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Exilé·e·s et solidaires

Équipe d’accueil de l’EVAM / Photo: Karthik Neelamagen / Voix d’Exils

Zoom sur un programme d’utilité communautaire de l’EVAM

En raison de la guerre qui a cours actuellement en Ukraine, de nombreuses personnes et familles viennent chercher refuge en Suisse. Dans le Canton de Vaud, 3500 Ukrainiens et Ukrainiennes ont été accueillis par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (l’EVAM) selon un décompte établi début mai par le canton de Vaud. C’est dans ce contexte qu’un programme d’utilité communautaire (PUC) spécifique a été mis en place par l’EVAM afin de gérer au mieux le flux continu et massif des arrivées.

Les programmes d’utilité communautaire visent à valoriser et consolider les compétences des personnes migrantes, qu’elles soient spécifiques à un métier ou transversales, ainsi qu’à développer un esprit d’entraide au sein de la communauté migrante du Canton. La mission du programme Accueil Ukraine est la suivante: lorsque les personnes migrantes en provenance d’Ukraine se rendent à la réception du siège administratif de l’EVAM à Lausanne, ces personnes sont accueillies et accompagnés dans leurs premiers pas en Suisse par l’équipe de l’accueil Ukraine, qui est composée de personnes migrantes aux origines différentes. De cette manière, les nouveaux arrivants bénéficient de l’expérience de personnes exilées ayant déjà entrepris ces démarches en Suisse.

Karthik Neelamagen, rédacteur à Voix d’Exils, s’intéresse à la solidarité et l’entraide qui existent entre les personnes issues de cultures et de nationalités différentes. Il est allé à la rencontre de Géraldine Hofer, responsable du Pôle accueil et services, et des 6 membres de l’équipe du programme afin de mieux comprendre leur leur rôle et leur ressenti dans l’accueil des personnes réfugiées ukrainiennes.

Pour écouter le podcast, cliquez sur le lecteur ci-dessous:

Karthik Neelamagen

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #114

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : La Marine marocaine sauve plus de 100 personnes en trois jours / Italie : un cimetière pour les exilé·e·s décédé·e·s en mer / Un migrant blessé par la police à la frontière franco-italienne



La Marine marocaine sauve plus de 100 personnes en trois jours

Info Migrants, le 22.06.2022

Entre le 17 et le 20 juin derniers, la marine marocaine a aidé 105 personnes immigré·e·s en mer Méditerranée, dont 20 femmes et 11 enfants, qui ont fui vers l’Europe dans des embarcations improvisées.

Le ministère marocain de l’Intérieur a confirmé que ce type de sauvetage était très fréquent. En 2021, les sauveteurs et sauveteuses marocain·e·s ont aidé 14’236 personnes migrantes en Méditerranée, en route vers l’Espagne, les Canaries, et d’autres pays de l’Europe. Le Maroc lutte également contre l’immigration irrégulière sur terre. En effet, les autorités interpellent régulièrement des passeurs et des trafiquants d’êtres humains. À ce titre, 256 réseaux de trafic de personnes migrantes ont été démantelés en 2021.

Toutefois, les associations et les personnes migrantes sur place dénoncent l’intensification des arrestations et la violence fréquente qui en découle. Ces derniers appellent à freiner cette répression de plus en plus marquée.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Italie : un cimetière pour les exilé·e·s décédé·e·s en mer

Info Migrants, le 14.06.2022

En juin 2016, 45 personnes migrantes originaires du Nigeria, de Somalie, d’Erythrée, de Guinée et du Mali sont décédées en mer suite au naufrage de leur embarcation. Pour faire honneur à leur mémoire, la ville italienne d’Armo, avec le soutien de l’association Caritas, a inauguré le 10 juin dernier un espace du cimetière de la ville dédié aux naufragé·e·s. Avant cela, les corps des victimes étaient alignés indistinctement, sans aucun renseignement sur leur identité.

Il est important de rappeler que de nombreuses personnes migrantes tentent de rejoindre la Calabre depuis le contient africain. L’année passée, près de 9’700 personnes ont débarqué dans la région.

Bastien Joly, contributeur externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

&

Renata Cabrales, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Un exilé égyptien blessé par la police à la frontière franco-italienne

Franceinfo, le 15.06.2022

Dans la nuit du 14 au 15 juin, lors d’un contrôle de la police à la frontière franco-italienne, dans la commune de Sospel (Alpes-Maritimes), un exilé égyptien de 35 ans a été blessé par balles. En arrivant au point de contrôle, le conducteur du fourgon qui transportait cinq personnes migrantes a refusé de s’arrêter, ce qui a amené les policiers à faire feu sur le véhicule. La police et le fourgon ont par la suite entrepris une course poursuite jusqu’à Nice.

Le conducteur du véhicule est finalement parvenu à prendre la fuite en laissant les exilé·e·s qu’il transportait sur place.

Bastien Joly, contributeur externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

&

Renata Cabrales, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant·e·s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°114 du Flash Infos qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils en juin 2022.




Voix d’Exils en fête !

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils / Photo: L. B. / Voix d’Exils

Vous étiez plus de 100 à célébrer avec nous les 20 ans de Voix d’Exils le 1er juin



Mercredi 1er juin, Voix d’Exils fêtait ses 20 ans d’existence. Ce jour-là, il pleuvait, mais cette pluie n’a pas gâché la fête, puisque les invités ont répondu en nombre. Plus de 100 personnes de tous horizons étaient présentes au Casino de Montbenon à Lausanne pour ce grand événement.

Toute l’équipe de la rédaction s’est réjouie de la réussite de cette fête lors de laquelle les invités, dont certains anciens rédacteurs et rédactrices, et certains employés de Etablissement vaudois d’accueil des migrants (l’EVAM) se sont régalés autour d’un buffet décoré : des amuse-bouches, du vin et des boissons sucrées.

La salle de l’apéritif était habillée aux couleurs de Voix d’Exils. Une exposition retraçait les 20 ans d’existence du média en mettant en valeur certaines productions marquantes des trois rédactions vaudoise, valaisanne et neuchâteloise. Les différents supports de l’exposition, créés pour l’occasion, avaient été soigneusement disposés par les membres de la rédaction de Voix d’Exils durant l’après-midi. C’est dans cette ambiance chaleureuse et fraternelle que les anciens et actuels rédacteurs et rédactrices des rédactions se sont enfin retrouvés après deux ans de séparation due au Covid-19.

Après l’apéritif, l’événement s’est poursuivi dans la salle Paderewski avec une présentation de Voix d’Exils par Omar Odermatt, le responsable de la rédaction et le projet Cinéma d’Exils mené en collaboration avec la Cinémathèque suisse. La présentation de Voix d’Exils a mis en valeur les compétences acquises au sein du programme. Et pour témoigner de cela, Keerthigan Sivakumar, ancien rédacteur de Voix d’Exils devenu réalisateur de cinéma, était invité à présenter son parcours et son dernier film « Doosra ». Le projet Cinéma d’Exils, qui a été réalisé pour célébrer les 20 ans de Voix d’Exils, a ensuite été présenté par Giordana Lang, médiatrice culturelle à la Cinémathèque, ainsi que Bankin Ahmad et Rifat Altan, membres d’une classe de français de l’EVAM. Toutes ces présentations ont été accompagnées par des applaudissements nourris avant de laisser la place à la projection du film Sœurs d’armes de Caroline Fourest. A l’issue de la projection, le public était convié à se retrouver autour d’un apéritif pour clôturer la soirée en beauté. On retrouvait le sourire aux lèvres de tous ces collaborateurs et collaboratrices du journal fier.e.s du travail accompli.

Williams Soumah

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Commentaire

Malgré les turbulences dans les médias, malgré la faillite de certains journaux, malgré la rareté des soutiens financiers dans ce monde mouvementé de la presse écrite, Voix d’Exils avec l’aide de tous ses soutiens financiers, suit son chemin. Coup de chapeau à tous ces rédacteurs, rédactrices et leurs responsables qui sont toujours motivés à assurer une bonne qualité éditoriale aux contenus qu’ils produisent. Car sans ces journalistes bien formés, ce média n’existerait point. Étant présent aux 20 ans de Voix d’Exils en tant que nouveau rédacteur en charge de la couverture de l’événement, je peux affirmer que la fête a été un franc succès et je remercie les rédacteurs et rédactrices de Voix d’Exils, ainsi que les collaborateurs et collaboratrices de la Cinémathèque suisse et de l’EVAM qui ont tout donné pour que cette fête soit une réussite inoubliable.

W. S.

Présentation de Voix d’Exils et du projet Cinéma d’Exils, le 1er juin à la Cinémathèque à Lausanne, lors de la fête des 20 ans de Voix d’Exils. Captation réalisée par la Cinémathèque suisse.

Le voyage de la rédaction valaisanne


Les membres de la rédaction valaisanne dans le train le 1er juin en direction de Lausanne.

C’est avec beaucoup de joie et d’enthousiasme que nous avons pris le train qui nous a emmenés à la rencontre de nos collègues à Lausanne pour fêter les 20 ans de Voix d’Exils. En route vers de nouveaux visages et de nouvelles connaissances, l’équipe valaisanne a préparé le voyage comme une belle balade entre amis, Nürten nous a offert un délicieux pique-nique et on s’est régalés ! 

Nous avons partagé des rires qui ont renforcé la relation de l’équipe, heureux et heureuses de nous retrouver dans cet espace tellement libre, fait pour tout le monde, dans ce wagon de train où les frontières n’existent plus.

Martha Campo

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils


Entretien avec Emmanuelle Marendaz Colle, chargée de communication à l’Établissement vaudoise d’accueil des migrants et coresponsable de la rédaction de Voix d’Exils entre 2004 et 2011


Williams Soumah de Voix d’Exils interviewe Emmanuelle Marendaz Colle. Photo: Voix d’Exils.

Williams de Voix d’Exils : Nous nous rencontrons aujourd’hui à l’occasion de la fête des 20 ans de Voix d’Exils. Quel effet cela vous fait d’être présente à cette occasion ?

Emmanuelle Marendaz : Pour moi, c’est très émouvant de voir que 20 ans plus tard le journal existe toujours. Je suis très heureuse d’être invitée à cet événement et de pouvoir y retrouver des visages connus. Forcément – et heureusement – les participants et participantes de Voix d’Exils ne sont plus les mêmes, mais je suis heureuse de voir que la flamme de ce média est toujours allumée et portée par d’autres.

Quelle expérience avez-vous tiré de ce journal ?

J’ai beaucoup apprécié cette partie de mon travail. C’était une activité parmi d’autres que j’avais lorsque je travaillais à l’EVAM. Nous organisions une séance de rédaction hebdomadaire, et il s’agissait là d’un des meilleurs moments de ma semaine. C’était l’occasion pour moi de partager mon expérience de journaliste avec les rédacteurs et rédactrices, et j’en garde un très bon souvenir.


Ce projet me tenait tellement à cœur que lorsque Voix d’Exils a été menacé de mettre un terme à ses activités, notamment en raison du coût financier du journal, mes collègues et moi avons tout mis en œuvre pour trouver des solutions pour que le projet survive. Dans un premier temps, nous avons mis en place des collaborations avec d’autres cantons. Et dans un second temps, nous avons décidé de transformer le journal papier en journal en ligne.

Pourquoi est-ce important pour vous que Voix d’Exils poursuive ses activités ?

Les rédacteurs et rédactrices qui intègrent Voix d’Exils sont souvent très engagé·e·s sur différentes thématiques et il me semble important qu’un programme d’activité de l’EVAM offre la possibilité aux bénéficiaires d’effectuer une activité davantage intellectuelle qui leur permette d’exprimer leurs idées. En effet, la plupart des programmes d’activité de l’EVAM ont une vocation manuelle, tandis que Voix d’Exils a une vocation davantage intellectuelle et, en ce sens, ce programme me paraît nécessaire.

La qualité d’un journal dépend en grande partie de la qualité d’écriture de ses rédacteurs et rédactrices. Pensez-vous que Voix d’Exils peut continuer avec ses rédacteurs et rédactrices actuels qu’il faut former – la plupart n’ayant pas une formation de journaliste, ni un excellent niveau de français – ou faut-il engager des rédacteurs et rédactrices avec de l’expérience ?

Déjà à l’époque où je travaillais à Voix d’Exils, on pouvait observer différents types de compétences. Il est vrai que certains rédacteurs et rédactrices ont une excellente maîtrise du français et certains étaient journalistes dans leur pays. Ce sont donc des personnes bien qualifiées pour participer à Voix d’Exils. À l’évidence, d’autres rédacteurs et rédactrices le sont moins. Toutefois, Voix d’Exils cherche à mettre en valeur toutes sortes de compétences et à favoriser tout type de participation, par exemple par le dessin. Le but de ce journal c’est bien sûr d’être un medium, un porte-parole des personnes migrantes, mais aussi d’apporter des compétences aux gens qui y participent. En ce sens, on ne demande pas aux rédacteurs et rédactrices de tout savoir et Voix d’Exils n’a pas l’exigence de qualité professionnelle. Les articles sont peut-être de qualité inégale, mais le propre de ce journal est de proposer quelque chose de diversifié et de vivant.

Selon vous, le média Voix d’Exils est-il un support de l’EVAM ou un support de la population migrante ?

À mon sens, c’est clairement un support qui porte la voix des personnes migrantes. Voix d’Exils ne doit pas être une voix officielle de l’EVAM, mais au contraire un espace de liberté pour l’expression des personnes migrantes. Il est évidemment important de respecter les codes de la déontologie, de vérifier les informations et de les confronter. Il faut donner la parole à tous les interlocuteurs et interlocutrices nécessaires pour obtenir un article objectif et équilibré.

Quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur et que vous aimeriez que Voix d’Exils traite ?

Tout ce qui concerne les droits des personnes migrantes en Suisse, tout ce qui concerne leurs conditions d’accueil et leurs témoignages sur leur réalité. Cela me semble très important.

Et pour terminer, que souhaitez-vous pour ce journal ?

Je souhaite que le journal continue à exister et qu’il continue de permettre aux personnes migrantes d’y écrire librement.

Propos recueillis par:

Williams Soumah

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Galerie photos de l’événement




Mieux vivre ensemble

Fresque a l’entrée de la nouvelle place de sports du Quartier de la Planchette à Aigle / Photo: Renata Cabrales / Voix d’Exils

Vaud: Aigle a inauguré le 21 mai la nouvelle Place des sports de la Planchette



En collaboration avec l’Association Jeunesse Aiglonne (AJA), l’Espace Amis, les Parrains et Marraines de la Planchette, les travailleurs sociaux, la Police du Chablais vaudois et l’Établissement Vaudois d’Accueil des Migrants (EVAM), la Municipalité de la ville d’Aigle a présenté la nouvelle infrastructure sportive du quartier aiglon de la Planchette. Le rôle principal de ces organismes sociaux et institutionnels consiste à pacifier le quartier, valoriser la diversité et améliorer le vivre ensemble au sein du quartier.

La nouvelle Place des sports de la Planchette est un lieu dédié à l’animation de la vie du quartier pour améliorer le vivre ensemble et favoriser les échanges interculturels entre les habitantes et habitants du quartier. Ainsi, le quartier de la Planchette est un lieu métissé. Cela signifie que l’on peut retrouver une grande richesse multiculturelle dans ce quartier. Tous les projets sont réalisés dans le respect de la diversité culturelle.

La journée s’est déroulée avec succès avec les membres de la communauté intéressés à connaître ce beau projet. Voix d’Exils est allé à la rencontre de personnes qui ont œuvré à la réalisation de cette nouvelle Place des sports de la Planchette.

Le Sergent-major Domenico Chinelli (à droite) et son équipe / Photo: Renata Cabrales / Voix d’Exils

Entretien avec Domenico Chinelli, coordinateur du projet Parrains et Marraines à Aigle

Renata de Voix d’Exils: Quel est votre rôle dans le projet?

Domenico Chinelli : En tant que coordinateur, je suis chargé de la programmation et de l’organisation du travail des Parrains et Marraines. Je coordonne les horaires de travail de chacun·e et je planifie les départs de la Planchette, ce qui facilite leur travail au quotidien.

Et comment percevez-vous la participation multiculturelle ?

Il est vrai que beaucoup de nations sont représentées dans le quartier. Et je pense que cela est une bonne chose, il faut le prendre comme une richesse et cela nous apporte beaucoup de choses positives, notamment dans le dialogue et les discussions avec les habitant.e.s que l’on rencontre.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer à travers ce projet ?

Au niveau du projet de parrainage du quartier de la Planchette, le message que l’on aimerait faire passer est qu’au-delà de nos différences et des nuisances qui peuvent être perçues par le voisinage, nous arrivons à trouver des solutions par notre simple présence. Ce qui est en quelque sorte le but de ce projet, qui correspond au projet de parrainage que l’on retrouve à la gare typiquement. Il y a des personnes qui travaillent toujours de paire et qui vont discuter avec les utilisateurs-trices du terrain de sport pour les rendre par exemple attentifs au respect des horaires d’ouverture de la place et aux éventuelles nuisances qu’ils peuvent engendrer comme les nuisances sonores etc. Tout cela dans le but que tout le monde y trouve son compte et pour diminuer les tensions que l’on peut parfois retrouver dans le voisinage.

Et finalement, quels sont les futurs projets avec la communauté à partir de ce grand projet ?

Les échos qu’on a reçu aujourd’hui sont positifs. Et pour les projets futurs, j’espère que la municipalité, encouragée par cette action dans les Planchettes ainsi qu’à la gare, sera encouragée à reproduire cela dans d’autres quartiers d’Aigle afin de favoriser son développement.

Photo: Renata Cabrales / Voix d’Exils

Entretien avec Jean-Jacques Homberger, travailleur social hors mur région Aigle, Bex et Ollon

Renata de Voix d’Exils : Quel est votre rôle au sein de ce projet ?

Jean-Jacques Homberger : Je suis en charge de la prévention sociale auprès des adolescent.e.s de 12 à 25 ans pour l’ensemble des communes d’Aigle, Ollon et Bex.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer à travers ce projet ?

Je trouve que c’est toujours bien quand on met à disposition des lieux de loisirs, de culture et autres pour les jeunes. Même si l’emplacement reste ouvert à tout le monde, je dirais quand même que les jeunes ont un lieu à eux maintenant et c’est une bonne chose.

Que pensez-vous de la participation multiculturelle ?

Elle est très importante. Ces lieux sont très utilisés par les familles issues de la migration et qui représentent un grand nombre de cultures différentes. En effet, le quartier de la Planchettes c’est plus de 100 nationalités différentes, donc c’est un quartier non seulement populaire, mais aussi métissé et donc multiculturel, ce qui est une très bonne chose à mon avis.

Et finalement pour vous, qu’est-ce qui est essentiel avec ce projet ?

Pour la communauté, ce qui est important de dire c’est qu’il y a aussi des personnes migrantes qui font partie des Marraines et Parrains et pour ce projet nous essayons justement d’associer les familles migrantes qui sont les bienvenues. Et je me répète peut-être mais on pense souvent que c’est un terrain réservé aux jeunes alors qu’il est ouvert à tout le monde.

Françoise Piron, directrice de la Fondation Pacte / Photo: Renata Cabrales / Voix d’Exils

Entretien avec Joëlle Saugy, coordinatrice de l’Association AMIS

Fabrice Cottier, Municipal de la ville d’Aigle en charge des bâtiments, du sport et de la construction / Photo: Renata Cabrales / Voix d’Exils

Propos recueillis par:

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #113

Illustration : Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe: Un bidonville détruit par un incendie dans le sud de l’Espagne / Royaume-Uni : expulsion forcée de migrant.e.s vers le Rwanda / La Grèce tue un réfugié Afghan à sa frontière



Un bidonville détruit par un incendie dans le sud de l’Espagne

InfoMigrants, le 13.06.2022

Un camp peuplé de personnes migrantes situasses à Palos de la Frontera, au sud de l’Espagne, a subi un incendie important dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 juin. Celui-ci abritait de nombreuses personnes en situation d’exil qui travaillent illégalement à la moisson dans le pays.

D’après les organisations non gouvernementales (ONG), il existe, dans la région d’Huelva plusieurs campements similaires qui subissent régulièrement ce genre de situation. En période de forte chaleur, l’utilisation des bouteilles de gaz dans des abris faits de bois, de carton, de plastique et en milieu forestier facilite le déclenchement d’incendies.

Ameira Polanco,contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

&

L. B., membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Royaume-Uni : expulsion forcée de personnes migrantes vers le Rwanda

InfoMigrants, le 14.06.2022

Alors que le Royaume-Uni décidait en avril dernier de délocaliser son système de procédure d’asile vers le Rwanda, le gouvernement du premier ministre britannique Boris Johnson a pris la décision de louer un charter pour expulser manu-militari 7 personnes migrantes albanais, syriens, irakiens et iraniens arrivés de manière irrégulière sur terre britannique à destination du Rwanda le 14 juin 2022; un pays connu pour ses violations des droits de l’Homme.

Cette décision a fait l’objet de nombreuses critiques, manifestations et oppositions de la part de différentes ONG telles que Human Rights Watch ou Care4Calais. Finalement, le vol en question a été annulé à la dernière minute.

Dana Lamouille, contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils,

Karthik Neelamagen, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils 

&

Charles Williams, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

La Grèce tue un réfugié Afghan à sa frontière

InfoMigrants, le 14.06.2022

Lundi 13 juin 2022, les gardes-frontière grecs ont tué un Afghan qui tentait de passer la frontière terrestre entre Edirne (Turquie) et Evros (Grèce). Faisant partie d’un groupe de personnes migrantes afghanes qui souhaitaient atteindre le sol européen, le jeune homme est mort à la suite de ses blessures par balles.

Cette région frontalière reste bien souvent une zone de violences envers celles et ceux qui s’y aventurent. Toutefois, le lieu reste interdit d’accès aux journalistes et aux ONG, ce qui rend presque impossible tout travail d’enquête et de documentation.

Yasmine, contributrice externe à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

&

Zahra Ahmadiyan, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant·e·s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°113 du Flash Infos qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils en juin 2022.