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Face-à-face entre la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et les sans-papiers

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Les collectifs de sans-papiers devant le Palais fédéral. Photo: Hubert YIGO

Les sans-papiers étaient les hôtes d’honneur du Palais fédéral le mardi 13 mars 2012. L’objet de leur rencontre avec Madame la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga était la remise d’une liste nationale de 173 personnes en vue d’une régularisation collective.

«Qu’est-ce-que vous voulez ? Des papiers! Pour qui? Pour tous ! Pour quand ? Tout de suite ! ».Tels sont les slogans qui ont retenti dans les rues de Berne jusqu’à la porte de Madame la conseillère fédérale Simonetta Somaruga. A l’intérieur du palais, loin de tous les regards, un petit groupe composé de représentants des différents collectifs de sans-papiers de suisse a pris près d’une heure et demie pour remettre en mains propres la liste collective nationale et s’entretenir à bâtons rompus avec Madame Simonetta Sommaruga pour porter la cause d’une foule de personnes qui n’espère qu’une seule chose : la régularisation et retrouver pour chacun et chacune d’entre eux leur raison d’être.

Photo: Hubert YIGO

Cette action pleine d’espoirs a finalement accouché d’une souris : la conseillère fédérale affirme ne pas pouvoir entrer en matière sur cette régularisation collective du fait que cette demande « n’a aucune base légale, c’est-à-dire qu’elle ne fait ni partie de la Convention européenne des droits humains, ni du droit à la protection ». En revanche, elle a promis « qu’aucune menace d’arrestation ne sera portée sur les personnes dont le nom figure sur ladite liste ».

Photo: Hubert YIGO

Durant l’après-midi suivant la rencontre avec la conseillère fédérale, les locaux du Parti socialiste suisse ont été occupés par les membres des collectifs. Deux responsables du parti : les conseillers nationaux Cédric Wermuth et Carlo Sommaruga se sont alors entretenus avec les occupants et ont promis dorénavant une alliance avec les collectifs et deux invitations (les 14 et 27 avril 2012) pour participer à un débat à interne du Parti socialiste afin de développer les différents sujets ayant trait à la migration avec toutes les forces du PS. Monsieur Carlo Sommaruga a cependant ajouté sur un ton rassurant que les collectifs de sans-papiers « gagneraient à continuer leur lutte sur la voie du dialogue et non sur celle du rapport de force ». Il a également rappelé que « le PS a fort longtemps soutenu les actions de milliers de sans-papiers à Genève et qu’il compte rester un allié ».

Le siège du PS a contenu la centaine de personnes et les porte-paroles ont pu communiquer à la presse les objectifs de leur initiative du 13 mars ainsi que les perspectives à venir pour la cause des sans-papiers.

Hubert YIGO

Ancien membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils



Aucun commentaire a Face-à-face entre la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et les sans-papiers

  1. Ami dit :

    Merci pour le compte rendu, ne trouvez-vous pas que les sans papiers ont compris que le silence ne peut jamais les sauver? Maintenant il reste à se faire comprendre clairement sur les grands axes de leurs luttes auprès de la population Suisse.
    Bon vent.
    Ami

  2. God bless you my freind ,dans le cadre de de mon association espoir de l’humanité sise à Orbe,je soutien cette action pour la régularisation des sans papier,comment un homme peut vivre dans un pays ,qui se dit pays de droit ,sans un droit de travaillé?Alors je leur souhaite bon courage et moi aussi je suis dans ce combat.

    Pasteur Amos

  3. Soe dit :

    au Pasteur

    C’est précisément parce que nous sommes dans un Etat de droit qu’il faut respecter la loi. Comment pouvez-vous soutenir des personnes qui bafouent la loi de leur pays d’accueil et qui précarisent le travail de celles et ceux qui sont autorisées à travailler ?

    Vous imaginez un peu notre marché du travail si le monde entier était autorisé à nous concurrencer pour un emploi ? Comment arriverions-nous à nourrir nos enfants et combien de temps faudrait-il pour que la Suisse se transforme en un bidon ville ? Il suffit d’ailleurs de regarder les exemples africains où les frontières sont ouvertes et la misère grande qui y règne. Nous demandons qu’une chose à l’Etat, qu’il nous protège et veille à un marché local du travail qui donne une chance à nos enfants.

  4. Pasteur Amos Lumpungu dit :

    Madame je pense que nous nous somme pas compris très bien ,dit moi combien il y a-il en suisse de toxicomane qui ne peuvent pas travaillé ..le droit au travail qui est refusé aux étrangers,parce que il sont débouté ,ou ont un permis N… comprenez vous pas que si ces étrangers pouvaient travaillé en suisse ,ça sera un meilleur moyen de leur intégration.. dit moi à quoi ça sert de privé quelqu’un du travail pendant qu’il a tout les potentiel pour travaillé et une famille à nourrir ,pourquoi vous refusé pas au portugais de travaillé,il y t il une autorisation????

    • Soe dit :

      Bien sûr que le Portugais a une autorisation (accord de libre circulation avec l’Union européenne), tout comme le requérant d’asile en procédure d’ailleurs. S’il n’en a pas, il sera expulsé, lui aussi.

      Le but est en outre précisément de ne pas permettre à quelqu’un de s’intégrer s’il n’a pas vocation à rester sur notre territoire (décision entrée en force après examen approfondi des autorités judiciaires). Ne pensez-vous pas qu’il serait inhumain de dire à quelqu’un : vous devez partir, le cas échéant sous la contrainte, mais nous vous exploiterons jusqu’à la dernière seconde par la force de votre travail (non à l’esclavage, non à l’exploitation, non au travail au noir) ? Soyez conséquent. Une personne qui doit quitter le territoire n’a droit à aucune mesure d’intégration. Au contraire, l’Etat doit tout mettre en oeuvre pour la convaincre de partir par ses propres moyens.

      La loi sur le séjour des étrangers est en outre là pour nous prémunir de la concurrence des pays avec lesquels nous n’avons pas d’accords de réciprocité sur le marché du travail, et donc permettre à nos enfants d’avoir un avenir. Désolé, mais la perspective de voir la Suisse devenir un bidon-ville parce que nous aurions un droit de séjour excessivement libéral ne m’enchante guère, pas plus que l’idée que mes enfants devront émigrer pour trouver à manger. A tout choisir, je les préfère en outre à des inconnus qui possèdent leur propre pays d’origine chargé de les protéger et les accueillir. Nous ne parlons naturellement pas des personnes qui possèderaient un titre de séjour (réfugié reconnu, permis B, C, F, etc)

      L’Eglise soutient d’ailleurs également le droit de chaque pays a décidé qui peut (ou non) séjourner sur son territoire.

      • Pasteur Amos -Lumpungu dit :

        je suis fortement touché par votre soucis de conserver la suisse clean dans le cadre de donner le droit de travail pour les Réfugiés et au débouté. je vais dire quelque chose madame comment peut -on demandé un montant de 1200fr pour à un réfugié pour faire le recours pendant sa procédures d’asile en cas de négatif ,pendant qu’on lui donne même pas une chance de travaillé,dite moi ou il va avoir cette argent??? je vais parlé très haut ce que les autres pense très bas. Je suis un père de famille aussi,et mes enfants sont suisse de nationalité ,donc j’aime la suisse,mais si il y a des choses que la suisse peut amélioré pourquoi pas le faire!

        Mais pour que mes enfant aient un avenir je vais pas coincé un monde pour libéré un chemin à mes enfants. je leur permettrait de s’en sortir(au requérant d’asile),croyez -moi madame,en leur renvoyant sans rien dans leur main et dans leur tête pour l’Afrique ou ils on fuit à cause de la misère ,vous leur rendez pas service… madame je vis en suisse ça fait 7 ans ,je ne jamais vu un suisse.suisse nettoyé les toilettes.
        je veux dire juste c’est pas tout les travailles que les suisses font.J’encourage énormément l’idée de l’intégration que la suisse a,ou on permet aux réfugies de s ’intégré ,et à je vous rejoins à celui qui ne veut pas s ‘intégré là il est à la merci de l’autorité .

        Merci à la suisse car moi même je suis un fruit de cette intégration mais si on peut changé quelques choses pourquoi pas le faire.

        Que Dieu bénisse la suisse ,qu’ils bénisse nos pays
        Merci

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