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FLASH INFOS #143

Illustration: Kristine Kostava, Voix d’Exils

Sous la loupe : Vers une admission facilitée des personnes étrangères diplômées en Suisse / Locataires virés pour loger des requerant.es ? « C’est faux » / manifestations de personnes migrantes contre les expulsions en Grèce

Vers une admission facilitée des étrangers diplômés en Suisse

Le Matin, le 16 mars 2024

 

Locataires virés pour loger des requerant.es ? « C’est faux »

Le Courrier, le 17 mars 2023

 

Des réfugiés manifestent contre l’expulsion des migrants

Le Matin, le 18 mars 2023




Revue de presse #53

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous loupe: Le Centre d’asile de Boudry accusé de maltraiter des personnes migrantes / La guerre en Syrie : une catastrophe qui n’est pas encore terminée / Migration et asile: l’UDC recalée à deux reprises

Le Centre d’asile de Boudry accusé de maltraiter des personnes migrantes

RTS.ch, le 13 mars 2021

L’association Droit de rester Neuchâtel a envoyé une lettre ouverte au Secrétariat d’État aux migrations (le SEM) pour dénoncer un accroissement préoccupant, depuis plusieurs mois, de mauvais traitements envers les personnes migrantes du Centre fédéral d’asile (CFA) de Boudry à Neuchâtel. L’association pointe du doigt les abus de pouvoir de certains agents de sécurité de l’entreprise Protectas qui auraient fait preuve de mépris et de comportements racistes et auraient créé un climat de peur.

Denise Graf, juriste, militante et signataire de la lettre adressée au SEM, appelle à mettre immédiatement fin à cette situation. Invitée à l’émission Forum de la RTS samedi dernier, elle souligne que le système actuel n’est pas adapté à la situation de certaines personnes migrantes qui arrivent en Suisse avec des traumatismes graves. Elle demande d’arrêter toute sous-traitance avec des sociétés de sécurité privées très mal formées et d’engager des professionnels qui ont des compétences pour s’occuper de ce public comme cela était présenté par le SEM dans le « Centre test » où l’encadrement a été assuré par des institutions de droit public et où la sécurité a été peu visible.

La guerre en Syrie : une catastrophe qui n’est pas encore terminée

Caritas.ch, le 10 mars 2021

La guerre en Syrie est l’une des plus grandes catastrophes humanitaires depuis la deuxième guerre mondiale. Après dix ans de guerre, l’aide humanitaire en Syrie et dans les pays voisins est toujours essentielle. Après dix ans de guerre, environ 80 % des habitantes et habitants du pays vivent dans la pauvreté. Caritas Suisse a mis en œuvre des projets humanitaires d’un montant de plus de 76 millions de francs en Syrie, au Liban et en Jordanie. Depuis 2012, les mesures d’aide de Caritas ont bénéficié à environ 670’000 personnes selon l’organisation.

La guerre a engendré énormément de déplacés. Sur une population de 21 millions de personnes, plus de 6,5 millions de Syriennes et Syriens ont fui leur pays pour se réfugier principalement dans les pays voisins. Environ un million de réfugiés Syriens sont arrivés en Europe et un peu plus de 6 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays. Environ 20’000 Syriennes et Syriens vivent actuellement en Suisse. Près de la moitié d’entre eux — 8’500 personnes environ — n’ont pas le statut de réfugié, mais seulement celui de personnes admises à titre provisoire et Caritas demande au Conseil fédéral de leur octroyer le plus rapidement possible le statut de réfugiés.

Migration et asile: l’UDC recalée à deux reprises

www.msn.com, le 16 mars 2021

Dans ces temps de Covid-19, l’Union démocratique du centre (UDC) a réussi à obtenir une session extraordinaire du parlement suisse sur le thème « Migration et asile ». Michaël Buffat UDC/VD est le conseiller national qui a défendu deux motions pour durcir les conditions d’entrée en Suisse des personnes qui font l’objet de programmes de réinstallation avec l’aide du l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

L’UDC demande que la Suisse n’octroie plus l’asile à des groupes de réfugiés « comprenant des personnes qui ne disposent pas d’une identité attestée » ou « s’il est avéré ou soupçonné qu’elles sont originaires d’une région à forte concentration de courants radicaux ». Elle demande aussi que cette catégorie de personnes en Suisse soit mise dans des centres fermés ou surveillés en permanence. Du côté alémanique, Andreas Glarner UDC/AG accuse le Conseil fédéral de jouer le rôle de « passeur ».

En guise de réponse, Ada Marra PS/VD a rappelé des chiffres: « En 8 ans, 4’752 personnes ont bénéficié de ces programmes de réinstallation, dont 4’000 environ de Syrie. On peut y ajouter 90 mineurs non accompagnés. Elle a accusée l’UDC de chercher des poux à des mesures « lilliputiennes ». Marco Romano, pour le groupe du Centre tessinois, a déploré de son côté deux motions « qui stigmatisent et créent de la peur », alors le programme de réinstallation concerne des enfants et des familles en détresse. Un point que Damien Cottier (PLR/NE) a repris parlant de « la Suisse de la Croix-Rouge » qui vient en aide et protège « des femmes, des enfants et des personnes qui n’ont plus rien ».

Résultat: lors du vote du parlement, l’UDC a essuyé deux revers consécutifs au refus de ces deux motions.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




« Les juges étrangers » au menu des votations fédérales du 25 novembre

Auteur: Pexels / pixabay.com / CC0 Creative Commons

Edito  

Le 25 novembre prochain, le peuple suisse se prononcera sur « Le droit suisse au lieu des juges étrangers (initiative pour l’autodétermination) » portée par l’Union démocratique du centre (UDC). Une initiative qui vise à consacrer une primauté générale du droit constitutionnel suisse sur le droit international.

Comme à l’accoutumée, les grandes questions du pays finissent toujours entre les mains du grand peuple suisse qui décide en toute souveraineté et transparence de son avenir. La démocratie semi-directe : un modèle de gouvernance vieux de près de deux siècles, très imprégné dans la culture du pays et dans l’esprit des citoyens et citoyennes Helvètes.

L’UDC soumet au vote populaire le 25 novembre prochain une initiative « pour l’auto-détermination » dans le but de s’opposer « aux juges étrangers » et de choisir la primauté du droit suisse sur le droit international. L’UDC dénonce d’une part, la faiblesse du droit suisse en matière d’immigration, d’actes pédophiles ou d’expulsion des criminels étrangers. D’autre part, elle soutient la primauté de la volonté populaire et la prépondérance du peuple sur toutes les questions touchant de près ou de loin à la Confédération, ses lois et ses choix. La primauté de la Constitution suisse et l’absence d’une application directe de la démocratie sont les seuls slogans retenus lors de cette campagne par l’UDC.

Le droit Suisse face au droit international

Lors de cette votation, un parfait duel oppose donc le droit suisse au droit international. Entre les deux, le citoyen suisse, un peu désemparé, qui doit se prononcer sur la question dimanche. Cependant, la question majeure se résume comme suite : La Suisse doit elle se soumettre à la volonté politique européenne et au droit européen? L’UDC peut-elle à elle seule défendre la Constitution en dehors du peuple suisse ? Le refus par l’UDC « des juges étrangers » peut être interprété comme un dénigrement pure et simple vis à vis des lois et des institutions internationales. Relevons toutefois que deux juges Suisses siègent depuis 1974 dans une cour internationale, en l’occurrence, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Contre vent et marée, le droit international n’est en principe qu’un complément et un prolongement des lois des Etats signataires. Le droit international ne pourra aller à l’encontre des peuples dont il a la tâche de rendre justice. Le droit international est le seul support, le seul rempart des opprimés pour retrouver leurs droits dans la société. Par excellence, le droit international est le seul point d’appui des peuples en passe de connaître des injustices et en mal de trouver de bons justiciers !

Etats unilatéralistes rebelles contre le multilatéralisme

De plus en plus d’Etats s’associent à une dynamique de rejet catégorique de la complémentarité du droit international à leurs propres lois en vigueur dans leur pays. Pour étayer au mieux cette donne, on peut citer plusieurs accords multilatéraux qui ont étés abolis ou qui sont en voie de l’être à l’image de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (2015) ou de l’accord de Paris sur le climat (2016). C’est la nouvelle doctrine prônée par le président américain Donald Trump qui a le premier claqué la porte à plusieurs traités multilatéraux, quitte à faire « cavalier seul ». Autant aussi mentionner le premier ministre Hongrois, Viktor Orban, instigateur du groupe de Višegrad qui réunit entre autres : la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie, quant à leur retrait en commun de la convention migratoire européenne sur le quota des étrangers à accueillir par les pays décidé par l’Union européenne. Des Etats qui prennent du poil de la bête en basculant par favoritisme ou par faiblesse dans la rétorsion et la riposte et en s’alignant l’un après l’autre derrière la démarche en vogue lancée par le président américain. Cet état d’esprit est le fruit de la peur et de la crainte de ces Etats de voir un jour le droit international devenir le levier qui contrôle leur vie politique et économique. Des Etats de plus en plus nombreux qui promeuvent une politique de renfermement et de sclérose.

Lors de cette votation du dimanche 25 novembre, le syndrome du « chacun pour soi » pourrait gagner la Confédération et faire courir le risque au peuple suisse de se recroqueviller davantage sur lui tout en diminuant considérablement le rayonnement international du pays. La Suisse rejoindra-elle le 25 novembre le camp des Etats unilatéralistes ?

Arslan Zoheir Bouchemal

Membre de la rédaction Vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 

 

 

 




Fouiller le téléphone portable des requérants d’asile: bientôt légal?

Léonore Cellier. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

A propos d’une récente initiative parlementaire de l’UDC qui est passée presque inaperçu

L’Union Démocratique du Centre (UDC) a récemment lancé une initiative parlementaire qui permettrait aux autorités de fouiller les téléphones portables des requérants d’asile qui arrivent en Suisse pour établir leur identité. L’initiative est largement soutenue par la Commission des institutions politiques du Conseils des États. Est-elle en voie de se concrétiser en loi ? Quels sont ses enjeux ?

Pour en parler, la rédaction vaudoise de Voix d’Exils a invité au Grand Direct de Radio Django du 18 septembre dernier Léonore Cellier. Etudiante en Master de droit, criminalité et sécurité des technologies de l’information à l’Université de Lausanne, Léonore Cellier  est actuellement stagiaire auprès du Préposé cantonal à la protection des données et à la transparence du canton de Genève.

Une émission à écouter ici

La prochaine émission de Voix d’Exils sur Radio Django approfondira la réflexion ouverte par Léonore Cellier. Rendez-vous le mardi 16 octobre 2018 à 18h sur Django.fm: https://radio.django.fm/

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Photos de l’interview de Léonore Cellier menée par Mamadi Diallo. Photos: Eddietaz

Le 18.09.2018, studio de Radio Django au Centre socioculturel Pôle Sud, Lausanne

De gauche à droite: Boris Gétaz (Radio Django) Mamadi Diallo (Voix d’Exils), Omar Odermatt (Voix d’Exils), Fabien Honsberger (Radio Django) et Léonore Cellier. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Fabien Honsberger et Léonore Cellier. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Mamadi Diallo et Omar Odermatt. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

 

 

 

 

 

 




Nouvelle initiative de l’UDC

 

Auteure: Mylène, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

La Suisse dans son propre jus
L’Union démocratique du centre (l’UDC) a lancé le mardi 15 janvier sa nouvelle initiative populaire fédérale qui vise à mettre fin à l’accord de libre circulation entre la Suisse et l’Union européenne. Soutenue par l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (l’ASIN), les initiants ont jusqu’au 16 juillet 2019 pour récolter les 100’000 signatures nécessaires pour valider leur projet.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

Une bonne résolution pour 2018: abonnez-vous gratuitement à Voix d’Exils en cliquant ici!