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Flash infos #186

Palestinians inspect the ruins of Aklouk Tower destroyed in Israeli airstrikes in Gaza City on October 8, 2023 / Wafa APA Images / CC BY-SA 3.0 DEED

Sous la loupe : Rafah, un des derniers refuge des Gazaouis / Décès en Méditerranée: l’OIM souligne la nécessité de sécuriser les routes migratoires / La prise d’otages d’Yverdon est un passage à l’acte « provoqué par le désespoir »

 

Plus de 50 palestiniens tués dans des frappes à Rafah

Swissinfo, le 12 février 2024

Décès en Méditerranée: L’OIM souligne la nécessité de sécuriser les routes migratoires

ONU Info, le 29 janvier 2024

La prise d’otages d’Yverdon est un passage à l’acte « provoqué par le désespoir »

Le Blick, le 11 février 2024

Ce podcast a été réalisé par :

Liana Grybanova et Alix Kaneza, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction




« Le Transperceneige »

Un film post-apocalyptique sur la survie de l’humanité après la congélation de la planète

Une expérience ratée visant à résoudre le problème du réchauffement climatique met fin à la quasi-totalité de l’humanité en congelant la planète. Les derniers survivant.e.s se réfugient à l’intérieur du dernier train appelé « le  Transperceneige » (« Snowpiercer » en anglais dans la version cinématographique) qui fait perpétuellement le tour du monde avec un moteur qui avance sans cesse sur des rails gelés et enneigés.

L’histoire du film est celle de la survie de l’humanité en raison du phénomène de congélation causé par un changement climatique brutal et accidentel issu d’une expérience ratée. Quelques personnes arrivent à se réfugier dans un train faisant perpétuellement le tour de la Terre. Les derniers survivant.e.s de notre planète, selon l’intrigue de cette intéressante dystopie, sont entassés dans de multiples wagons divisés en classes sociales, dont la plus défavorisée – la classe exploitée – vit dans la section arrière, où ses membres souffrent de la faim, du froid et de la nécessité d’alimenter la locomotive du train en énergie. A l’autre extrémité du train, il y a la classe aisée qui détient le pouvoir et qui voyage dans les premiers wagons avec toutes sortes de privilèges : de la bonne nourriture, de bons vêtements, un endroit confortable pour dormir et assurer l’éducation de ses enfants.

Les réfugiés du monde entier dans les derniers wagons

La vie dans les derniers wagons s’écoule lentement sans solution apparente à la situation précaire de la population la plus vulnérable. Jusqu’au jour où un homme nommé Curtis – le chef de la section des classes sociales défavorisées – décide de changer l’état des choses en commençant à enquêter sur ce qui se passe dans les wagons de l’avant et il découvre tous les secrets de la classe privilégiée qui dirige le train. C’est alors que la classe défavorisée s’organise pour lutter pour ses droits.

Le film du réalisateur coréen Bong Joon-ho, avec cet énorme train de plus de 1000 wagons et avec pour toile de fond la lutte des classes, est une histoire post-apocalyptique montrant des confrontations de classes au sein d’une société divisée par l’égoïsme et l’individualisme, et qui utilise des stratégies de survie montrant le côté le plus irrationnel et violent de l’être humain. Le train fait allusion à l’Arche de Noé, puisque les passagers et passagères sont les seuls survivants de l’humanité à avoir réussi à monter à bord. Les membres du dernier wagon du Transperceneige sont maltraités car ils sont montés clandestinement à bord avant qu’il n’entame son interminable voyage et ce sans avoir payé le prix exorbitant du billet d’entrée. En comparaison, ce groupe de passagers clandestins vit des situations qui peuvent être comparées selon moi à celles des personnes migrantes dont de nombreux pays adoptent des politiques brutales à leur égard et qui les relèguent à des conditions de vie indignes.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Snowpiercer

Fiche technique:

Film réalisé en 2013 par Bong Joon-ho qui a été inspirée de la bande dessinée des années 80 de de Jean-Marc Rochette et Jacques Loeb intitulée « Le Transperceneige ». Snowpiercer est aussi une série produite par TNT – Warner Media group – que Netflix distribue via sa plateforme.

