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Revue de presse #20

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: Chypre réclame à l’UE une politique migratoire commune / Le Canada s’empêtre dans les procédures d’expulsion / La répartition des demandeurs d’asile divise l’Europe

Chypre durcit sa politique migratoire

Infomigrants.net, le 19.06.2020

Pour faire face à l’explosion du nombre de requérants d’asile, Chypre durcit sa politique migratoire. Première priorité du gouvernement : réduire le temps d’instruction des dossiers, qui tourne autour des trois à cinq ans, à 50 jours maximum pour les quelques 20’000 demandes en attente.

Pour alléger le nombre de dossiers à traiter, les demandes déposées par des ressortissants de 21 pays considérés comme sûrs, dont l’Égypte, le Nigeria, la Bosnie, les Philippines ou encore le Vietnam, seront immédiatement considérées comme «sans fondement» et donc rejetées. À moins que les demandeurs ne puissent prouver que leur vie est menacée en cas de retour dans leur pays d’origine.

Le projet de loi, qui doit être approuvé prochainement, s’attache également à réduire le délai de contestation possible pour un débouté. Celui-ci n’aura plus que 15 jours pour faire appel d’une décision négative contre 75 jours simultanément.

Les conditions d’obtention des visas étudiants seront durcies afin de dissuader les demandeurs d’asile de convoiter ce type de documents à défaut de réussir à obtenir l’asile.

Chypre en appelle aussi à la solidarité de l’Union européenne (UE) et réclame une politique migratoire commune aux 27 pays membres afin de répartir les demandeurs d’asile proportionnellement aux capacités du pays d’accueil. L’île demande que ceux qui refusent de jouer le jeu soient privés d’une partie des financements alloués par Bruxelles.

Pour rappel, Chypre, avec sa population de moins d’un million d’habitants, détient la plus grande proportion de migrants d’Europe.

Gestion calamiteuse des demandeurs d’asile déboutés au Canada

rfi.fr, le 09.07.2020

Selon un rapport d’audit du Parlement canadien, rendu public début juillet, l’agence canadienne des services frontaliers a perdu la trace de 35’000 étrangers qui auraient dû être expulsés alors que 15’000 autres, localisés, sont en attente d’expulsion depuis des années. A noter que sur ce total de 50’000 étrangers visés, les deux tiers ont disparu «dans la nature», dont près de 3’000 «criminels».

L’audit met en cause une piètre qualité des données, une gestion des cas déficiente, l’absence d’enquêtes sur les personnes recherchées et un gros problème d’échange d’informations entre l’agence des services frontaliers et le ministère de l’Immigration.

Des constatations qui passent d’autant plus mal auprès de la population que le gouvernement canadien a déployé des efforts financiers importants au cours des dix dernières années, et qu’expulser rapidement les criminels permet, notamment, de préserver la sécurité publique.

Les Européens divisés sur la répartition des migrants

24 Heures, le 07.07.2020

Alors que les 180 migrants du navire humanitaire Ocean Viking ont finalement été autorisés à débarquer en Sicile au bout de neuf jours de blocage, l’Union européenne n’a toujours pas trouvé une solution commune pour la prise en charge des demandeurs d’asile. Résultat: l’Italie, Malte, la Grèce et l’Espagne sont condamnées à gérer seules cette question.

Tandis que de très nombreux États membres refusent de s’impliquer, l’Allemagne, la France, l’Italie et Malte se sont mis d’accord en septembre dernier sur un mécanisme temporaire. Basé sur le volontariat, ce mécanisme se base sur une répartition des migrants sauvés en mer, mais seuls quelques pays comme le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande se sont ralliés à cette initiative.

La très attendue proposition de réforme de la politique migratoire et de l’asile dans l’UE, qui sera présentée en septembre prochain, permettra peut-être de trouver un accord sur les points les plus importants. Une telle réforme a jusqu’à présent achoppé sur la question de la répartition des demandeurs d’asile, que refusent de se voir imposer des pays comme la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, notamment.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Revue de presse #17

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur: Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : France – la convergence des luttes / Portugal – une nouvelle destination pour les migrants marocains / Suisse – les demandes d’asile en chute libre

La manif réunit sans-papiers, antiracistes et gilets jaunes

franceinfo.fr, le 20.06.2020

Lors de la journée mondiale des réfugiés du 20 juin dernier, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les grandes villes françaises à l’appel de plusieurs collectifs. Les sans-papiers sont descendus dans la rue pour réclamer leur régularisation et un accès au logement.

A Paris, Franceinfo tend son micro à Babacar Sall qui survit depuis 3 ans en faisant des déménagements ou des petits travaux en plomberie, au noir. Les meilleurs mois, ce Sénégalais en exil parvient à envoyer 20 à 30 euros à sa femme et à sa fille, toutes deux restées au pays.

A Lyon, des « gilets jaunes », des syndicalistes de la CGT et d’autres groupes militants se sont joints au cortège pour dénoncer le racisme et les violences policières.

Sur les banderoles et les pancartes brandies par les manifestants, des slogans choc : « De l’air, de l’air, ouvrons les frontières ! », « Liberté, égalité, régularisez ! », « Des papiers pour toutes et tous », « Stop à la précarité », « Droit de vivre = droit au travail ! »

A Grenoble, Franceinfo recueille le témoignage d’un jeune Malien de 20 ans, Chérif Cheik, qui espère finir son Bac Pro de technicien du bâtiment l’année prochaine, et qui n’a pour l’heure ni logement, ni papiers.

 

Du Maroc au Portugal, une nouvelle route migratoire

infomigrants.net, le 16.06.2020

Une nouvelle route migratoire est en train de s’ouvrir avec comme point de départ les côtes ouest-marocaines et point d’arrivée le sud du Portugal.

Ainsi, 48 migrants ont débarqué dans la région de l’Algarve ces six derniers mois, dont 22 à la mi-juin, après avoir été interceptés en mer au large des côtes portugaises. Âgés de 20 à 30 ans, les migrants étaient tous originaires de la côte ouest du Maroc.

Le confinement très strict imposé pour lutter contre la pandémie de coronavirus a encore aggravé la situation économique de la jeunesse marocaine. Le manque de perspectives d’avenir explique que certains choisissent l’exil malgré tous les dangers à surmonter.

Certes, le chiffre des arrivées au Portugal est encore faible, mais les autorités redoutent un changement d’itinéraire des migrants qui empruntaient généralement la route « classique », partant des côtes du nord du Maroc pour rallier le sud de l’Espagne ou les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla avant de rejoindre l’Europe.

Selon les spécialistes des migrations, ce changement de route n’a rien d’étonnant, dans la mesure où les contrôles dans le nord du Maroc se sont renforcés ces dernières années et ont poussé les migrants à trouver d’autres itinéraires comme ceux passant par les Canaries ou le Portugal. Comme toujours, quand on bloque une route, les réseaux s’adaptent et d’autres routes s’ouvrent ailleurs.

 

70% de baisse des demandes d’asile en Suisse

24 Heures, le 11.06.2020

Les migrations ont nettement diminué dans toute l’Europe en raison des mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus, tels que les contrôles aux frontières ou les interdictions de voyager à l’intérieur de certains pays.

Un exemple ? 376 demandes d’asile ont été enregistrées en Suisse au mois de mai dernier, soit 850 de moins par rapport à mai 2019. Une chute de presque 70%.

Dans le cadre des mesures de prévention de l’épidémie de Covid-19, la Suisse applique, depuis le 25 mars, des restrictions d’entrée depuis tous les États Schengen, à l’exception du Liechtenstein. Ces restrictions ont aussi pour conséquence la suspension des transferts Dublin.

En mai toujours, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a traité 1274 demandes d’asile en première instance. Parmi elles, 157 ont abouti à une décision de non-entrée en matière, 367 à l’octroi de l’asile, et 371 à l’admission provisoire (permis F).

Par ailleurs, 150 personnes ont quitté la Suisse sous le contrôle des autorités ou ont été rapatriées.

Les principaux pays de provenance des requérants sont: l’Érythrée, l’Afghanistan, la Syrie, l’Algérie et la Turquie.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Revue de presse #7

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Solidarité avec les sans-abris à Lausanne / Crainte de la contagion au sein des foyers de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants / Hébergement de femmes et de mineurs dans l’hôtel genevois de l’Armée du Salut

Hébergements d’urgence multipliés à Lausanne

24 heures, 13 avril 2020

En cette période de pandémie, de nouvelles structures ont ouvert à Lausanne pour venir en aide aux sans-abris. La salle de gymnastique du gymnase du Bugnon et une salle administrative de la Ville sont ainsi venues s’ajouter aux quatre abris existants.

Quelques chiffres pour illustrer la situation : la soupe populaire qui servait de 250 à 300 repas, est passée actuellement à 700 repas quotidien. 45 collaborateurs et 15 bénévoles s’affairaient jusqu’ici, alors qu’aujourd’hui ils sont 120 à faire bouillir la marmite pour nourrir la population en état de précarité. De sociale, l’activité est devenue humanitaire, et d’accompagnatrice elle est passée à la catégorie des urgences.

Mis au chômage par le Covid-19, des associations caritatives, des restaurateurs, des cuisiniers, des employés de la Ville, de la Protection civile et des entreprises privées telles que le Lausanne Palace ou Philip Morris, ils sont nombreux à se mobiliser pour venir en aide aux intervenants usuels et à assurer aux sans-abris un toit ainsi qu’une sécurité alimentaire et sanitaire sur les six sites actuellement en fonction.

 

Le Covid-19 et les vulnérables des Foyers EVAM

24 heures, 6 avril 2020

Des collaborateurs de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) disent leur inquiétude quant à la situation des requérants confinés dans les foyers. Bien que la gestion de la prise en charge sanitaire des cas testés positifs soit jugée bonne, le Syndicat des services publics (SSP) pointe les tensions sociales et psychologiques qui perturbent la vie quotidienne.

Considérés comme une catégorie vulnérable de la société, les migrants comptent en leur sein une sous-catégorie d’encore plus vulnérables : les personnes malades, les toxicomanes, les cas psychiatriques et les familles.

Les employés EVAM, qui doivent répondre « en ligne » ou par téléphone aux demandes et urgences actuelles des requérants, sont spécialement interpellés par la paranoïa de contagion qui s’est installée et donne lieu à des clashs. Ils observent également l’auto-cloisonnement légitime de familles paniquées, mais déplorent ses effets sur la santé des enfants, et se demandent s’il ne faudrait pas désengorger les foyers en envoyant les plus exposés en appartements ou en hôtels.

 

Le beau geste de l’Armée du Salut 

Le Temps, 14 avril 2020

Propriété de l’Armée du Salut le Bel’Espérance de Genève qui, entre 1932 et 1991, était un gîte pour femmes seules, a par la suite été converti en hôtel trois étoiles dont les bénéfices sont reversés à l’assistance aux sans-abris.

Aujourd’hui, fermé à la clientèle, Covid-19 oblige, il a été mis à la disposition du Collectif d’associations pour l’urgence sociale (Cause), afin de compléter l’offre en sleep-in dont le Collectif dispose. Le personnel de l’hôtel a été remplacé par des assistants sociaux.

29 ans après son ouverture, le Bel’Espérance renoue avec sa vocation originelle : il héberge une vingtaine de femmes sans-abris ainsi qu’une dizaine de mineurs non accompagnés.

Un abri, de l’intimité, un confort douillet et deux repas assurés chaque jour, le confinement prolongé jusqu’au 19 mai dans le Bel’Espérance, est une belle occasion de « se retrouver » pour beaucoup de femmes qui y séjournent.

 

Marie-Cécile / Voix d’Exils

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Revue de presse #3

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Au plus près de l’actualité internationale de la migration

Sympathisante de l’État islamique, elle risque de perdre sa nationalité suisse

24 heures, 04 février 2020

Ce serait la deuxième fois, depuis la Seconde Guerre mondiale, qu’une personne de nationalité suisse se verrait privée de sa nationalité. Il reste à voir si la femme concernée a déposé un recours en temps voulu auprès d’une ambassade à l’étranger. Dans le cas contraire, le retrait de ses droits civils deviendra effectif en début de semaine prochaine (le 17 février). Âgée de 30 ans, celle qui possède également la nationalité française est originaire de Berolle, petite commune vaudoise.
Juridiquement, le SEM (Secrétariat d’Etat aux Migrations) peut retirer la nationalité suisse à une personne ayant la double nationalité si elle a causé un préjudice aux intérêts ou à la réputation de la Suisse et met la sécurité du pays en danger. Le site internet du Tages-Anzeiger rapportait début janvier que la femme est née et a grandi à Genève. Elle est partie en 2016 en Syrie dans les territoires sous contrôle de l’organisation Etat islamique (EI) avec ses deux filles aînées à l’insu des deux pères. A noter que le retrait du passeport suisse n’est possible que si la personne concernée possède une autre nationalité. Dans le cas contraire, la Suisse créerait des apatrides, ce qui est interdit par le droit international.

L’accélération de la nouvelle procédure d’asile aux dépens de la qualité ?

Le Temps, 03 février 2020

Depuis mars 2019, les procédures d’asile sont mises en œuvre de manière accélérée au sein de six principaux centres fédéraux. Quel est le premier bilan et les chiffres de l’asile ? Dans une interview accordée au Temps, Miriam Behrens, directrice de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) – organisation qui a soutenu la nouvelle procédure accélérée, également approuvée par la population en 2016 – constate des dysfonctionnements. Après dix mois d’application, le nouveau système en place, plus rapide que le précédent, ne garantit pas un traitement équitable des demandes. Miriam Behrens relève notamment que le taux de renvois est actuellement de 16,8%, alors qu’il n’était que de 4,8% avant la réforme. L’OSAR s’occupe de la protection juridique des requérants dans quatre des six régions d’asile de Suisse. Dans chacune d’entre elles, un recours sur trois a été admis ou renvoyé au SEM. Selon l’OSAR, cela démontre de graves problèmes de qualité dans la procédure d’asile.

Toujours moins de requérants d’asile choisissent la Suisse

24 heures, 31 janvier 2020

Le recul de la migration par la Méditerranée centrale explique en partie la diminution du nombre de requérants qui demandent l’asile en Suisse. Au total, 14 269 demandes ont été déposées en 2019, soit 6,5% de moins que l’année précédente. Il s’agit du niveau le plus bas depuis douze ans. Avec 2899 demandes, l’Erythrée est le principal pays de provenance des requérants d’asile.
Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a traité 19 140 demandes en première instance et accordé l’asile à 5551 personnes.
Le taux de reconnaissance de la qualité de réfugié est en augmentation. Il est passé de 25,9% en 2018 à 31,2% en 2019.
Les cas en suspens se sont élevés à 8377, soit 3217 de moins que l’année précédente.
Les départs volontaires en 2019 ont légèrement augmenté à 1631, contre 1613 en 2018. A l’inverse, 2985 personnes ont été rapatriées vers leur Etat d’origine, ou renvoyés vers un Etat tiers, soit 281 personnes de moins qu’en 2018. Les transferts dans un Etat Dublin ont aussi légèrement baissé, passant de 1560 à 1521.
Pour 2020, le SEM table sur environ 15 000 nouvelles demandes.

Valmar / Voix d’Exils

Pour aller plus loin:

Révision de la loi sur l’asile, article publié le 10 janvier 2019 sur Voix d’Exils

Des procédures d’asile accélérées dès le 1er mars, article publié le 21 février 2019 sur Voix d’Exils




La revue de presse #2

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Au plus près de l’actualité internationale de la migration

Discrimination à l’embauche des candidats d’origine maghrébine

Mediapart, 27 janvier 2020

Dans le cadre d’une étude demandée par le gouvernement français, deux types de candidats fictifs ont postulé auprès de grandes entreprises françaises. Les candidats « de référence » portaient des prénoms et des noms «franco-français» comme Julien Legrand ou Emilie Petit, tandis que les candidats «test» étaient affublés de patronymes « maghrébins » comme Hicham Kaidi ou Jamila Benchargui.
Les résultats de l’étude sont sans appel :
• Il existe une discrimination significative à l’encontre des candidats français présumés d’origine maghrébine.
• Ces candidats reçoivent près de 20 % de réponses en moins que les candidats dits de référence.
• Plus l’entreprise est grande (et plus elle reçoit de postulations), plus la discrimination est forte.

Vivre dans le centre d’accueil de Lesbos, en Grèce : cauchemardesque !

Le Courrier, 27 janvier 2020

Dans son dernier ouvrage, Jean Ziegler raconte sa visite dans le plus grand centre d’accueil de réfugiés de la mer Égée. Âgé de 85 ans, le sociologue suisse a effectué des missions pour les Nations Unies en tant que rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation et a assisté à bien de tragédies. Mais au retour de son voyage pour le Conseil des droits de l’homme dans le camp de réfugiés de Lesbos, en mai 2019, ce qu’il a vu l’a d’abord rendu muet.
Puis, il a décidé de briser ce qu’il appelle la «conspiration du silence» en publiant le livre « Lesbos, la honte de l’Europe », qui vient de paraître aux éditions du Seuil. Dans un langage simple et sensible, Jean Ziegler pose l’être humain au centre de son propos. Il dénonce les conditions de vie dantesques des réfugiés de Lesbos qui sont logés dans une ancienne caserne prévue pour 6400 personnes, mais qui en abrite de fait 18 000. A la surpopulation s’ajoutent le manque d’eau, de chauffage et d’électricité. Quant à l’accès à la nourriture, il n’est pas garanti, les plats servis sont avariés et insuffisants. Les droits à la dignité et à la santé sont également défaillants, les sanitaires rarissimes et nauséabonds. Des immondices entourent le camp, entraînant des invasions de rats et la gale. Enfin, les droits de l’enfant sont bafoués. Privés d’éducation, les mineurs sont souvent non accompagnés. Livrés aux violences des adultes – notamment sexuelles – ils souffrent fréquemment de troubles psychologiques et de traumatismes sévères, sans aucun suivi.
Le livre de Jean Ziegler est à la fois un témoignage poignant de première main, une analyse sans appel de la politique migratoire européenne, ainsi qu’une invitation à « l’insurrection des consciences et, espérons-le, à l’insurrection tout court ».

Kosovar, il a fait fortune en Suisse et soutient de jeunes talents au Kosovo

24 heures, 26 janvier 2020

Depuis la fin de la guerre au Kosovo, plus de 35 000 Kosovars qui habitaient en Suisse sont rentrés au pays. L’un d’eux, Vllaznim Xhiha, qui a grandi à Zurich avant de faire fortune au Tessin, se distingue par son investissement dans le soutien aux jeunes talents. Né en 1952, il est passé par les bancs de l’école zurichoise, puis a étudié à l’EPFZ. En 1993, il a lancé « Newave », une petite entreprise spécialisée dans les appareils d’approvisionnement en électricité sans interruption. Entreprise qu’il a revendue en 2012 pour 170 millions de francs. Après 25 ans d’exil, Vllaznim Xhiha a décidé de retourner au Kosovo et d’y créer la fondation « Bonevet », un nom qui signifie « Do it yourself » ou Fais-le toi même. Son objectif: offrir une formation en programmation, électronique et mécanique à des enfants et à des adolescents.

Plus de 200 migrants secourus en Méditerranée

24 heures, 26 janvier 2020

Quelques 223 migrants secourus en Méditerranée, dont des femmes enceintes et des enfants, se trouvaient dimanche 26 janvier à bord du navire humanitaire Ocean Viking en attente d’un port sûr où débarquer. Le sauvetage le plus récent s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche dans la zone de secours et de recherches (SAR) de Malte. 72 migrants, qui se trouvaient à bord d’une embarcation surpeuplée, ont pu être secourus.

Valmar / Voix d’Exils