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Série estivale – Les contes d’Arménie (2/5)

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Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Il était une fois, un pot mystérieux au contenu étonnant…

Le conte que vous allez lire est l’œuvre de Hovhannes Tumanyan (1869-1923). Poète, romancier, conteur et père de dix enfants, il est considéré comme un des plus grands écrivains arméniens. Et aussi l’un des plus populaires. C’est de sa mère, réputée pour ses talents de conteuse, qu’il tenait son goût pour ce style littéraire dans lequel il excellait.

Le pot aux pièces d’or

Il était une fois un paysan qui possédait un petit lopin de terre et deux bœufs. Mais, un hiver, ses bœufs meurent. Lorsqu’arrive le printemps, le pauvre homme ne peut pas compter sur la force de ses animaux pour creuser des sillons dans la terre avant de semer des graines. Alors, il décide de louer son terrain à son voisin. Quand ce dernier commence à labourer la terre, il trouve un pot empli de pièces d’or. Aussitôt, il court chez le propriétaire de la terre.

« Félicitations, j’ai trouvé un pot empli de pièces d’or dans ton terrain. Ce pot t’appartient », lui dit-il.

« Mais non ! Il est à toi, puisque c’est toi l’as trouvé et que tu as payé pour me louer la terre ! », lui répond le propriétaire.

« Non, non, pas question ! C’est le tien », s’obstine le voisin.

La dispute s’envenime tant et si bien que les deux paysans sont à deux doigts d’en venir aux mains. Reprenant leurs esprits, ils décident d’aller voir le roi pour lui demander conseil.

Quand le roi apprend qu’un pot rempli de pièces d’or a été découvert, il déclare fermement : « Ce pot n’appartient à aucun de vous. Il a été découvert dans mes terres, il est donc à moi ! »

Et aussitôt, il part avec ses hommes chercher le précieux pot. A sa grande surprise, quand il prend le pot, il découvre qu’il est infesté de serpents. Il revient au château très en colère et ordonne que l’on exécute les paysans qui lui ont menti.

Les paysans le supplient de les épargner et assurent qu’il n’y a pas de serpents dans le pot, seulement des pièces en or.

Le roi envoie des serviteurs vérifier si ce que les paysans affirment est vrai. Quand les serviteurs reviennent, ils assurent avoir vu des pièces en or dans le pot.

Le roi décide alors d’en avoir le cœur net, il selle son cheval et galope jusqu’au champ du pauvre paysan. Une fois encore, il constate qu’il grouille de serpents. Quel miracle est-ce là ? Que signifie ce phénomène ? Le roi n’y comprend rien.

Il rassemble alors tous les sages du pays et leur ordonne de lui expliquer ce mystère. Les sages expliquent que l’or est un cadeau accordé par Dieu aux pauvres paysans pour les récompenser de leur travail pénible et précieux.

Pendant que le roi discute avec les sages, les paysans recommencent leur dispute… Pour les calmer, les sages leur demandent : « Avez-vous des enfants ? » Oui, l’un a un garçon et l’autre une fille. Les sages conseillent alors aux paysans de les marier et de leur donner l’or trouvé dans le champ.

Jugeant cette proposition sage, les deux paysans arrêtent leur dispute et acceptent d’unir leurs enfants.

Ils préparent un magnifique mariage auquel tout le village est invité. Pendant sept jours et sept nuits les tables seront garnies des meilleurs mets et des plus grands vins. Les orchestres se succèdent pour égayer les mariés et leurs convives.

Après cette fête mémorable, les mariés vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Conte de son pays, librement traduit par:

Anahit

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils



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