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Flash infos #184

Sign of the area office of the United nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the near East (UNRWA) in Tyre/Sour, southern Lebanon / Roman Deckert

Sous la loupe : Le chef de l’ONU appelle à continuer à financer l’UNRWA dont dépendent 2 millions de palestiniens à Gaza / Pakistan : 1,7 million d’Afghan.es expulsé.es dans le silence international / Le SEM doit indemniser un canton même après un refus légitime de renvoyer un requérant d’asile

Nos sources : 

Le chef de l’ONU appelle à continuer à financer l’UNRWA dont dépendent 2 millions de palestiniens à Gaza

ONU Info , Le 28 Janvier 2024

Pakistan : 1,7 million d’Afghan.es expulsé.es dans le silence international

asile.ch, Le 17 janvier 2024

Le SEM doit indemniser un canton même après un refus légitime de renvoyer un requérant d’asile

RTS, Le 26 Janvier 2024

Ce podcast a été réalisé par :

Liana Grybanova et Alix Kaneza, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils ainsi que Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction




FLASH INFOS #85

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Résultats de l’enquête sur la violence dans les centres d’asile / Des milliers de migrants piégés entre la Pologne et la Biélorussie / Frontex sous le feu des accusations

Résultats de l’enquête sur l’usage de la violence dans les centres d’asile

Le Nouvelliste, le 18.10.2021

L’ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer, mandaté par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) pour mener une enquête administrative concernant l’usage de la violence dans les centres d’asile, confirme qu’il y a certains dysfonctionnements dans la gestion des centres, mais que l’usage de la violence n’est pas systématique et concerne, d’après lui, quelques cas isolés.

Niklaus Oberholzer émet différentes recommandations à l’adresse du SEM. Il s’agit notamment de vérifier et d’améliorer la formation des agent.e.s de sécurité ainsi que de placer les collaboratrices et collaborateurs du SEM possédant une formation policière à certains postes-clés.

Amnesty International, de son côté, salue ces recommandations, mais demande de recourir à des mesures plus ambitieuses. Selon l’organisation « ce qui manque, c’est un dispositif opérationnel et une protection efficace pour les lanceurs d’alerte qui signalent des abus dans les centres ». Elle insiste en plus sur la mise en place d’un « mécanisme de plainte véritablement indépendant pour les victimes de violences ».

Maureen Zimmermann

Contributrice externe de Voix d’Exils

 

Des milliers de personnes migrants piégées en zone interdite entre la Pologne et la Biélorussie

Franceinfo, le 04.11.2021

Des milliers de personnes exilées se trouvent, depuis cet été, prises au piège dans une zone interdite établie par les autorités polonaises le long de la frontière avec la Biélorussie. La mise en place de contrôles de police et la mobilisation des douanes et de l’armée bloquent complètement l’accès à la zone, y compris pour les associations d’aide humanitaire telle que la Croix-Rouge Internationale. Depuis le 10 août 2021, 10 morts sont officiellement recensés dans la zone de non-droit. Un rescapé des lieux témoigne de la situation :  insulté, battu, il s’est retrouvé sans nourriture et sans eau et a passé plusieurs jours sans dormir.

Les personnes migrantes souhaitant accéder à la Pologne se trouvent systématiquement refoulées malgré le principe fondamental du non-refoulement faisant partie de la Convention de l’ONU de 1951 sur le statut des réfugiés signée tant par la Pologne que par la Biélorussie.

Joachim

Contributeur externe de Voix d’Exils

 

Frontex sous le feu des accusations

Le Point, le 31.10.21

Selon une enquête du Monde publiée le 31 octobre 2021, l’agence européenne Frontex aiderait la Libye dans la bataille de sauvetage qui se déroule dans la « zone de recherche et de sauvetage » (Search and Rescue ; SAR) en renvoyant des personnes migrantes sur ses terres précaires plutôt qu’en Europe. Cette zone de 300 km2 se divise en trois parties qui sont sous la responsabilité respective de l’Italie, de Malte et de la Libye. L’enquête révèle que la partie libyenne de la zone, créée en 2017, serait la plus surveillée par Frontex qui mobilise des drones pour surveiller la région et pour renvoyer les personnes migrants en Libye, où ils sont soumis à la torture par les garde-côtes. Il est à noter que ce pays est reconnu comme dangereux pour les personnes migrantes par la Commission européenne.

Rachid Boukhamis

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Nous remercions chaleureusement les étudiant.e.s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°85 du Flash INFOS qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils entre octobre et novembre 2021.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 

 

 




Revue de presse #50

Auteur: Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : En route vers la naturalisation de 11 millions de sans-papiers aux États-Unis / Frontex dans le collimateur des ONG / Une vague de froid frappe les migrants en Grèce

En route vers la naturalisation de 11 millions de sans-papiers aux Etats-Unis

SudInfo, le 18 février 2021

Le 18 février, les démocrates ont présenté au Congrès américain l’ambitieux projet de réformes en matière d’immigration soutenu par le nouveau président Joe Biden. A cet effet, le sénateur du New Jersey – Robert Menendez – l’un des coauteurs du projet de loi a soutenu que les personnes migrantes sont des travailleurs et travailleuses sans lesquels l’économie du pays ne pourrait pas fonctionner. Par conséquent, il est temps de faire sortir de l’ombre 11 millions de sans-papiers souligne-t-il. Pour rappel, le projet de loi proposé prévoit d’ouvrir la voie vers la citoyenneté américaine à près de 11 millions de personnes en situation irrégulière. La réforme ouvrirait également le chemin de la naturalisation aux « Dreamers », ces quelques 700’000 jeunes adultes entrés clandestinement aux États-Unis pendant leur enfance.

Frontex dans le collimateur des ONG

RTBF, le 17 février 2021

Dans un rapport documenté fourni par l’ONG grecque Legal Center Lesvos, il est soutenu que l’Agence européenne de surveillance des frontières (Frontex) a enfreint le droit européen et a violé la Convention de Genève de 1951 relative aux droits des réfugiés. Ainsi, selon le rapport, l’Agence européenne est non seulement accusée d’être complice de violences à l’encontre des personnes migrantes en mer Égée et en Grèce, mais aussi d’avoir échoué à rendre compte de manière transparente, fidèle et exacte les circonstances et le nombre de refoulements dans lesquels elle est impliquée. Par conséquent, l’ONG demande la cessation des activités de l’agence en mer Égée. Dans la même lignée, l’ONG allemande Mare Liberum a fait état d’une escalade inédite des refoulements de personnes migrantes en mer Égée en 2020 impliquant également Frontex. Pour le porte-parole de Frontex, Chris Borowski, le recours de ces ONG est basé sur des allégations non prouvées et semble faire partie d’une intention plus large visant à affaiblir la solidarité européenne. Ce dernier rappelle également qu’aucune preuve de violation des droits de l’Homme n’a été apportée par une enquête interne ni par un rapport préliminaire d’un groupe de travail spécial désigné par le Conseil d’administration. Le gouvernement grec a de son côté toujours nié et a qualifié les accusations de fausses.

Une vague de froid frappe les personnes migrantes vivant dans les camps grecs

InfoMigrants, le 16 février 2021

Les conditions de vie des personnes migrantes en Grèce se sont compliquées suite à une vague de froid qui a touché le pays. Ainsi, le camp de Malakasa à Athènes, où vivent plus de 1’500 personnes – dont 700 enfants – a été submergé par la neige. L’eau et l’électricité ont été coupés. Même constat dans le camp athénien d’Eleonas. Mahmoud, un demandeur d’asile afghan, qui vit dans le camp de Diavata à Thessalonique, dans le nord du pays, témoigne des mêmes conditions météo. « On m’a attribué une place dans un conteneur. Il fait moins froid à l’intérieur, c’est vrai, mais dès qu’on sort, on se met à grelotter. Cette année l’hiver est glacial, c’est l’enfer pour ceux qui dorment sous les tentes », raconte-t-il à InfoMigrants. Inquiète, la section grecque de L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (le HCR) a offert des radiateurs dans les camps à travers le pays. Le gouvernement grec se veut quant à lui plus rassurant, en assurant que personne n’est en danger dans le camp situé sur l’île de Lesbos.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Revue de presse #47

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : De plus en plus de personnes issues de l’asile intégrées sur le marché du travail vaudois / Frontex suspend ses activités en Hongrie / Un vol spécial pour l’Éthiopie malgré une mobilisation citoyenne / Génération identitaire sur la sellette ?

De plus en plus de personnes issues de l’asile intégrées sur le marché du travail vaudois

swissinfo.ch, le 27 janvier 2021

Lors d’une conférence de presse en ligne qui s’est tenue le 27 janvier, Erich Dürst – directeur de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (l’EVAM) – s’est réjoui de la progression sur le marché du travail des personnes détentrices d’un permis F (personnes au bénéfice d’une admission provisoire). Si la dynamique est positive depuis plusieurs années, les répercussions du Covid-19 sur leur prise d’emploi s’avèrent quant à elles marginales. Selon M. Dürst, l’an dernier, 1’038 personnes (37%) au bénéfice d’un permis F exerçaient une activité lucrative, contre 990 (35,9%) en 2019. Or, elles n’étaient que 588 (25,7%) il y a trois ans.

Dans la même lignée, le directeur de l’EVAM a souligné que 41% des personnes arrivées en Suisse en 2014 (et même 47% de celles arrivées en 2015 et 2016) ont aujourd’hui un emploi. Les autres cantons constatent des hausses similaires. Ces résultats positifs ont un effet bénéfique important sur l’intégration de ces personnes, mais aussi sur les finances publiques, a également affirmé M. Dürst. L’un des objectifs de l’Agenda Intégration Suisse de la Confédération est donc en voie d’être atteint. En effet, la Confédération a fixé aux cantons un objectif lié à l’emploi : sept ans après leur arrivée en Suisse et le dépôt de leur demande d’asile, 50% des personnes adultes détentrices d’un permis F doivent être durablement intégrées sur le marché du travail. Toutefois, « Si ces chiffres sont positifs, il reste beaucoup à faire » a averti Erich Dürst.

Frontex ne veut pas être complice de la politique migratoire hongroise

Le 24 Heures, le 27 janvier 2021

Le 27 janvier 2021, l’agence de surveillance des frontières de l’Union européenne – Frontex – a suspendu toutes ses activités opérationnelles sur le terrain en Hongrie. Cette décision fait suite au constat établi en décembre dernier par la Cour de justice de l’Union européenne qui soutenait l’existence de nombreuses failles dans les procédures d’asile du pays. A cet effet, Andras Lederer, membre du Comité Helsinki hongrois (HHC) – un organisme de surveillance non gouvernemental – a déclaré que la décision de Frontex est importante puisque l’agence n’a jamais suspendu ses activités auparavant. M. Lederer estime que Frontex a été forcée de suspendre ses opérations en Hongrie car elle risquait d’être tenue pour « complice » de la politique migratoire hongroise.

Un vol spécial pour l’Éthiopie diligenté malgré une mobilisation citoyenne

RTN, le 28 janvier 2021  

La mobilisation en Suisse pour empêcher le renvoi forcé de plusieurs personnes en procédure d’asile déboutées vers l’Éthiopie n’a pas suffi. Le 27 janvier dernier, les principaux concernés (cinq requérants d’asile selon plusieurs organisations) ont pris un vol spécial en direction de l’Éthiopie. L’un d’eux vivait dans le canton de Vaud depuis plusieurs années et y était bien intégré, a relevé Élise Epiney de l’association Stop Renvoi. Du côté du Secrétariat d’état aux migrations (le SEM), on souligne que ce vol spécial était publiquement connu et que plusieurs personnes ont été renvoyées à bord de ce dernier. Alors que le départ du vol était imminent, plusieurs ONG humanitaires ont demandé l’arrêt immédiat des rapatriements forcés depuis la Suisse vers l’Éthiopie. En effet, la situation du pays est jugée particulièrement précaire par de multiples organisations rappelle la section vaudoise de la Ligue suisse des droits de l’Homme. Le SEM estime pour sa part que les voyages de retour de requérants d’asile déboutés restent possibles malgré la pandémie. L’exécution des renvois n’est donc pas stoppée, mais cela dépend toutefois fortement du pays concerné.

Génération identitaire sur la sellette ?

Le 24 Heures, le 26 janvier 2021

En évoquant la possibilité d’une dissolution de « Génération Identitaire » (GI), le ministre français de l’Intérieur – Gérald Darmanin – a condamné publiquement les agissements du groupe militant. Pour rappel, fin janvier, une trentaine de militants de GI se sont installées au Col du Portillon et ont utilisé un drone pour surveiller la frontière franco-espagnole. Selon un message posté sur les réseaux sociaux de GI, cette action entendait lutter contre le « risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées ». Ce mouvement politique a également fait parler de lui en multipliant les démonstrations d’hostilité envers les personnes migrantes à la frontière franco-italienne. A cet effet, plusieurs élus du sud-ouest de la France, dont la présidente socialiste de la région, Carole Delga, avaient demandé au ministère de l’Intérieur la dissolution du groupuscule.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 




Revue de presse #20

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: Chypre réclame à l’UE une politique migratoire commune / Le Canada s’empêtre dans les procédures d’expulsion / La répartition des demandeurs d’asile divise l’Europe

Chypre durcit sa politique migratoire

Infomigrants.net, le 19.06.2020

Pour faire face à l’explosion du nombre de requérants d’asile, Chypre durcit sa politique migratoire. Première priorité du gouvernement : réduire le temps d’instruction des dossiers, qui tourne autour des trois à cinq ans, à 50 jours maximum pour les quelques 20’000 demandes en attente.

Pour alléger le nombre de dossiers à traiter, les demandes déposées par des ressortissants de 21 pays considérés comme sûrs, dont l’Égypte, le Nigeria, la Bosnie, les Philippines ou encore le Vietnam, seront immédiatement considérées comme «sans fondement» et donc rejetées. À moins que les demandeurs ne puissent prouver que leur vie est menacée en cas de retour dans leur pays d’origine.

Le projet de loi, qui doit être approuvé prochainement, s’attache également à réduire le délai de contestation possible pour un débouté. Celui-ci n’aura plus que 15 jours pour faire appel d’une décision négative contre 75 jours simultanément.

Les conditions d’obtention des visas étudiants seront durcies afin de dissuader les demandeurs d’asile de convoiter ce type de documents à défaut de réussir à obtenir l’asile.

Chypre en appelle aussi à la solidarité de l’Union européenne (UE) et réclame une politique migratoire commune aux 27 pays membres afin de répartir les demandeurs d’asile proportionnellement aux capacités du pays d’accueil. L’île demande que ceux qui refusent de jouer le jeu soient privés d’une partie des financements alloués par Bruxelles.

Pour rappel, Chypre, avec sa population de moins d’un million d’habitants, détient la plus grande proportion de migrants d’Europe.

Gestion calamiteuse des demandeurs d’asile déboutés au Canada

rfi.fr, le 09.07.2020

Selon un rapport d’audit du Parlement canadien, rendu public début juillet, l’agence canadienne des services frontaliers a perdu la trace de 35’000 étrangers qui auraient dû être expulsés alors que 15’000 autres, localisés, sont en attente d’expulsion depuis des années. A noter que sur ce total de 50’000 étrangers visés, les deux tiers ont disparu «dans la nature», dont près de 3’000 «criminels».

L’audit met en cause une piètre qualité des données, une gestion des cas déficiente, l’absence d’enquêtes sur les personnes recherchées et un gros problème d’échange d’informations entre l’agence des services frontaliers et le ministère de l’Immigration.

Des constatations qui passent d’autant plus mal auprès de la population que le gouvernement canadien a déployé des efforts financiers importants au cours des dix dernières années, et qu’expulser rapidement les criminels permet, notamment, de préserver la sécurité publique.

Les Européens divisés sur la répartition des migrants

24 Heures, le 07.07.2020

Alors que les 180 migrants du navire humanitaire Ocean Viking ont finalement été autorisés à débarquer en Sicile au bout de neuf jours de blocage, l’Union européenne n’a toujours pas trouvé une solution commune pour la prise en charge des demandeurs d’asile. Résultat: l’Italie, Malte, la Grèce et l’Espagne sont condamnées à gérer seules cette question.

Tandis que de très nombreux États membres refusent de s’impliquer, l’Allemagne, la France, l’Italie et Malte se sont mis d’accord en septembre dernier sur un mécanisme temporaire. Basé sur le volontariat, ce mécanisme se base sur une répartition des migrants sauvés en mer, mais seuls quelques pays comme le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande se sont ralliés à cette initiative.

La très attendue proposition de réforme de la politique migratoire et de l’asile dans l’UE, qui sera présentée en septembre prochain, permettra peut-être de trouver un accord sur les points les plus importants. Une telle réforme a jusqu’à présent achoppé sur la question de la répartition des demandeurs d’asile, que refusent de se voir imposer des pays comme la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, notamment.

Oumalkaire / Voix d’Exils