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Les 5 ans de SOS MEDITERRANEE

Soirée « Cabaret d’impro » : le 2 septembre au Casino de Montbenon

Pour ses 5 ans d’existence, SOS MEDITERRANEE organise une soirée de soutien « Cabaret d’impro » ce vendredi 2 septembre dès 19h à la salle des fêtes du Casino de Montbenon à Lausanne.

Au menu des festivités : spectacle d’improvisations avec six comédiennes et comédiens qui donneront le meilleur d’eux-mêmes, concert de jazz, Dj, crèpes et bar. Prix de l’entrée à choix : CHF 10/15/20.

Les bénéfices de la soirée seront en faveur des opérations de sauvetage en mer de SOS MEDITERRANEE.

Pour plus d’informations, cliquez ici.

La rédaction de Voix d’Exils




Où est notre maison ?

Harith Ekneligoda / rédaction valaisanne de Voix d’Exils

L’exil comme recherche d’un chez-soi

Des milliers de personnes désespérées face aux destructions causées par la guerre sont obligées de quitter leur terre, leurs souvenirs et de laisser toute leur vie derrière elles.

Quand on voit tant de personnes abandonner leurs souvenirs d’enfance aux quatre coins de leur Terre ou laisser derrière elles leurs premiers amours et amis, on ne peut s’empêcher de se demander où elles vont pouvoir trouver leur nouvelle maison.

Avant de trouver une réponse à cette question, nous devons nous en poser une autre : qu’est-ce qu’une maison pour nous ?

Est-ce que un endroit avec des murs, des rideaux ou des meubles est une maison? Que signifient pour nous les quatre murs dans lesquels nous inscrivons nos joies et nos peines? Ou faut-il plutôt dire que nos maisons sont notre zone protégée, le lieu où nous nous sentons en sécurité et à l’aise, et que nous considérons comme un refuge pour nous reposer lorsque nous sommes fatigués ?

Au cœur de la vie en exil, chaque question porte un sens profond, parce que l’exil est un état de recherche d’un « chez-soi ».

Une cassure spirituelle

Là où elles arrivent, ces milliers de personnes qui ont quitté leur foyer et leur pays pour différentes raisons, et laissé derrière elles les périodes les plus importantes de leur vie, essaient de se construire une nouvelle vie. Cette grande lutte conduit à un profond fossé spirituel entre leurs deux vies.

Cette cassure spirituelle amène de grands traumatismes. Les exilé.e.s doivent parcourir des chemins difficiles, surmonter les traumatismes de la guerre, de la destruction et de la persécution et trouver la force de prendre un nouveau départ.

Arrivé.e.s dans un nouveau lieu, ils et elles pensent tout d’abord que les difficultés sont dépassées et qu’une nouvelle vie va pouvoir commencer. Mais, avec le temps, il devient de plus en plus clair que la vérité ne ressemble pas à ça. C’est à ce moment-là que commencent des défis différents et plus complexes.

Lorsque les personnes exilées ont surmonté, d’une manière ou d’une autre, les obstacles majeurs et qu’elles arrivent dans un pays où elles se sentent en sécurité, la plus grande difficulté qui les attend est le processus d’obtention d’un permis de séjour. Dans ce processus, elles sont confrontées à une société différente, à une langue étrangère et ont du mal à satisfaire même leurs besoins de base. Elles doivent lutter contre des difficultés économiques tout en affrontant une grande solitude. Durant cette période, elles ne peuvent pas créer leur propre équilibre émotionnel et se sentent toujours comme si elles étaient dans le vide.

La maison symbolique

L’une des personnes qui s’est exprimée avec le plus de force sur cette question est le réalisateur grec Theo Angelopoulos, qui a souvent mis en scène dans ses films des travailleurs, des immigrés, des exilés et des frontaliers. Il a évoqué le concept de maison pour les personnes migrantes dans une interview : « Les héros sont à la recherche de la maison symbolique dans leur tête. Je me concentre sur le concept de chez-soi car les gens ont constamment besoin de voyager. Ils pensent qu’en se déplaçant, ils atteindront le concept de chez-soi dans leur esprit, même pour un instant. Ce qu’ils recherchent, c’est un lieu où s’établissent des équilibres entre eux et le monde. Cet équilibre est assez difficile à atteindre… de plus, il est très rare… » et il ajoute : « Personnellement, je n’ai pas trouvé ma maison, c’est-à-dire l’endroit où je peux vivre en harmonie avec moi-même et avec le monde ».

