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«Le discours pour justifier l’exclusion est aujourd’hui plus sophistiqué et moins identifiable au racisme qu’auparavant»

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Dr. Philippe Gottraux. Photo: André / Voix d'Exils

Dr. Philippe Gottraux. Photo: André / Voix d’Exils

Face à la montée de l’extrême droite en Europe et à l’adoption par le peuple suisse de l’initiative portée par l’Union Démocratique du Centre (UDC) dite « Contre l’immigration de masse », Voix d’Exils s’est penché sur le sujet avec Philippe Gottraux, politologue à l’Université de Lausanne, pour mieux comprendre le phénomène.

Voix d’Exils : Quelles sont les spécificités et caractères communs des idéologies d’extrême droite ?

Philippe Gottraux : Historiquement, l’extrême droite européenne est liée à des courants qui ont été marginalisés après la guerre – comme le fascisme et le nazisme -, mais qui ont continué à exister très marginalement dans la société. Ce qui est préoccupant ces derniers temps, c’est la recrudescence des courants d’extrême droite partout en Europe. On observe, bien sûr, des différences entre eux, même si les thématiques peuvent se ressembler. Ils partagent, par exemple, une espèce de phobie envers les étrangers ou, pour les groupes plus modérés comme l’UDC, une obsession du « problème » que représentent pour eux les étrangers. Mais ce n’est quand même pas la chasse à l’homme à coups de barre de fer, organisée par le mouvement grec Aube Dorée dans les rues d’Athènes, sous les yeux complaisants de la police…

Qu’est-ce qui différencie les mouvements d’extrême droite actuels par rapport à ceux des années 30-40 ?

Les mouvements des années 30-40 ont perdu la guerre, puis la bataille idéologique. Il y a eu un tabou – au sens politique et positif du terme – pour interdire le racisme. Il a fallu une modération des discours d’extrême droite dans ce nouveau contexte. S’en est suivi la désignation de nouveaux boucs émissaires. Alors que, tendanciellement, l’antisémitisme est devenu indicible, le racisme anti-Roms se porte bien. A droite, on agite aussi la menace de l’Islam, de l’islamisation de l’Europe, ou encore celle des migrations venant des sociétés du Sud.

Quelle est la vision du monde des mouvements d’extrême droite ?

C’est la construction d’une vision du monde qui est systématiquement organisée autour d’une opposition entre « Eux » et « Nous », d’une conception anti-égalitaire et hiérarchique de la société, ainsi que d’un nationalisme exacerbé. Pour ce qui nous concerne ici, le « Eux », c’est évidemment les étrangers, les « races », les cultures différentes de « Nous », avec lesquels il ne faut pas se mélanger. Prenez le débat qu’il y a eu en Suisse sur les minarets à l’occasion de la votation populaire nationale de novembre 2009. Le « Eux », c’était les musulmans avec leurs pratiques supposées incompatibles avec nos institutions. Il faut savoir qu’au 19ème siècle, une initiative fédérale acceptée par le peuple visait à interdire aux Juifs l’abattage rituel. C’était déjà les mêmes mécanismes : « On n’a rien contre les Juifs, on prend la défense des animaux. » Cette initiative avait bien sûr permis un déferlement de discours antisémites.

Ce refus de l’autre est-il un phénomène que l’on observe dans toutes les sociétés ?

Dans toutes les sociétés, il y a des « Eux » et des « Nous ». Une différenciation se fait entre le groupe d’appartenance comme la nation, la culture, et les « Autres ». La question est de savoir ce qu’on fait de cette différence. Il y a, bien sûr, des différences entre « Eux » et « Nous », mais doit-on les conflictualiser pour renforcer le « Nous » contre les « Autres » ? Je pense qu’un des fonds de commerce de l’extrême droite, c’est de faire une lecture de la réalité sociale sur cette base-là.

Comment les partis d’extrême droite justifient-ils le rejet des étrangers ?

Ce n’est pas nécessairement des étrangers, c’est des « Eux » qui sont la plupart du temps des étrangers ou issus de l’immigration. L’extrême droite a été marginalisée après-guerre, parce que ses arguments pour exclure les « Eux » – en l’occurrence les Juifs ou les Tsiganes – étaient des arguments radicaux qui ont conduit à des extrêmes comme l’extermination. Maintenant, le discours pour justifier l’exclusion des « Eux », ou la séparation avec les « Eux », est en général beaucoup plus modéré, plus sophistiqué, et donc moins rapidement identifiable au racisme. Les gens qui se revendiquent explicitement du racisme ou qui revendiquent explicitement la supériorité des Blancs sur les Noirs ou des Suisses sur les étrangers sont minoritaires. De fait, les arguments qui circulent ne sont ni méprisants ni haineux, ils sont plus subtils. Le danger, c’est que ces arguments plus subtils sont davantage recevables pour la société.

Est-ce le seul danger ?

Non. L’autre danger, c’est la réappropriation tactique par ces courants d’extrême droite de thématiques ou de valeurs qui sont historiquement de gauche. Par exemple, la défense de la laïcité. On entend : « L’Islam est incompatible avec nos valeurs parce qu’il est contre la laïcité. » ; « On ne veut pas de musulmans ou d’immigrés venant du Tiers Monde parce qu’ils traitent différemment leurs femmes que nous. » Sous-entendu : « Ils traitent mal leurs femmes, nous on les traite bien. » L’extrême droite se réapproprie les valeurs de la défense du droit des femmes pour justifier des formes de racisme subtiles. On entend ainsi Marine Le Pen défendre le droit des homosexuels, les droits des femmes, la laïcité, la République, etc. Pour quelqu’un qui est à la tête d’un parti d’extrême droite, c’est quand même nouveau !

Que faire pour contrer ce brouillage politique ?

Il est difficile de combattre ces idéologies d’extrême droite parce que justement elles brouillent les clivages. En gros, elles se réapproprient et dévoient des valeurs de gauche, à tel point que ça fait éclater une partie de la gauche sur ces questions. Sur la question de la laïcité, sur la question du port du voile en France etc. La gauche vole en morceaux. Mais, une autre partie de la gauche a conscience que c’est très dangereux de raisonner ainsi, parce que c’est une manière de faire de la place à ce racisme nouveau.

Les discours apparemment modérés cachent les vraies valeurs de l’extrême droite. Peut-on parler de discours masqués?

Pour le Front National c’est une stratégie politique. Il faut moderniser le discours, être trop franc ça ne passe plus. Sans compter le risque d’avoir des procès, car il existe des normes pénales antiracisme. Donc, pour une partie des acteurs, c’est du maquillage, c’est du calcul. Mais une partie des journalistes ne se rend pas non plus compte de ce que cache ce type de discours. On l’avait vu lors de l’initiative populaire de l’UDC sur les étrangers criminels soumise au peuple en novembre 2010. Du côté de la presse, personne n’osait attaquer de front la logique raciste qu’il y avait là derrière, dans sa logique de double peine qui consiste à punir différemment en rapport à la nationalité.

Comment expliquer la recrudescence des mouvements d’extrême droite actuellement en Europe ?

Il y a plusieurs explications qui tendent à dire que c’est lié à la crise économique, à une situation socio-économique qui se dégrade. C’est en partie vrai. Mais l’Espagne et le Portugal sont des pays qui subissent des politiques d’austérité phénoménales qui dégradent les conditions de vie des populations, qui créent de la misère, sans qu’on n’observe pour autant une montée significative des partis d’extrême droite. Donc, la situation économique dégradée ne suffit pas à elle seule à expliquer la montée de ces partis. La meilleurs preuve c’est qu’en Suisse l’UDC fait de très bons scores, mobilise sur des thématiques de rejet des étrangers, alors que la situation économique est bonne en comparaison internationale.

L’autre argument pour expliquer l’avancée de l’extrême droite, l’idée que la gauche et la droite – au sens gouvernemental – c’est du pareil au même. Les partis politiques de gauche ou de droite ne seraient plus suffisamment différents pour offrir des alternatives politiques claires aux citoyens. Ces derniers iraient chercher ailleurs, on le voit en France avec le Front National. Mais cette explication n’est pas suffisante non plus. J’ai l’impression qu’il faut une combinaison de facteurs explicatifs. Il faut regarder dans chaque situation, dans chaque pays, les éléments d’histoire. Dans l’histoire suisse, on a une tradition politique et culturelle, depuis le 20ème siècle, qui désigne les étrangers comme un « problème ». Dans la loi sur les étrangers datant du début des années 30, on se souciait déjà de l’Überfremdung, c’est-à-dire de « la surpopulation étrangère ». L’État suisse – pas l’extrême droite -, l’État est préoccupé depuis le 20ème siècle par le danger que représenterait la « surpopulation étrangère ».

En Suisse, qu’est-ce qui a changé depuis que l’UDC est devenu le premier parti politique ?

Ce qu’il faut regarder, ce n’est pas seulement les scores d’un parti d’extrême droite au niveau électoral, c’est en quoi ce parti arrive à faire bouger l’ensemble de l’échiquier politique vers la droite, et notamment vers des positions hostiles aux étrangers. Depuis 20-30 ans, en Europe, la situation s’est durcie à tous les niveaux, dans tous les pays. Même si l’extrême droite reste minoritaire – avec des scores électoraux oscillant entre 8% et 10% –, il y a des situations où elle devient le pivot qui tire l’ensemble de l’échiquier politique sur la droite, contre les étrangers. En Suisse, c’est particulièrement clair. Depuis que l’UDC progresse, les autres partis s’emparent des thèmes de l’UDC et font soit de la surenchère – parfois en essayant de la prendre de vitesse – ce qu’a essayé de faire le Parti libéral-radical, avec son initiative sur la mendicité (qu’il a maintenant retirée) ; soit ils proposent des solutions qui vont dans le même sens, mais qui sont un peu plus modérées. Mais ça va quand même dans le sens d’une stigmatisation des étrangers ou d’un renforcement de l’idée que les étrangers sont un problème.

Comment ces courants propagent-ils leurs discours ?

Prenons l’exemple des délits. Dans le discours dominant, on se pose systématiquement la question de savoir si c’est un étranger ou si c’est un Suisse qui l’a commis. Si c’est un Suisse, on va se poser la question de savoir si c’est un « vrai Suisse » avec tous les guillemets qu’il faut, ou si c’est un Suisse naturalisé. Il y a une espèce d’obsession, qui n’est pas seulement le signe de l’extrême droite. L’extrême droite joue à fond sur cet impensé nationaliste partagé, elle ne fait que le radicaliser, le systématiser. Ce qui ressort finalement renforcé, c’est l’idée que le clivage les Suisses / les Autres est une grille de lecture pertinente pour analyser n’importe quoi.

A titre personnel, qu’est-ce qui vous frappe dans ce phénomène ?

Je dirais que la force de l’extrême droite c’est sa force stratégique, alors que la gauche critique est sur ce plan dans les cordes. C’est aussi plus facile d’agiter les peurs que de faire appel à la raison, c’est peut-être ça le problème aussi… Pour finir sur un dernier exemple, celui des dealers, on néglige dans le débat public la plupart du temps les consommateurs, surtout si ce sont des personnes de la bonne société qui leur achètent de la drogue. Lorsque vous dites : « S’il y a des dealers, c’est qu’il y a des consommateurs », vous apparaissez déjà comme suspect !

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 



Aucun commentaire a «Le discours pour justifier l’exclusion est aujourd’hui plus sophistiqué et moins identifiable au racisme qu’auparavant»

  1. Fernandez dit :

    Merci et bravo!!!

    • Bamba dit :

      JASON, je vais vous surprendre mais c’est avec joie que je vous ai lu, la raison est que je perçois plus clairement ce que le suisse lambda pense des étrangers, sans vraiment les connaitre. nous étrangers nous comprenons les suisses, mais nous disons aussi qu’ils faut que les suisses comprennent que nous n’allons pas les envahir comme le dit L’UDC ,nous effectuerons des travaux que souvent les suisses refuses de faire et dans pas mal de domaine comme la santé, la cuisine ,le bâtiment etc.. vous avez parlé de 100.000 entrée par an en suisse Jason si tous ces 100.000 restaient ,la suisse serait maintenant à 10 millions d’habitants (rires) ,je ne sais si pour en venir aux 100.000 vous avez compté les étrangers intra et extra Europe ,donc je ne veux pas spéculé sur ses chiffres ,néanmoins que ce soit des étrangers intra Europe ,ils ne viennent pas admirer le lac Léman ou les montagnes ,ils viennent travaillés ,dans le cas des étrangers extra Europe (requérants d’asile ) informez-vous bien, même si ils sont 100.000 chaque année ,plus de 70% retournent de là où ils sont venus,(les cas Dublin) ou changent de pays, pour des raisons que vous devriez savoir cher monsieur, ou alors reste dans la clandestinité ,de toutes ces 3 options ,aucune ne pèse sur la suisse .maintenant pour ces étrangers demandeurs d’asile qui restent ,il Ya ceux qui travaillent et payent les impôts comme vous, oui, tenez-vous bien !! ils participent directement à l’économie locale et national ; Quand à ceux qui sont toujours au social ,eux contribuent à la rotation de l’économie locale ,je m’explique : Dans le canton de Vaud ,la structure d’hébergement et d’encadrement des migrants (Evam ) je vous apprend quelque chose qui peut être va vous surprendre ,mais si le nombre des migrants diminues considérablement , l’Evam est obligé de diminué sont personnel cela s’est démontré dernièrement (je suis heureux de savoir que vous êtes un fidèle lecteur ,je publierai un article à ce sujet bientôt sur le blog ).
      Vous avez ensuite parlé des milliardaires africains qui n’aident pas leurs compatriotes, écoutez Jason, je croyais que votre expérience de grand voyageurs vous aurais plus ouvert l’esprit. Cependant j’aimerais vous posez une question ?
      Lillian Bettencourt aide-t-elle les français, Bernard Arnaud aide-t-il les françaises, Ingvar kamprad, aide t’il les suisses, alors pourquoi voulez-vous que les riches africains aident les africains, ces milliardaires africains se comportent comme tous les riches du monde, surtout que quand ces derniers viennent cacher leurs sous mal acquis, en suisse et cette même suisse qui accepte les milliards de ces africains sans aucune moral et étique. Enfin cher Jason ,quant à savoir le réveil ou le développement de l’Afrique ,certes c’est lent, mais bon nombre d’africains ont compris ,certains ont tellement compris qu’au jour d’aujourd’hui , que plus d’un millions d’Espagnole quittent l’Espagne pour le Maroc, que plus de deux millions de portugais quittent le Portugal pour l’Angola, sachez pour vous qui prétendez avoir vécu en Afrique ,que l’Afrique enfin les états africain n’ont à peine 60ans d’existence et de pillage de leurs ressources par les même occidentaux qui vilipendent leurs ressortissants aujourd’hui ,pensez-vous qu’a 60ans d’existence ,l’Etat français à travers la 1ere république ,l’Allemagne ,les Etats Unis, même la Grèce (mère de la démocratie ) était aussi bien qu’aujourd’hui ?
      Enfin, jason, moi je vous invite, a rencontré les personnes migrantes de tous horizon afin de mieux comprendre ce monde qui semble très complexe, cela vous donnera plus d’informations relative aux estrangers, au lieu de vous fier aux dires et initiative de l’UDC qui ont des effets stériles sur la suisse.

  2. Jason dit :

    Bonjour,

    Je m’amuse beaucoup de la prose de M. Gottraux, donneur de leçons type bobo, qui assimile l’UDC à l’extrême-droite. Une très courte recherche sur Internet montre qu’il s’agit de son fond de commerce, puisqu’il vend des ouvrages sur la question…

    Tout d’abord, j’ai moi-même longtemps travaillé en Afrique (Noir…) et j’ai pu constater l’attitude, profondément raciste, de ethnies, vis à vis des blancs, mais surtout entre elles.

    J’ai compris que le racisme et/ou la xénophobie, ne sont ni un mal Européen, ni même Suisse, ni même moderne, mais bien un mal humain.

    Il s’agit donc d’un ressenti tout à fait naturel qu’il est inutile de combattre, mais qu’il faut avant tout gérer.

    L’Humain est un animal proche de la terre, qui n’aime pas le changement, ni l’excès de différence, encore que celui-ci se remarque vraiment lorsqu’il a une influence sur le fragile équilibre de la société.

    Si tous les êtres humains sont bien de la même « race », ce qui est scientifiquement prouvé, les différences culturelles sont telles que pour se rassembler, et bien il faut d’abord se ressembler.

    Nos spécificités culturelles naissent dans notre cadre familial, puis dans notre quartier, enfin dans notre région, puis dans une certaine mesure notre pays, quand on a la chance de bénéficier de frontières naturelles qui délimitent des frontières politiques relativement stables.

    L’humain a besoin d’évoluer dans un cadre qui est à sa dimension – une taille humaine – et de servir un système qu’il comprend.

    La « mondialisation » a fait rêver certaines élites – essentiellement par le pouvoir que celle-ci pouvait apporter – à une époque où la moyenne des personnes ayant fait des études supérieurs était très réduite.

    Avec l’avènement de la société de l’Information, et le nombre spectaculaire des personnes bénéficiant d’un haut niveau d’éducation, il est évident que ce système mondialiste d’un autre âge est aujourd’hui totalement caduc.

    Les efforts demandés aux citoyens sont tels par la mise en concurrence des uns et des autres que ceux-ci ont des exigences encore plus grandes vis à vis de leurs niveaux de vie, de la gouvernance politique et de leurs semblables.

    Si l’on s’enrichit par les différences, on ne peut que les gérer dans certains cas bien précis, par exemple

    1- Il faut des personnes qui souhaitent participer à notre système et pas en profiter
    2- Il faut des personnes qui souhaitent participer à notre culture
    3- Il faut que leur nombre soit « digérable » et gérable par la société

    Le point 1- a trop d’exemples négatifs pour que chaque personne puisse donner son aval les yeux fermés. Le nombre d’étrangers en prison par rapport à leur proportion montre clairement problème. Ce problème ne peut être ignoré, il est excellent indicateur d’intégration.

    Le point 2- est aussi démonstratif, notamment vis à vis de l’islam qui pose de plus en plus problèmes en Europe. Tout d’abord, l’Europe est essentiellement de culture Chrétienne. C’est un fait que l’on ne peut changer et qui convient à beaucoup de personnes. Nous avons des fêtes païennes qui se sont intégrées dans nos us et coutumes et nous permettent de communier ensemble sur certains sujets à certains moments – Ce sont des habitudes culturelles.

    L’Islam est par définition une religion conquérante, l’histoire l’a montré, le présent aussi. Pour toute sorte de raisons, cette religion ne convient pas à beaucoup de monde, et c’est notre droit.

    Les coutumes barbares comme la lapidation ou le fouet ne correspondent pas plus aux habitudes des Suisses, ou du moins je l’espère, à une majorité.

    -> Je ne dis pas que l’on est meilleurs, je dis juste que l’on est différent <-

    Le point 3 pose aussi problème. Lorsque je demande à mes amis Français ce qu'il feraient si l'immigration était de 1 million 500 personnes par années, ils me disent tous la même chose: On péterait les plomb ! – Et surtout, on aurait pas les moyens.

    Toute proportion gardée, c'est exactement ce qui se passe en Suisse, à l'exception que les zones habitables sont plus réduites encore.

    Nous n'avons pas les moyens de soutenir une immigration de 100 000 personnes par année ! – Fussent 'ils Européens.

    Avec 24% d'étrangers (10% en moyenne dans l'UE…) la majorité des habitants de ce pays en est arrivé à saturation.

    je suis le premier à le regretter, mais 6 millions de Suisses ne peuvent résoudre les problèmes de 500 millions d'Européens, 600 millions d'Africains, 1 milliard de Chinois, 1 milliard d'Indiens, le reste du monde, voir de l'univers.

    Certains y voient du racisme. Pour moi c'est du bon sens.

    Il faut trouver de la place ailleurs.

    Le futur ne sera jamais un gouvernement mondialiste, ni même une "Union" "Européenne", qui dicte sa loi, écrase les peuples et nivelle les aspérités par le bas.

    Le futur sera un réseau composé de cellules de tailles réduites capable de s'organiser continuellement, et mutuellement avec intelligence.

    Des cellules au fonctionnement simple et efficace, performant, dans lequel chacun d'entre nous se reconnaitra facilement.

    Dès que l'Humain a la place qui lui convient, il lui devient possible de faire preuve d'empathie envers les autres.

    quant à M. Gottraux et le reste de sa clique un tiers-mondiste et deux-tiers mondaine, il faudra bien qu'il se fasse une raison:

    Nous sommes tous différents, c'est notre droit !!!

    Nous avons envie de vivre selon nos us et coutumes, c'est aussi notre droit…

    Nous avons envie de continuer de bénéficier d'un certain confort, c'est encore…notre…droit.

    • Bamba dit :

      Bonjour Jason, quoi que vous pensiez du professeur gottro, mais le faite est qu’il lève un problème récurent qui s’installe en Europe notamment en suisse. Par conséquent, un parti politique comme l’UDC qui squatte sur la peur des citoyens pour avoir l’électorat ,un parti politique comme l’UDC qui frise l’islamophophie ,le raciste etc, par des campagnes terrifiante ,comment peut –on appelle ce partie ? extrême gauche ?
      Jason ? êtes vous aller où en Afrique noir et constater qu’il Ya une attitude profondément raciste, certes y’a forcement des raciste partout au monde, mais la suisse ne peut pas se targuer d’être plus raciste et xénophobe que les africains, et puis ne voit t’on pas ici la xénophobie en suisse, la votation du 9 février denier l’a encore illustre.
      Cependant je peux vous accorder du crédit quand au racisme profond dont vous parler en Afrique, mais si vous avez vécu en Afrique comme vous le prétendez, vous n’êtes pas sensé ignorer le comportement de certains occidentaux qui laisse à désirer. je dois aussi vous rappeler que le succès de la suisse s’est toujours repose sur l’immigration ,et que les étranger extra européen représenter a peine 1% ,par ailleurs on ne demande pas a la suisse d’accueillir tous les estrangers ,on demande juste qu’elle respecte les conventions des nations unie et de l’UE sur la libre circulation des personnes et sur l’asile dont elle est signataire, pour finir cher Jason, si vous avez bien lu l’innervation du professeur gottro ,vous saurez que les personnes qu’il index ,eh bien !!vous en faite partie, tant votre commentaire est dépourvu d’objectivité et de connaissance du dossier de l’immigration, cela m’emmène à douté de votre long séjour en Afrique noir, parce que les européens qui ont vécus en Afrique n’ont pas la même perception et le même avis que vous ,fort heureusement ..

      • Jason dit :

        Cher Bamba,

        Je suis d’accord au moins avec vous sur un point…Les Occidentaux ont avec l’Afrique un rapport qui est plutôt intéressé que désintéressé. De plus, dans nombre de cas, des régimes autoritaires survivent avec l’aide des … Occidentaux. Je reste lucide.

        Maintenant, je ne suis pas un spécialiste de l’immigration, mais je constate simplement que 100 000 migrants par année, c’est simplement trop pour notre petit pays. Peu importe qu’ils viennent de l’Europe ou d’ailleurs, cela n’est pas possible.

        Ceci n’est pas du racisme, même si M. Gottro est convaincu du contraire.

        Je vous rappelle que la Suisse a 24 % d’étrangers, beaucoup plus que la moyenne Européenne.

        Cela devrait même interpeller M. Gottro …

        Si l’immigration est une chance pour la Suisse, il existe toutefois un seuil qui inverse ce bénéfice, et il est probablement atteint, le curseur étant plus ou moins à gauche ou à droite en fonction des différentes sensibilités…

        concernant la « Libre-Circulation », et bien l’on s’aperçoit que cet accord ne peut pas être respecté, pour les raisons que j’ai évoqué plus haut.

        D’où la votation souveraine du 2 février…

        aux personnes qui souhaitent donner des leçons d’Humanisme et de Bonne conscience, je leur dit déjà: Respecter la volonté du peuple. Il n’est pas possible de se prétendre Démocrate et d’exiger de revoter ou de changer de loi simplement car le résultat d’une votation n’est pas conforme aux prévisions…

        Le cas échéant, c’est cette même Démocratie qui serait remise en cause :>)

        Maintenant, il est évident que si la Suisse ne peut accueillir le reste du Monde, rien ne l’empêche d’aider les pays en voie de développements.

        Et la Suisse en fait déjà…Beaucoup ! Pourrait ‘elle en faire encore plus ? Certainement. Maintenant je le répète, nous ne sommes que … 6 millions.

        Maintenant, je me pose d’autres questions… Que font les Africains pour les autres Africains ?

        En lisant « Jeune Afrique », j’ai appris que l’Afrique compte au moins 55 … milliardaires ! Vous imaginez la différence entre ces fortunes là et la population qui peut gagner 2$ par jour ?

        Après ont peut aussi parler de la fuite des cerveaux, soit les Africains qui bénéficient d’un haut niveau d’étude… Ils partent tous en France, en Angleterre ou aux USA. Pensez-vous que cela soit aussi normal ?

        Je veux bien que l’Occident ait des responsabilités partout, mais par pitié, pas au point de devoir payer pour l’Eternité…

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