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Poème

Poème de Urna de Saxon/VS

Donnez-moi un tout petit bout de temps

Rassurez-moi d’un simple mot

Comme un jour suffit au papillon

Donnez-moi une petite lumière pour l’avenir

Le matin commence avec un grand cauchemar

La boîte aux lettres  mesure mes afflictions

Chaque moment est lourd comme des années

Le chagrin et la  désespérance effacent ma beauté.

On ne retrouvera jamais ce qu’on a perdu

Mon cœur en larmes a  des goûts de regrets

Innocents, nos descendants poussent dans l’incertitude

Hors de leurs droits, dissociés.

Urna de Saxon/VS




L’incompréhension

L’incompréhension

Étrangers et suisses, le mur de l'incompréhension

Série 1  le message du mouton / l’ incompréhension / par Nashwan  BAMARNI, artiste originaire du Kurdistan – Irak




L’intégration automatique

L’intégration automatique

La machine de l'integration automatique

Série 1  le message du mouton / l’ intégration automatique / par Nashwan  BAMARNI, artiste originaire du Kurdistan – Irak




D’une rive à l’autre, Douglas Gonzalez rapproche les cultures

Tambour, le Vénézuélien Douglas Gonzales en SuisseVénézuélien installé en Suisse de longue date, l’ancien secrétaire général du Forum des étrangers et étrangères de Lausanne fait découvrir aux immigrés les rivières cachées de la capitale vaudoise.

« Au cours de l’histoire, les peuples se sont déplacés et retrouvés via les cours d’eau. Ceux de Lausanne, notamment le Flon et la Louve, sont enterrés et donc virtuels pour la plupart de ses habitants, spécialement les migrants », constate Douglas Gonzalez, président-fondateur de l’Association Vénézuélienne Suisse – AVES.

Son dernier  projet, « D’une rive à l’autre », réalisé grâce au Fonds interculturel de la Commune de Lausanne et promu dans le cadre de la Caravane des quartiers, est né de la recherche des ressemblances culturelles entre les différentes communautés. « Pendant tout l’été 2010, nous nous arrêterons dans des lieux symboliques et marquants pour l’intégration des migrants : des lieux d’animation de la vie des quartiers, de rencontre et de solidarité. »

C’est une étape de plus dans le parcours militant de Douglas Gonzalez. Ce vénézuélien issu de Catia, un quartier populaire de Caracas, a commencé par créer un club de cinéma en 1973, intitulé « Les sans chemises » : « On a construit un réseau de ciné-clubs lié étroitement aux luttes sociales, et contre des fléaux comme le trafic de drogue en informant les gens, notamment les enfants. Un de nos copains avait été tué par des dealers. Ces trafiquants nous ont cherchés, mais on a tout de même continué notre travail de sensibilisation. »

Gonzalez et ses collègues étaient convaincus que l’image attire plus que les livres. « Notre but était que les gens arrivent à maitriser l’information. En effet, les films montrent comment on peut manipuler l’opinion ! Nous voulions dire aux gens qu’il y a des moyens pour s’en sortir ». Aujourd’hui, Douglas Gonzalez est toujours attiré par l’image, qui exerce une certaine magie sur lui. « Je viens du ciné-club et je garde encore cette empreinte. Mon engagement politique date de cette époque », affirme-t-il.

La vie associative lui coule dans le sang et donne sens à toute son existence. Ayant quitté le Venezuela après la fin de ses études en génie mécanique, Douglas Gonzalez a créé l’Association vénézuélienne dès son arrivée en Suisse. « Au début nous étions environ 450 familles sur tout le territoire suisse. On a mis en place des représentants locaux dans le but d’être solidaires entre nous et avec les nouveaux arrivants. C’était un espace de promotion de la culture vénézuélienne. On organisait des concerts, des fêtes. Nous avons même crée un journal :  « La Gaceta de AVES ».

En 1998, il fut l’initiateur de la Coordination européenne des associations vénézuéliennes. En parallèle,  il a participé à la création d’un groupe de réflexion pour l’Amérique latine qui a donné naissance à l’association dénommée « Presencia latinoamericana », dont le but est d’améliorer la situation des migrants latino-américains en Suisse.

En continuant le travail avec d’autres communautés, il a participé, à partir de 2000 et jusqu’à fin 2002, aux séances de consultation pour fonder le « Forum des étrangères et étrangers à Lausanne (FEEL) », dont il a été le premier président provisoire en 2003 avant d’en devenir le secrétaire général jusqu’en 2009. « Le FEEL est un espace d’expression pour les immigrés. Nous avons toujours travaillé pour les gens et avec les gens, même les sans-papiers, en aidant les immigrants à créer des associations. »

En 2009  il a participé aux travaux de la Plate-forme pour la gestion de projets (Quint-essenz community) où il était le seul migrant du groupe de réflexion au niveau national. Puis, en 2010, les Ligues vaudoises de la santé l’ont recruté pour développer un projet de prévention concernant la condition physique des immigrants dans un programme intitulé « ça marche ».

« Toute ma vie a été liée au travail associatif », conclut Douglas Gonzalez, la cinquantaine maintenant bien sonnée. Et toute sa famille est également rythmée par le quotidien de la vie associative, de son épouse à ses enfants. Mais le soir, l’ancien ingénieur en mécanique devient surtout chanteur et musicien dans les groupes « Tinaja », « La Parranda de AVES », « América Latina en Coro » et « Trabuco Contrapunto ». La musique populaire et folklorique du Venezuela et de l’Amérique latine pénètre alors en Suisse par son souffle.

Chaouki Daraoui




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Fait à Lausanne, le 25 juillet 2010.