Sous la loupe : L’exode des personnes migrantes afghanes du Pakistan s’intensifie face à la répression d’Islamabad / Tempête Ciaran : «Au moins 1500 personnes exilées sont restées sans solutions» à Calais en France / Au Burkina Faso, les violences djihadistes contraignent des populations à être déplacées et des écoles à fermer
Le statut S a été introduit en Suisse en mars 2022 en réponse à l’agression russe en Ukraine et assure une protection temporaire aux personnes confrontées à une menace sérieuse.
Cependant, l’intégration des personnes réfugiées ukrainiennes dans la société suisse reste une préoccupation majeure. Cela concerne notamment la recherche d’emploi et l’atteinte de l’indépendance financière.
L’intégration sur le marché du travail est un élément clé de l’adaptation réussie des personnes réfugiées. Le gouvernement suisse s’est fixé un objectif ambitieux : d’ici la fin de 2024, 40 % des femmes et des hommes relevant du statut S devront avoir un emploi.
Les défis de l’intégration
Les personnes réfugiées sont également confrontées à des défis liés à la barrière linguistique, à l’adaptation socioculturelle et à l’accès à l’éducation. Les programmes d’intégration jouent un rôle essentiel dans la résolution de ces problèmes, en leur fournissant non seulement des compétences professionnelles, mais aussi une connaissance de la culture et de la langue locales. De nombreux Ukrainiens et Ukrainiennes participent activement à de tels programmes.
Il est important de souligner que l’ensemble du processus d’intégration, y compris l’apprentissage de la langue et l’adaptation aux normes sociales, dépend de la motivation et des capacités de chaque individu.
Espoir en l’avenir
La Suisse continue de soutenir les personnes réfugiées ukrainiennes, tout en reconnaissant l’importance cruciale de leur intégration et en leur offrant l’opportunité de devenir une partie intégrante de la société suisse et d’acquérir leur indépendance financière.
Natalia Gorbachenko
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils
Ma reconnaissance envers la Suisse
En tant que personne réfugiée ayant fui la guerre en Ukraine, je tiens à exprimer ma sincère gratitude envers la Suisse pour sa décision de continuer à offrir une protection spéciale aux personnes réfugiées ukrainiennes. Cela m’a permis de trouver un nouvel équilibre émotionnel, de poursuivre mon apprentissage de la langue française, de progresser dans mon processus d’intégration, d’obtenir un emploi grâce auquel je peux développer mon potentiel et partager mon expérience. Cette opportunité est un véritable soutien pour nous, personnes réfugié.e.s, et nous donne la chance d’espérer un avenir meilleur.
N.G.
Phobie du printemps
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Palestine : quand l’espoir est empêché
Wael Afana est Palestinien. Ancien rédacteur de Voix d’Exils, il est aujourd’hui installé en Egypte.
Toujours en contact avec notre équipe, il nous a envoyé un poème, en mai dernier, intitulé «Phobie du printemps», dans lequel il énonce toutes les occasions qu’il a d’éprouver de la peur.
Un mois tout juste après l’embrasement de sa région d’origine, l’automne venu, son texte garde tout son sens.
Franchement je vous le dis :
J’ai l’audace d’admettre que je suis devenu un lâche.
J’ai peur du bulletin d’informations et du chagrin qu’il porte !
J’ai peur des dernières nouvelles sur le Liban !
J’ai peur d’un SMS sans adresse.
J’ai peur de l’odeur des fleurs.
J’ai peur du bruissement des arbres.
J’ai peur que mon téléphone sonne !
J’ai peur de me taire !
Je tremble quand la sonnette retentit !
Je suis inquiet quand personne ne frappe à ma porte!
J’ai peur de la voiture de police et de ses phares.
Des ambulances et de leurs bruits.
Si je monte dans un avion, j’ai peur qu’il ne décolle pas !
Et s’il décolle, j’ai peur qu’il tombe !
Et s’il atterrit sans encombre, j’ai peur des douaniers !
J’ai peur de dormir à cause des cauchemars !
Et si je me réveille,
J’ai peur du jour et des malheurs qu’il apportera !
J’ai peur du présent
Et j’ai encore plus peur de l’avenir.
J’ai peur de la faim et de la soif !
J’ai peur d’être sans abri et de ne pas trouver de toit pour m’abriter.
J’ai peur de tomber malade et qu’aucun hôpital ne puisse me soigner.
J’ai peur de pleurer, personne ne peut m’aider…
J’ai peur d’écrire par peur du glissement de mon stylo.
Et j’ai peur de me noyer dans la mer de mon encre !
Ils ont dit : Vous êtes une personne malade.
J’ai dit : Je suis plutôt un Palestinien avec une phobie du printemps.
Wael Afana,
Ancien membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils
Le Gebjalia
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Une succulente recette traditionnelle géorgienne
Aujourd’hui, je partage avec vous la recette du Gebjalia, un plat traditionnel géorgien qui consiste en un mélange subtil entre la menthe, le piment et la mozzarella. Testé et approuvé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils! 500 grammes de mozzarella
50 grammes de menthe
50 grammes de crème acidulée
1 litre de lait
100 grammes de fromage cottage
Sel et piment en poudre selon votre goût
Cuire le lait à feu doux. Quand il chauffe un peu, ajoutez les tranches de mozzarella et remuez constamment avec une cuillère en bois.
Dès que le fromage devient pâteux, le sortir immédiatement, roulez-le à avec vos mains et essayez de lui donner une forme carrée.
Hachez finement la menthe et ajoutez le poivre et le sel. Couvrez le fromage aplati et roulé en rouleaux. Mettez-le dans l’eau salée pendant 10 minutes (3 cuillères à soupe de sel pour 0,5 litre d’eau). C’est pour faire en sorte que le fromage durcisse et ne se désagrège pas.
Préparation de la sauce : prendre 100 centilitres de lait dans lequel le fromage a été préparé, ajoutez la crème acidulée et le fromage cottage. Mélangez le tout et ajoutez la menthe.
Coupez le rouleau de Gebjalia en morceaux et placez-les dans la sauce.
Conseil : Préparez ce plat deux heures avant de la servir et conservez-le au réfrigérateur.
Kristine Kostava
Membre de la rédaction vaudoise au Voix d’Exils
Flash Infos #174
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Sous la loupe : les personnes migrantes à l’aide sociale sont nombreuses à avoir un emploi / L’UDC fait face à plusieurs plaintes pour racisme suite à sa campagne électorale / Le nombre de personnes déracinées à travers le monde continue d’augmenter à mesures que les conflits s’intensifient