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Une lueur d’espoir au bout du tunnel des sans-papiers genevois

Photo: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Genève a lancé depuis peu « l’opération Papyrus » pour régulariser une partie des sans-papiers vivant dans le canton

Le 21 février dernier, le Conseiller d’Etat Pierre Maudet lançait en collaboration avec la Confédération « l’opération Papyrus » ayant pour but la régularisation d’une partie des sans-papiers vivant dans le canton de Genève. Une semaine après, le 28 février, une soirée d’information mise en place par plusieurs organisations s’est tenue au Palladium de Genève, qui a attiré près de 1400 personnes selon les organisateurs. Retour sur un événement qui marque une « avancée majeure » pour les sans-papiers de Suisse.

Il était près de 20h lorsque le Palladium a ouvert ses portes pour une soirée où 1’800 personnes se sont rendues, dont 400 n’ont malheureusement pas pu accéder. Ayant pour but de donner des informations aux sans-papiers pour constituer leur dossier en vue de l’obtention d’un permis B, cette séance a été mise en place par quatre organisations. À savoir : le Centre social protestante (CSP), le Centre de contact Suisses-immigrés Genève (CCSI), le Syndicat SIT et le Collectif de soutien aux sans papier de Genève.

13’000 sans-papiers à Genève

Depuis de nombreuses années, des immigrés travaillent clandestinement dans le canton de Genève, notamment comme employés de maison, femmes de chambre ou encore des nounous, sans pour autant jouir d’un statut de séjour légal  en Suisse. La plupart vient d’Amérique latine, mais aussi des Balkans, des Philippines ou de Mongolie. Selon une étude du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), datant de 2015, environ 13’000 clandestins vivraient à Genève et 76’000 dans toute la Suisse

Une avancée « majeure »

Les associations de défense des sans-papiers parlent aujourd’hui, après 15 ans de luttes acharnées, d’une « avancée majeure ».

Le processus de normalisation du statut des étrangers sans-papiers a débuté en 2015. Après les premières mobilisations collectives pour revendiquer des droits aux sans-papiers, et des années de travaux préparatoires avec les autorités, une solution de régularisation a été trouvée grâce à l’opération Papyrus. Sa mission est essentiellement de lutter contre l’économie souterraine. Elle offre aux sans-papiers, remplissant des critères définis, une garantie de stabilité et de sécurité de leur séjour en Suisse durant une fenêtre de deux ans.

Madame Marianne Halle du Centre de contact Suisses-immigrés Genève (CCSI), interrogée par Voix d’Exils, a confirmé que le projet de régularisation serait étalé sur deux ans comme l’ont annoncé les autorités. Un délai après lequel une évaluation de l’opération sera faite pour savoir s’il est judicieux de la poursuivre ou non. Une poursuite que Madame Halle espère de tout cœur!

Les 500 personnes n’ayant pu accéder au Palladium et attendant dehors au froid recevaient des messages de leurs proches présents dans la salle qui les informaient en temps réel des annonces tant attendues. On pouvait lire la joie et l’espoir se dessiner sur leurs visages qui s’illuminaient après des années – voire des dizaines d’années – d’attente. Une ressortissante Bolivienne nous a confié qu’elle se sentait « abandonnée et laissée pour compte » avant cet événement. Tandis que d’autres personnes présentes n’osaient réellement croire à ce qu’ils vivaient et se posaient encore la question si cette avancée était réelle ou non.

Les critères à remplir pour l’obtention du précieux sésame

La procédure concerne les ressortissants de tous les pays n’appartenant pas à l’Union européenne ou à l’Association européenne de libre-échange. Les personnes en procédure d’asile n’y ont également pas droit.

Pour pouvoir en bénéficier, il faut avoir un emploi; être indépendant financièrement; avoir séjourné continuellement pendant au minimum 5 ans en Suisse en ce qui concerne les familles avec enfants scolarisés, et 10 ans pour tous les autres. Il faut de plus prouver une intégration réussie qui traduit un bon niveau de français mais aussi aucune condamnation pénale antécédente.

S’agissant du revers de la médaille, selon le quotidien 24 heures, un échec d’une demande aura pour conséquence un renvoi du pays et la décision finale appartiendra au SEM. Il est dès lors « conseillé aux sans-papiers de se renseigner au préalable auprès des permanences mises sur pied par les organisations actives dans la défense des droits des étrangers »

Il s’agira donc pour les sans-papiers genevois d’être extrêmement prudents avant de s’engager dans cette procédure, afin d’éviter que cette aubaine inespérée ne se transforme pas en vil guet-apens.

Niangu Nginamau et Lamine

Membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Le semeur d’espoir

Le père Frans en Syrie

Le père Frans en Syrie

En mémoire du père Frans Van Der Lugt            

Le 7 avril 2017 coïncide avec le troisième anniversaire de l’assassinat du père Frans Van Der Lugt, un prêtre jésuite néerlandais, qui a consacré plus de 50 ans de sa vie au peuple syrien. Né en Hollande en 1938 dans une famille de banquiers, il a étudié la théologie, la philosophie, la psychothérapie et la langue arabe. Il s’est ensuite déplacé en Syrie en 1966 pour y vivre le reste de sa vie. Le 7 avril 2014, alors âgé de 75 ans, il est brutalement assassiné à Homs par deux hommes armés à  Homs, dans la résidence des Jésuites de Bustan al-Diwan.

Lorsque la guerre civile syrienne a éclaté en mars 2011, la vieille ville de Homs, y compris le quartier chrétien de Bustan al-Diwan, où se trouvait la résidence des Jésuites, tomba entre les mains des rebelles islamistes et fut bientôt assiégée par l’armée syrienne. Malgré le fait que l’enclave était assiégée et bombardée presque quotidiennement et la cible des tireurs d’élite, le père Frans a choisi d’y rester car « le peuple syrien m’a tellement donné… Je veux partager leur douleur et leur souffrance », confie-t-il dans une vidéo en arabe

Durant le terrible siège qui dura trois ans – jusqu’en mai 2014 – aucune denrée alimentaire n’avait été acheminée et personne n’était autorisé à entrer ou sortir. Père Frans essayait désespérément de joindre les deux bouts. Traversant les rues et les allées de l’enclave fantôme à vélo ou à pieds, il rendait visite aux habitants traumatisés, malades et affamés, offrant des conseils et un soutien psychologique, un peu de pain, d’eau ou de boulgour s’il y en avait à disposition. Il a abrité des familles déplacées musulmanes ou chrétiennes dans la Résidence des Jésuites et a réalisé un certain nombre de vidéos afin d’alerter la communauté internationale sur la situation de Homs pour stopper la tragédie humaine que vivait l’enclave assiégée. « La Résidence était devenue un lieu de réconciliation grâce à lui » témoigne le père Hilal. Des louanges réitérées par plusieurs témoignages dont celui de Shafiaa al-Rifaei, une mère musulmane déplacée qui a trouvé refuge dans la Résidence des Jésuites: « Il nous fournissait des denrées alimentaires, du lait pour enfants et nous réconfortait toujours en disant que cela allait bientôt prendre fin. Il avait commencé à organiser de petites fêtes pour les enfants et à leur donner des bonbons et des cadeaux ». Un autre homme confie au journaliste du Daily Star « Il a pris mon père malade sur son vélo à l’hôpital malgré un bombardement » . Frans ne faisait aucune distinction entre les religions: « Je ne vois pas les musulmans ou les chrétiens, je vois avant tout les êtres humains ».

Un psychothérapeute et un praticien de yoga et de Zen

Bien avant le début de cette guerre effroyable, des centaines de personnes de Homs et d’ailleurs en Syrie se rendaient déjà à la Résidence des Jésuites à Bustan Al-Diwan à la recherche d’aide et de conseils. « En tant que psychothérapeute et praticien sérieux de yoga et de Zen, Abouna Frans (comme on l’appelait avec ferveur, abouna signifiant père) en a aidé des centaines. Il n’a jamais refusé personne » explique Abdel-Messieh, psychiatre d’origine syrienne vivant à Lausanne. « Pendant des années, j’ai participé à ses diverses activités de jeunesse. J’ai été étonné de voir comment il pouvait toujours trouver le temps d’écouter patiemment tout le monde malgré son horaire très chargé. Il devait dormir seulement deux ou trois heures par nuit. C’était un homme et un prêtre exceptionnel » conclut-il.

La Randonnée [Al-Maseer]

Abouna Frans était un grand amoureux de la Syrie. En 1981, il a initié « La Randonnée » [Al-Maseer] : un pèlerinage à travers le désert syrien et les régions montagneuses qui se tient en été ou en hiver, huit jours par an. L’objectif était de découvrir la beauté du paysage syrien et de vivre une expérience de partage et de solidarité: « A la fin de chaque randonnée on remarque qu’il n’y a personne qui ne soit pas aimé » dit-il. Pendant trente années successives, il a conduit les groupes de randonneurs à travers les chemins ardus et déchiquetés réitérant son slogan bien connu « En avant ». Des milliers de jeunes de toutes les religions et de toutes les parties du pays ont pris part à cette randonnée qui devint rapidement très populaire. Malgré son âge avancé, il paraissait plus énergique et plus dynamique que la jeunesse elle-même. Les randonneurs perpétuent sa force et son endurance. « Abouna Frans était un mentor spirituel et un père pour tous. Une source profonde d’espoir et de compassion », affirme Marwa, un résident de Bustan al-Diwan jusqu’en 2011, qui vit maintenant à Vienne, en Autriche.

Le Centre de la Terre [Al-Ard]

En 1991, Père Frans a cofondé « le Centre de la Terre » [al-Ard], symbolisant l’empathie que l’être humain porte à la terre et l’environnement, comme un lien unificateur. D’une superficie de 23 hectares, non loin de la ville de Homs, ce projet sans précédent de développement rural et social visait à réhabiliter les personnes handicapées mentales, à lutter contre le dépeuplement rural et les migrations, et à offrir un lieu de retraite spirituelle et de dialogue interreligieux.

Dans une société fortement divisée ethniquement et religieusement, le père Frans a contribué à construire des ponts et à trouver des dénominateurs communs basés sur les valeurs humaines. « Père Frans faisait partie d’un genre clergé atypique : modeste, intellectuel, non dogmatique, qui aimait la compagnie des gens ordinaires. Il a eu le courage d’ouvrir les fenêtres pour laisser entrer l’air frais, c’est pourquoi il était très aimé par la jeunesse », relève Muntaha, un participant de longue date des activités jeunesse du père Frans, qui vit actuellement à Lausanne.

Le donneur d’espoir

La guerre civile a brisé tous les projets de Frans, mais jamais sa foi ni son dévouement pour le peuple syrien. Il aida sans relâche les pauvres, les malades et œuvra à construire des ponts de réconciliation et de paix. Peut-être les semences qu’il a plantées prendront du temps pour se développer dans un pays déchiré par six ans de guerre apocalyptique, la violence et de haine. Néanmoins, certaines sont déjà devenues des fleurs au travers de randonnées en Europe, à Homs et dans d’autres parties du monde, comme c’est le cas pour des centaines de personnes ; Muntaha, Abdel-Messieh, Shafiaa et Marwa témoignent de la richesse du chemin parcouru avec le père Frans: «Abouna Frans a été la source de mon inspiration et de mon intégration à Vienne. Il m’a fait ce que je suis aujourd’hui»

Hayrenik DONO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

Cliquez pour entendre la chanson

Un message du Père Frans en Homs, Syrie

 

 




Voix d’Exils expérimente les arts de la scène

Photo: Evi et Georgi

Photo: Evi et Georgi

La rédaction vaudoise brûle les planches les 20, 21 et 22 mars

Les 20, 21 et 22 mars, la rédaction vaudoise de Voix d’Exils présentera son spectacle intitulé Micro Ouvert aux classes de français de l’EVAM. Si l’événement est une expérimentation artistique qui comprend des chants, poèmes et sketch humoristique, et qui vise à offrir aux requérants d’asile un moment de joie, la démarche poursuit également l’objectif de développer chez les acteurs des compétences transversales indispensables à leur intégration socioprofessionnelle.

« Au départ, personne ne voulait participer. Je me rappelle notamment que pour Fatima, il était catégoriquement hors de question de monter sur scène. Aujourd’hui, c’est elle qui chante le plus fort et qui mène la chanson de clôture du spectacle. Elle m’a raconté que ses enfants, ayant appris qu’elle chantait, lui ont demandé si elle avait perdu la tête. Finalement, tous les membres de la rédaction sont présents et prennent beaucoup de plaisir à participer à ce projet », relève Omar Odermatt, responsable de la rédaction de Voix d’Exils.

 

Photo: Evi et Georgi

Photo: Evi et Georgi

Une rencontre artistique

Micro Ouvert est un projet réalisé par et pour des requérants d’asile. D’ailleurs, il a pour toile de fond leur quotidien et la totalité des thèmes ont été proposés par les rédacteurs et rédactrices de Voix d’Exils. Multimédia, multilingue et pluridisciplinaire, Micro Ouvert mêle musique, poésie et sketch humoristique. Ce spectacle est né d’une rencontre artistique entre deux guitaristes: Niangu Nginamau, rédacteur à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et Nicolas Kalbfuss civiliste à l’EVAM et coordinateur du projet. C’est à partir de ce duo que le spectacle s’est progressivement échafaudé pour finalement intégrer la totalité des rédacteurs et rédactrices de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Un vrai projet d’équipe dans lequel chacun a pu prendre part à sa réalisation. Le sketch «Bunker Palace», entièrement conçu par la rédaction, illustre tout à fait cette création de groupe. Le spectateur surprend un requérant d’asile en pleine conversation sur Skype avec un membre de sa famille resté au pays. Alors qu’il lui fait miroiter une intégration plus que réussie, la réalité de sa condition finit par le rattraper… Le tout est présenté de façon très humoristique, avec des montages photo et vidéo en arrière-plan. Car, rappelons-le, Voix d’Exils, c’est avant tout un programme d’activité spécialisé dans le domaine du journalisme et du multimédia.

Photo: Evi et Georgi

Photo: Evi et Georgi

Développer des nouvelles compétences

Au-delà de la dimension artistique et altruiste de la démarche, la réalisation d’un tel spectacle poursuit aussi des objectifs de développement de compétences personnelles. Pour les bénéficiaires, il s’agit de développer des compétences artistiques, mais aussi et surtout des transversales en expérimentant d’autres formes de communication que les formes classiques du média voixdexils.ch, comme l’écriture ou la photo. « Travailler en groupe, s’exprimer dans une langue étrangère, monter sur scène, parler devant un public, oser aller vers l’autre et s’ouvrir: pour les participants, c’est un excellent challenge. Cela demande du courage au départ mais permet, au final, de développer la confiance en soi », explique Omar Odermatt. Et ces compétences transversales sont, bien entendu, indispensables en vue d’une intégration socioprofessionnelle réussie.

Le spectacle Micro Ouvert sera présenté aux classes de l’EVAM les lundi 20, mardi 21 et mercredi 22 mars 2017, à 16h au Restaurant du bâtiment de Chavannes 33 1007 Lausanne.

Mélanie Brenzikofer

Contributrice de Voix d’Exils

Plus d’infos:

Dates du spectacle Micro Ouvert:

  • Lundi 20 mars 2017: 16h, Restaurant de l’EVAM, bâtiment Chavannes 33
  • Mardi 21 mars 2017: 16h, Restaurant de l’EVAM, bâtiment Chavannes 33
  • Mercredi 22 mars 2017: 16h, Restaurant de l’EVAM, bâtiment Chavannes 33, représentation avec l’intervention de l’atelier Jeux de rôle de l’EVAM

Entrée libre, soyez les bienvenus!

Ecoutez l’émission de Radio Django consacrée au spectacle Micro Ouvert en cliquant ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Une famille risque d’être démembrée par les accords de Dublin

Photo: rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

Vaud – le collectif R dénonce le renvoi d’une femme enceinte

Le collectif R a organisé le 22 février une conférence de presse devant le bâtiment de la Justice de Paix à Lausanne. Cette action symbolique visait à soutenir la famille Famaouda* menacée de renvoi en Italie et à dénoncer plus généralement les mesures de contrainte qui frappent les requérants d’asiles dits « Dublin ».

Le collectif R lutte depuis 2014 dans le canton de Vaud contre le durcissement de la loi sur les étrangers et les accords de Dublin et a dénoncé le 22 février dernier la décision de renvoi en Italie de la famille Famaouda comptant cinq enfants dont la mère est enceinte.  Assignée à résidence pour le moment, la mère et ses cinq enfants doivent rester dans leur structure d’accueil où la police est susceptible d’intervenir à n’importe quel moment.

Des droits fondamentaux « violés »

Des mesures de contraintes que le collectif R considère se multiplier et frapper des personnes vulnérables telles que des femmes enceintes, des mères de familles et leurs enfants. Une condamnation renforcée par le fait que dans le cas de cette famille « Leur seule demande était pourtant de pouvoir déposer une demande d’asile en Suisse, où les frères et sœurs de Monsieur, ainsi que sa mère, résident depuis plusieurs années ».

Des requérants d’asile ont ensuite pris la parole pour témoigner de leur situation et du risque imminent d’expulsion qu’ils encourent. Les renvoyer au motif qu’ils sont soumis aux accords de Dublin relèvent d’une « violation de leurs droits fondamentaux » d’après le collectif R. Tout au long de la conférence, il a appelé le Canton de Vaud « à cesser ces violations graves » et la société à « accroître la désobéissance civile ».

Des personnalités s’expriment

Plusieurs personnalités politiques vaudoises ont soutenu l’acte de dénonciation mis en place par le Collectif R. Notamment Luc Recordon, avocat et ancien Conseiller aux Etats, ou encore Manuel Donzé, député et conseiller communal PDC qui estime que « derrière le mot réfugié, il y a des hommes, des femmes et des familles qui souffrent et qu’il faut défendre tout en ayant un débat d’idées ». Le mot de la fin est revenu au collectif R qui soutient que « si les migrants perdent leurs garanties démocratiques, ce sont nous aussi citoyens qui perdons nos garanties ».

La réponse des autorités

Interviewé par le quotidien 24 heures le 22 février dernier, Stève Maucci, chef du Service de la population du canton de Vaud (SPOP), explique que « la grossesse n’est pas considérée comme une maladie, à moins qu’un certificat médical fasse état de problèmes de santé spécifiques ». Quant à l’assignation à résidence, elle « ne concerne que les heures de nuit, de 22h à 7h du matin ». Et de conclure que les personnes renvoyées « ne sont pas livrées à elle-même » car « elles peuvent bénéficier de l’assistance du Service social international (SSI) ».

 

Le Collectif R raconté par un ancien rédacteur de Voix d’Exils

 affiche« R comme Collectif », c’est le nom du film documentaire qu’a réalisé Keerthigan Sivakumar, ancien membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et réfugié politique en Suisse qui s’intéresse aux motivations des militants et militantes qui s’engagent en faveur des réfugiés. Réalisé dans le cadre de son diplôme de designer en communication visuelle à l’Ecole romande d’art et de communication (Eracom), Keerthigan a reçu le prix du mérite de la RTS en janvier de cette année. Ce film-documentaire sera projeté le mercredi 8 mars à 18h30 au refuge Mon-Gré (Boulevard de Grancy 19, Lausanne). Mais aussi dans d’autres villes suisses dont les dates de diffusion sont disponibles sur ce lien: InfoTour_FR

 

*Nom d’emprunt

Niangu N. et Nicolas K.

Membres de la rédaction vaudoise de voix d’Exils