1

Flash Infos #176

Sous la loupe : L’Australie accueille les personnes migrantes climatiques des îles Tuvalu / Amériques : Les personnes migrantes qui traversent la jungle du Darién sont exposées à des risques d’abus. / Les personnes déplacées de Gaza souffrent du froid et de la faim

Nos sources:

Avant la submersion des iles Tuvalu, l’Australie s’ouvre aux migrants climatiques

France24, le 11 novembre 2023

 

Amériques : Les migrants qui traversent la jungle du Darién sont exposés au risque d’abus.

HRW, le 9 Novembre 2023

 

Les déplacés de Gaza dans la poussière, le froid et la faim

Libération:  Le 12 Novembre, 2023

 

Réalisation du Flash Info #176

A la technique : Tsering et Malcolm Bohnet 

Au micro : Elvana Tufa et Natalia Gorbachenko

A la production : Alix Kaneza, Arienne-Maria Medici, Julia Ryzhuk et Malcolm Bohnet




Flash Infos #169

Sous la loupe : Les migrants « n’envahissent pas », le Pape François met Emmanuel Macron face à ses responsabilités / Femmes migrantes et violences sexuelles : En France, les violences persistent au bout de l’exil / La Suisse déploie du personnel supplémentaire à sa frontière avec l’Italie



Nos sources :

Les migrants « n’envahissent pas », le Pape François met Emmanuel Macron face à ses responsabilités

Euronews, Le 23.09.2023

Femmes migrantes et violences sexuelles : en France, les violences persistent au bout de l’exil

France 24, Le 22 Septembre, 2023

La Suisse déploie du personnel supplémentaire à sa frontière avec l’Italie

Le Temps, Le 24 Septembre 2023




Revue de presse #12

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: vol direct Athènes-Suisse pour 23 jeunes requérants / Régularisation pour les sans-papiers en Italie / Le Covid-19, un écueil de plus pour traverser la Méditerranée

Mineurs non accompagnés accueillis en Suisse

Le Nouvelliste,16.05.2020

En réponse à l’appel de la Grèce, la Suisse a accueilli à la mi-mai des réfugiés mineurs non accompagnés (MNA) ayant des liens familiaux en Suisse.

Venant d’Athènes, 18 garçons et 5 filles, âgés de 10 à 17 ans, ont atterri à l’aéroport de Zurich. A l’exception de deux Congolais, tous sont d’origine afghane.

Ces jeunes doivent d’abord effectuer une quarantaine de 14 jours pour éviter tout risque de propagation du coronavirus. Ils seront ensuite transférés dans le Centre fédéral pour requérants d’asile le plus proche de la région où vit leurs familles.

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (le HCR) salue ce geste, mais appelle la Suisse à renforcer son engagement en acceptant notamment d’accueillir d’autres jeunes sans famille.

Plus critiques, les organisations signataires de l’appel « Évacuer maintenant », signalent que la Suisse se contente de répondre à une obligation, dans la mesure où le rassemblement familial est inscrit dans les accords de Dublin qu’elle a ratifiés. Sauver 23 MNA n’est pas suffisant au vu de toutes les personnes en difficultés qu’il reste à sauver de la misère des camps grecs.

Faute de main-d’œuvre, l’Italie régularise les sans-papiers

Le Temps, 15.05.2020 

Afin de faire face à l’épidémie de coronavirus et pour répondre au manque de main-d’œuvre, le gouvernement italien a pris la décision d’accorder un permis de séjour temporaire à un nombre de clandestins compris entre 100’000 et 300’000 personnes.

Du 1er juin au 15 juillet, les employeurs pourront demander, contre paiement de 400 euros, la régularisation pour six mois d’un travailleur non déclaré. De leur côté, les clandestins pourront réclamer leur régularisation temporaire en déboursant 160 euros. Mais pour obtenir le précieux sésame, ils devront répondre à plusieurs conditions: notamment avoir travaillé avant l’échéance de leur permis de séjour au plus tard le 31 octobre 2019 et résider en Italie depuis le 8 mars, soit deux jours avant le début du confinement général italien.

Les secteurs concernés par cette mesure se limitent à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche, à l’aide à la personne et au travail domestique.

Cette régularisation à durée déterminée ne fait pas l’unanimité. Roberto Saviano, l’écrivain spécialiste des mafias, s’oppose à ce qu’il considère comme une autre forme d’esclavage. Il dénonce les salaires bas, les conditions de travail et de vie inhumaines et des horaires sans limites.

La Méditerranée, voie de migration meurtrière

New.un.org, 08.05.2020

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (le HCR) a exhorté les Européens à poursuivre les opérations de sauvetage en Méditerranée, et ce cela malgré la pandémie de Covid-19. Actuellement, les navires de recherche et de sauvetages humanitaires, qui patrouillent habituellement dans la zone centrale de la Méditerranée, sont empêchés de venir en aide aux migrants en détresse.

A mi-avril, une Mission de l’ONU a observé que 31 migrants et demandeurs d’asile qui voulaient accoster à Malte avaient été renvoyés en Libye sur un bateau privé maltais après avoir été interceptés dans les eaux maltaises. Une destination extrêmement dangereuse, sachant que les garde-côtes libyens placent les migrants dans des centres de détention arbitraires où ils sont confrontés à des conditions de vie innommables: torture et mauvais traitements, violences sexuelles, absence de soins, surpopulation…

Depuis le début de cette année, près de 20’000 migrants et réfugiés auraient néanmoins accosté en Europe malgré les dangers et les difficultés rencontrés. Selon les chiffres du HCR, la Grèce comptabiliserait plus de 9’000 arrivées, suivie par l’Espagne, avec 6’445 arrivées, puis par l’Italie, avec 3’767 arrivées et enfin par Malte, avec 1’209 arrivées. 179 migrants seraient morts en tentant la traversée.

Il faut rappeler que l’absence d’assistance et le refoulement par les ports européens des bateaux de migrants, fait de la Méditerranée centrale l’une des voies de migration les plus meurtrières du monde.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Violences multiples infligées aux femmes Afghanes

CC0 Creative Commons.

La victoire historique d’une adolescente sur ses tortionnaires

Depuis la fin des Talibans en 2001, les droits des femmes ont connu des progrès limités en Afghanistan et le pays continue à être classé parmi les endroits les plus dangereux du monde pour celles-ci. Elles subissent de lourdes violations des droits humains entre violences domestiques, mariages forcés ou mariages précoces.

Sous la domination des Talibans de 1996 à 2001, les femmes ont été bannies des salles de classe, de la politique et de l’emploi. Celles qui voulaient quitter la maison devaient être escortées par un parent et étaient forcées de porter la burqa. Celles qui ont désobéi ont été publiquement battues. Dans certaines parties de l’Afghanistan, à la fin des années 1990, les habitants ont été encouragés à noircir les fenêtres de leurs maisons afin que les femmes à l’intérieur ne puissent être vues.

La violence domestique est souvent exacerbée en raison de facteurs tels que la pauvreté, l’analphabétisme et l’usage de stupéfiants. L’ONG internationale Global Right rapporte que plus de 85% des Afghanes ayant répondu à un sondage mené en 2006 ont déclaré avoir subi des violences physiques, sexuelles ou psychologiques et des mariages forcés.

La violence conjugale a des effets néfastes sur la santé et un impact économique ; un nombre important de femmes développent des tendances suicidaires en raison des conditions insupportables auxquelles elles sont soumises. Lorsque certaines tentent de s’échapper d’une relation abusive, elles sont accusées de fuite, ce qui peut conduire à leur arrestation. Les filles victimes de mariage précoce ont également moins de pouvoir ; elles sont maintenues dans une position qui ne leur permet pas d’intervenir dans les décisions quotidiennes. La recherche a montré que cette situation conduit souvent à la violence domestique.

Karimi Abdoul Bashir

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Sahar Gul, une adolescente Afghane, raconte son calvaire

Extrait d’un article publié par CNN en janvier 2012 sur le calvaire qu’a enduré Sahar Gul, une adolescente Afghane.

L’adolescente Afghane a été mariée à 13 ans. Son mari, un membre de l’armée Afghane, l’a violée. Enragés parce qu’elle n’était pas tombée enceinte immédiatement, ses beaux-parents l’ont enfermée dans un sous-sol pendant des mois, la torturant avec des pinces chaudes et lui arrachant les ongles. En fin de compte, ils voulaient la forcer à se prostituer en punition d’avoir manqué à « ses obligations » de femme. « Ils m’ont dit d’aller au sous-sol parce qu’il y avait des invités qui venaient à la maison. Quand je suis allée là-bas, ils sont entrés et m’ont attaché les mains, les pieds et m’ont suspendue. Ils me battaient beaucoup, je pleurais tout ce temps. Quand ils ont mis des décharges électriques sur mes pieds, je sentais que j’allais mourir. A ce moment-là, j’ai crié et c’est comme ça que nos voisins se sont rendu compte qu’il se passait quelque chose. Jour et nuit j’étais inconsciente, je me sentais morte. » De plus, Sahar Gul évoquait qu’elle devait non seulement penser au traumatisme qu’elle avait enduré, mais aussi qu’elle était toujours techniquement mariée à son agresseur. Elle craignait alors de recroiser le chemin de son ex-mari : « Si demain il me retrouve, il est possible qu’il me tue. Je veux m’établir à l’étranger, si je reste ici, ils me trouveront, je veux aller à l’école et étudier, devenir médecin ou procureur, pour pouvoir les punir. »

Le combat qu’a mené Sahar Gul a heureusement porté ses fruits. Le 9 octobre 2013, la Cour suprême d’Afghanistan a pour la première fois rendu un jugement en faveur d’une victime de violences domestiques, en demandant l’arrestation de ses bourreaux. C’est aussi la première fois dans le pays qu’une victime traîne ceux qui l’ont torturée devant la justice. Aujourd’hui, Sahar Gul vit en Suède. 

Karimi Abdoul Bashir

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils