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La Plage des Six Pompes, vu par un bénévole

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils.

Le festival de La Plage des Six Pompes, est un festival international des arts de la rue qui se déroule chaque année dans la ville de La Chaux-de-Fonds

La manifestation a eu lieu cette année du 5 au 11 août. Cette année, le festival fêtait ses 25 ans. Il accueille des compagnies professionnelles de toutes disciplines (acrobates, comédiens, danseurs, jongleurs, musiciens…) et de toutes nationalités.

En 1993 a eu lieu la première édition du festival. Il s’appelait alors « La Plage du Marché ». Les organisateurs voulaient offrir une animation culturelle et gratuite aux habitants de la ville qui ne partent pas en vacances. Ils amènent la plage à ceux qui ne peuvent pas s’y rendre.

Essi

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

 

Photoreportage

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 

La Plage des Six Pompes. Photo: Essi / Voix d’Exils

 




Fouiller le téléphone portable des requérants d’asile: bientôt légal?

Léonore Cellier. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

A propos d’une récente initiative parlementaire de l’UDC qui est passée presque inaperçu

L’Union Démocratique du Centre (UDC) a récemment lancé une initiative parlementaire qui permettrait aux autorités de fouiller les téléphones portables des requérants d’asile qui arrivent en Suisse pour établir leur identité. L’initiative est largement soutenue par la Commission des institutions politiques du Conseils des États. Est-elle en voie de se concrétiser en loi ? Quels sont ses enjeux ?

Pour en parler, la rédaction vaudoise de Voix d’Exils a invité au Grand Direct de Radio Django du 18 septembre dernier Léonore Cellier. Etudiante en Master de droit, criminalité et sécurité des technologies de l’information à l’Université de Lausanne, Léonore Cellier  est actuellement stagiaire auprès du Préposé cantonal à la protection des données et à la transparence du canton de Genève.

Une émission à écouter ici

La prochaine émission de Voix d’Exils sur Radio Django approfondira la réflexion ouverte par Léonore Cellier. Rendez-vous le mardi 16 octobre 2018 à 18h sur Django.fm: https://radio.django.fm/

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Photos de l’interview de Léonore Cellier menée par Mamadi Diallo. Photos: Eddietaz

Le 18.09.2018, studio de Radio Django au Centre socioculturel Pôle Sud, Lausanne

De gauche à droite: Boris Gétaz (Radio Django) Mamadi Diallo (Voix d’Exils), Omar Odermatt (Voix d’Exils), Fabien Honsberger (Radio Django) et Léonore Cellier. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Fabien Honsberger et Léonore Cellier. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Mamadi Diallo et Omar Odermatt. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

 

 

 

 

 

 




Les rencontres estivales des Scènes du Chapiteau

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Vaud – Les requérants d’asile mettent la main à la pâte pour monter l’événement

Loin de l’agitation et de la chaleur des grands festivals comme Montreux, Paléo etc. et dans la fraîcheur des berges du Nozon, se déroule les Scènes du Chapiteau à Romainmôtier.

Chaque année, depuis 2009, les Scènes du Chapiteau – des rencontres estivales autour de la musique, de la danse, du théâtre et de la gastronomie – prennent leurs quartiers à la fin de l’été à Romainmôtier. C’est dans ce cadre idyllique, loin du temps, qu’une dizaine de requérants d’asile actifs dans l’un des programmes d’utilité publique de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (Evam) se sont donnés rendez-vous le 19 août pour aboutir leur travail de montage des festivités entamé environ un mois auparavant. Ils se sont attelés à : nettoyer les espaces, monter les décors et, surtout, ériger le chapiteau.

Sous l’œil expert de Jan Reymond, président du comité d’organisation, ils ont martelé, tiré, poussé, cousu, accroché pour créer ensemble l’espace éphémère du festival. Bravo à eux !

Après l’effort, le réconfort ! Pour clore leur mission, ils ont partagé un bon repas offert par les organisateurs de la manifestation et ont, bien entendu, eu l’occasion de participer aux festivités.

Jean-Pierre Vicario

Contributeur de Voix d’Exils

 

Reportage photo

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario

Les Scènes du Chapiteau 2018. Auteur: Jean-Pierre Vicario




Droits et devoirs des requérants d’asile à Neuchâtel

Vincent Schlatter chef de l’Office social de l’asile en premier accueil (OSAP) du canton de Neuchâtel

Interview de Monsieur Vincent Schlatter, chef de l’Office social de l’asile en premier accueil (OSAP) du canton de Neuchâtel

Voix d’Exils : Quelle est votre fonction au Service des Migrations (SMIG) du canton de Neuchâtel ?

Vincent Schlatter : Je suis responsable de l’OSAP. C’est principalement la gestion de l’hébergement collectif (centres de 1er accueil) et de l’assistance (l’argent et l’encadrement) pour les personnes qui arrivent dans le canton. Ça fait 6 ans que je travaille au SMIG.

Quel a été votre parcours professionnel avant de rejoindre le SMIG ?

J’ai fait beaucoup de missions humanitaires dans différents pays.

Combien y a-t-il actuellement de requérants d’asile dans le canton de Neuchâtel ?

Les statistiques de fin juin 2018 nous donnaient 110 personnes en 1er accueil (hébergement collectif) et 1030 personnes 2èmes accueil (en appartement), et 900 réfugiés, soit un total d’environ 2100 personnes.

Un requérant d’asile a-t-il le droit de travailler ?

Oui, après 3 mois de son dépôt de demande d’asile, mais ça ne veut pas dire que ça va être facile de trouver un travail.

Y-a-t-il des cours de langues pour les requérants d’asile ?

Oui, ils sont obligatoires. C’est la principale porte d’entrée pour trouver du travail.

Y a-t-il des formations professionnelles pour les requérants d’asile ?

Oui, nous « poussons » nos jeunes mineurs non accompagnées (MNA) à faire des formations. C’est un objectif de l’agenda d’intégration Suisse et un devoir des cantons d’y parvenir. L’intégration passe par l’apprentissage de la langue, par l’accès au travail, nous mettons tout en œuvre pour aider ces personnes à s’intégrer.

Que se passe-t-il quand une personne reçoit une décision négative. Peut-elle travailler ?

Les personnes ayant reçu une décision négative doivent quitter la Suisse, donc elles n’ont plus le droit de travailler.

Peut-elle garder son appartement ?

Non, la personne retourne en hébergement collectif et c’est le régime de l’aide d’urgence qui s’applique, si la personne le demande.

Est-ce qu’il y a des différences entre les cantons ?

La loi est la même pour toute la Suisse, mais l’application de la loi est cantonale. Nous avons une même loi et potentiellement 26 mises en œuvre différentes. C’est aussi ça la Suisse.

J’ai observé dans mon entourage des personnes ayant reçu une décision négative qui travaillaient, qui étaient en appartement, comment vous l’expliquer ?

La loi est pareille pour tous, mais chaque procédure est individuelle. Ce n’est pas tout d’avoir une décision négative. En principe la personne doit quitter la Suisse dans un certain délai, mais parfois le renvoi n’est pas exécutable. Après plusieurs années, ça peut devenir un cas de rigueur, c’est la justification d’une différence par rapport à la règle.

Il y a aussi des personnes qui travaillent au noir. Qu’en pensez-vous ?

Le travail au noir n’est pas légal. La législation n’est pas forcément respectée et cela peut amener à des dérives. Je comprends, si une personne ayant l’obligation de quitter la Suisse veut continuer à vivre en Suisse, le travail au noir est une alternative pour gagner sa vie et rester. La Suisse lui demande de partir, la personne travaille au noir et reste. Que faut-il changer ? La loi sur le travail ou la loi sur l’asile, je n’ai pas la réponse et je ne peux pas émettre un jugement.

Une personne ayant reçu une réponse négative peut-elle se marier ? Avec un Suisse ou une personne permis B ou C ?

La loi sur le mariage est très compliquée et subtile. Un avocat pourra mieux vous répondre.

Ce que je peux vous en dire c’est qu’en Suisse le mariage est un contrat. Il faut apporter des documents. Le mariage religieux ou coutumier n’est pas reconnu.

Si une personne ayant reçu une réponse négative peut apporter les documents demandés, elle pourra entamer les démarches en vue d’un mariage mais sans garantir d’aboutir. C’est du cas par cas.

Si un homme arrive en Suisse, demande l’asile et à 4 femmes et 30 enfants (j’en connais un) comment la Suisse va traiter son cas ?

En suisse le mariage est autorisé avec une femme et un homme. Les autres sont des amies, des copines qui devront demander l’asile séparément. Les enfants doivent probablement être reconnus légalement par l’homme pour son droit de paternité.

Avez-vous des projets pour améliorer la situation des requérants d’asile dans le canton ?

Nous sommes en réflexion permanentes pour améliorer les choses. Certains changements sont réalisables rapidement, d’autres prennent du temps, d’autres ne sont pas réalisables pour des raisons économiques.

Il faut toujours s’adapter car la population migrante change continuellement. Ça va très vite, parfois on arrive à anticiper, parfois on a un train de retard.

On doit aussi tenir compte des lois qui se votent sur le plan Suisse. Le peuple est souverain.

Muslim Sabah Muhammad Faraj

Membre de la rédaction Neuchâteloise de Voix d’Exils

 

Un exercice difficile

 Notre rédacteur Muslim Sabah Muhammad Faraj est arrivé en Suisse il y a environ 2 ans et demi. Très assidu aux cours de français, il a intégré le programme Voix d’Exils début 2018, apprenant peu à peu les bases du journalisme. Il m’a demandé comme première publication pour le site de faire une interview. C’est  un exercice difficile. Après 1h15 d’interview, et sur la base de notes et d’enregistrements, nous avons essayé de retranscrire au mieux les mots de Monsieur Vincent Schlatter, tout en gardant les mots de Monsieur Muslim Sabah Muhammad Faraj.

Marie-France Bitz

Responsable de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils




« J’obtiendrai mon permis B quand je serai au paradis »

CC0 Creative Commons
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Les travaux herculéens pour l’obtention du précieux sésame

« Il semble que j’obtiendrai mon permis B quand je serai au paradis! » me rétorque sur un ton à moitié sarcastique Monsieur Karim*, âgé de 70 ans, ancien professeur de sciences et directeur adjoint de l’une des plus grandes écoles secondaires de Damas.

C’est un groupe de Syriens, titulaires de permis F, admission provisoire humanitaire 1. La plupart d’entre eux ont plus de 60 ans et sont arrivés en Suisse presque à la même période, il y a cinq ou six ans, à la suite de la guerre civile dévastatrice en Syrie.

Le déracinement

Ces personnes ont vécu et travaillé dur toute leur vie dans leur pays. Comme un arbre immense, elles ont étendu leurs racines et leurs feuilles, construit un vaste réseau de relations sociales, familiales et professionnelles au fil des ans, puis en un tour de main , elle ont été déracinés et jetés sur des rivages étrangers.

Beaucoup d’entre elles menaient une vie relativement confortable avant la guerre. L’idée de s’installer en Suisse ne leur avait jamais traversé l’esprit. Elles pensaient que leur séjour serait court et qu’elles retourneraient dans leur pays lorsque la guerre arrivera à son terme! Maintenant, après sept ans de guerre destructrice, il n’y a pas aucune lumière au bout du tunnel.

La marginalisation

Ici, en Suisse, la majorité de ces personnes ont vu leur demande d’asile rejetée. Stigmatisées et marginalisées comme « vielles et âgées », elles ont été privées du droit de voyager pour voir leurs proches dispersés dans les pays voisins, de travailler (sans compter qu’à cet âge, il est presque impossible de trouver du travail!), et exclues de presque tous les programmes d’intégration comme étant inaptes au marché du travail!

Khaled*, un homme dans la soixantaine, qui n’a jamais cessé de travailler dans son pays, raconte avec exaspération comment chaque fois qu’il demande à son assistant social de l’inscrire dans un cours de français ou dans un travail bénévole, il reçoit la même réponse : « vous êtes une personne âgée ».

Les travaux herculéen du permis B

Je ne veux pas soulever ici la question des raisons pour lesquelles ces personnes qui ont fait face à une menace imminente pour leur vie dans leur pays n’ont pas obtenu le statut de réfugié et la protection durable et stable garantie par le Haut Commissariat au Réfugiés des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Mais, je voudrais plutôt dire que, confrontées à toutes ces restrictions et barrières, ces personnes sont obligées de passer par des tâches herculéennes afin d’obtenir le permis B! La première: être indépendant, c’est-à-dire ne pas être au bénéfice de l’assistance sociale. La deuxième : être socialement, professionnellement et linguistiquement intégré! Ce en plus d’une longue liste d’autres conditions et demandes…

C’est un véritable dilemme !

Donc, il semble que M. Karim, l’ancien professeur de sciences, ait bien calculé sa chance, en supposant qu’il pourrait probablement obtenir son permis B après 15 ans de séjour en Suisse, ou beaucoup plus tôt, Comme il l’avait prédit ci-dessus !

*Noms d’emprunt

Hayro

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Notes :

1- Le permis F peuvent varier selon s’il s’agit d’une admission provisoire avec la qualité de réfugié ou d’une admission provisoire humanitaire.

2- Différentes instances internationales comme le HCR se sont prononcées sur le statut des personnes admises à titre provisoire. Elles ont émis des critiques et des recommandations sur le sort qui leur est réservé