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L’assistance en nourriture aux requérants d’asile du centre neuchâtelois de Couvet

La distribution de nourriture du mardi au centre d’accueil de Couvet.

Le centre d’accueil de Couvet à Neuchâtel reçoit, tous les mardis, un groupe de personnes qui viennent distribuer de la nourriture aux requérants d’asile. Une ambiance particulière règne au centre à ces moments-là : la salle à manger est apprêtée dès 14h00, des véhicules y déposent des vivres, des personnes se mettent à classer la nourriture sur des longues tables et des requérants d’asile, cornets en mains, sont guidés par les responsables du centre vers les tables de distribution.

Des paniers bien garnis.

Nous avons cherché à en savoir davantage sur cette organisation, son historique, sa nature, ses liens avec les pouvoirs publics responsables de la gestion des requérants d’asile, le type de rapports qu’elle entretient avec les responsables du centre, comment les collaborateurs y participent et ce qu’en pensent les bénéficiaires : les requérants d’asile.

D’après nos différents contacts, il ressort que cette initiative a été entreprise par le Centre Social Protestant, à l’initiative de Messieurs Beuret Christian de la Joliette, (un secteur d’insertion sociale et professionnelle du Centre Social Protestant du canton de Neuchâtel), Kaspi Nimrod de Partage (Centrale alimentaire Genevois), Fallois Emmanuel d’Emmaüs ainsi que Brosy Claude d’ECOVAL, (un programme d’insertion professionnel et social du Val de Travers). C’est ainsi que la première distribution a eu lieu le 13 septembre 2011.

Madame Kurzen

D’après Mme Nicole Kurzen, responsable de la distribution au centre de Couvet, c’est par Table Suisse qu’arrive la nourriture. En effet, Table Suisse est un projet de la fondation Espoir pour les personnes en détresse qui se charge de la récupération et de la distribution des marchandises invendues, mais encore consommables, auprès des grands supermarchés de Suisse.

Un travail de bénévoles

Tous ceux qui aident à la distribution sont des bénévoles à qui ce travail procure, à en croire Mme Kurzen, «  tant de bonheur, de joie partagée, de la bonne humeur et une sensation d’être utile à des personnes qui sont dans le besoin, qui sont désemparées, parce que vivant des situations difficiles, qui ont perdu leurs racines, leurs repères » pour leur « apporter un peu plus d’humanité » poursuit-elle. Pour cette responsable, en arrivant au centre, « on est attendus, appréciés, alors que, peut-être, dans nos vies, chacun est de son côté, on est en Suisse ; on a peut-être pas cette reconnaissance auprès des autres gens de notre pays ». C’est pourquoi, il s’agit, à travers ce travail, « de reconnaître la dignité humaine en chaque personne, quelle que soit sa situation ou son origine. » La seule difficulté qu’elle déplore, cependant, est que de temps en temps, la quantité de nourriture est insuffisante. Ce qui n’altère pourtant pas la détermination à aider. Ainsi, au-delà de cette distribution, il s’agit de vrais rencontres de personnes, de véritables relations humaines.

La position du directeur

Monsieur Eric Aymonier, directeur du centre de Couvet

Même son de cloche de la part du responsable du centre de requérants de Couvet, monsieur Eric Aymonier. Pour lui, cette distribution qui a été préparée pendant une année est un apport non négligeable pour les habitants de son centre. Ce dernier fournit la logistique pour que tout se passe au mieux. Cette distribution n’a pas manqué de susciter d’autres bonnes idées. Selon le directeur M. Aymonier, « pour tisser davantage les liens, le centre prévoit, ensemble avec les bénévoles, des pique-niques et d’autres activités afin de maintenir et d’enrichir ce climat de contact, cette dynamique de convivialité qui se transforme en un réseau de relations. » M. Aymonier croit en cette dignité humaine et ne supporte pas le terme de « requérants », souhaitant plutôt parler de « résidents » pour souligner cette relation humaine harmonieuse qui doit exister entre ceux qui habitent le centre et ceux qui y travaillent.

Paroles de requérants

Monsieur Jean-Michel dit « Rasta man »

Quant aux bénéficiaires eux-mêmes, cette distribution est un véritable moment de partage. Pour le requérant d’asile M. Jean-Michel, dit « Rasta man », « cette organisation nous apporte un plus et nous permet de tenir jusqu’à la fin du mois. Elle  donne une image contraire à celle de toutes les stigmatisations dont nous sommes parfois victimes et nous dit qu’une autre Suisse est possible, celle qui vient au secours de ceux qui sont désemparés. La Suisse de la Table Suisse est une Suisse solidaire. » Pour sa part, la requérante d’asile Mme Bijoux Fall estime que « la distribution du mardi soulage un tant soit peu notre portefeuille. Elle nous met aussi en relation directe avec la nourriture suisse et nous permet, de ce fait, d’avoir une idée sur les habitudes alimentaires des Suisses. »

Telle se présente la réalité de cette opération de distribution de nourriture. Chacun y trouve son compte autant qu’il y apporte sa contribution selon sa capacité.

Angèle BAWUMUE NKONGOLO

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils




« Notre rôle est de mettre l’être humain et ses compétences au centre de la discussion »

Francine Kalume, cheffe de l’équipe des conseillers en emploi de l’EVAM.

Le groupe emploi est une structure de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM), composée de plusieurs conseillers en emploi, qui dispensent des cours de formation et qui soutiennent les requérants d’asile dans leur réinsertion professionnelle en Suisse. La population des requérants d’asile est très hétérogène et comprend à la fois des personnes qualifiées et non qualifiées, des personnes scolarisées et non scolarisées, des hommes, des femmes, des jeunes et des vieux, ce qui pose de nombreux défis. Voix d’Exils est allé à la rencontre de Francine Kalume – cheffe de l’équipe des conseillers en emploi – pour creuser cette question centrale qu’est l’insertion professionnelle. Interview.

Voix d’Exils : Pourquoi lorsqu’un requérant d’asile arrive en Suisse, il doit attendre trois mois avant de pouvoir commencer à chercher un emploi ?

Francine Kalume : C’est une disposition légale inscrite depuis la troisième révision de la loi sur l’asile de 1990. Le requérant d’asile en procédure est alors interdit de travailler les premiers mois de son séjour en Suisse. L’EVAM ne choisit et ne crée pas les lois, il les applique.

Quels sont les obstacles que rencontre un requérant d’asile dans sa quête d’un emploi ?

Les principaux obstacles sont les suivants: il y a des obstacles qui sont liés au contexte économique et politique ; alors que d’autres sont liés à la trajectoire personnelle du requérant d’asile. Les freins à l’emploi sont souvent enchevêtrés et il est difficile d’isoler les difficultés hors de leur contexte.

Concernant la trajectoire personnelle du requérant d’asile, le manque de connaissances en langue française pose des difficultés. On peut trouver un travail en ne parlant pas très bien le français, mais c’est exceptionnel. Dans la majorité des cas, l’employeur demande à son employé de comprendre et de pouvoir s’exprimer en français, car lors d’activités de production, où le temps est soumis à l’impératif du rendement, l’employeur a ni l’envie ni le temps d’expliquer trois fois les mêmes choses à son employé.

Maintenant, au niveau du contexte politique et économique, les requérants d’asile souffrent de discrimination à l’embauche. C’est un phénomène difficile à observer, car c’est rarement explicite ; mais ça m’est arrivé de le constater. La crise économique joue aussi un rôle. Par exemple, en 2010, la situation n’était pas la même que maintenant, ce qui a causé la perte de l’emploi de plusieurs requérants d’asile. Il y a aussi les exigences du marché du travail. Par exemple, l’émergence de nouvelles technologies fait que les employeurs exigent davantage de compétences techniques, dont bon nombre de requérants d’asile n’ont pas la maîtrise. Par exemple, dans le secteur de la mécanique industrielle, il faut savoir faire fonctionner des machines à commandes numériques. Il devient dès lors nécessaire d’avoir une certaine aisance dans l’utilisation des nouvelles technologies.

Un autre aspect est le contexte de professionnalisation de plus en plus poussé. Pour accéder à presque n’importe quel emploi, vous devez attester de vos compétences grâce à des diplômes ou des certificats. Ce phénomène traverse toute l’Europe. Or, le problème est, qu’en règle générale, les requérants d’asile n’ont pas pris leurs diplômes avec eux car ils doivent souvent fuir leur pays d’origine dans l’urgence et ensuite ils ont de la peine à les récupérer. A cela s’ajoute que leurs diplômes ne sont souvent pas reconnus en Suisse, les systèmes de formation étant très différents d’un pays à l’autre.

Enfin, pour certaines personnes, il y a le manque de compétences transversales appelées aussi les « soft skills » . Les « soft skills » sont par exemple : savoir organiser son travail, montrer une attitude adéquate, montrer qu’on a envie d’apprendre, poser des questions, aller jusqu’au bout du travail demandé, faire face aux imprévus etc.

C’est donc souvent le cumul de ces facteurs qui rend l’insertion professionnelle difficile; et le statut du requérant d’asile devient une difficulté supplémentaire à surmonter. Dans ce cas-là, le permis devient un obstacle. En règle générale, s’intégrer dans le monde professionnel prend du temps. Il faut avoir de la persévérance et oser se remettre en question. Les compétences ne s’acquièrent pas du jour au lendemain.

Un module de la formation consacrée aux techniques de recherche d’emploi du groupe emploi de l’EVAM.

Quelles mesures avez-vous mis en place pour aider les requérants d’asile à surmonter les difficultés que vous décrivez?

On oriente les jeunes dans des mesures éducatives lorsqu’ils en ont besoin. Il y a des gens qui ne savent pas quel métier choisir, on va donc les aider à s’orienter. Il y a également des personnes qui veulent faire un apprentissage, donc on va faire un bilan d’aptitude.

Certains requérants d’asile ont besoin d’une qualification de base dans un métier. On les oriente alors vers des formations externes à l’EVAM, telle que celle dispensée par la Croix Rouge dans le secteur de la santé.

Pour les personnes qui ont aucune expérience professionnelle en Suisse, on organise des stages. Nous avons organisé l’an dernier 84 stages et, en 2012, à la fin du mois d’août, 93. Ces stages leur permettent de se former, de faire l’expérience du marché du travail, de se faire connaître et d’élargir leur réseau.

En cas de situation médicale difficile, il nous arrive aussi parfois de coordonner notre action avec des médecins et des assistants sociaux. Pour ceux qui ont besoin de se remettre dans une activité (par exemple suite à une longue période sans emploi) on peut les placer dans une mesure de type « entreprise sociale d’insertion ». Ce sont des entreprises qui offrent des activités à des personnes soit qui sont exclues du marché du travail, soit qui ont besoin pour un temps de se remettre dans un rythme avec une activité productive.

Vos stratégies portent-t-elles des fruits?

Oui, on a actuellement des gens qui ont trouvé un emploi et qui travaillent. Par exemple, il y avait une femme qui était à l’écart du marché de l’emploi pendant dix ans. On lui a proposé d’étudier la langue française. Elle a donc effectué un stage organisé par le conseiller, qui l’a ensuite inscrite aux cours dispensés par la Croix Rouge pour suivre une formation d’auxiliaire de santé. Le conseiller a également préparé avec elle son dossier de candidature ainsi que les entretiens pour le recrutement. Pour finir, elle a réussi à obtenir un poste fixe dans un EMS. Le processus a duré deux ans et demi. Malheureusement, on a aussi des gens qui se découragent et qui abandonnent sans aller jusqu’au bout. C’est dommage.

Selon vous, quels sont les secteurs qui embauchent le plus ?

Cela dépend du niveau de scolarisation de la personne. De par le fait que la majorité des personnes qui recourent à nos services ont un niveau de scolarisation relativement bas, on les envoie dans les secteurs de la santé, du nettoyage, de la construction et de l’hôtellerie.

Est-ce que certains employeurs ont des préjugés à l’égard de la population des requérants d’asile?

Lors d’entretiens que l’on mène avec des employeurs dans le cadre d’activités dites de « prospection », il arrive que le conseiller en emploi doive faire face à des représentations négatives, mais également parfois aussi positives. Ces représentations peuvent poser des problèmes, car elles biaisent le regard que porte l’employeur sur le travail réel du requérant d’asile. Le rôle des conseillers est de remettre l’humain ainsi que les compétences professionnelles du requérant d’asile au centre de la discussion. Lorsque la discussion porte à parler de « nous » d’ici et de « eux » là-bas : on est déjà dans des schémas préconçus et on ne parle plus de l’activité et du travail de l’employé. Parfois, il arrive aussi de nous retrouver dans des cas où l’employeur effectue un déplacement, car l’expérience qu’il a avec son nouveau stagiaire requérant d’asile ne colle pas du tout avec l’image qu’il s’était construite à travers les médias notamment. Les préjugés sont un terrain très glissant. Notre rôle est de les éviter et de mettre l’être humain au centre de la discussion, sa recherche d’emploi, ses compétences et ses acquis.

Connaissez-vous un patron qui a embauché un requérant d’asile et qui est très satisfait de lui ?

On ne garde pas toujours des contacts avec les requérants d’asile qui ont trouvé un travail fixe. Ils n’ont plus vraiment besoin de nous. Mais j’ai en mémoire Madame C, qui est en EMS depuis le mois de janvier, ou Monsieur G, qui a effectué un stage en hôpital et qui va travailler comme aide de bloc opératoire. Je pense aussi à cet apprenti assistant dentaire dont son employeur est très satisfait. Il y a également un Monsieur qui m’a appelé l’autre jour pour me dire qu’il a été engagé comme caissier dans un magasin.

Qu’est-ce que vous aimeriez dire aux employeurs ?

J’aimerais les inciter à capitaliser sur le long terme. C’est-à-dire de laisser la chance et le temps aux requérants d’asile de se former et de miser sur l’acquisition de compétences sur le long terme. En même temps, j’ai conscience qu’ils ont aussi des contraintes et que ce n’est pas toujours évident.

Propos recueillis par :

Hochardan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Du Rwanda à la Suisse, le parcours d’une intégration réussie

Jacqueline C. Photo: Fbradley Roland

Jacqueline C., la quarantaine, a connu l’enfer du génocide rwandais mais n’a pas perdu sa foi en l’humanité. Arrivée en Suisse en 2004, en tant que requérante d’asile, cette femme lumineuse a maintenant la nationalité suisse. Elle a accepté de témoigner de son expérience.

Quand on la rencontre, impossible d’imaginer que Jacqueline a connu l’horreur absolue. Née au Rwanda, cette très belle femme pleine de vie et d’amour est une ressuscitée, une vraie. Elle qui s’est réveillée entre les morts.

En effet, en avril 1994, la vague de violences perpétrées contre les Tutsis, minorité ethnique au Rwanda, atteint son apogée: des millions de personnes sont sauvagement massacrées à la machette, les femmes enceintes sont violées puis éventrées, des enfants sont balancés contre des murs sous les yeux de leurs parents, des hommes sont torturés avant d’être enterrés vivants. Pendant trois mois, le Rwanda va sombrer dans une folie meurtrière. Le génocide fera près de d’un million de morts et ce dans l’indifférence totale du monde entier ! C’est dans ce contexte que Jacqueline va tout perdre. Sa famille et même sa vie, d’une certaine façon, selon elle. Malgré le recul, elle n’arrive toujours pas à comprendre comment elle a survécu à cette folie humaine. Elle qui avait été donnée pour morte, parmi tant d’autres, par les assaillants.

La reconstruction

Arrivée en Suisse en 1994, elle dit avoir voulu étudier la psychologie, pour comprendre ce qui pouvait amener les êtres humains à commettre de tels actes. Elle a déposé une demande d’asile, puis elle connu la vie des centres pour demandeurs d’asile. Pour se réinsérer dans le monde du travail helvétique, elle a dû abandonner son métier de banquière pour suivre une formation de quatre ans en infirmerie.

Naturalisée suisse depuis quatre ans, Jacqueline vit dans le canton de Vaud. Elle est mariée, mère de trois charmantes filles et exerce le métier d’infirmière au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois). Serviable et très engagée auprès des requérants d’asile, dans les centres d’accueil pour migrants, elle dit ressentir un énorme besoin d’écouter et d’aider les demandeurs d’asile.

La victoire de l’amour sur la haine

Cette Rwandaise devenue Suissesse dit toujours aimer son pays le Rwanda, malgré tout. Ce pays, jadis appelé la Suisse de l’Afrique, dont elle dit qu’il lui a tout volé avec une voix teintée d’émotion et des larmes aux yeux. Mais, malgré ce passé plus que douloureux dans son pays d’origine, elle assure que sa plus belle victoire a été de vaincre la haine par l’amour : « c’est cet amour pour les autres, pour la vie, qui m’a donné la force de rester humaine, de croire à l’humanité et de ne pas céder au désespoir. »

Fbradley Roland

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Martigny célèbre les cinq continents

Photo: Pastodelou

Du 25 au 30 juin 2012, la ville Martigny a accueilli les journées des 5 continents, un festival lancé en 1994. Depuis lors, chaque année, elle offre l’occasion aux Valaisans et à toutes les personnes intéressées de découvrir différentes cultures.

A la portée de tout le monde sans exception, ce festival est à l’image du nom qu’il porte comme on pouvait le constater le 29 juin dernier. Le vent qui soufflait ce jour-là a permis aux vendeurs de faire un peu de sport quand ils se précipitaient pour protéger les articles qui étaient sur le point de s’envoler. Mais la météo était propice aux bonnes affaires pour les vendeurs de lunettes solaires car le soleil brillait de tous ses feux.

Une impressionnante diversité

Le festival offre la possibilité de découvrir de nouvelles saveurs notamment grâce aux découvertes culinaires proposées par Le Botza, qui est le centre de formation pour les requérants d’asile séjournant en Valais et qui est est aussi l’un des principaux partenaires du festival. Il avait mis à disposition un restaurant où l’on pouvait trouver des plats exceptionnels, préparés et présentés par des membres de l’administration valaisanne, des requérants d’asile et des chefs de cuisine qualifiés – tous bénévoles – pour offrir le meilleur d’eux-mêmes. « J’aime bien venir ici, déguster les plats d’autres pays et découvrir d’autres cultures. Il y a toujours des gens qui viennent d’un peu de partout », déclare Valery Musier, un heureux père de famille habitant à Martigny.

Le stand Afro-Mang-go. Photo: Pastodelou

Dans le marché, on trouvait des jeux de dominos et d’awelé – un jeu d’origine égyptienne – avec des rangées de trous dans lesquels on pose des graines ou de cailloux, des tableaux, des statuettes, des masques traditionnels et des bijoux fantaisies provenant de partout dans le monde. Un mélange extraordinaire de cultures, à tel point qu’une personne d’origine européenne qui tenait le stand de l’association Afro-Mang-go vendait des œuvres d’art provenant du Burkina-Faso et donnait même l’interprétation de quelques statuettes exposées sur son étalage.

On a aussi pu apprécier la démonstration du Falun Gong, un mouvement spirituel chinois. Plus loin, trois grands podiums ont accueillis des concerts donnés par des artistes venant de France, d’Espagne et d`Amérique. De jeunes talents valaisans ont aussi pu montrer leurs talents en interprétant des chansons de quelques grandes stars.

Tout au long de la manifestation, des dons étaient récoltés lors d’animations de sensibilisation en faveur d’œuvres de bienfaisance.

« découvrir des façons différentes de vivre »

Fanny et sa petite fille. Photo: Pastodelou

Serveuse dans l’un des bars du festival : l’« Angelin », Fanny est une fidèle du festival, car elle y sert des rafraîchissements depuis une bonne dizaine d’années. « Pour moi, la fête des cinq continents est organisée pour responsabiliser les gens du monde d’aujourd’hui, leur faire découvrir des façons différentes de vivre et d’autres goûts. Elle tient cependant à préciser que « cette fête n’est pas qu’une simple fête, car les recettes de certains stands sont versés à des associations comme le WWF ou Terre des Hommes».

2013 marquera les 20 ans de la fête des cinq continents. Les festivités débuteront le 8 juin 2013 avec une exposition au Manoir de la Ville ; et le festival sur la Place du Manoire des 28 et 29 juin clôturera cette édition anniversaire.

Pastodelou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils 

Infos : www.5continents.ch

 

 

Voix d’Exils anime un stand à la fête des 5 continents

Le stand Voix d’Exils de la rédaction valaisanne. Photo: Pastodelou

Au stand de Voix d’Exils tenu par la rédaction valaisanne se trouvait de la documentation à propos du journal en ligne et un ordinateur sur lequel l’on pouvait consulter le blog. Des vases en papier fabriqués sur place par une ressortissante d’Erythrée étaient aussi exposés. Du café et des pop-corns faits sur place sur la braise d’un foyer par Mme Winnie d’Ethiopie étaient offerts aux passants et des tresses multicolores étaient également proposées par une coiffeuse. Pour Voix d’Exils, le festival était une occasion de mieux faire connaître son travail auprès du public valaisan. Sa présence a même été l’occasion de recueillir le témoignage d’une personne victime de discrimination raciale ; l’accès à un bar valaisan lui ayant été refusé à cause de la couleur de sa peau.

Mme Winnie d’Ethiopie. Photo: Pastodelou