Ainsi, pour le célèbre réalisateur, le domicile d’une personne est le lieu où s’établit un équilibre émotionnel entre la vie et la survie. Il me semble que c’est la définition la plus juste du « chez soi ». En même temps, cela nous a fait réaliser une fois de plus combien il est difficile de trouver notre « maison », c’est-à-dire de trouver cet équilibre entre nous et le monde en raison de la fragmentation émotionnelle provoquée par la migration. Mais, bien sûr, le désir de chercher son chez-soi et l’effort pour le retrouver continuent de nous animer. Ce désir et cet effort sont très précieux pour nous les personnes migrantes.

Esra Sheherli

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

 




Edito

Coucher de soleil sur l’océan pacifique. KeYang – Pixabay Licence – pixabay.com.

L’été s’achève lentement et doucement

Oh mon Dieu, on a beaucoup souffert ces deux dernières années. Le chômage des jeunes, le pouvoir d’achat  qui mine la couche sociale la plus défavorisée, le Coronavirus qui a plombé nos habitudes, accompagné de ce terrible confinement, qu’on est loin d’oublier. Nos façons de vivre et d’être, avec ces morts, et ces fichus masques qui nous empêchaient de respirer de temps en temps. Ces deux dernières années… Ces deux étés, et oui c’était des étés, mais des étés sombres et obscurs. Je m’explique: les Dieux soleils étaient présents physiquement, mais pas dans nos cœurs. Tous les parcs d’attraction étaient fermés, dans les boîtes de nuit, il y avait un périmètre entre nous, les piscines, les plages, les barbecues en famille et entre copains. niet! Tous ces loisirs qui nous donnaient bon goût à la vie nous étaient interdits à cause de cette fichue et mortelle pandémie que la nature nous a malheureusement imposé. Et on se disait: vivement que ce cauchemar arrête de nous détruire et qu’on reprenne goût à la vie en donnant sens à nos vies d’avant. Et oui, il est là notre été, notre premier été le plus beau depuis mars 2020. En plus, le soleil dans sa splendeur avec ses éclats de lumière resplendissants nous a vraiment gâtés. Retour à la vie normale la plus belle des belles. Les plages, les piscines, les boîtes de nuit, les barbecues, les vacances sur le sable fin, les baignades dans les mers aux eaux turquoises, les dîners en famille et entre amis, tout nous ai enfin revenu. Un grand tsunami de la bella vita bien parfumée qu’on savoure toutes et tous. Merci mon Dieu, et que c’était pénible cette longue traversée du désert, ce long voyage au bout de la nuit. On s’est amusés pendant ce premier bel été sans masques et sans contraintes. Nos pensées vont à tous nos proches qu’on a perdu dans cette sale maladie et que leurs âmes reposent en paix. Les beaux soleils ne durent pas longtemps. Ils viennent sur la pointe des pieds, réchauffent nos cœurs, et repartent sur la pointe des pieds. Mais ce n’est pas grave car le bonheur était présent. Même s’ils vont repartir bientôt, ils ont mis du baume dans nos cœurs et à la fin, ils seront encore de retour. Vivement l’été prochain avec toutes ses festivités. Bonne rentrée pour celles et ceux qui rentrent et prions pour que cette pandémie qu’est le Covid-19 ne revienne jamais dans nos vies!               

Charles Williams Soumah

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #118

Sous la loupe: Une cinquantaine de migrant.e.s porté.e.s disparues en Méditerranée / De nombreux Afghan.e.s voient leur appel rejeté en France / Près de 700 personnes migrantes arrêtées au Mexique

Une cinquantaine de migrant.e.s porté.e.s disparues en Méditerranée

Le Temps, le 10.08.2022

Le mercredi 10 août, les garde-côtes grecques recherchaient une cinquantaine de personnes portées disparues après que leur bateau ait chaviré dans le sud-est de la mer Egée, au large des îles de Karpathos et Rhodes. Selon les autorités, le bateau avait embarqué depuis la ville turque d’Antalya, à destination de l’Italie.

Les traversées dangereuses entre les îles grecques et les côtes turques coûtent la vie à de nombreux personnes migrantes et réfugiées, depuis le début de l’année, une septantaine de personnes ont péri en Méditerranée orientale, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

L.B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

De nombreux Afghan.e.s voient leur appel rejeté en France

InfoMigrants, le 15.08.2022

Certaines préfectures françaises continuent de refuser les demandes d’asile des exilé.e.s Afghan.e.s et parfois de les placer en détention. Depuis le 1er janvier, au moins quatre Afghan.e.s ont été placé.e.s en détention après avoir reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une notification d’expulsion vers l’Afghanistan.

Vincent Souty, avocat en droit des étrangers au barreau de Rouen, joint par InfoMigrants, confirme que selon Cour nationale du droit d’asile (CNDA), il existe une forme de stabilisation du conflit. Ce changement de jurisprudence de la CNDA remonte même à fin 2020, constatent tous les avocats interrogés. Il faut désormais « démontrer que la personne encourt un risque personnel en raison de ses opinions politiques, de son appartenance à un groupe social ou ethnique », expliquait à InfoMigrants Me Sylvain Saligari, avocat en droit des étrangers.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

Près de 700 migrantes arrêtées au Mexique

Le figaro, le 14.08.2022

688 personnes migrantes de différentes nationalités ont été arrêtés le samedi 13 août dans l’État de Puebla au Mexique. 567 d’entre elles se trouvaient dans un hôtel, tandis que 121 ont été interceptées dans un bus.

Parmi elles, 150 mineurs étaient pris en charge par le Système de développement intégré de la famille (DIF): une agence gouvernementale mexicaine d’assistance sociale.  L’Institut national des migrations (INM) a déclaré que les adultes avaient été emmenés dans des postes d’immigration pour poursuivre leurs démarches administratives.

Zahra AHMADIYAN

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Apprendre à trier les déchets

Une activité organisée par l’EVAM avec les enfants de l’Espace de Loisirs à Yverdon

Bryan Fiorello a accompli un stage HES à l’EVAM de février à juillet de cette année et était membre de la rédaction de Voix d’Exils. Durant son stage, il a mis en place une activité pédagogique et citoyenne d’apprentissage du tri des déchets avec les enfants de l’Espace Loisirs de la Faïencerie situé dans le quartier Pierre-de-Savoie à Yverdon. Cette activité a été réalisée dans le cadre de l’un de ses objectifs de stage et Sahbi Toujani, coordinateur de programme à l’EVAM, l’a épaulé dans cette tâche.

Cette activité d’apprentissage du tri des déchets a été organisée avec les enfants qui fréquentent l’Espace Loisirs à Yverdon deux fois par mois entre mai et juillet 2022. Le projet a débuté par une sensibilisation sur l’importance de prendre soin de son environnement. Des tournées de ramassage des déchets dans le quartier ont été par la suite organisées avec les enfants chaque semaine entre mai et juin. Puis un atelier de tri des déchets a été mis en place durant toute l’après-midi du 16 juin. S’en est suivi des exercices pratiques hebdomadaires de tri des déchets dont le but est de pérenniser le projet sur le long terme.

Bryan Fiorello est en train de collecter les déchets du quartier de la Faïencerie avec les enfants.

Un film, que vous pouvez voir ci-dessous, a été réalisé dans son intégralité par Karthik Neelamagen, membre de la rédaction de Voix d’Exils, durant l’atelier d’apprentissage du tri des déchets organisé le 16 juin dernier.

A la fin de son stage, Bryan Fiorello a été engagé par l’EVAM au sein du projet Héberger un migrant du Pôle Interface, domaine Accompagnement des migrants en appartements (AMA). Félicitations!

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Film sur l’atelier d’apprentissage du tri des déchets du 16 juin 2022