
La Canton de Berne refuse d’augmenter le budget dédié à l’accueil des mineurs non accompagnés
Le 21 mai dernier, les citoyens et citoyennes bernois ont été appelés à se prononcer sur l’augmentation du budget 2016-2019 dédié à l’accueil des mineurs non accompagnés (MNA). Augmentation soutenue par le Grand Conseil et rejetée par la population suite à un référendum.
Selon le Grand Conseil bernois, le Canton de Berne accueille actuellement plus de 400 MNA et dépense, pour chacun d’eux, 171 francs par jour. Or, seuls 36,50 francs sont couverts par les forfaits de la Confédération. Cette votation risque alors de remettre en question les mesures d’accompagnement dédiées aux MNA par le Canton de Berne. D’après Hans-Jürg Käser, conseiller d’État bernois en charge de la police et des affaires militaires, « Privés de l’encadrement spécifique et des mesures d’intégration dont ils bénéficient actuellement, les RMNA éprouveront des difficultés dans leur parcours scolaire ou dans leur formation professionnelle; à long terme, ils risquent de devenir durablement dépendants de l’aide sociale. »
Des mineurs non accompagnés livrés à eux-mêmes ?
Certains cantons ont des structures sommaires dédiées spécifiquement à l’accueil des MNA; alors que leur nombres est en forte augmentation en Suisse. La mise en place de ces structures relève de la responsabilité des cantons. En 2015, déjà, l’émission de la RTS Temps Présent avait mis en lumière des pratiques cantonales choquantes en la matière et la méconnaissance de ces dernières par le Secrétariat d’État aux Migrations « alors que la Confédération de son côté assure que tous les cantons respectent la Convention des droits de l’enfant ». Pour répondre à ces critiques, le Secrétariat d’État aux migrations prévoit d’améliorer son dispositif de prise en charge des requérants mineurs non accompagnés au niveau des centres d’hébergement de la Confédération.
Niangu Nginamau
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils
Alors qu’ils venaient de traverser l’enfer – Commentaire
Ces enfants n’ont rien demandé à personne, traversant les déserts et les océans au péril de leur vie, parfois violés et battus, leur seul motif est de fuir l’oppression, la misère, les idéologies machiavéliques des grandes personnes ou de politiciens criminels. Chacun d’eux porte son histoire, surtout l’histoire d’un enfant quittant ses parents et voyageant seul pour venir chercher la protection d’un pays réputé être le berceau du droit humanitaire.
N.N