Casting:

Chris Evans: Curtis

Song Kang-ho: Namgoong Minsoo

Ed Harris: Wilford

John Hurt: Gilliam

Tilda Swinton: Mason




Vingt jours, dix pays, un exil

Sur un quai de gare en Macédoine / Photo: Youssef

Le périple de deux jeunes syriens vers la Suisse



Youssef*, un jeune Syrien de 30 ans, a travaillé comme ingénieur électricien dans son pays. Aujourd’hui, il pratique le même métier, mais en Suisse. Au-delà de cette apparente stabilité et continuité dans sa vie, Youssef a connu les dangers de l’exil et les risques pris par toute personne qui quitte son pays pour un avenir meilleur. Vous trouverez ci-dessous les détails du voyage qu’il a entrepris avec sa sœur et les difficultés qu’ils ont a rencontrées sur le chemin de la migration au travers des 10 pays qu’ils ont parcourus pour rejoindre la Suisse depuis la Syrie.

De la Syrie vers le Liban et la Turquie

Youssef et sa sœur ont décidé de fuir la Syrie. Ils se sont rendus, début août 2015, de Damas à Tripoli au Liban où ils sont montés à bord d’un bateau en direction de Mersin en Turquie. Leur voyage a duré deux jours. Puis, ils ont pris un taxi en direction de la ville d’Izmir, mais le trajet a été beaucoup plus long que le premier et a duré 14 heures.

À Mersin, Youssef a contacté un passeur appelé « Abu Mowaffaq » et s’est mis d’accord avec lui sur une somme de 1’100 dollars US. Youssef et sa sœur ont rejoint un groupe de trois personnes et sont restés dans la maison du passeur pendant six jours, où ils ont tous attrapé la gale à cause de l’insalubrité des oreillers et des couvertures.

Six jours plus tard, au soir, ils se sont rendus en compagnie d’autres groupes – au total près de quarante personnes – vers la ville de Bodrum, lieu d’embarcation qui se trouve à deux heures d’Izmir. Comme le bateau n’était pas prêt à partir, tous ont dû attendre sur le rivage pendant quatre heures, mais en vain. Le passeur était absent. Quand ce dernier est finalement arrivé, il leur a apporté de la nourriture et leur a demandé de se cacher pour le lendemain, avant de s’enfuir rapidement.  Après plus de 19 heures d’attente, la police turque les a interpelés et arrêtés pour ensuite les emmener à la gare routière la plus proche. Ils ont donc été contraints de retourner à Izmir.

De la Turquie à la Grèce

Le lendemain, Youssef et sa sœur ont tenté une nouvelle fois d’effectuer la traversée en bateau et sont donc retournés à Bodrum. Ils y sont arrivés au milieu de la nuit à deux heures du matin. Au lever du soleil, ils sont montés dans la barque et le début du voyage a alors été marqué par les prières de toutes et tous et par les pleurs des enfants. Un quart d’heure après le départ, les garde-côtes turcs les ont attaqués en mer afin de les forcer à regagner la côte turque, mais les passagers du bateau ont ignoré ces appels et ont continué à naviguer. Les garde-côtes ont alors tiré en l’air pour les effrayer et ont fait plusieurs tentatives pour les arrêter. Mais en vain. Les garde-côtes ont alors été contraints de les laisser poursuivre leur chemin. Moins de dix minutes plus tard, ils ont rapidement été interceptés par les garde-côtes grecs qui les ont emmenés sur l’île de Kos. A leur arrivée, ils ont été escortés jusqu’à un bureau pour enregistrer leurs noms afin que les autorités puissent statuer sur leur décision d’expulsion de la Grèce.

Île Kos, Dodécanèse, Grèce / Photo: Ibrahim
Sur l’Île de Kos, Dodécanèse, Grèce / Photo: Youssef

La police grecque les a ensuite emmenés dans un camp dans lequel ils devaient passer plusieurs jours dans l’attente d’une décision de renvoi. Mais tous, y compris Youssef et sa sœur, ont décidé d’aller immédiatement acheter des billets de transports pour se rendre à Athènes.

Lieu indéterminé, Grèce / Photo: Ibrahim
Lieu indéterminé, Grèce / Photo: Youssef

De la Grèce à la Macédoine et de Macédoine à la Serbie

Le lendemain matin, Youssef et sa sœur ont embarqué sur un petit bateau et ont voyagé ainsi pendant près de 14 heures. Lorsqu’ils sont arrivés, un ami de la famille, qui possédait un appartement à Athènes, les attendait sur place. Ils sont restés chez lui quatre jours.

Au port d'Athènes, Grèce / Photo: Ibrahim
Au port d’Athènes, Grèce / Photo : Youssef

Après cela, ils sont montés dans le bus et se sont dirigés vers la frontière macédonienne avec pour destination une gare ferroviaire. Ils sont alors montés à bord du train destiné à transporter les réfugiés à la frontière serbe et leur voyage a duré huit heures. Ils sont arrivés à minuit, puis ils ont attendu jusqu’au petit matin par peur des voleurs et des bandes qui rôdaient sur la route des voyageurs le long de la frontière serbo-macédonienne. Puis, ils ont marché vers le premier village de Serbie et de là ils ont pris un bus vers la capitale, Belgrade, où ils ont séjourné dans un hôtel pendant deux jours. Ils se sont ensuite dirigés vers la frontière hongroise à travers les champs de maïs. En chemin, ils ont été surpris par la présence de policiers qui arrêtaient et empêchaient les exilé·e·s de poursuivre leur chemin. Youssef et sa sœur ont donc décidé de se cacher dans les champs jusqu’à ce que la police quitte les lieux.

De la Serbie à la Hongrie

Le lendemain matin, un homme et sa femme sont passés, par hasard, par là et leur ont proposé de les emmener en voiture jusqu’à la ville hongroise de Budapest en échange d’une somme d’argent. Ils les ont alors effectivement conduits à destination, en compagnie d’une vingtaine d’autres personnes. Toutefois, lorsqu’ils sont arrivés en ville et qu’ils sont sortis de la voiture, ils se sont retrouvés face à deux voitures de police. Tout le groupe s’est alors mis à courir et s’est caché dans un parking pendant quatre heures où ils ont contacté un autre passeur qui les avait informés que deux voitures les attendraient dans le centre-ville à côté d’un hôtel. Malheureusement, la police était à l’affût et a confisqué les véhicules et arrêté les chauffeurs.

De la Hongrie à l’Autriche et de l’Autriche à l’Allemagne

Peu de temps après, ils ont recontacté le passeur qui leur a demandé d’attendre le lendemain de sorte à ce qu’il puisse se débrouiller pour leur fournir deux nouvelles voitures pour les emmener en Allemagne. Ils ont alors passé cette nuit dans le jardin jusqu’au lendemain matin, puis sont partis dans des directions différentes, traversant l’Autriche, sans s’arrêter, jusqu’à ce qu’ils rejoignent le premier village d’Allemagne appelé Passau où Youssef et sa sœur se sont arrêtés. Certains autres membres du groupe qui se trouvaient avec eux à ce moment ont été malheureusement pris dans un piège frauduleux et ont été renvoyés en Serbie.

De l’Allemagne à la Suisse

Après être arrivés vers deux heures du matin au village de Passau, Youssef, sa sœur et leurs compagnons de route encore présents ont passé quatre heures dans les rues. À six heures du matin, la police allemande les a arrêtés et emmenés au poste de police. Deux heures plus tard, ils ont été relâchés et ont pris le train en direction de Munich. À leur arrivée à Munich, Youssef et sa sœur se sont séparés du reste du groupe. Leur oncle les attendait sur place et c’est lui qui les a conduits pendant quatre heures dans sa voiture jusqu’à ce qu’ils entrent sur le territoire suisse et plus précisément par la ville de Rheinfelden, le 20 août de la même année.

Durant les 20 jours qu’a duré le périple de leur migration, Youssef et sa sœur ont traversé pas moins de dix pays avant de finalement demander l’asile en Suisse.

*Youssef: nom d’emprunt

Doaa Sheikh al Balad

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #82

Kristine Kostava / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Un appel pour l’accueil des artistes migrants à Lausanne / Un blocage affecte le transit migratoire à Briançon / Maltraitance des femmes migrantes en Lituanie

Un appel pour l’accueil des écrivain.e.s et des artistes migrant.e.s à Lausanne

Le Temps, le 25.10.2021

À la fin du mois d’octobre dernier, le réseau International Cities of Refuge Network (Icorn) a envoyé une lettre au syndic de la Ville de Lausanne. Cette sollicitation demande à ce que la ville rejoigne le réseau des « villes refuges » afin d’accueillir trois profils précis de réfugié.e.s politiques : les artistes, les écrivain.e.s et les journalistes. Ce projet vise à préserver leur liberté d’expression ainsi que la visibilité de leurs créations artistiques. Toutefois, l’acceptation de cette proposition pourrait mettre à mal le traitement égalitaire des demandes de personnes migrantes et entraver la neutralité helvétique.

Jessica Fernandez

Contributrice externe à la rédaction de Voix d’Exils

 

Un blocage affecte le transit migratoire à Briançon

infomigrants.net, le 26.10.2021

Les 25 et 26 octobre derniers, entre 150 et 200 personnes exilées ont passé la nuit dans l’église Sainte Catherine de Briançon en raison de la suroccupation du seul lieu d’hébergement de la ville.

La veille, des dizaines de personnes migrantes avaient déjà dormi à même le sol de la gare. La préfecture des Hautes-Alpes, qui reconnaît l’augmentation du nombre de personnes migrantes dans la région, n’a toutefois pas débloqué de places d’hébergement d’urgence.

Selon les associations présentes sur place, le blocage de la situation est également lié à l’impossibilité pour la Croix-Rouge de proposer des tests PCR à ces personnes afin qu’elles puissent poursuivre leur transit. Refuges Solidaires, l’une des associations de la région active dans l’hébergement des personnes issues de la migration, ajoute que les guichets de la gare de Briançon ont été fermés, ce qui empêchait les personnes migrantes d’acheter des titres de transport.

Face à la situation, l’évêque de Gap a demandé au ministre de l’intérieur d’intervenir afin que la Croix-Rouge et le l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) puissent mettre à l’abri les personnes migrantes et pratiquer les tests PCR pour leur permettre de prendre le train.

Chaque hiver, des milliers de personnes migrants tentent d’accéder à d’autres pays d’Europe depuis l’Italie en traversant les Alpes et en risquant ainsi leur vie.

Kristine Kostava ­­

Membre de la rédaction de Voix d’Exils

 

La maltraitance des femmes migrantes en Lituanie

infomigrants.net, le 22.10.2021

Selon le témoignage d’une victime, des centaines de femmes migrantes vivent enfermées et soumises dans des conditions de vie inhumaines dans le nouveau camp de réfugiés de Medininkai en Lituanie. Ces dernières sont logées dans des containers jusqu’à parfois quinze personnes, entravant toute intimité, surtout lors des interventions de policiers hommes qui sont appelés à compter le nombre de femmes migrantes présentes.

Elle ajoute que les toilettes « se bouchent souvent et ne sont pas propres du tout » et que les femmes sont contraintes à partager un seul paquet de serviettes pour cinq. Certaines d’entre elles n’ont pas les habits nécessaires pour passer l’hiver. La nourriture servie est souvent périmée et les rend malades. Un commerçant profite de cette situation en vendant de la nourriture à des prix exorbitants.

A cela s’ajoute le sort incertain pour l’ensemble des personnes migrantes qui doivent attendre longtemps avant l’obtention de l’asile.

Rana Hytem

Contributrice externe à la rédaction de Voix d’Exils

Nous remercions chaleureusement les étudiant.e.s de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour leurs contributions à cette édition n°82 du Flash INFOS qui ont été réalisées à l’occasion d’un atelier dispensé par la rédaction vaudoise de Voix d’Exils entre octobre et novembre 2021.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Mes premiers pas en Suisse (2/3)

Auteur: Ingo Kramarek / pixabay.com / CC0 Creative Commons

Voyage en train chez la police – épisode 2

Rappel: lire le premier épisode ici

Je suis retourné vers mes amis. « Qu’est-ce qu’elle t’a dit? », m’a demandé Mohamed. Je ne voulais pas leur dire. « Elle ne savait pas parler anglais », je lui ai répondu. « Mais qu’est-ce qu’on fait? », a dit Dawood. « Cette gare devrait avoir un guichet ou un point d’informations », je leur ai dit. « Donc, on va chercher », a dit Mohamed. « Mais, comme ça tout le monde va savoir qu’on est clandestin », je lui ai dit. « C’est vrai, ça suffit qu’un seul d’entre nous aille chercher », a dit Dawood. Les deux me regardaient, ils voulaient que j’aille moi. « Ne me regardez pas comme ça, je n’y vais pas, j’ai peur », je leur ai dit. « Mais, s’il te plaît, tu sais te débrouiller en anglais, nous pas », m’a dit Mohamed.

Finalement, comme ils ont insisté, j’ai décidé d’aller chercher le guichet. En partant, Dawood m’a dit que si on était en Autriche, il fallait acheter trois billets pour n’importe où, parce qu’on ne voulait pas rester en Autriche, car il y a déjà beaucoup de migrants. Je les ai laissés sur le quai, j’avais peur de les quitter car on ne voulait pas que les policiers nous arrêtent là. En quittant le quai, j’ai croisé un homme qui roulait sa cigarette. Je me suis tout de suite arrêté : «  Excuse me, sir », je lui ai dit.

Il s’est tourné vers moi en disant « Yes sir ». Il avait l’air gentil. «  Can you speak english? », je lui ai demandé. «  A little », m’a répondu l’homme gentil. « The ticket office, I don’t know where it is », je lui ai dit. Il m’a montré le chemin tout gentiment et il est parti. Il était beaucoup plus gentil que la fille, celle avec qui j’avais essayé de parler tout à l’heure.

Le guichet, je l’ai trouvé facilement, il était vers la voie numéro 1. J’avais tellement peur d’y aller, j’ai jeté un coup d’œil autour de moi pour être sûr que les policiers ne soient pas là. Je ne savais pas quoi faire ; acheter des billets ou demander où on était. Je ne voulais pas faire des bêtises. J’ai bien regardé le tableau sur lequel il y a les informations, j’ai essayé de lire les destinations mais ce n’était pas facile. La seule ville que je connaissais parmi les destinations sur le tableau était Zürich, donc j’ai tout de suite décidé de prendre trois billets pour Zürich.

Derrière le guichet, il y avait une jeune femme qui portait une chemise blanche, elle était brune et avait l’air sérieuse, ça me faisait peur. « Hallo », elle m’a dit. Je ne savais pas quelle langue elle parlait. « Hello, I would like three tickets for Zürich », je lui ai dit. Quand elle m’a donné mes billets, je suis sorti tout content de les avoir. Je suis revenu vers Dawood et Mohamed pour leur dire qu’on avait un train pour Zürich dans 10 minutes. Quand je suis arrivé sur le quai où étaient les autres, j’ai vu qu’ils se faisaient déjà arrêter par la police et j’ai commencé à paniquer. Ils m’ont arrêté aussi, quelques minutes plus tard on s’est retrouvé à la police.

À suivre…

Essi

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Episode  1