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FLASH INFOS #135

Sous la loupe : Asie du Sud-Est : le HCR réclame une réponse régionale face à la hausse des traversées en mer mortelles / Face à la pénurie de main-d’œuvre, la Suisse veut former les bénéficiaires de l’aide sociale / Documentaire : dans une prison libyenne, un amour en enfer.

Voici nos sources pour creuser les sujets:

Asie du Sud-Est : le HCR réclame une réponse régionale face à la hausse des traversées en mer mortelles

ONU Info, le 17 janvier 2023

Face à la pénurie de main-d’œuvre, la Suisse veut former les bénéficiaires de l’aide sociale

Swissinfo, le 17 janvier 2023

Documentaire : dans une prison libyenne, un amour en enfer

Info Migrants, 13.01.2023




FLASH INFOS #134

Sous la loupe : la migration: réponse à la pénurie de main-d’œuvre ? / Le patron a répondu :« ici on ne sert pas les arabes ! »/ Asile : le gouvernement argovien déclare l’état d’urgence

Voici nos sources pour creuser les sujets:

La migration, réponse à la pénurie de main-d’œuvre ?

Albinfo.ch, le 21 décembre 2022

Le patron a répondu : ici on ne sert pas les Arabes !

20 minutes, le 13 janvier 2023

Asile : le gouvernement argovien déclare l’état d’urgence

Arc Info, le 13 janvier 2023




La violence à l’encontre des femmes en Afghanistan

Photo: Renata Cabrales / Voix d’Exils.

Parole à Jamail Baseer : jeune femme afghane refugiée en France

À leur retour au pouvoir en Afghanisant le 14 août 2021, les Talibans ont fermé les écoles aux filles et aux femmes et les ont exclues de l’espace public ce qui a provoqué l’indignation de la communauté internationale.

« En Afghanistan, j’ai travaillé comme traductrice avec des journalistes français, j’ai aussi travaillé en collaboration avec une ONG. Ma sœur était footballeuse professionnelle et travaillait avec un ingénieur civil. Ce n’était pas notre choix de quitter le pays. Le 15 août 2021, ma famille et moi avons quitté le pays. Ce sont les premiers mots de Jamail, une jeune femme afghane qui partage avec nous son témoignage de victime du système extrémiste mis en place par les talibans.

Perspective historique

Quelques faits historiques tirés d’un vieil article de la BBC montrent qu’en 1973, Zahir Shah a été renversé par le militant de gauche Mohammed Daoud Khan, mettant ainsi fin à plus de 200 ans de monarchie en Afghanistan. Depuis lors, sous la République dite d’Afghanistan, les droits des femmes ont progressé puisque qu’elles ont pu entrer au parlement, recevoir une éducation universitaire et obtenir des fonctions publiques. Tout cela grâce aux régimes soutenus par l’Union soviétique à la fin des années 1970, lorsque le Parti démocratique populaire (marxiste) d’Afghanistan a pris le pouvoir lors de la révolution d’avril 1978. La progression de ces droits s’est poursuivie donc après l’invasion soviétique en 1979.

Cependant, lorsque les talibans sont arrivés au pouvoir en 1996, les droits des femmes à l’éducation et à l’emploi ont été totalement anéantis. Les femmes afghanes ne pouvaient sortir qu’accompagnées d’un parent masculin et devaient porter une burqa qui les couvre entièrement. Elles ont également été condamnées à des mesures cruelles imposées par des règles fondamentalistes et rétrogrades, telles que les décapitations et les lapidations, pour une prétendue désobéissance.

Plus tard, lors de l’invasion américaine, la situation a un peu changé, non qu’elle se soit améliorée, car selon le mouvement des femmes RAWA, l’Association révolutionnaire des femmes d’Afghanistan, leurs droits ont été obtenus à cette époque grâce à la lutte du mouvement et non à l’intervention des États-Unis.

Cependant, ce répit a été de courte durée car après le retrait des troupes américaines en août 2021, les talibans (un mot qui signifie ironiquement « étudiants ») sont revenus au pouvoir, redoublant toutes les formes de misogynie. Puis les femmes ont commencé à subir les mêmes violences puis les portes des écoles et des universités leur ont été fermées.

« Nous aidons les professeurs à enseigner à certaines filles, car nous savons que les écoles sont fermées et que, dans les villages, la plupart des familles ne permettent pas à leurs filles d’aller à l’école. C’est donc une bonne occasion pour elles d’étudier près de chez elles » explique Jamail qui, d’ailleurs, avec sa sœur Fanoos, recherchent des aides financières pour les enseignants qui scolarisent clandestinement les filles en Afghanistan.

En guise de protestation contre les nouvelles réformes des talibans, une jeune femme afghane s’est tenue à l’entrée d’une université le 25 décembre 2022 (alors que le monde entier – ou presque – célébrait les fêtes de fin d’année), en tenant une pancarte sur laquelle était inscrit en arabe : « iqra » qui signifie « lire »;  la première parole révélée par Dieu au prophète Mahomet selon la religion musulmane. « Dieu nous a donné le droit à l’éducation. Nous devrions craindre Dieu, pas les Talibans, qui veulent nous priver de nos droits » a déclaré la jeune femme à la BBC. Après avoir exclu les filles de la plupart des écoles secondaires au cours des 16 derniers mois, les talibans ont également interdit il y a quelques jours l’enseignement universitaire aux femmes qui y voyaient le seul moyen de se libérer du joug religieux imposé par le gouvernement fondamentaliste des talibans.

L’Afghanistan aujourd’hui

Aujourd’hui, l’Afghanistan est un pays frappé par la misère que les gens fuient chaque jour à la recherche d’une vie meilleure car s’ils ne sont pas tués par la faim, ils sont tués par les affrontements entre groupes religieux extrémistes. Des familles entières font d’interminables voyages à la recherche d’un avenir meilleur mais, selon la plupart des gouvernements des pays où elles arrivent, il n’y a pas de guerre officielle en Afghanistan. C’est la raison pour laquelle de nombreuses demandes d’asile sont rejetées.

« Il y a aussi beaucoup de femmes exerçant une profession, comme maîtresse d’école, qui mendient dans les rues, ce qui me fait vraiment pleurer » raconte Jamail, les larmes aux yeux. Puis, reprenant son souffle, elle poursuit : « Ce n’était pas notre choix de quitter notre pays. Tout d’un coup, en une heure, beaucoup de gens ont dû quitter l’Afghanistan. Aujourd’hui, ma famille et moi sommes sûres que nous aurons une vie meilleure ici, mais nos pensées sont toujours dans notre pays bien-aimé. Pour ma part, les rues illuminées de Shari, une place célèbre à Kaboul, me manquent toujours. Ma maison, ma chambre et toutes mes affaires me manquent encore, celles que je n’ai pas pu emporter en France… Je ne suis pas heureuse » regrette la jeune femme.

Propos recueillis par:

Renata Cabrales

Membre de la rédaction de Voix d’Exils

 

Jamail Baseer

Je m’appelle Jamail Baseer. J’ai 33 ans et j’ai quitté l’Afghanistan le 17 août 2012. J’étais traductrice en Afghanistan pour des journalistes français et je travaillais également avec des ONG internationales. J’ai travaillé comme interprète et traductrice auprès de journalistes français et de militants des droits des femmes en Afghanistan. Maintenant, je vis en France en tant que réfugiée.

 

 




FLASH INFOS #133

Sous la loupe : croissance de la population suisse / Drame à Genève / Tunisie : 17 migrant.e.s disparu.e.s en mer

Nouveauté pour la rentrée 2023: Voix d’Exils se lance dans une nouvelle aventure en transformant sa rubrique hebdomadaire écrite « FLASH INFOS » en « FLASH INFOS podcast ». La rubrique poursuit donc désormais sa mission sous une forme radiophonique. Les FLASH INFOS, c’est à chaque numéro trois sujets marquants de l’actualité de la migration parus dans la presse locale ou internationale et publiés sur internet qui sont sélectionnés puis résumés par les membres de la rédaction de Voix d’Exils. Notre rédactrice Elvana Tufa et notre civiliste Adrian Hurtado ont relevé le défi de vous présenter le premier FLASH INFOS podcast qui sort à l’occasion de la publication du numéro 133 de la rubrique.

 

Voici nos sources pour creuser les sujets:

Croissance de la population en Suisse

RTS Info, 1 janvier 2023

Drame à Genève

Le Temps, 9 janvier 2023

Tunisie : 17 migrants disparus en mer

Infomigrants, 6 janvier 2023

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Faciliter l’intégration professionnelle des personnes migrantes

Vivre ensemble publie une brochure destinée aux employeurs

L’association genevoise Vivre Ensemble qui est spécialisée dans l’information sur l’asile, a publié en novembre 2022 une brochure intitulée « Réfugié⋅es & emploi. Au-delà des idées reçues ». Cette brochure, qui s’adresse principalement aux employeurs, « vise à clarifier les démarches et droits à l’emploi en fonction des statuts et à déconstruire certaines idées reçues quant aux compétences et expériences des personnes concernées. Renata Cabrales, membre de la rédaction de Voix d’Exils, a mené une interview de Sophie Malka, coordinatrice de l’association, afin de vous faire découvrir le projet.

Sophie Malka.

Consultez ici la brochure « Réfugié⋅es & emploi. Au-delà des idées reçues »

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils