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Flash Infos #182

Sous la loupe : Gaza : 100 jours de guerre qui semblent 100 ans / En France, des milliers de manifestants dans la rue contre la loi Immigration / Un centre fédéral d’urgence ouvre ses portes à Thônex

Nos sources:

Gaza : 100 jours de guerre qui semblent 100 ans

UN, Le 15 janvier, 2024

En France, des milliers de manifestants dans la rue contre la loi Immigration

RFI, le 14 janvier 2024

Un centre fédéral d’urgence ouvre ses portes à Thônex

Le Temps, le 12 Janvier 2024

Ce podcast a été réalisé par : 

Liana Grybanova et Alix Kaneza, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils ainsi que Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction.




Flash Infos #68

Illustration: Kristine Kostava.

Sous la loupe : Les syndicats dénoncent les pratiques de l’office des migrations genevois / Kamala Harris en visite au Texas pour constater les effets de l’afflux record de migrants / Amnesty appelle la Grèce à cesser les refoulements de migrants

Amnesty appelle la Grèce à cesser les refoulements de migrants

RTS, le 23 juin 2020

Dans un rapport publié le 23 juin, l’ONG Amnesty International accuse la Grèce de tortures, mauvais traitements et refoulements illégaux de personnes migrantes vers la Turquie. Selon l’ONG, ces pratiques sont devenues des synonymes de la politique appliquée par la Grèce en matière de contrôle aux frontières. Ainsi, selon le rapport, pour la période de juin à décembre 2020, 21 incidents ont eu lieu à la frontière terrestre gréco-turque, impliquant un millier de personnes. En outre, entre février et mars 2020, alors que des dizaines de milliers de personnes migrantes ont afflué vers la Grèce, le pays avait décidé de suspendre les procédures de demandes d’asile et de renvoyer des personnes migrantes en Turquie. Selon la chercheuse Adriana Tidona, le niveau d’organisation nécessaire pour exécuter ces retours montre jusqu’où la Grèce est prête à aller pour renvoyer illégalement ces personnes et le dissimuler. Par conséquent, Amnesty International appelle la Grèce à immédiatement cesser ces refoulements et à conduire des enquêtes indépendantes et impartiales. Le gouvernement grec a pour sa part toujours démenti de telles allégations.

 

Les syndicats dénoncent les pratiques de l’office des migrations genevois

RTS, le 24 juin 2021

Des syndicats et plusieurs associations ont dénoncé les pratiques de l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) genevois. Un manque de moyens, une organisation du travail inefficiente et une formation des collaborateurs qui laisse à désirer sont notamment mis en avant. Leurs conclusions rejoignent celles émises, en mai dernier, dans un rapport publié par la Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil genevois. A cet effet, une action rapide permettant d’éviter des impacts néfastes sur la vie des personnes dont les dossiers sont aux mains de l’office est demandée. En outre, les syndicats et les associations exigent que les recommandations du rapport soient appliquées. Parmi ces dernières, une augmentation des moyens et des meilleures formations du personnel de l’OCPM sont préconisées. Par ailleurs, ils demandent de renouveler directement les permis pour deux ans, et d’automatiser la remise d’attestations aux personnes en cours de procédure.

 

Kamala Harris en visite au Texas pour constater les effets de l’afflux record de migrants

24 Heures, le 26 juin 2021

Le 25 juin, la vice-présidente américaine – Kamala Harris – s’est rendue dans la ville d’El Paso au Texas, à la frontière du Mexique. Le but de sa visite : constater les effets de l’afflux de personnes migrantes, après les critiques émises par le camp républicain qui lui reproche d’avoir trop tardé à se rendre à la frontière. Lors de sa visite, la vice-présidente a souligné que le président Joe Biden et elle-même sont engagés à s’assurer que le système migratoire du pays fonctionne et qu’il soit humain. Pour rappel, le printemps a été marqué par des records d’arrestations à la frontière sud des États-Unis. En outre, en mai, quelques 180’000 personnes avaient été interpellées après l’avoir traversée clandestinement.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Revue de presse #10

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Aider les plus vulnérables / L’Afrique peu touchée par le Covid-19 / Soutenir l’éducation des jeunes migrants

Le Covid-19 accentue les inégalités

Centre catholique des médias Cath-Info, 24.04.2020

La communauté Sant’Egidio de Lausanne a lancé de nombreuses initiatives pour venir en aide aux personnes les plus durement touchées par la pandémie, parmi lesquelles, les personnes âgées, les handicapés, les migrants et les requérants d’asile déboutés. Pour marquer son soutien à ces derniers, la présidente de la communauté s’est rendue au foyer de Vennes de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) au début du ramadan. Elle y a distribué des paquets contenant du lait, des dattes et des jus de fruit. Cette initiative a été tout particulièrement appréciée par les nombreux musulmans qui vivent dans le foyer.

Sant’Egidio aide également depuis des années de nombreuses familles Roms originaires de Roumanie. Depuis l’interdiction de la mendicité dans le canton de Vaud à fin 2018, la situation des Roms s’est détériorée, surtout pour les familles avec de jeunes enfants. Séjournant en Suisse sans permis de séjour, les Roms réussissaient tant bien que mal à trouver du travail, notamment sur appel. Mais en ces temps de pandémie il n’y a plus de rien à faire. Et plus d’argent à gagner. C’est pourquoi, depuis le début du confinement, Sant’Egidio a distribué à la population Rom des bons Migros ou Coop et fourni des ordinateurs aux enfants pour qu’ils puissent rester connectés avec leurs enseignants.

«Nous n’abandonnons personne», tel est le leitmotiv de cette communauté qui fait vivre la solidarité et invite toute personne intéressée à faire partie de son réseau. (voir: info@santegidio.ch ou 079 627 36 56)

 

Contre toute attente, l’Afrique résiste au coronavirus

Jeune Afrique, 03.05.2020

La catastrophe sanitaire annoncée n’a pas eu lieu sur le continent africain. Contre toute attente, le Covid-19 y progresse plus lentement qu’en Asie, en Europe et aux Amériques. L’Afrique, qui représente 17 % de la population du globe, n’héberge en effet que 1,1 % des malades et compte 0,7 % des morts. Mieux : avec plus de 12 000 guérisons, elle résiste étonnamment bien aux assauts de la pandémie. Face à ce mystère non encore résolu, les scientifiques s’interrogent : est-ce dû au fait que la maladie est arrivée plus tard sur le continent ? Et en ce cas, faut-il s’attendre à un pic en septembre ? Ou alors, serait-ce le climat chaud qui fait barrage ? Et c’était un effet de la jeunesse de la population africaine ? Les médecins confirment que la majorité des cas sévères concerne des personnes de plus de 60 ans, ce qui serait une chance pour le continent, où l’âge médian est de 19,4 ans et où 60 % de la population a moins de 25 ans. Dans les pays de l’Afrique anglophone, on en a même fait un slogan : « The virus is old and cold and Africa is young and hot » (Trad. « Le virus est vieux et froid et l’Afrique est jeune et chaude »).

A noter que le trafic aérien, vecteur majeur de la propagation du virus est peu développé sur l’ensemble du continent. Ce n’est donc pas un hasard si l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Algérie, soit les trois pays qui ont le plus de liens avec la Chine sont également les plus touchés.

 

Accès à l’éducation et égalité des chances

cath.ch 29.04.2020

Préoccupés par le décrochage scolaire des jeunes, des syndicats et des organismes de soutien aux migrants ont adressé le 27 avril une lettre ouverte. aux autorités cantonales de Suisse.

Selon les signataires, l’organisation mise en place en cette période de pandémie pour que les enfants puissent effectuer les travaux scolaires à domicile laisse trop souvent sur la touche ceux qui ont le plus besoin de soutien, à savoir les jeunes migrants. Ceux qui ne peuvent pas être soutenus par leurs parents, ceux dont l’équipement informatique n’est pas adéquat et ceux qui ne maîtrisent pas suffisamment une langue nationale ont besoin d’un soutien supplémentaires. Faute de quoi, leurs chances de progresser dans leur scolarité et leur apprentissage sont gravement compromises.

Pour que le droit à l’apprentissage soit respecté, les signataires préconisent une série de mesures à mettre en œuvre dans le cadre de l’instruction publique :

  • Fixer les tâches et les devoirs à faire dans un langage simple et d’une manière très structurée.
  • Communiquer avec les parents de langue étrangère avec l’aide d’interprètes interculturels.
  • Traduire dans les langues les plus importantes les conseils pour l’enseignement à domicile.
  • Suivre avec une attention particulière la situation des élèves de l’école obligatoire vivant dans les centres d’asile.
  • Intervenir lorsque la protection de la santé des enfants et des jeunes dans les centres n’est pas garantie. Par exemple, en cas d’absence de mesures d’hygiène, d’impossibilité de respecter la distance physique, de manque de soins médicaux, d’espace insuffisant pour la quarantaine.
  • Veiller à ce que les jeunes migrants souffrant de traumatismes dus à leur parcours de vie reçoivent un soutien social et psychologique.
  • Veiller à ce que les inégalités existantes ne s’aggravent pas au niveau de l’enseignement secondaire et supérieur.
  • Rendre accessibles à tous les étudiants les solutions proposées pour l’enseignement à distance ou à domicile. Si nécessaire, fournir le matériel adéquat, notamment un accès à internet suffisant qu’on ne trouve pas toujours dans les centres d’asile.

Rédaction vaudoise / Voix d’Exils

 




« L’ampleur du « non » à l’initiative en faveur de six semaines de vacances pour tous est surprenant »

Nicky Le Feuvre, Professeure à l’Université de Lausanne

Le peuple suisse a rejeté l’initiative en faveur de six semaines de vacances pour tous par 66,5% des voix le 11 mars dernier, ce qui a suscité de vives réactions de la part des pays voisins européens. Pour mieux comprendre ce phénomène, Voix d’Exils a choisi de donner la parole à Nicky Le Feuvre, Professeure ordinaire en sociologie du travail à l’Université de Lausanne. Interview. 

Voix d’Exils : Pouvait-on s’attendre à ce que cette initiative soit acceptée ou rejetée et pourquoi ?

Nicky Le Feuvre : Le rejet de cette initiative était plutôt prévisible. C’est davantage l’ampleur du « non » qui était surprenant, même si la plupart des commentaires soulignent les écarts entre la suisse romande et le Tessin (plutôt partagés sur cette question) et la suisse alémanique (franchement hostile à l’initiative).


Quelle est la place du travail dans la vie des Suisses ?

La Suisse fait partie des quelques pays européens où la durée moyenne du travail est très élevée. En réalité, la situation varie beaucoup selon le sexe. Les hommes suisses connaissent des durées du travail très au-dessus de la moyenne européenne, alors que les Suissesses travaillent beaucoup plus souvent que leurs voisines européennes à temps partiel.


Selon vous, que ce serait-il passé dans les années à venir si les Suisses et les Suissesses avaient accepté l’initiative ?

Défendue par l’organisation syndicale faîtière Travail Suisse, l’argumentaire en faveur de l’initiative se fondait sur deux arguments principaux : les effets délétères pour la santé des travailleurs / travailleuses de l’intensification actuelle des rythmes de travail (représentant des dépenses élevées pour l’Assurance-invalidité, notamment) et les difficultés de « conciliation » de la vie professionnelle et familiale induites par les durées élevées de travail. Pour leur part, les opposants à l’initiative ont surtout mis l’accent sur les risques en matière de compétitivité des entreprises suisses en cas d’augmentation des congés payés et ont brandi la menace d’une augmentation potentielle des taux de chômage.


Quels sont selon vous les facteurs qui ont favorisé ce rejet massif de l’initiative ?

De toute évidence, l’argument économique s’est avéré beaucoup plus convaincant que l’argument en faveur de la santé et du bien-être des salarié·e·s. Il faudrait évidemment mener des recherches plus approfondies pour comprendre précisément ce qui a motivé ce choix, mais l’on peut déjà noter que, dans toutes les enquêtes menées sur ce sujet, les Suisses déclarent des niveaux de satisfaction au travail qui sont largement supérieurs à ceux que l’on trouve dans la plupart des pays voisins. Indépendamment des conditions objectives de travail (horaires, salaraires, etc.), ces résultats témoignent surtout de l’attachement fort des Suisses à la « valeur travail » et c’est bien cela qui semble avoir primé lors de cette votation.


Pourquoi le « non » massif est-il si incompréhensible pour les voisins européens de la Suisse ?

Les résultats de cette votation ont surtout été accueillis avec une certaine incrédulité en France, où la réduction du temps de travail et l’augmentation des congés payés sont généralement perçus comme un facteur de bien-être par les salarié·e·s. Certes, les employeurs se sont également mobilisés en faveur d’un assouplissement de la Loi Aubry de 2001 sur les 35 heures, mais celle-ci demeure une référence dans beaucoup de secteurs d’activité. Lors de son adoption en France, cette mesure de réduction du temps de travail était surtout présentée comme une solution au chômage (partage du travail entre un plus grand nombre de travailleurs) et non pas comme un risque pour la performance économique du pays. Assez curieusement, pourtant, même avec ces durées réduites de travail et ce supplément de vacances (5 semaines), les Français et les Françaises se déclarent moins satisfait·e·s de leur situation de travail que les Suisses et les Suissesses…


Est-ce que deux semaines de vacances en plus améliorerait la santé des travailleurs et travailleuses suisses?

L’intensification des rythmes de travail et leurs effets négatifs sur la santé des travailleurs sont des réalités confirmées à maintes reprises dans la littérature scientifique. Il n’empêche, les recherches récentes tendent à suggérer qu’une réduction des durées quotidiennes ou hebdomadaires de travail offrirait une meilleure solution à ces problèmes, et aux difficultés de « conciliation » des temps de vie, que l’octroi de semaines supplémentaires de vacances.


Qui est selon vous gagnant avec ce rejet et pourquoi ?

Il s’agit là d’une victoire très nette pour les entreprises et les employeurs, qui ont emporté l’adhésion du plus grand nombre. Néanmoins, les syndicats peuvent se féliciter d’avoir réussi à inscrire la question de la durée et des rythmes de travail à l’agenda d’un grand débat national. De mon point de vue, avec le vieillissement de la population et l’allongement de la vie active, ce sont là des questions qui devront être prises très au sérieux par les responsables politiques au cours des années à venir.

Propos recueillis par :

Hochardan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Il y a cinquante ans, plus de 300 Algériens étaient tués à Paris

Durant le mois d’octobre dernier, de nombreuses associations de défense des migrants, des syndicats et des partis politiques ont manifesté à Paris pour célébrer le 50ème anniversaire de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 qui fut appelée par le Front de Libération Nationale algérien (FLN). Retour sur un épisode sensible de l’histoire française contemporaine.

Le 17 octobre dernier, des manifestants se sont rassemblés sur le lieu du massacre à la Gare Saint-Charles. Ils scandaient « Ni vengeance, ni repentance, mais justice de la vérité et réconciliation des peuples : c’est ainsi que nous construirons une nouvelle fraternité franco-algérienne. ».

Une manifestation réprimée dans le sang

Pour mémoire, il y a cinquante ans, plus de 300 Algériens étaient tués dans la « Bataille de Paris » qui opposait le FLN – lequel visait alors à contrôler toute la population algérienne vivant dans la région parisienne – à la police parisienne menée par le préfet Papon. Le soir du 17 octobre 1961, plus de 30 000 Français musulmans d’Algérie se rassemblèrent. Hommes, femmes, enfants, ils  étaient là pour protester, à l’appel de la Fédération de France du FLN, contre un couvre-feu nocturne qui leur était imposé depuis le 5 octobre.  Les organisateurs avaient vivement conseillé aux manifestants de rester calmes et dignes en cas de provocation de la police.

Le Général de Gaulle, alors le chef de l’État, avait donné carte blanche à Maurice Papon pour interdire la manifestation. Et la répression de  la police fut extrêmement féroce. Personne à ce jour n’a pas pu faire un bilan définitif de cette nuit tragique. Les autorités dénombrèrent 3 morts contre plus de 300 selon certains historiens. A cela s’ajoute que plus de 500 personnes auraient été renvoyées en Algérie.

Campagne de signatures

A l’occasion de cette commémoration, le site français d’information Mediapart a publié 17 textes d’écrivains (lire le texte de Kateb Yacine ci-dessous) remémorant la répression sanglante de la manifestation des Algériens. Un épisode qui a également inspiré de nombreux films dont certains ont été réalisés en partenariat avec l’association au Nom de la Mémoire : « Octobre à Paris », de Jaques Panijel, « Ici on noie les Algériens », de Yasmina Adi, « Le silence du fleuve », de Mehdi Lallaoui et Agnès Denis.

L’association Au Nom de la Mémoire et le site d’information Mediapart ont lancé une campagne de signatures et ont publié une pétition sur internet pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris. « La répression policière de cette protestation non violente est une des pages les plus sombres de notre histoire », peut-on lire sur le site. « Longtemps dissimulée à l’opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce : onze mille arrestations, des dizaines d’assassinats dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort. Le massacre de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 fait partie de notre histoire. En partenariat avec l’association  Au Nom de la Mémoire, Mediapart lance, à l’aube du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, cet appel pour « une nouvelle fraternité franco-algérienne. ».

Oruce Gunes

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

Pour signer la pétition: http://blogs.mediapart.fr/edition/17-octobre-1961/article/121011/appel-pour-la-reconnaissance-officielle-de-la-tragedie-d

Pour voir la vidéo: https://streamingmoviesright.com/fr/film/ici-on-noie-les-algeriens-17-octobre-1961/

Pour en savoir plus: http://www.17octobre61.org

« Dans la gueule du loup » de  Kateb Yacine

Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux.
Tu as vu notre sang couler
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine
La Seine rougissante
N’a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés
Qui rappelaient aux Parisiens
Leurs propres révolutions
Leur propre résistance
Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux.
Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ?

Extrait de Kateb Yacine Mémoire d’une communauté, éditions Actualité de l’immigration, Amicale des Algériens en Europe, Montreuil, 1987.