouement pour devenir un grand homme.

Afin de créer une société solidaire, unie, riche d’idées; pour arriver à une civilisation digne et harmonieuse, il est impératif que des milliers de mains s’entrelacent, afin d’exercer une influence positive sur la culture de ce pays.

Il est naturel que l’environnement et les conditions sociales créent et influencent nos caractères ainsi que nos mentalités. Au lieu de prendre pour repaire les seules valeurs offertes par sa communauté, la migration offre aux peuples l’occasion de s’ouvrir sur la diversité des cultures du monde et ainsi d’activement partager cette nouvelle richesse de connaissances.

Apprécions la liberté et la sécurité offertes sans penser à la couleur de peau. Ne permettons pas que l’élément «humanité» soit sacrifié par les idées de supériorité de race, de religion ou de sexe. Si les valeurs de solidarité, d’empathie et de simple gentillesse étaient universelles parmi les peuples, cela voudrait dire que Gandhi et Mandela sont encore vivants en chacun de nous.

Hossein

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils




Un arbre s’abat à proximité du foyer EVAM de Crissier

Photo: Anush OSKAN

Le vendredi 6 janvier, à proximité du foyer de Crissier, un gros arbre mesurant 15 mètres est tombé au bord du chemin du Charmeur et a bloqué le  pont qu’empruntent régulièrement les requérants d’asile pour se rendre au centre commercial Crissier.

C’est un événement un peu mystérieux, parce que personne n’a vu comment et pourquoi cet arbre est tombé. « Les arbres sont vieux » explique M. Fernandez, intendant du foyer de Crissier. « Heureusement qu’il n’y a pas eu de victime, parce qu’il y a toujours des gens qui passent par là et des enfants qui jouent dans cet endroit». Inquiétude partagée par les habitants et les habitantes du foyer. « J’ai peur de laisser mes enfants jouer à coté des arbres. A chaque instant, j’imagine un arbre tomber » s’exclame une mère de six enfants.

Le lendemain, le samedi 7 janvier,  le service communal de Crissier – averti par M. Fernandez – s’est chargé de découper et d’évacuer l’arbre en question. Notons que ce n’est pas le dernier « vieil arbre » de cette forêt et personne ne sait quel arbre tombera la prochaine fois.

Anush OSKAN
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils