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FLASH INFOS #147

Sous la loupe : Le mort de trop dans la prison Favra à Genève / Plus de 30’000 Afghan.e.s ont été réinstallé.e.s au Canada avec l’aide de l’OIM / L’Italie ne reprend plus « ses » requérant.e.s réfugiés en Suisse

Le mort de trop dans la prison de Favra à Genève

RTS Info, le 10 avril 2024

Plus de 30’000 Afghans ont été réinstallés au Canada avec l’aide de l’OIM

OIM, le 13 avril 2023

L’Italie ne reprend plus « ses » requérants réfugiés en Suisse

Blue News, le 11 avril 2023




FLASH INFOS #108

Photo: manhai / Flickr

Sous la loupe: Certain·e·s réfugié·e·s ukrainien·ne·s rentrent au pays / Les réfugié·e·s ukrainien·ne·s sont prêt·e·s à prendre des jobs en dehors de leurs domaines de compétences / Berlin: des familles afghanes expulsées pour faire place à des réfugié·e·s ukrainien·ne·s



Certain·e·s réfugié·e·s ukrainien·ne·s rentrent au pays 

RTS, le 27.04.2022

Alors que certain·e·s réfugié·e·s ukrainien·ne·s commencent à rentrer dans leur pays, la Suisse a annoncé vouloir s’assurer que ces derniers pourront effectuer leur retour en toute sécurité. Pour le moment, le permis S est valable une année et il est possible de le renouveler chaque année durant 5 ans si la guerre devait se poursuivre. La Secrétaire d’Etat aux migrations Christine Schraner Burgener espère néanmoins qu’une solution pourra être trouvée avant ce terme.

Selon le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), 600’000 exilé·e·s ukrainien·ne·s seraient déjà de retour au pays.

Karthik Neelamagen

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Les réfugié·e·s ukrainien·ne·s sont prêt·e·s à prendre des jobs en dehors de leurs domaines de compétences

RTS, le 20.04.2022

Plus de 37’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s sont enregistré·e·s aujourd’hui en Suisse. Trois quarts sont des femmes, dont l’âge moyen est d’environ 36 ans. Selon une recherche menée par l’entreprise Job Cloud, celles-ci seraient très qualifiées. En effet, la majorité d’entre elles possède un diplôme d’une université ou d’une haute école.

Si certaines ont déjà trouvé un emploi, la plupart sont contraintes d’accepter des postes qui ne correspondent pas à ce qu’elles effectuaient dans leur pays d’origine.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Berlin: des familles afghanes expulsées pour faire place à des réfugié·e·s ukrainien·ne·s

The Independent, le 27.04.2022

L’Allemagne aurait déplacé des réfugié·e·s afghan·e·s pour faire place à des Ukrainien·ne·s fuyant l’invasion russe. Cependant, le gouvernement allemand a justifié la situation en disant que les Afghan·e·s étaient expulsés des « centres d’arrivées » prévus pour « des séjours de courte durée ».

Des activistes en faveur des droits humains ont toutefois affirmé qu’un nombre considérable de réfugiés avaient été expulsés du logement dans lequel ils vivaient depuis des années et que, par ailleurs, les expulsions n’ont délibérément pas été rendues publiques. Ce qui est préoccupant pour les membres du Conseil des réfugiés de Berlin, c’est le fait que certaines personnes qui vivaient dans leur maison depuis des années ont été exclues des structures sociales, ainsi que des enfants qui ont été envoyés très loin de leur école.

Il est à noter que Berlin a été la destination principale pour des dizaines de milliers de réfugié·e·s ukrainien·ne·s ; soit environ 7’500 arrivant·e·s à la gare tous les jours, depuis le début de la guerre.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #77

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe: De retour en Syrie, des familles de réfugiés ont subi tortures et viols / La Turquie érige un mur pour barrer la route aux Afghans en fuite / Amnesty international appelle le Qatar à enquêter sur la mort de travailleurs migrants

De retour en Syrie, des familles de réfugiés ont subi tortures et viols

France 24, le mardi 7 septembre 2021

Dans son rapport intitulé « Tu vas à ta mort », Amnesty international a fait, le 7 septembre 2021, état de plusieurs cas de tortures et de violences sexuelles sur 66 réfugiés syriens rentrant en Syrie entre 2017 et le printemps 2021.

L’ONG a alerté, dans ce rapport, les pays accueillant des réfugiés syriens, que des dizaines de syriens venant de France, d’Allemagne, de Turquie, de Jordanie ou des Emirats arabes unis ont été victimes à « d’horribles violations » perpétrées par les services de sécurité du régime de Bachar al-Assad qui veut faire croire qu’il n’y a pas de risque de retourner au pays.

La réalité est toute autre. Les réfugiés syriens renvoyés à l’Enfer du régime syrien se voient accusés de « trahison » ou de « terrorisme » et exposés, hommes, femmes et enfants à « des détentions illégales et arbitraires, des tortures et autres mauvais traitements, notamment des viols et des violences sexuelles », parfois contre des enfants. D’ailleurs, cinq personnes sur les 66 réfugiés ont trouvé la mort, selon ce rapport, et on ignore le sort de 17 autres personnes.

La Turquie érige un mur pour barrer la route aux Afghans en fuite

LCI, le mardi 31 août 2021

L’échappée est de plus en plus difficile pour les milliers d’Afghans qui cherchent à pénétrer dans l’Union Européenne via la Turquie depuis la frontière Iranienne.

La Turquie qui accueille déjà sur son sol 3,5 millions de réfugiés syriens semble très décidée de stopper une nouvelle vague migratoire en provenance cette fois d’Afghanistan. Outre l’arsenal de militaires, de policiers et de gendarmes déployés le long de la frontière avec l’Iran et l’usage des caméras thermiques et des radars, la Turquie est en train d’ériger un gigantesque mur dissuasif émaillée tous les dix kilomètres d’un poste de garde pour barrer la route aux Afghans fuyant leur pays notamment après l’arrivée des talibans au pouvoir.

Un reportage réalisé par la TF1 résume assez bien la situation très tendue sur les 500 km environ de frontières et montre la traque des candidats à la migration dans la région du Van. Cilquer ici pour visonner la vidéo.

Amnesty international appelle le Qatar à enquêter sur la mort de travailleurs migrants

Le Monde, le jeudi 26 août 2021

Amnesty International a appelé jeudi 26 août le Qatar – qui organise la prochaine Coupe du monde de football – à enquêter sur une série de décès inexpliqués parmi les personnes migrantes employées. L’ONG a lancé un rapport qui « documente la façon dont le Qatar délivre régulièrement des certificats de décès de travailleurs migrants sans mener des enquêtes adéquates, attribuant les morts à des “causes naturelles” ou à des cas d’insuffisance cardiaque ». En s’appuyant sur l’analyse des enregistrements des décès des travailleur·se·s dans leur pays d’origine, Amnesty affirme que dans 70% des cas, les causes ne sont pas précisées.

En février, le Qatar a démenti avec véhémence les informations du quotidien britannique The Guardian selon lesquelles plus de 6 500 travailleur·se·s migrant·e·s auraient trouvé la mort au Qatar depuis 2010. Doha refuse cependant de donner les chiffres exacts. L’émirat gazier, en pleine préparation pour la Coupe du monde 2022, affirme avoir pris des mesures pour améliorer les conditions de travail des employé·e·s immigré·e·s. Depuis 2010, Le Qatar a annoncé différentes modifications des réglementations du travail, mais les critiques pointent une mise en œuvre qui ne voit pas encore le jour.

Selon l’ONG, il y a assez de preuves que « nulle part en Syrie n’existe une sécurité suffisante pour rentrer« . Pourtant, des pays européens comme Le Danemark et la Suède font encore des pressions sur les réfugiés syriens pour qu’ils rentrent.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Revue de presse #52

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Parrainage: « elle est devenue ma famille » / Quota d’expulsions de migrants de l’UE vers l’Afghanistan / Autriche: un migrant rachète son foyer d’accueil pour aider à son tour

Parrainage: « elle est devenue ma famille »

frapp.ch, le 2 mars 2021

Ali, 22 ans, a fui l’Afghanistan à cause des violences de groupes armés, notamment envers la minorité Hazara. Il raconte qu’à son arrivée dans le canton de Fribourg, il y a trois ans, il s’est retrouvé tout seul et s’est dit : « il faut que je trouve quelqu’un qui m’aide à m’intégrer ici ». Il a été alors mis en relation avec Florence, une éducatrice fribourgeoise, grâce à l’association ParMi qui met en contact des jeunes réfugiés ou demandeurs d’asile avec des fribourgeois.e.s. et compte une centaine de parrainages formés depuis sa création en 2017.

Ali exprime sa grande joie d’avoir rencontré Florence qui essaie de lui faire découvrir les coutumes et les fêtes traditionnelles et l’aide à mieux comprendre la culture suisse. Régulièrement, elle est là pour lui donner des coups de main pour les démarches administratives, écrire des lettres de motivation, relire un CV ou remplir des formulaires. Florence, de son côté, souhaite que son action ait un impact aussi minime soit-il sur les crises et les injustices que vivent beaucoup de personnes dans notre monde. De l’autre côté, elle est heureuse de pouvoir découvrir, grâce à Ali, une nouvelle culture, une nouvelle langue et de rencontrer des nouvelles personnes.

Zélie Schneider, coordinatrice au sein de cette association, précise que la seule condition pour pouvoir devenir parrain ou marraine, c’est d’avoir plus de 25 ans. Elle explique que les duos sont formés en fonction des intérêts, des loisirs et du lieu de domicile de chacun. Elle ajoute qu’il est aussi possible de parrainer un jeune en couple ou en famille.

 

Quota d’expulsions de migrants de l’UE vers l’Afghanistan grâce à un accord migratoire

asile.ch, le 2 mars 2021

La plateforme Antira.org – basée en Suisse alémanique – révèle dans un article publié dans sa newsletter du 8 février dernier l’imminence de la conclusion d’un accord « informel » sur la coopération en matière de migrations entre l’Union Européenne (l’UE) et l’Afghanistan qui prévoit l’expulsion de 500 migrant.e.s Afghan.e.s chaque mois en Afghanistan, un pays où la situation sécuritaire est extrêmement précaire.

Par cet accord, les États membres de l’UE cherchent, dans les années à venir, à arrêter la migration « irrégulière »  en provenance d’Afghanistan, à intensifier les expulsions forcées et renforcer la coordination entre les États membres pour l’utilisation des vols réguliers ou non vers l’aéroport de Kaboul et vers tout autre aéroport afghan désigné, y compris des vols conjoints pour le retour des ressortissant.e.s Afghan.e.s de plusieurs États membres de l’UE organisés et coordonnés par Frontex.

 

En Autriche, un migrant rachète son foyer d’accueil pour aider à son tour

ouest-france.fr, le 21 février 2021

Sukhdeep Singh, originaire du Punjab, est venu alors qu’il était adolescent d’Inde en Autriche, au début des années 2000 où il a été placé en foyer d’accueil qui se trouve au sud de Vienne. Il a pu, au fil des années, suivre des études et devenir chef de projet au sein du groupe allemand Siemens.

Sukhdeep, trentenaire actuellement et père de trois enfants, vient de racheter l’immeuble où il était hébergé pendant six années pour le sauver des promoteurs immobiliers et y accueillir d’autres personnes migrantes. Il explique à l’AFP qu’il ne veut pas que ce foyer soit repris par une personne sans aucun lien avec la maison et son histoire. Sukhdeep se rappelle de tout et n’a presque rien oublié. Cet immeuble, sans cachet, situé dans une zone industrielle, est le lieu où le jeune homme a trouvé refuge après un éprouvant voyage à travers la Russie et l’Europe centrale.

Sukhdeep s’est donc lancé dans un projet unique : rénover les 16 appartements, dont quatre seront mis à disposition de personnes migrantes qui n’auront pas de loyer à payer. Sukhdeep, fier propriétaire des lieux, imagine déjà les familles migrantes prendre place dans cet ancien foyer d’accueil où il a lui-même passé ses premières années de vie en Europe.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils