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Un camp de vacances inoubliable

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Photo: Voix d'Exils

Photo: Voix d’Exils

Du lundi 15 au vendredi 19 juillet 2013, le Service des Migrations du canton de Neuchâtel (le SMIG) a organisé pour la sixième fois un camp de vacances destiné aux enfants des requérants d’asile. Une dizaine de filles et de garçons, dont l’âge oscille entre 8 et 12 ans, ont passé des moments inoubliables au camp de Vaumarcus, dans le district de Boudry.

Ce camp de vacances, institué depuis 2002, est ouvert aux enfants des requérants d’asile. La première édition du camp a eu lieu dans la commune de Lignières, la seconde à La Côte-aux-Fées dans le district du Val-de-Travers et, depuis 2008, il se tient à Vaumarcus, dans un centre de rencontres, de formation et de vacances situé à mi-chemin entre Neuchâtel et Yverdon-les-Bains.

«On organise ce camp pour donner la possibilité une fois par année aux enfants des requérants d’asile de se retrouver hors du contexte familial, de venir dans des endroits comme le camp de Vaumarcus, d’avoir diverses activités et aussi pour permettre aux parents de souffler. Cette année, on avait prévu d’avoir 30 enfants. Mais seuls 15 enfants, dont 13 de requérants d’asile, ont répondu à l’invitation», explique Daniel Kienholz, responsable des programmes d’occupation du SMIG.

Sous la supervision de quatre accompagnants, ces enfants de diverses nationalités ont pratiqué des activités ludiques et sportives telles que du football, du basket-ball, du tennis de table, des joutes, de la marche à pied, ou du dessin.

Visites à Champ-Pittet et Grandson

Tout a débuté le lundi 15 juillet par une marche à pied, de la gare de Gorgier-Saint-Aubin à

Photo: Voix d'Exils

Photo: Voix d’Exils

Vaumarcus, d’une longueur d’environ 3,8 kilomètres.

Le mardi 16, les enfants et les accompagnants ont embarqué sur un bateau depuis le port de Vaumarcus et ont traversé le lac de Neuchâtel pour visiter la Fondation Champ-Pittet, située au cœur de la Grande Cariçaie: le plus grand marais lacustre de Suisse, qui se situe sur la rive sud du lac. Sur place, les enfants ont fait un jeu de piste avant de pique-niquer. Le mercredi 17, l’équipe s’est rendue au Château de Grandson – une ancienne forteresse située dans la commune vaudoise de Grandson – qui abrite une collection exceptionnelle d’armes et d’armures, ainsi qu’un musée historique. Les enfants ont pu s’amuser en participant à une chasse au trésor.

Capoeira et festin au menu

Jeudi 18, dans la soirée, les enfants ont eu droit aux démonstrations des jeunes «capoeiristes», vêtus de pantalons et t-shirts blancs avec inscription de l’association Capoeira de Neuchâtel. Ces derniers ont présenté l’art martial afro-brésilien avec des méthodes de combat et des danses africaines datant du temps de l’esclavage au Brésil. Un bal dansant a clos la démonstration des capoeiristes. S’en est suivi une soirée festive, à laquelle a été convié le personnel du SMIG. Marie-France Bitz, enseignante de français au centre de Couvet et Larisa Daudova, requérante d’asile d’origine Tchétchène, étaient aux fourneaux pour offrir aux enfants et aux convives des mets exquis.

Cap sur l’été 2014

Selon Daniel Kienholz, «cette année, les enfants ont été impeccables, il n’y a eu aucun problème de cohabitation». Ravis d’avoir passé de bons moments, les enfants des requérants d’asile ont unanimement loué l’initiative et ont particulièrement apprécié la qualité de la restauration et de l’hébergement. Pratheep, un jeune Sri-lankais, n’a pas manqué de mots pour féliciter l’organisation du camp de vacances: «je me réjouis de me retrouver ici et de rencontrer de nouveaux amis. La prochaine fois, je ne manquerai pas d’y participer». Une jeune érythréenne, qui n’a pas souhaité révélé son identité, a déclaré sa satisfaction en ces termes: «la croisière sur le lac m’a beaucoup plu. Pour une fois, je me sens valorisée et honorée en Suisse».

Le responsable des programmes d’occupation du canton de Neuchâtel a conclu en affirmant que «selon toute vraisemblance, le camp de vacances aura lieu l’année prochaine si les finances le permettent. Les enfants qui sont encore jeunes et dans la mesure ou il y a suffisamment de place pourront revenir ; mais on privilégiera des enfants n’ayant pas encore participé au camp».

Somme toute, les enfants ont quitté ce camp de vacances débordant de joie et ravis d’avoir passé des moments de découverte. Ils sont également heureux d’avoir élargi leurs cercles d’amis et souhaitent vivement que de telles rencontres se multiplient.

Paul Kiesse

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils



Aucun commentaire a Un camp de vacances inoubliable

  1. PHenry dit :

    C’est qui un « enfant de requérant d’asile » ?
    Le camp était exclu pour les enfants dont les parents avaient déjà reçu une décision de 1ère instance (positive ou négative), une décision du Tribunal ? s’ils étaient « que » clandestins ?

    Etrange ce « critère » de « enfant de requérant d’asile ».

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